Isabelle a les pochettes bleues (Best Vinyl Art 2021)

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Ne vous y trompez pas, Comfort to me possède une version Deluxe et c'est bien d'elle dont y sera question. Cet espèce de baiser horrible sans queue ni tête passe d'un dessin Paint hideux a une version 3D augmentée. Le résultat reste toujours aussi perturbant mais à au moins le mérite d'être imparable techniquement. On ressent ainsi beaucoup mieux le côté visage fondant et le fond qui passe du blanc au noir est aussi beaucoup plus classe. Une vraie Deluxe Melt Editions donc même si impossible de savoir si Bráulio Amado, l'auteur de la version d'origine s'est aussi chargé de la 3D. On retrouve en tout cas cet artiste prolifique sur le dernier Pond de cette année (bien moins crado) ou même des collabs avec Frank Ocean. Son site internet permet même de se rendre compte que l'illustration est en fait un dérivé d'une double page pour Face Magazine réalisée l'année précédente dans un style bien plus old school et propre. Disons qu'il a ici bien su s'adapter au punk très vénère d'Amy Taylor.

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Pas présent sur Senscritique : The Army Of Summer (https://angartwork.akamaized.net/?id=141542757&size=296)
Pas évident de trouver des infos sur le groupe ou sur leur EP éponyme qui est pourtant une bonne surprise de la compétition de cette année. Une parade de jeunes filles sur la plage, un tableau insouciant avec néanmoins les visages délavés et des tons marrons et gris qui inspirent fort la nostalgie.

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Toujours autant un plaisir que de devoir fouiller partout sur internet quand le groupe ne fait pas trop d'effort pour communiquer sur les sources du visuel..
C'est d'autant plus étonnant qu'on est là face à une photo qui marque, qui malgré tout reste très esthétique et qui tranche radicalement avec la pop ultra classieuse du groupe belge (il n'y a quoi voir la cover back pour se dire qu'on est ptêt pas sur le bon cd). Une pochette forcément clivante qui en fera tiquer plus d'un mais dans un noir et blanc du plus bel effet. Pour l'anecdote, il s'agit donc du Homunculus Loxodontus, exposé au LUMC hospital de Leyde mais vous pouvez l'appelez Zhdun (celui qui attend). Réalisé par Margriet van Breevoort, il symbolise d'après elle l'attente dans les cabinets de médecin, un thème bien ironique donc pour un banc d’hôpital. Devenu un meme dans les pays de l'est, la statue hyper réaliste retrouve ici une seconde vie, semblant tout droit sortir d'un film des années 70, son regard aussi triste que mignon est traversée de part en part par une sobre typographie jaune, preuve que tout n'a pas été fait au hasard et qu'on peut choquer tout en douceur.

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Deuxième album et deuxième participation pour le duo de DJ de Belfast. Une 3D non sans rappelé ce qui avait pu être fait pour Flume et son album Skin par Jonathan Zawada en 2016. Ici c'est le studio portugais Degray qui officie et c'est assez marrant puisque depuis l'annonce des visuels en mars 2020 ils ne donnent plus aucun signe de vie sur leur réseaux. Un joli chant du signe donc, tout én décalage et mouvement. Bien avant que la 3D ne devienne à la mode partout, l'éléctro avait déjà bien su s'en emparer et force est de constater que les deux styles cohabitent à merveille ensemble. Les images de synthèses symbolisant aussi bien l'opposition à l'organique que des mondes irréels à peine perceptible pour le commun des mortels.

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Comment illustrer la complexité folle et exacerbée du math rock et encore plus quand celui-ci atteint une telle dose de raffinement et de mélange des genres avec Black Midi ? Le encore très jeune groupe mais qui a déjà séduit la planète rock toute entière a fait appel à David Rudnick et son univers barré pour un résultat forcément inattendu donc un peu attendu en fait. Incompréhensible, hermétique, chargé, de quoi convenir aux trois quart d'heures de musique expérimentale qui ne laisseront personne indifférent. Il serait dur de vraiment analyser cette pochette bourrée de détails mais qui au final est taillée pour fonctionner dans son entièreté. Il faudrait même rajouter qu'on est bien là face à un format destinée aux vinyles et pas à une pauvre jaquette sur Spotify où il est interdit de zoomer. Un gloubi boulga de mauvais dégradés photoshop qui s'appréciera donc un peu mieux en grand format mais qui n'est certainement pas là pour plaire à monsieur tout le monde.

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Le punk rock et le naive art ont toujours fait bon ménage. Le mariage parfait d'une musique énervée et dénuée de fioritures avec des dessins inoffensifs en apparence mais pouvant montrer les pires atrocités avec de gros traits épais et des couleurs toute mimis. Malheureusement le groupe a semblé de bon goût de ne jamais crédité l'illustratrice•teur qui a pourtant aussi réalisé leur premier album donc je ne m'attarderais pas sur cette pochette d'un autre siècle.

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Album indisponible sur SC pour le moment : -io (https://randomsongs.org/wp-content/uploads/2021/11/cdy2.jpg)

Beaucoup de poésie dans cette pochette signé Alison Fielding pour le design et Evan Jenkins pour la photographie. Assez irréprochable avec son contraste de bleu et de rouge assez doux, une pose toute en suspension (ou lévitation ?) et un choix de typo imparable. Rien de mieux pour un album assez singulier et une voix fantasmagorique.

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Chose trop rare pour ne pas être notée dans cette compétition, Wowod est un groupe russe. Mise à part ça on est quand même sur du bon metal bourrin par moment donc on ne saisira pas toute les subtilités et richesses de la culture locale mais il y a au moins un peu de diversité dans un concours malheureusement un peu trop americano-centré (ceci entend bien sur aussi les groupes anglais et australiens).
Et c'est la jeune peintre Ezakeil qui livre ici un portrait qui aurait pu convenir à merveille à une pochette de Marilyn Manson (coucou We Are Chaos). Un simple visage tel un Joker à Arkham Asylum sur fond noir et le travail est fait. So dark.

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Nouvelle déclinaison du super groupe de pop rock avec cette fois-ci un délire baroque pop. Sortez donc les moustaches, les vestes en tweet et une armée de violons pour.. à peu prêt faire toujours la même chose. De meilleur goût que leur délire heavy metal ou reprise des chansons des années 80-90, OK Human qui est une référence pas du tout subtil à Radiohead se paye au moins le luxe de ne pas non plus parodier la pochette. Mattias Adolfsson, expert dans les illustrations foisonnantes livre donc un visuel qui ne fonctionnera qu'en plein écran, vous êtes prévenus ! Comme un livre de jeu pour enfant où il faudrait retrouver les membres du groupe et tout les instruments utilisés pour l'album, OK Human est donc ludique, un brin désuet et bien plus intéressant que son contenu.

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Pour ce petit bijou créatif rock et pop, c'est Paul Phillips a.k.a True Spilt Milk Designs qui nous offre une de ses nombreuses visions hallucinées. Bien moins inquiétant que certains travaux disponibles sur son Behance, l'illustration de Fever Dreams possède néanmoins une aura intrigante avec ce personnage dans sa piscine qui dort/meurt/s'ennuie. Une belle métaphore du confinement même si l'album a été principalement composé avant. Mais c'est bien sur l'ours géant qui emporte la faveur de nos yeux et crève l'écran.
Un style entre gravure et photographie augmentée de couleurs folles qu'on a plaisir à retrouver avec un cerf et un serpent géant à l'occasion de deux singles sortis la même année.

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La pochette d'All the Right Noises est musicale, si si. Ça ne paraît pas mais le Singing, Ringing Tree érigée à proximité de Burnley, dans le Lancashire est une structure tout aussi visuelle que sonore. Les trois mètres de haut de tubes métalliques réagissent au vent et provoquent une mélodie bien fantomatique et inquiétante. Loin du rock à papa de Thunder le résultat sonore n'est donc pas la meilleure illustration et on se doute bien que c'est avant tout l'aspect gargantuesque de l’œuvre et métallique comme on l'aime dans le rooooock'n roll qui a été choisi. Malheureusement le cliché de Jason Joyce est un peu saccagé à l'occasion des divers compils et singles avec de simples aplats de filtre colorés là où il aurait été facile de prendre tellement de points de vue différents.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/9/9f/Thunder_-_All_the_Right_Noises.png

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Tout mignon tout plein qu'est la pochette de cette Love City. Et donc pris au pied de la lettre on a un cœur une ville et allez hop même une forme de pilule qui fera office de vaccin. Ça ne vole pas très haut et graphiquement on se prend pas une claque non plus. Seerlight ne se foulera pas plus pour les singles qui sont des simples dérivés de l'affaire.
Autrement plus intéressant graphiquement cette année sortait le Yol d'Altin Gün, rétro à mort pour notre plus grand plaisir : https://media.senscritique.com/media/000019822179/source_big/Yol.jpg

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Indispo sur SC : As We Pass de Storefront Church et la pochette assez dingue de Aaron Johnson dont je n'ai trouvé aucune info. Y a pas à dire la composition est folle, surtout de faire partir ce feu dans un décor aussi lumineux ça change. Est-ce que le bus est sur le point de se crasher au sol ou au contraire d'être emporté dans les cieux ? Vraiment un côté apocalyptique (c'est con ça conviendrait bien à du métal mais un poil trop "propre"...) et il y a juste la forme de la fumée en haut qui est un peu bizarre comme stoppée par une ligne imaginaire. Bêtement je pense au Migration de Bonobo chez qui on retrouvait aussi un feu dans un décor bleu jour même si les ambiances musicales sont radicalement différentes et qu'ici les flammes symbolisent bien plus l'urgence et l'érosion des sentiments.

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La consécration ! Depuis 1996 Tony Fitzpatrick collabore avec Steve Earle. Plus d'une quinzaine de pochettes d'albums, singles, EP et tout le tralala. Et vous croyez que le comité des plus belles pochettes de vinyles aurait fait un petit coucou ? Rien ! Voici donc enfin la première nomination de monsieur Fitzpatrick à cette compétition vieille de 15 ans. Et quelle belle découverte que l'univers visuelle assez foutraque de l'américain. Y en a partout, du collage, de la peinture, du dessin, on est même pas sur de tout comprendre et pourtant ça fonctionne. Assez difficile de trouver des artistes similaires (et en même temps le collage c'est un sacré bordel) et c'est tant mieux. D'autant plus qu'il est partie dans une série d'illustrations sur les oiseaux qui rend le tout bien poétique et si ce n'est pas sa meilleure œuvre pour J.T. elle fonctionne tout de même très bien. C'est amusant car pas forcément le genre graphique qu'on associerait à la country mais cela donne une belle relecture à la musique et on espère que leur collaboration durera encore un petit peu avec qui sait, d'autres nominations.

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Aux côtés de Black Midi, Squid a vraiment assuré cette année le service auprès de la presse spécialisée qui sans spécialement se l'avouer avant commençait à être lassé de la sphère rock incapable de se renouveler et de s'écarter de son hall of fame d'antan. Du moins pour les groupes connus. Ô joie voilà donc en fait de jeunes mastodontes qui affublé d'une surcouche arty/intellectuelle vont donc pouvoir donner à boire et à manger aux blogs qui tournaient en rond. Et Squid ne fait pas les choses à moitié puisque l'image est associé aux mots et que donc Felix Green est dépêché pour un clip et une pochette d'album. Je vous conseille d'ailleurs d'aller voir Narrator, un énième clip en 3D oui mais qui est bourré de bonnes idées. Pour la pochette de Bright Green Field, nous avons le droit à une réinterprétation du fameux fond d'écran de Windows. La silhouette écroulée à terre semble composé de buildings de bois et l'ensemble de l'image est parée d'une texture entre le textile et l'organique. Suffisamment vide pour laisser de la place à l'interprétation et iconique avec ses aplats de couleurs. Curieusement les singles suivent une autre ligne directrice, pas de concept entier donc mais une belle surprise qui donnera à réfléchir à qui veut bien ouvrir un peu ses chakras.

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Non dispo sur SC : Heaven's Just a Cloud de Spirit Was.
Quel joli titre hein ? C'est printanier, en plus c'est original ce premier morceau qui s'ouvre sur une instrumentation certes un peu lourdes mais avec une voix très légère et soudain.. du screamer. A la croisée du doom, du drone et du country rock Spirit Was surprendra tout le monde. L’œuvre d'un seul homme, Nick Corbo et ce ne sera pas une surprise si je vous révèle qu'il est aussi l'auteur de la pochette. Un dessin proche de la gravure qui finit de mélanger à la fois l'innocence d'une scène de tout les jour avec un style très dur et l'absence de couleurs. Spirit Was reste donc le cul entre deux chaises ou plutôt jongle avec pour ne jamais nous laisser en sécurité dans une zone de confort et c'est tant mieux. Mention spécial au petit contour blanc sur les serviettes qui donne un petit cachet à l'ensemble et évite un dessin trop vu et revu. Et parce que ce Nick est un fou dans sa tête, vous pouvez retrouver sur le site des pédales de guitares customises avec là aussi de très belles illustrations. Un art entier.

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Nouvel exemple d'artiste à double casquette avec Rivka Ravede chanteuse et bassiste de The Spirit of the Beehives qui réalise au passage la pochette de leur nouvel album au titre tout en subtilité. Un peu moins experimental que le contenu audio de l'affaire le style de peinture assez simpliste ne vire pourtant pas dans l'amateur ou le minimaliste. Dur de ne pas penser à The Court Of The Crimson King dans ce visage géant bouche grande ouverte même si ici pas de frayeur mis à part pour les badauds qui se jettent dans la gueule du diable.
Perso je repensais au City Club de The Growlers sorti en 2016 où la vie nocturne peut être aussi bien démoniaque.

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Philip Laslett met en scène une photographie de Simon Parfrement pour un résultat certes pas dégueu mais pas non plus incroyable. Les mystères des nominations resteront insondables et on laissera au bon soin de chacun de juger s'il n'y avait pas meilleure pochette de toute l'année. C'est con car Laslett a fourni de très belles pochettes pour Parquet Courts ou Tune-Yards et mêmes des clips et identité visuelle allant avec, juste ici le résultat est un peu trop minimaliste pour marquer suffisamment. Peut-être le jury est-il tomber amoureux du fait que les photos appartiennent au contenu du vinyl et qu'il y a donc un jeu avec les trous de la pochette. En tout cas en vue du post punk slamé des Sleaford Mods le résultat est bien propre, trop propre ?

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Indisponible sur Senscritique Tomorrow's People est à la fois l'œuvre commune de Shire T moitié de Maribou State et.. Maribou State. Passé cette déconvenue on a plaisir à retrouver des sonorités éléctro inspiré et à nouveau Alexander Brown au pinceau qui les avait déjà emmené en compétition en 2018 pour Kingdom in Colour. Après le floral, les oiseaux. Une thématique indémodable et colorée affublée d'une passion pour les effets miroir qui donnent également de somptueuses pochettes de singles.

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Dieu que c'est moche. Alors oui c'est Shannon Shaw elle même qui se charge de la peinture mais le design de Perry Shall ne sauvera rien de l'ensemble. A la limite pour du bon fait main en 2021 il y avait L.W. de King Gizzard and The Lizard Wizzard. Suite spirituelle de K.W. il reprenait aussi le design en sculpture proche de la pâte à modeler toujours signé par cette brute de Jason Galea qui réalise à peu prêt tout ce qu'ils ont de visuel.

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Marrant comment la pop experimental un peu surannée de Dirk Dresselhaus colle à sa photographie. Je n'ai pas trouvé le nom exact du bâtiment mais cet architecture qui se veut néo futuriste a des relents d'années 90 qui ne jure donc pas avec les instrumentations électroniques, les voix tout en vocoder et le mood très lo fi du tout. Malgré tout pas trop d'effets appliqués à la photo pour garder un côté naturel et donc moderne malgré le débullage, ainsi qu'une jolie esthéthisation du 8 du titre encore une fois très nineties.

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Trop rare dans la compétition, un peu de musique classique moderne pour adoucir les oreilles. L'ex Arcade Firenne (si tant est que ça se dise) Sarah Neufeld démontre sa virtuosité au violon dans un album illustré par l'artiste multi casquette Kent Rogowski. Une belle peinture/collage en superposition dans un style classique qui a donc toute sa place ici. Un beau pied de nez à l'arbre mort en noir et blanc du précédent album de 2016 surtout qu'ici on est face à un contraste bleu nuit et rouge sang somptueux. Avec un titre finement apposé on touche presque à la perfection sans pour autant révolutionner le monde de l'art. on regrettera juste les pochette un peu fainéantes dans leur collages de photos de la canadienne et qui font très images de playlists Spotify.

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Clubbing n'est pas toujours synonyme de bâtiment mal éclairé la nuit ? Et Ross From Friends entend nous le faire comprendre avec son Tread mis en photographie par Matt Avallone. Un appel à la nature, celle qui parfois pique et colle mais qui reste illuminé. Un cliché même un peu humoristique au final et assez léger avec des tons très clairs et pas trop saturés. Une photo chill pour de l'electro chill.

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J'avais presque vu un grand doigts d'honneur pointé face à l'auditeur dans cette montagne de postes de télévisions mais il faudrait bien reconnaître que le rangement des colonnes serait bizarre. On est pourtant bien tenté de croire à une quelconque impertinence vu le punk rock acerbe de Rise Against. Against the machine ? En tout cas les télévisions sont allégrement reprises dans les pochettes de singles de Brian Roettinger et parfois même de manières plus intéressantes avec du contenu à l’intérieur. Car ici les écrans tout blancs et le fond neutre laisse croire à une image 3D pas super aboutie et qui n'a pas grand chose à raconter. Alors certes on évite des clichés et on est à l'inverse du black mirror mais un petit goût de manque reste dans la rétine.

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Le jazz et l'électro ont bien un terrain d'entente sur le graphisme. On retrouve pléthore d'exemple dans les deux styles de pochettes abstraites, variant les formes et les couleurs en laissant aux bon soins de l'initié de deviner ce qui cachera sur le vinyle. Néanmoins pour grossir le trait on pourrait dire que le jazz s'accomode plus facilement d'une rigueur et de formes strictes et droites là où l'électro avec les glitchs et le liquid design a beaucoup moins de limite. C'est bien évidemment très cliché mais ça permet de comprendre en quoi la pochette de Monument a une saveur jazzy dominante. Les rectangles rappellent alors les touches de piano quand les couleurs acidulées nous emmènent sur des terres plus électroniques. Signé Duncan Bellamy, l'une des têtes du quartet, la pochette reste très sobre et s'autorise seulement à quelques endroits des incrustations photos. Même le jaune électrique ne parvient pas à rendre l'ensemble plus chaleureux et c'est dommage vu ce que proposent les 10 morceaux. En tout cas les possibilités de déclinaisons sont infinies comme le prouve la direction artistique du groupe.

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Très Instagram, le cliché de Eric Gyamfi n'est pas d'une résolution folle mais contient une mise en scène forte. Un cadavre déposé là où au contraire un corps qui sort nouveau et purifié de la cascade ? En tout cas l'image reste en tête malgré des tons assez ternes et aucun travail de mise en texte. De quoi me rappeler une pochette de disque (impossible de remettre la main dessus déséol) avec un tigre en pleine forêt complètement surréaliste mais avec les yeux éclairés par le flash de l'appareil, un beau contraste entre photo vernaculaire et mise en scène pictographique. Tout comme la musique très classy de Moses Sumney qui appose des textes bien à lui sur des mélodies bien sirupeuses.

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Au sommet du post rock se trouve Mogwai qui même s'il accuse un sérieux coup de fatigue depuis quelques années arrivent toujours à se faire inviter partout. L'amour pour les écossais continuent donc toujours et les voici revenir au thème animalier après The Hawk is Howling. Alors si le placement des animaux (un crocodile et un corbeau pour les singles) aurait pu être intéressant j'ai personnellement du mal avec le surjeu autour des filtres et superpositions qui rend le tout très "groupe de métal hardcore amateur des années 2000". Probablement une volonté de trancher radicalement avec la sobriété et l'élégance de leur sorties depuis 10 ans (sans compter les bandes sons pour films et séries). On en revient donc à une imagerie un peu plus obscure comme pour Come On Die Young, un brin de nostalgie vous dîtes ?

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Cinquième nomination pour le trio de Blackwood et certainement pas la plus insolite. Alors on se dit qu'avec autant de participations le groupe doit forcément avoir ses entrées car ce simple cliché d'une silhouette perdue sur la plage et d'un texte justifié en carré central on en a déjà vu la décennie passée. Dommage car un concept visuel comme celui de Resistance is Futile a encore 3 ans après toujours autant de gueule et ne laisse pas penser qu'on a affaire un groupe de rock tout ce qu'il y a de plus classique. Ici la pochette façon t-shirt de Celio de 2012 ne brouille que très peu les pistes.

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Une pop insaisissable et hors du temps magnifiquement mis en scène par Minji Kim, Steph Wilson et Melissa Matos. La photographie surement prise en dessous d'un sol en verre n'est qu'un détail du cliché plus grand du duo londonien et, seule ombre au tableau : les singles n'ont strictement rien à voir. L'idée de silhouettes taillées dans le papier laissant apercevoir des photos (pas issues du même photoshoot) n'est pas mauvaise mais juste un peu hors sujet alors que ces deux drôles d'animaux pouvaient très bien se décliner sur d'autres détails.
Pour l'anecdote le dernier morceau Phantom Limb contient un couplet en forme de crédits de l'album et je ne sais pas si le visuel était déjà prêt à l'époque mais les artistes visuels n'y figurent pas, dommage car l'idée est originale (à ma connaissance) et très bien venue.

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Enchanteur et tortueux, la musique pop electro de Lucy Gooch n'aurait pu être mieux définie que par cette supposition de photos filtrées par leur couleurs. Comme autant de couches instrumentales construisant un plus grand tout toujours en mouvement et en évolution la pochette est insaisissable. Qu'est-ce qui est représenté en bleu ? En rouge ? Y a t-il une signification cachée encore derrière ?
Et parce que c'est beaucoup trop rare pour ne pas en parler, sur le bandcamp de l'anglaise on retrouve les crédits pour Henry Driver ainsi qu'un lien vers son site portefolio pour en découvrir plus sur un travail très singulier utilisant beaucoup les écrans, les aberrations chromatiques et le numérique dans tout ce qu'il a de beau de bizarre et de parfois un peu effrayant. Une belle mise en lumière là où pour certains artistes aucune info n'est disponible sur aucun de leur réseaux alors qu'ils partagent les visuels à tord et à travers.