Itinéraire d'une déconstruction : promis les gars, ça fait pas mal

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J'ai repris les bases, comme un ado, comme un enfant. Parce qu'il y a des choses que l'on croit connaître et puis on se rend compte qu'en fait on ne les connaît pas vraiment... Un ouvrage qui enfonce des portes fermées aux hommes et aux jeunes garçons. Une fois qu'on les a ouvertes, ce qu'elles cachaient sonne comme une évidence

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Petite déception, Lotte fille libre est sauvée par les deux hommes qui l'entourent, son père et celui qui deviendra probablement son petit ami. Le message s'en trouve appauvri et reste accolé aux vieux schémas... Et si l'on peut trouver comme éventuelle excuse que l'une des significations du message est simplement que "seule" on est moins forte, il est dommage que ce soit accompagné d'hommes que Lotte sorte grandie. Tant pis pour la sororité...

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L'ouvrage le plus important pour le moment dans le lent processus de déconstruction. Celui qui m'a fait comprendre que malgré le travail quotidien et même si ma compagne me répète que je suis un complice de qualité, il y a des mots et des faits qui font que je profite d'un système si bien ancré et si bien verrouillé que l'on peut même se donner l'illusion que c'est à notre corps défendant. Bref un bouquin fondamental qui m'a fait comprendre à quel point la route est longue vers une déconstruction personnelle totale et encore plus vers une déconstruction collective

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Présenté par Juliette Arnault comme un bouquin féministe je suis sorti de sa lecture un peu déçu. Il y a effectivement des idées intéressantes et des choix forts mais Daphné du Maurier reste malheureusement fille de son temps et n'ose probablement pas à l'époque pousser la réflexion à fond. Son héroïne y termine libre, libre de suivre l'homme qu'elle aime... Une indépendance de cinéma, presque un happy end patriarcal, dommage...

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J'ai eu l'impression d'être un intrus en lisant Virginia Woolf. Comme si je n'avais pas le droit d'être là, de lire ces vies féminines qui s'épanouissent loin du regard des hommes, qui se définissent pour ce qu'elles font, ce qu'elles pensent, ce qu'elles espèrent et non en fonction de qui elles sont les filles, femmes, sœurs... Une ode à la sororité et à l'indépendance. Un livre à soi que j'ai lu comme on cambriole une chambre, sans faire de bruit et en essayant de passer inaperçu. Le problème avec V. Woolf ce que j'y ai pris goût et que même si A Room of One's Own est un plaidoyer pour un refuge féminin et féministe, elle ne m'en voudra pas si je m'introduis discrètement et le lis bientôt, moi le mâle de tous les maux

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Premier roman que je lis qui parle d'amours lesbiens. Et je constate que je ne suis pas totalement déconstruit sur cette question puisque c'était nouveau pour moi de lire des mots d'amour prononcés à l'égard d'une personne du même sexe. Non que l'homosexualité n'ait jamais constitué un enjeu pour moi mais simplement que je ne faisais pas l'effort de m'y intéresser au travers de la fiction. C'est chose faite avec Sans Armure et c'était beau. En clair, pas besoin d'un homme pour que je trouve belle une histoire d'amour, ça va sans dire mais finalement ça va mieux en le lisant !

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J'ai trouvé un peu "facile" ce livre conçu comme une déclaration d'amour en forme d'excuse pour toutes les preuves d'amour qu'il aurait dû donner plus tôt... J'ai très certainement une vision biaisé de cet ouvrage mais j'y ai trouvé finalement une persistance du patriarcat cachée derrière un dithyrambe trop beau pour être honnête. Gorz y retrace sa carrière et finit tout de même par réduire Dorine à son statut de "femme d'écrivain". C'est un peu court jeune homme et un peu tard aussi...