Gainax : d'Atlantide à l'espace en passant par les anges gothiques et nymphomanes.

Annotation :

Créateurs/réalisateurs : Hayao Miyazaki (idée originale) et Hideaki Anno (réalisateur).
Période de diffusion : du 13 avril 1990 au 12 avril 1991.
Prix : "Anime grand prix" du magazine Animage en 1991.

Toute première animé des studios, supervisé par un jeune Hideaki Anno et résultat d'une idée jamais mené à bout par Miyazaki avant de devenir une commande de NHK et de Tõhõ prise entre les mains du studio après demande.
Et j'étais bien parti pour adorer cet animé, mais tout aurait été pour le mieux si les producteurs n'avaient pas décidé de retarder la série de 10 épisodes en plein milieu de série pour des raisons de budget.
Dés l'épisode 23 jusqu'à l'épisode 34 tout n'est que remplissage et fainéantise tant dans l'écriture que dans l'animation, même pour l'époque. Nadia, Jean et Marie en deviennent incroyablement désagréable en plus de voir la romance entre Jean et Nadia sabotée comme j'ai rarement vu, même le retour de Grandis et de ses deux sbires ne sauvent pas ce "presque" tiers de la série.
C'est très con quand on compare au reste qui tient assez bien le coup jusqu'à maintenant : une fois passé les 3/4 premiers épisodes, la série gagne petit à petit en sérieux et noirceur avec ses moments durs, le graphisme et le chara-design tiennent assez bien le choc si on regarde avec du recul, l'univers construit par la libre inspiration du roman de Jules Verne est fascinant et les personnages sont bien définis avec un traitement intéressant pour beaucoup d'entre eux.
L'humour est diablement efficace quand le trio de faux-méchant composé de Grandis, Sanson et Hanson intervient. Et je trouve cela intéressant de voir Jean et Nadia confrontés à la guerre entre Néo-Atlante et l'équipage du Nautilus, même si la naïveté qui en ressort par moment peut agacer certains.
En revanche, la VF est à vomir, même avec Hervé Rey ça ne sauve pas le naufrage pour le doublage.

7/10

Annotation :

Créateur, scénariste et réalisateur ; Hideaki Anno
Période de diffusion : du 4 octobre 1995 au 27 mars 1996.
Prix : TV Feature Award et Individual Award pour Hideaki Anno au Animation Kobe 1996

"Evangelion" a été, et reste sans aucun doute l'un des animes les plus appréciés par le public otaku et le public japonais, sa réputation est telle qu'il a été considéré comme le meilleur anime japonais par beaucoup, et que Guillermo Del Toro lui a rendu hommage avec son "Pacific Rim" en 2013 dont les clins d'oeils étaient plus qu'évident au genre mécha dans l'animation japonaise.
Et pourtant, même si il a des qualités inévitable à reconnaître, je suis loin d'avoir été pleinement séduit par ce "Neon Genesis Evangelion" au moment du visionnage, la faute revenant à une galerie de personnage qui m'a paru assez fade lors de mon premier visionnage, notamment Shinji plus tête à claque tu meurs et à une fin qui a été remplacé à cause de son succès grandissant au Japon par des dialogues et un montage... bizarre, et à vrai dire j'ai du mal à être motivé pour voir les films.
Cela dit, à son crédit, l'animation des Evangelion pour l'époque a apporté sa révolution à ce moment là, l'univers ainsi que les clins d'oeil religieux en font une série à ambiance qui se vaut à lui même auprès des fans et j'apprécie beaucoup le personnage de Misato Katsuragi, qui apporte un peu d'humour à cette intrigue pesante.
Je serais pas surpris de voir un jour une adaptation Live chez les américains comme pour "Ghost in the Shell", en tout cas il faudra que je la revois un de ces 4 pour la réévaluer mais je suis pas pressé.

6/10

Annotation :

Réalisateur : Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki.
Période de diffusion : Du 2 octobre 1998 au 23 mars 1999.

Si il y a bien un genre d'animé ou de manga auquel je ne me tente quasiment jamais, ce sont bel et bien les Shôjo. Et pourtant, au moment ou les petits studio qu'étaient Gainax étaient fauchés, ils ont adapté le manga éponyme afin de renfler les caisses.
Hélas pour vous spectateurs masculin, ces péripéties autour des tourtereaux que formeront Arima et Yukino regroupent un énorme paquet de clichés digne de 80% des Shôjo à tel point qu'on en viendra soit à en rire, soit à en être énervé (en particulier avec le personnage d'Arima, Miyazawa ayant au moins la chance de faire rire par son excentricité par moment), tout ça parce que dés l'épisode 4 : "Entre elle et lui, il n'y a plus que de l'amouuuuuuuur.".
Sans oublier qu'à ce moment là, Gainax usait de tout les moyens possible pour économiser au niveau de l'animation et mon dieu que c'est voyant et grossier : non seulement il a rarement de la subtilité dans l'imagerie, mais en plus de ça chaque graphisme donne l'impression de copier/coller le manga, et mieux vaut pas parler de la manie débile de chaque épisode (ou presque) de rappeler les événements de la série depuis le début comme si le public était con comme un poisson rouge.
A son crédit, les personnages secondaires sont plutôt sympathiques, on a une belle musique même si elle en fait des caisses avec le visuel, l'humour à la Gainax se réveille dans certains épisodes et à quelques occasions des développements de personnages correctes mais ça ne sauve pas la série.
Les fans de Shôjo aimeront peut être, mais pour les autres, on peut faire une croix dessus.

4/10

Annotation :

Réalisateur : Kazuya Tsurumaki
Période de Diffusion : Du 26 avril 2000 au 16 mars 2001

Diantre, quelle dinguerie a encore piqué le studio ? Crée à partir d'une collaboration avec le studion Production I.G (Psycho-Pass, GITS : SAC), FULI CULI est l'un de ces animés OVNI (à l'image de Lain) qui ont gagné une énorme popularité auprès du public pro animé et pro manga, quand bien même il peut tout aussi bien laisser sur le trottoir les moins habitués au délire du studio ou à la Japanimation.
On part dans un grand trip absurde et excessif aux métaphores sexuelles ou de virilité assumées (la bosse de Naota capable de créer un robot géant) sur 6 épisodes ou l'extravagante Haruko Haruhara provoquent perte et fracas en puissance dans un style visuel en 2D maîtrisé par rapport au budget du studio tout en se moquant de ce faible budget par animation en case de manga (2 fois). Mais derrière ce déluge de gros n'importe quoi, en regardant le fond, on peut déjà entrevoir la formule habituelle du studio qui s'appliquera aussi bien à un animé parodique et barré comme Panty & Stocking qu'à un animé entre deux bords comme Gurren Lagann. Un héros en pleine adolescence devant passer à la maturité, son absence de repère maternelle, un mépris évident envers son paternel ou encore l'aspect fan service mis ici au service du gros délire visuel de 6 épisodes avec un climax servant de terrain d'exercice avant le gros final de l'animé mécha qui suivra. Les non initié auront des avis partagés, mais un habitué des productions du studio remarquera assez facilement ces dissemblances.
En tout cas, rien que pour voir une bonne allusion comique aux colombes de John Woo ou à South Park, FLCL vaut ses deux heures d'épisodes.

8/10

Annotation :

Créateur : Hiroyuki Yamaga
Scénariste : Satoru Akahori
Période de diffusion : 4 avril 2002 au 27 juin 2002

Un animé des studios en collaboration avec un autre studio d'animation japonaise, les studio Madhouse à qui on doit également "Cowboy bebop", "Code Geass" et "Hunter x Hunter 2011". Cette animé a ensuite marqué le début d'une traversée du désert pour le studio vu qu'ils n'ont plus beaucoup fait parler d'eux avant "Gurren Lagann".
Et Malheureusement, on n'échappe pas à un sentiment de répétition à force de réutiliser la même carte à plusieurs reprises et la fin est assez raté tant elle n'assume pas la morale qui semblait en route autour du personnage de Satoshi alors que les quelques scènes sérieuses étaient correctement faites précédemment. Et après libre à chacun d'adhérer au rythme et à l'humour cartoonesque ou pas.
Parce qu'autrement, toute la série se reconnait comme une énorme série de parodie de film, de série à travers son idée de base aussi bête qu'amusant. Le tout servi par une très bonne animation, une musique sympa et un côté parodique souvent très divertissante, notamment grâce au délire d'Otaku de Satoshi. On voit même une scène qui sert de support pour le design des Ganmens dans "Gurren Lagann".
Après il faut adhérer au rythme et à l'aspect purement cartoon et parodique de l'anime, même quand ça vire à des blagues au niveau de la poitrine ou que ça vire à l'hystérie générale.
Pas mal de chose à reprocher, mais globalement ça m'a bien amusé.

7/10

Annotation :

Créateurs/réalisateur : Hideaki Anno

Vieille de plus de 40 ans au moment de sa sortie, Cutie Honey fait parti de ces animés décomplexés et joyeusement déluré (en plus d’être une œuvre culte de Go Nagai) ancré dans une époque nettement moins complexe et renfermé qu’à l’heure actuelle et auquel Hideaki Anno montre une sincère volonté de rendre hommage avec une trilogie d’OAV reprenant aussi bien les traits de son héroïne pétillante et sulfureuse mais plus godiche dans son quotidien de tout les jour que la joyeuseté ambiante dans laquelle baigne sa lutte contre l’organisation Panther Claw. L’intention est louable, se sent et fait souvent mouche dans son exécution formaliste tant ça déborde de fluidité dans le mouvement, les combats Over the Top, la bad-ass attitude ambiante (l’inspecteur Aki Natsuko) et la légèreté assumée du premier épisode ne serait-ce que la nudité décomplexée de son héroïne androïde (c’est pas rare de voir un sein dévoilée entièrement, téton compris). Mais tout cela est malheureusement freiné par deux choses : d’abord son statut de mini-série OAV qui n’a jamais le temps de laisser les seconds rôles se développer, oblige alors à rusher des éléments importants qui auraient largement gagné plus de présentation sur la durée (les nano-machines, la relation entre Honey et son père assassiné, le système AI) et échoue du coup à créer de l’impact émotionnel lors des séquences cruciaux. Et ses transitions entre chaque épisode achevant de créer une dissonance de ton qui aurait été bien mieux géré sous forme de série animée : le deuxième épisode étant relativement bien plus sérieux avec ses intentions largement bienvenu pour nuancer l’univers instauré, mais presque en total incohésion avec le premier OAV en plus de ne pas pouvoir soigner les relations entre ses principaux protagonistes (l’amitié tendancieuse entre Honey et Aki limite yuri) qui se répercute également sur le dernier épisode. En demeure néanmoins une mise à jour hallucinante sur le plan formelle ou ce mini animé brille sur le plan du porte nawak assumé, mais moins dans le fond manquant honnêtement d’épaisseur. Après, je suis loin de bien connaître Cutie Honey, les autres séries animés et le film live lui redonneront peut être davantage de couleur (sans mauvais jeu de mot).

6.5/10

Annotation :

Créateur et scénariste : Hiroyuki Imaishi et Kazuki Nashima
Période de diffusion : 1er avril 2007 au 30 décembre 2007
Prix : Meilleur doublage français en 2010 (et j'emmerde les puristes).

De nouveau un animé de mécha, mais cette fois-ci en beaucoup plus décontracté, plus coloré et bien moins sapant qu"Evangelion, et série qui m'a introduit aux séries des studios Gainax pour mon plus grand bonheur.
Tout respire la classe et la bad-ass attitude dans cet animé : les personnages pète le style, les combats sont ultra énergique et vont toujours de plus en plus loin au fur et à mesure que l'animé avance, la musique déchire, et "Gurren Lagann" n'oublie pas d'ajouter du drame et de la surprise pour saupoudrer le tout.
Même si l'humour peut assommer certains à cause d'un Kamina qui hurle à de nombreuses reprises et à des gags redondant du milieu des animes japonais, cela n'entache en rien l'animé qui soigne aussi bien son univers que les relations entre les personnages et l'hommage aux vieilles séries animé de robot géant comme "Goldorak", "Gundam" ou "Evagelion".
Sans oublier une VF de qualité et, une fois n'est pas coutume, apprécié par la majorité des spectateurs.

9/10

Annotation :

Créateur et scénariste : Hiroyuki Imaishi
Période de diffusion : du 1er octobre 2010 au 24 décembre 2010.

Des anges soeurs avec une nymphomane et une gothic lolita fana de sucrerie qui ne grossit pas pour autant, un prêtre à coupe afro pédophile, des fantômes au regret d'antan plus que douteux qui explosent quand on les butes, des culottes transformés en flingue et des bas changées en katana ? Ne cherchez plus, "Panty & Stocking with Garterbelt" est fait pour vous.
Le style visuel est très proche d'animé américain de Cartoon Network tel que "Les supers nanas" et "Dexter" mais ne vous y trompez pas, tout respire le vulgaire assumé et la parodie d'oeuvre culte d'épisode en épisode. C'est tellement WTF que ça en devient ultra fun malgré sa bande-son parfois assommante, j'avais du mal à le croire la première fois que j'ai vu l'animé. C'est dingue, c'est même souvent débile et dévergondé... mais encore une fois, on s'éclate et les animateurs se sont fait plaisir à de nombreuses séquences.
Seul le final des dernières minutes de l'épisode final gâche un peu le visionnage car... y'a aucune raison pour que ça se termine ainsi.
Par contre, aucune VF n'existe pour cet animé, donc il faudra faire avec pour les non initiés.

7.5/10