J'essaie de me construire une culture rap fr

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7,5/10

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8,5/10

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6,5/10

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Points forts : Un album très agréable à l'écoute, avec des prods léchées et variées musicalement. Des thèmes universels abordés assez justement (ennui, automobilisation pour changer de vie à base de bonnes résolutions tombant immédiatement à plat...).

Points faibles : Un album à mon sens assez candide. La volonté de proposer des prods dansantes et de faire des hit tombe parfois dans la facilité. Pas mal de textes sonnent enfin assez "gnan-gnan" (je pense notamment au cringe Petit frère qui ressemble à un mauvais son de Bigflo et Oli) et sonnent donc creux.

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Points forts : Un enchaînement de masterclass exaltantes qui donnent envie de se promener torse-nu en se frappant les pectoraux de puissance viriliste + des punchlines monstrueuses + un feat légendaire avec Damso + la prod d'U2K qui est géniale (ratio Le Potager)

Points faibles : Aucun propos politique ni vraiment profond, l'atroce son radio Validée

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7,5/10

Points forts : rap ultra-technique, prods léchées et novatrices

Points faibles : flow un brin repétitif par instants, manque de propos de fond, manque d'identité générale

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Points forts : Je vais peut-être paraître excessif mais à mon sens tout est excellent dans cette mixtape. Les prods sont variées et superbement originales, la rime est bluffante sur le plan technique. En cela, H JeuneCrack pourrait tomber comme certains esthètes des multisyllabiques dans un fétichisme de la technique de bon élève. Chez lui, cette technicité demeure contrebalancée par un parti-pris expérimental en matière de flow/de placements comme de prods. Si H JeuneCrack maîtrise parfaitement ses rimes et ses rythmiques, il s'accule lui-même dans des bourbiers de rythmes irréguliers qui le contraignent à des phases très peu intuitives mais en cela très novatrices et jouissives à découvrir.

Outre ces qualités formelles, Matière première brille enfin à mon sens comme l'excellent Garçon de Luther par sa capacité à dire beaucoup de la vision du monde de son auteur. Certains (on peut penser à l'équipe de Mehdi Maïzi dans le très bon épisode du Code Review consacré à ce projet) reprochent en effet à H JeuneCrack son parti-pris "déconstructionniste" (absence de véritable thématique propre à chaque chanson, discontinuité des prods...). J'y lis personnellement au contraire un choix artistique fort cherchant à témoigner de la complexité et de l'ambiguité des sentiments propres à la conception du monde d'H JeuneCrack, jeune des classes moyennes pris entre l'angoisse engendrée par un monde semblant chaotique et soumis à des menaces et oppressions multiples (tensions géopolitiques, capitalisme néolibéralisé et même la crise écologique qui, si elle n'est jamais abordée, me semble être une toile de fond cruciale pour expliquer le sentiment d'urgence et d'angoisse existentielle qui semble poindre de l'EP) et le nihilisme festif et plein d'autodérision qui sert de réponse et d'échappatoire à de tels problèmes. En cela, ce qui peut sembler être un manque de cohérence propre à l'album crée paradoxalement (je dirais même "dialectiquement" si j'étais un énorme connard) une cohérence de fond qui m'a (à nouveau comme chez Luther) directement parlé. En bref BG H JeuneCrack

Points faibles : Ca manque malgré tout de takes politiques sur la lutte des classes. Mais j'imagine que l'on ne peut pas tout avoir

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Points forts : Des prods de très grande qualité et d'une grande variété, un flow incroyablement technique. Le premier morceau est l'un des plus fous que j'ai pu écouter durant ma courte carrière d'auditeur de rap tant les sonorités hypnotiques et les rimes techniques happent immédiatement à l'écoute. J'avais l'impression d'être déplacé dans un univers parallèle alors que je marchais juste au bord de la route en bon adolescent incapable d'obtenir son permis. Des punchlines pertinentes et parfois drôles qui donnent au tout une grande légèreté réjouissante.

Points faibles : A en être aussi technique, Mairo perd en imprévisibilité. Tout chez lui pue la facilité, la maîtrise et la prestance, la place pour l'imprévu et le débordement est presque nulle. On sent chez lui une forme de satisfaction un brin agaçante à faire partie de l'avant-garde et de la "scène under-ground", un underground cool qui se satisfait posément de cette situation agréable et jouissive de rappeur technique "pas assez apprécié à sa juste valeur mais aimé des connaisseurs". Conséquemment, je trouve que ce projet n'est qu'un pur geste technique, certes savoureux mais finalement un peu vain. Pas de propos directement politique, pas de véritable confession pouvant trouver écho en nous. Je lui préfère un rappeur comme H Jeune Crack qui semble en permanence découvrir les potentialités de ses propres qualités et s'en émerveiller avec nous. Il faut enfin mentionner une take fort douteuse sur la notion de consentement, ce qui coûte bien un point à l'album in my book (dans mon livre)

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Points forts : Les sonorités drill sont parfaitement maîtrisées et le flow tranchant de Ziak les accompagne très bien et bâtit une ambiance assez réussie de fiction de grand-banditisme. En effet, critiquer Ziak pour sa supposée mythomanie est je pense un contre-sens : Akimbo est comme Julius un album fiction pleinement assumé (le fait que Ziak soit masqué et donc demeure un personnage en est une preuve supplémentaire). En cela, Akimbo est une fiction certes classique (tous les aspects du grand-banditisme y sont étalés : violence absolue, goût de l'adrénaline mais aussi poids de l'illégalité et du danger, sentiment de solitude exacerbé) mais efficace. En outre, certains éléments de second degré (verdir ses comptes comme la St Patrick, "ça c'est des vrais couteaux") témoignent d'un rapport plus fin qu'il n'y paraît à la condition de criminel dont traite Ziak : celle-ci est futile/autellique (les mots pompeux sont dits) car ne cherchant que l'enrichissement et le pouvoir ("j'ai choisi la mauvaise filière") mais demeure pourtant d'une gravité excessive dont on ne peut que rire par moments, ce que Ziak parvient à faire assez finement à mon sens. Enfin, les chansons moins "drillesques" comme Shonen et Lahuiss fonctionnent aussi très bien, respectivement pour leur côté introspectif et Trap encore assez classiques mais efficaces.

Points faibles : Akimbo est un blockbuster rapologique et a donc tous les défauts d'un album très commercial. Les prods sont dans l'ensemble surchargées et semblent devoir tenir l'auditeur occupé à chaque instant comme s'il n'était qu'un consommateur idiot changeant de chanson s'il n'était pas sollicité par un "couteau" à chaque seconde. Pas mal de sons sont également assez interchangeables et on retient peut-être finalement plus les sons moins purement drillesques qui se démarquent facilement du tout. Enfin, si le récit fictionnel de Ziak est parfois exaltant, il reste très classique et assez suranné.

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Points forts : Un album à mon sens très maîtrisé et original musicalement. La maîtrise des sonorités africaines (comoriennes et nigérianes de ce que j'ai compris) est parfaite et fait du tout un projet certes mélancolique mais du reste assez "lumineux" (ptdr ce mot de connard). Les 3 premiers sons de l'album sont vraiment excellents et touchants, notamment Joueur 1 dont la thématique est me semble-t-il assez originale pour la scène rap française. D'autres sons de milieu et de fin d'album expriment parfaitement et justement la sensation de perdition de Luidji lors de son entrée à l'âge adulte (Les aéroports et les gares, Bahia...).

Points faibles : Malgré tout, pas mal de trucs me font tiquer et m'empêchent de considérer cet album comme l'énorme banger que certains semblent y voir. D'abord, je reste complètement hermétique face au son de lover qu'est Sérénade dont le texte pompeux et cliché me sort immédiatement de l'ambiance délicate et feutrée qu'avait construit Luidji. Certains textes de milieu et de fin d'album m'agacent aussi profondément avec leurs phases de développement personnel à deux balles (le mantra pseudo-stoïcien "N'essaie pas de tout maîtriser" spamé à longueur de chansons, la phase de Le monde sur l'esclavage choisi, les conseils de vie ridicules sur Reste en vie (merci de me rappeler que je dois respecter les anciens mon reuf !!)...). Enfin, je pense tout simplement ne pas être un fan absolu de ce rap très mélodieux et chanté et finalement assez peu tranchant en terme de flow (mais là on se trouve sur un argument purement personnel donc peu pertinent dans le cadre d'un avis se voulant critique comme celui-ci).

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Génial d'inventivité musicale et lyricale mais bordel le volume des prods est trop élevé et dévore les voix ça me dévaste et empêche de pleinement jouir de la richesse du projet