Cover I bombed Korea every night, oh yeah, it's true!

I bombed Korea every night, oh yeah, it's true!

La guerre de Corée est la première "vraie" guerre de la guerre froide. Son histoire cinématographique est un petit peu à l'image de sa place dans la mémoire collective. Il s'agit d'une guerre qui a duré trois années, causé la mort de près de 2.000.000 de civils, 500.000 combattants dont 40.000 ...

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9 films

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a 11 mois

J'ai vécu l'enfer de Corée
7.1

J'ai vécu l'enfer de Corée (1951)

The Steel Helmet

1 h 24 min. Sortie : 30 avril 1952 (France). Drame, Guerre

Film de Samuel Fuller

Baïonnette au canon
6.8

Baïonnette au canon (1951)

Fixed Bayonets!

1 h 32 min. Sortie : 19 novembre 1952 (France). Guerre

Film de Samuel Fuller

Côte 465
7.3

Côte 465 (1957)

Men in War

1 h 42 min. Sortie : 7 juin 1957 (France). Action, Drame, Guerre

Film de Anthony Mann

Un crime dans la tête
7.1

Un crime dans la tête (1962)

The Manchurian Candidate

2 h 06 min. Sortie : 23 novembre 1962 (France). Thriller

Film de John Frankenheimer

Listening_Wind a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Outre son idéologie très "red scare" le film est assez intéressant pour son portrait du McCarthysme, que le film présente comme l’œuvre d'un sénateur beauf abruti en quête de popularité. Et en effet, McCarthy lui-même avait une relation assez antagonique avec les tenants de la politique de guerre froide de l'administration Truman, dominés par la double personnalité des frères John Foster, sécrétaire d'état d'Eisenhower, et Allen Dulles, directeur de la CIA (McCarthy voulait notoirement effectuer un audit de la CIA, mais Allen, alors directeur de la CIA mit Eisenhower en demeure de choisir entre lui ou McCarthy et obtint gain de cause). Ceux-ci, issus de l'élite WASP, des grandes universités et liés à la finance et Wall Street, considéraient le sénateur du Wisconsin comme un vulgaire arriviste (un "jumped-up hack from Wisconsin" ainsi que le qualifiait Allen). Les fondateurs très "sang-bleu" de la CIA en particulier avaient une vision bien plus internationnaliste de la lutte contre la subversion communiste et jugeaient l'approche de McCarthy très paysanne et populiste.

Mais c'est assez normal de la part d'un libéral tel que Frankenheimer, dont le futur devait être lié à la famille Kennedy, de façon d'ailleurs assez ironique puisque John Frankenheimer fut réalisateur des publicités de campagne de Robert Kennedy, qui fut assassiné dans des conditions étrangement similaires au scénario du film. RFK est assassiné alors qu'il vient d'accepter la nomination à l'élection présidentielle, officiellement par Sirhan Sirhan, dont beaucoup de choses portent à croire qu'il était en état hypnose au moment des faits.

Il est d'ailleurs à noter qu'historiquement le film prend les choses à l'envers de la réalité historique. En fait, c'est la CIA et Allen Dulles qui devaient lancer les services secrets US sur la piste de la programmation mentale et de l'hypnose (le fameux projet MK-Ultra), effrayés qu'ils étaient à la possibilité que les prisonniers de guerre convaincus par les soviétiques de parler publiquement contre les US et la guerre de Corée aient été "programmés" à cette fin.

Soy Cuba
8.2

Soy Cuba (1964)

2 h 21 min. Sortie : 16 juillet 2003 (France). Drame

Film de Mikhail Kalatozov

Annotation :

Quand la révolution castriste renverse Batista à Cuba, l'administration Eisenhower n'est d'abord pas trop sûre quant à la réaction appropriée. Certes Fulgencio était un kleptocrate fini et son gouvernement au dernier degré de la corruption et de la compromission avec la mafia étasunienne, mais c'était aussi un client fidèle. Fidel est entouré de communistes avoués, Che et son frère Raúl parmis les plus saillants, mais nie être lui-même communiste. L'URSS reste d'abord très prudente quant à la position à adopter et n'envoie de délégation qu'à la toute fin 59. Et si la CIA ressort déjà des cartons le plan Guatemala, cette attitude réservée ouvre à Kennedy une occasion révée de dépasser Ike par la droite avec une ligne dure contre Cuba.

M.A.S.H.
6.9

M.A.S.H. (1970)

1 h 56 min. Sortie : 12 août 1970 (France). Comédie, Guerre, Drame

Film de Robert Altman

Listening_Wind a mis 8/10.

Annotation :

Il est un petit peu paradoxal de parler de MASH comme étant un film sur la guerre de Corée tant il est pénétré de la politique et des affectations de la contre-culture de l'époque du Vietnam. Le piège Altman étant, comme toujours, que c'est au niveau de la forme que le message s'exprime. Il y a de ce point de vue une véritable démarche matérialiste dans sa filmographie. C'est aussi de ladite forme que surgit l'irrésistible optimisme propre aux films d'Altman (même dans des films aussi notoirement crépusculaires que McCabe and Mrs Miller ou Nashville).

Le Parrain - 2e Partie
8.3

Le Parrain - 2e Partie (1974)

The Godfather: Part II

3 h 20 min. Sortie : 27 août 1975 (France). Gangster, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Listening_Wind a mis 9/10.

Annotation :

Une des parties les plus célèbres du film est celle qui narre les frasques de Fredo dans l'orbite de Hyman Roth (avatar transparent de Mayer Lanski) à Cuba et illustre ce qu'on a appelé la politique de "gangsterismo" du gouvernement Batista, politique clienteliste qui impliquait mafia, services secrets et compagnies bananières dans une joyeuse kleptocratie généralisée.

Historiquement, le rôle de semi-protectorat de Cuba remonte au minimum à McKinley et la guerre hispano-américaine. Souvent considérée pour l'inclusion dans l'empire américain, elle ne le fut jamais formellement, comme le fut Puerto Rico, mais fut toujours le Las Vegas dans les Caraïbes des US.

Inchon

Inchon (1981)

2 h 20 min. Sortie : 2 mars 1983 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Terence Young

Annotation :

Le genre absolu d'aberration reagano-thatcherienne, ce film à l'esthétique de téléfilm pourrait être une production Golan-Globus...

Coup 53

Coup 53 (2019)

2 h.

Documentaire de Taghi Amirani

Annotation :

Le coup d'état contre Mossadegh est un moment formateur pour la politique étrangère américaine. Il s'agit au départ d'un projet anglais, puisqu'il s'agit avant tout de protéger les actifs de la anglo-iranian oil company des vélléités de nationalisation du gouvernement iranien. La CIA a beaucoup à apprendre du MI6 en question de gestion impériale et accepte de se joindre à l'opération sous la bannière de l'anti-communisme.

Un an plus tard, le coup contre Arbenz au Guatemala assoiera le nouveau modèle de dominiation impérialiste made in Amerikkk... ces deux succès, pour beaucoup imputable à la peur d'une intervention militaire pure et simple, seront la base de la puissance et de la renommée de la CIA, Arbenz en particulier, quittant le pouvoir afin d'éviter le conflit. Quand en 61 l'agence, devenue la plus grande organisation terroriste au monde, foirera lamentablement la baie des cochons, tout le monde se rappellera que cette confiance était peut-être quelque peu usurpée.

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