Idées pour rattraper son retard dans l'animation japonaise

Annotation :

[Culte]

Shonen d’action/aventure narrant l’histoire d’un adolescent à la recherche de son père qui va devoir évoluer dans un monde hostile avec ses amis. Classique dit comme ça, l’intérêt de HxH je trouve dans sa narration particulièrement bien pensée pour un shonen et son système de combat très poussé rendant les combats haletants et originaux.
Il s’agit du premier anime Hunter x Hunter, il adapte le manga jusqu’à la fin de l’arc York Shin City le troisième « gros » arc du manga. S’en suivra ensuite des OAVs sur Greed Island qui sont à mon sens dispensable et que vous pourrez découvrir pourquoi pas avec le manga ou la série de 2011.

Mais alors pourquoi faire HxH 99 et pas 2011 ?
La première chose que l’on note quand on compare les deux animes HxH c’est la différence visuelle entre les deux.
Alors oui 2011 est plus moderne mais surtout plus coloré et je dirais même édulcoré. HxH, à l’origine, est un shonen. Mais un shonen plus sombre que la moyenne. HxH 99 amplifie encore cette idée avec une palette de couleur très sombre et une DA plus poisseuse que celle de son remake.

Cela créer une ambiance qui colle à la perfection avec York Shin City mais donne plus globalement un cachet propre à l’anime dans lequel on retrouvera l’héritage des années 90.
C’est aussi retranscrit dans la violence visuelle qui rendent l’univers et même les personnages plus inquiétants.
Les initiés se souviendront d’un Kurapika qui ne plaisantait pas et c’est sans mentionner un Hisoka carrément flippant dans le premier arc.
L’anime se permet d’ailleurs de rajouter quelques épisodes hors-séries dans ce premier arc étonnamment décent ainsi que des combats plus développés et tendus que dans la version 2011 (je pense à un certain combat de Kurapika durant l’examen).
Bien sûr la version 2011 est plus d’actualité et va bien plus loin dans l’histoire du manga mais HxH 99 a des arguments à faire valoir et a à mon sens plus d’identité ce qui lui donne ma préférence. Laissez-lui sa chance.

Pour ceux ayant aimé Hunter x Hunter 1999 :
Yu Yu Hakusho, Naruto, Full Metal Alchemist 2003, Jojo.

Annotation :

[Incontournable]

Mushishi nous compte l’histoire de Ginko qui parcours le Japon pour aider les gens dont le quotidien est bouleversé par des mushis, une forme de vie insolite et primitive pouvant se manifester de plein de façons différentes.
Première chose à savoir, il s’agit d’un anime épisodique, ce qui n’exclut pas un minimum de progression (revoir un personnage connu/évoqué) mais il s’agit bien ici d’une histoire pour un épisode.

L’anime prend le soin de mettre en avant son atmosphère aussi hypnotisante que reposante, malgré des histoires pas particulièrement positives :

Dans Mushishi il se passe ce qu’il doit se passer, que ça soit dur ou non le monde a un sens et c’est respecté par tout ce que fait l’œuvre. Il s’en dégage une intelligence rare qui donne l’impression qu’elle a conscience d’elle-même.
Les histoires débordent d’imagination et sont fréquemment fascinantes tout en s’inscrivant dans une logique virtuose.
La direction artistique et les musiques vont dans le sens de tout ce qui a déjà été dit. Elles diffusent une sérénité tranquille au spectateur qui commence lors des openings merveilleux (surtout celui de la saison 2) de l’anime.

Il s’agit là d’un de mes animes préférés que je recommande à toutes les personnes qui n’ont pas besoin d’un rythme effréné pour savourer ce que l’animation japonaise a à proposer.

Pour ceux qui ont aimé Mushishi :
L’œuf de l’ange, Kino no Tabi, Natsume Yuujinchou, Mononoke.

Annotation :

[Classique]

A-t-on encore besoin de présenter SnK ?
Il s’agit d’une histoire mettant en scène l’humanité prisonnière entre les murs d’une cité assaillit par des titans humanoïdes qui ne risquent pas de gagner un concours de beauté.

Les intérêts de l’anime sont multiples. Déjà c’est l’un de ces quelques rares animes sublimant leur manga d’origine d’autant plus que celui-ci est, surtout à ses débuts, pas très joli.
Ensuite SnK mixe avec réussite un world building solide, des personnages crédibles, un mystère intriguant et des moments de haute tension.
Succédant peu après le début de Game of Thrones dans la catégorie « j’ai peur pour les personnages ».
SnK a aussi sa propre mythologie (murs, bataillons, titans) et ses idées le rendant reconnaissable comme le matériel tri-dimensionnel permettant aux humains de se déplacer dans les airs.
L’intrigue est rondement menée et Wit Studio s’en sort très bien grâce à une direction artistique solide. J’apprécie moins l’identité visuelle de la saison 4 plus lisse (comme d’habitude avec MAPPA), mais qui s’améliore dans sa seconde moitié.

Il s’agit désormais d’un classique absolu de la pop culture japonaise que je recommande de ne pas éviter « car tout le monde en parle ». Attention malgré son ton bien plus dur que la plupart des autres il s’agit tout de même d’un shonen et on y retrouve tout de même certains poncifs... dont le héros qui crie beaucoup trop.

Pour ceux qui ont aimé Shingeki no Kyojin :
Le visual novel dont il s’inspire : Muv-luv Alternative
Koutetsuju no Kabaneri, The Promised Neverland Saison 1.

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[Curiosité]

0080 est l’une des plus ancienne série Gundam se situant dans ce que l’on appelle l’UC (pour Universal Century), à savoir l’univers principal de la série Gundam qui trouve l’origine dans le tout premier anime de la franchise : Mobile Suit Gundam (1979).

Ce qu’il y a de curieux dans War in the Pocket, c’est que bien que reprenant de nombreux traits que l’on retrouve dans la série à savoir des méchas, un jeune héros qui découvre le monde et une guerre à grande échelle, il ne s’y intéresse pas de la même façon que les autres.
En effet WitP, au lieu de nous parler de guerre intergalactique au travers de héros qui vont changer l’histoire, est beaucoup plus localisée et s’intéresse à un gamin perdu au milieu des conséquences de la guerre.
C’est pour moi une immense force, les pan pan spatiaux c’est sympa, mais un Gundam qui se pose les questions qu’on est en droit de se poser, se permet de se centrer sur le chara-development. Ce changement de perspective s’explique par l’absence de Tomino, le papa de la série dont je ne porte pas particulièrement le travail dans mon cœur.
Avant de conclure j’aimerai mentionner le sublime chara-design en plein dans le ton de l’époque qui s’insère bien dans les visuels élaborés de l’anime.
Cependant, 6 épisodes c’est un peu court. Ça a peut-être permit d’éviter de trop se perdre mais j’aurais apprécié voir encore plus le comportement des civils face à la catastrophe qu’on voit pourtant plus en détail via les images de l’ending. Il en reste un anime tout de même convainquant et qui s’inscrit parfaitement dans la grande fresque de la franchise.

Qui plus est, même si l’anime se passe entre Gundam 0079 et Zeta Gundam (les deux premiers Gundams) et qu’il est peut-être mieux de connaître un minimum le cadre de l’UC. War in the Pocket peut très bien se regarder indépendamment de ceux-ci puisqu’il n’y fait pas vraiment référence.
Pour certains 6 épisodes c’est plus engageant que les 2x 50 de ces deux séries.

Pour ceux qui ont aimé Gundam 0080 War in the Pocket :
Gundam 08 MS Team, Le Tombeau des Lucioles, Ima Soko ni Iru Boku.

Annotation :

[Reco d’Haar]

Gunslinger Girl est l’adaptation du manga éponyme divisé en deux saisons, la deuxième ayant mauvaise réputation, je suis passé au manga à la fin de la première saison.

L’anime se concentre sur un groupe de jeune fille et leur tuteur . En effet l’histoire se passe dans un monde ou le gouvernement italien se sert de jeunes filles reconditionnées pour combattre le crime organisé, celles-ci supervisées par un tuteur.
Cette première saison introduisant l’univers et les différents duos est majoritairement épisodique.

Les intérêts de Gunslinger Girl sont multiples. En premier lieu son cadre change de ce que l’on voit en général, les mangas étant souvent très centrés sur le Japon quand il ne s’agit pas de monde imaginaire. Voir l’action se passer en Italie est rafraichissant.
Du côté des thématiques, l’aspect SF de GG est engageant. Bien sûr des questions éthiques se pose mais l’anime se permet d’être plus intimiste. Il étudie les sentiments des personnages vis-à-vis de leur situation, les doutes ou certitudes des tuteurs dont les rapports avec leur équipière varie.
J’ai retenu aussi les visuels, propres au début des années 2000 et son ambiance vaporeuse qui m’ont fait davantage apprécier l’anime aimant particulièrement cette période de l’animation japonaise en termes d’esthétique.
Gunslinger Girl est un anime oublié, qui ne marquera pas tout le monde autant que moi mais que je vous recommande tout de même chaudement. Bien sûr l’histoire n’est pas complète avec la saison 1 (ni même 2 d’ailleurs), donc je vous recommande soit de commencer directement, soit de continuer avec le manga.

Pour ceux qui ont aimé Gunslinger Girl :
Lycoris Recoil, So Ra No Wo To, Haibane Renmei, Phantom Requiem for the Phantom.

Annotation :

[Culte]

Puisque j’ai déjà parlé de War in the Pocket, il fallait que j’introduise la série originale de Gundam. On l’appelle parfois 0079 car en plus d’être sortie en 1979, 0079 est aussi l’année du récit dans L’Universal Century.
Mobile Suit Gundam étant dans le titre de la plupart des animes de la série ça ne le distingue pas dans les discussions.
Il faut savoir que la série comptant 43 épisodes a été remasterisée en 3 longs films plus jolis, mais pas aussi complets et c’est cette version que j’ai vue :
https://www.senscritique.com/film/mobile_suit_gundam_i/494732
https://www.senscritique.com/film/mobile_suit_gundam_ii_soldiers_of_sorrow/369203
https://www.senscritique.com/film/mobile_suit_gundam_iii_encounters_in_space/460244
N’ayant donc pas fait la série mais bien les 3 films, il faut prendre ce que je vais dire avec des pincettes.

Tout d’abord pourquoi c’est culte ?
On entend souvent parler de « Star Wars japonais » à tort où à raison, il s’agit en tout cas d’une immense franchise qui a commencé comme publicité pour jouets pour enfant n’ayant pas totalement marchée mais s’étant construit un succès d’estime fondateur d’une série qui encore aujourd’hui est importante.
On suit un schéma épisodique (que j’ai moins ressenti dans le format film), avec des péripéties et un combat par épisode d’une certaine logique quand on sait pourquoi l’anime a été créé. Mais bien que série pour enfant 0079 s’inscrit dans un cadre à la politique complexe qui ne se moque pas de son public et va séduire une niche parmi les fans japonais d’animation.
Grâce à ces combats à enjeu spatial, ces personnages aux péripéties douloureuses, ces complots et retournement de situations qu’on ne voyait pas à l’époque dans les séries pour enfant Mobile Suit Gundam se créer ses premières lettres de noblesse. Il s’agit tout simplement d’un monument de l’animation japonaise qu’il faut avoir fait quelque soit son format.


J'ai plus de place donc la suite sera dans le commentaire sur Zeta Gundam.

Annotation :

Maintenant que ça, c’est dit, il faut savoir que l’anime de 79 a vieillit aussi bien visuellement que dans certains aspects de narration. Les personnages sont parfois des girouettes, il peut y avoir des éléments un peu « gros » qui vont déclencher des situations aux conséquences lourdes ou absurdes, les femmes sont majoritairement… meh, il pleut des baffes (un gros meme des premiers Gundams).
Certains seront séduit par ce côté un peu kitch, pour moi c’est un peu plus difficile mais encore une fois en passant par le format film j’ai évité une partie de ces tracas, ce qui m’est du coup retombé dessus encore plus lourdement dans la série d’après à savoir Zeta Gundam. Une série encore plus encensée par la critique et pourtant je suis passé en partie à côté de part sa narration et ses personnages invraisemblable. (Pourtant y’a Haman Karn mes aïeux, quel personnage)

Regarder 0079 c’est donc faire l’archéologue avec tout ce que ça implique. Un rythme et un format (épisodique) qui peut être décourageant, une narration qui a vieillit ce qui peut déplaire ou au contraire charmer mais c’est aussi découvrir le début d’un gros pan de la culture japonaise, rencontrer pour la première fois Amuro et surtout Char Aznable a.k.a. the Red Comet l’un des antagonistes les plus marquants du média.
Pour ceux voulant continuer l’Universal Century il faudra se tourner vers sa suite directe Zeta Gundam (puis ZZ puis Char’s Counter Attack) vers son récent préquel sur Char très qualitatif (Gundam The Origin) ou vers ses divers spin off (War in the Pocket, Thunderbolt, 08 MS Team).
N’oubliez pas de noter aussi Unicorn qui est aussi un incontournable de l’UC.

La majorité des autres séries dont vous avez peu entendre le nom (Wing, Seed, 00, Witch from Mercury, Iron Blooded Orphans etc..) sont dans d’autres « univers » et vous pouvez les faire indépendamment avant ou après Mobile Suit Gundam. Peu importe, exception faite de Turn A Gundam ou il est peut-être mieux d’avoir quelques connaissances préalables de l’univers étendu et des Build Fighters qui sont des séries fan service.


Pour tout de même évoquer Zeta, c'est plus joli mais j'ai vraiment subit mon visionnage principalement à cause de la bêtise inimaginable des personnages qu'à mon grand étonnement tout le monde n'a pas ressenti.
Alors oui Zeta a un fond très intéressant notamment via la situation géopolitique de son cadre, mais le 1 épisode = 1 bagarre = 1 bêtise de Kamiyu, Kats, Reccoa ou qui sais-je m'a sorti de l'anime.