Cover Jangle pop, ou la fascinante histoire de la pop "à la guitare"

Jangle pop, ou la fascinante histoire de la pop "à la guitare"

Avec un son hérité des années soixantes, avec pour cousins la power pop, la twee pop et le post-punk, avec pour pionniers des garçons fringués d'anoraks et de pulls en laine, la jangle pop avait tout pour devenir grand. Seulement, l'histoire a fait de la jangle pop un genre oublié des années ...

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Liste de

30 albums

créee il y a environ 7 ans · modifiée il y a environ 7 ans

Mr. Tambourine Man
7.2

Mr. Tambourine Man (1965)

Sortie : 21 juin 1965 (France). Rock, Folk Rock, Garage Rock

Album de The Byrds

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

"Hey, Mr. Tambourine Man, play a song for me
I'm not sleepy and there ain't no place I'm going to
Hey, Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I'll come following you"

"Jingle-jangle morning", cette suite de mots sans sens précis à première vue est à l'origine de la tendance underground dans le rock indé des années quatre-vingt qui fait l'objet de ma liste, la jangle pop. L'influence des Byrds, et principalement de cette reprise de Bob Dylan, a suffit à faire déclencher chez une myriade d'adolescents, pas assez rebels pour se lancer dans le punk, cet amour pour le son cristallin des guitares Rickenbacker à douze cordes. Si on est attentif, outre les paroles empruntées pour donner ce nom au genre, "Mr. Tambourine Man" est lui même un album qui pourrait être vulgairement taggé 'jangly'. Tendez l'oreille à l'écoute des chansons folk du duo légendaire de compositeurs Roger McGuinn et Gene Clark. Vous y trouverez un une sonorité typique qui reviendra à chaque riff chez tous les groupes de jangle pop qui naitront 15 après.

Underwater Moonlight
6.8

Underwater Moonlight (1980)

Sortie : 1980 (France). Rock, Indie Rock, Psychedelic

Album de The Soft Boys

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Avant que Robyn Hitchcock n'entame une carrière solo fructueuse, avant que Kimberley Rew n'écrive l'imbattable hit "Walking On Sunshine" au sein des Katrina & The Waves, les deux comparses cohabitaient avec d'autres gais lurons sous le nom des Soft Boys.
"Underwater Moonlight" est peut être l'album le plus ancien qui puisse être étiqueté "jangle" au sens strict du terme.
L'album n'a pas connu de succès retentissant lors de sa sortie, mais les années ont fait de lui un classique immanquable de cette neuvième décennie du XXe siècle. Le morceau d'ouverture "I Wanna Destroy You" a un refrain des plus convaincant (
https://youtu.be/VAt7hK_zKr0).

Stands for deciBels
7.4

Stands for deciBels (1981)

Sortie : 1981 (France). Power Pop, Rock

Album de The dB’s

Gargantues a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The dB's, c'est la triste histoire d'un quatuor new-yorkais qui avait R.E.M. pour héros, mais qui ne pu jamais décrocher un contrat avec un label américain. Fort heureusement, le label anglais Albion a eu foi en lui et a accepté de produire ce qui allait donner "Stands for DeciBels" et son second album "Repercussion".
La voix plaintives de Peter Holsapple et Chris Stamey, le tandem s'occupant de la majorité des compositions, font clairement des dB's ce groupe si distinctif. Avec un son hérité de McCartney et Lennon, mais également de Big Star, The dB's se situe à la croisée de la power pop et de la jangle pop. "Stands for DeciBels", rien que pour ses quatre premiers morceaux, est une pépite à mettre entre toutes les oreilles. Mais n'oublions pas non plus le wilsonnien "Big Brown Eyes" (
https://youtu.be/PedUiJ2TBEg).

The Days of Wine and Roses
7.4

The Days of Wine and Roses (1982)

Sortie : 28 octobre 1982 (France). Alternative Rock, Indie Rock, Rock

Album de The Dream Syndicate

Gargantues a mis 6/10.

Annotation :

"The Days of Wine and Roses" est le premier album de The Dream Syndicate, et est à l'origine d'un petit mouvement nommé Paisley Underground qui émergea du côté de Los Angeles dans le milieu des années 80. Ce mouvement incorporait des éléments du rock psychédéliques des années 60, tout en les tournant à la sauce alternative/jangle. Beaucoup critiquent le mouvement et en particulier The Dream Syndicate du fait qu'ils sonnent trop comme le Velvet Underground (et ça ce comprend, prenez la voix du chanteur Steve Wynn qui est en tout point semblable à celle de Lou Reed, et quelques morceaux chantés par la bassiste Kendra Smith dont on dirait qu'elle essaie de mimer une Nico à moitié endormie).
Bref j'incorpore cet album purement en raison de son influence et de l'héritage qu'il a légué à la culture alternative des années 80. Mais ne passons pas à côté du foudroyant "Halloween" (
https://youtu.be/69wxeAJJlw0)

Murmur
7.2

Murmur (1983)

Sortie : 11 avril 1983 (France). Rock, Alternative Rock

Album de R.E.M.

Gargantues a mis 5/10.

Annotation :

Comment faire une liste de Jangle pop sans mentionner R.E.M.? Ils excellent dans le genre. Et c'est probablement le groupe le plus populaire du mouvement avec The Smiths. Cette belle bande venue d'Athens est devenu en l'espace de quelques mois, au moyen d'un EP et de ce premier album, la sensation de l'été 1983 sur les ondes des radios collégiennes. Bon, en ce qui me concerne, ni les mélodies ni les thèmes de "Murmur" ne collent à mes oreilles. Et par dessus tout, la voix de Michael Stipe me donne la migraine. J'ai toujours regretté ne pas aimer R.E.M., je sais que je rate quelque chose. Mais si vous ne les avez jamais écoutés, essayez : je pense que toutes leurs sorties des années 80 valent la peine. Vous cherchez du rock gentil et mélancolique, agrémenté d'une douce batterie, de riffs de guitare mélodieux et parfois même de piano? Jetez vous sur "Murmur". En espérant que vous apprécierez mieux que moi (https://youtu.be/RWgTv9TvZys).

High Land, Hard Rain
7.3

High Land, Hard Rain (1983)

Sortie : 19 avril 1983 (France). Rock, Indie Rock, Pop rock

Album de Aztec Camera

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Rody Frame venait tout juste d'avoir 16 ans quand il fonda son premier groupe, en 1980. Ce groupe, c'était les Aztec Camera. Et en 1983, ils sortirent ce qui allait devenir leur plus grand succès : "High Land, Hard Rain". Cet album constitue une influence indéniable sur The Smiths notamment (Craig Gannon, le bassiste d'Aztec Camera, se fera d'ailleurs accueillir par Morrissey pour remplacer Andy Rourke durant une tournée). Si vous n'avez pas le temps d'écouter ce petit bijou, testez au moins le morceau "Oblivious". Promis il ne vous décevra pas (https://youtu.be/V5zioPOIFb4).

Rattlesnakes
7.4

Rattlesnakes (1984)

Sortie : 1984 (France). Soft Rock, Rock, Indie Rock

Album de Lloyd Cole and the Commotions

Gargantues a mis 6/10.

Annotation :

Le versant british de la jangle pop. Cette formation glasgovienne portée par Lloyd Cole a très vite réussi à se frayer un chemin à travers les charts anglais et américains, notamment grâce à ce premier album. "Rattlesnakes" est loin d'être l'un de mes albums préférés, il est trop lisse, pas assez "amateur" à mon gout. Mais je ne peux ignorer le fait qu'il constitue un classique aux yeux de pas mal monde.
Mais écoutez peut-être le single "Lost Weekend" sorti sur leur deuxième album. Un morceau croustillant taillé pour les road trip (
https://youtu.be/iwWoGJXrPyk)

Pacific Street
7.6

Pacific Street (1984)

Sortie : 1984 (France). Rock, New Wave

Album de The Pale Fountains

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

The Pale Fountains nous vient de Liverpool. Il en va de soi qu'on retrouvera parmi leurs influences les Beatles. Mick Head, la tête pensante du groupe, fondera par la suite une autre formation jangle pop du nom de Shack. En attendant, ils ont délivré l'un des albums de pop les plus aboutis, dont la force réside en l'ajout d'une touche de trompette (remercions Andy Diagram pour cela, qui rejoindra quelques années plus tard les britpopeurs de James). De même on les compare souvent à Love, le côté psyché en moins.
De tous les morceaux sur Pacific Street, je recommanderai particulièrement "Something On My Mind", qui possède un rythme décapant, rappelant les plus belles heures de la bossa nova (
https://youtu.be/yVw4uvi5OtM).

Emergency Third Rail Power Trip
7.6

Emergency Third Rail Power Trip (1984)

Sortie : 1984 (France). Alternative Rock, Rock

Album de Rain Parade

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Le sommet du mouvement Paisley Underground. La crème de la crème du genre. The Dream Syndicate avait initié le mouvement, Rain Parade lui a donné ses lettres de noblesses. Avec cet album. Une chose change : ce n'est plus le Velvet qu'on prend pour modèle, ce sont les Byrds. "Emergency Third Rail Power Trip" est constitué de 9 ballades psychédéliques électriques, toutes plus solides les unes que les autres. Des hymnes byrdsiennes, avec cette touche jangly qu'on adore (https://youtu.be/8E40ILcUTtw).

The Smiths
7.5

The Smiths (1984)

Sortie : 20 février 1984 (France). Rock, Indie Rock

Album de The Smiths

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Ai-je besoin de vous rappeler "qui" sont les Smiths? Bon. Ce groupe cultissime ayant pour leader le charismatique Morrissey est né en 1982 dans une Manchester qui se remettait tout juste des vagues de post-punk et de new wave orchestrées par le label Factory Records. Les Smiths ont préféré rejoindre la scène rock londonienne, en signant sur le vénéré Rough Trade. Morrissey, Marr, Rourke, Joyce : ces quatre incorrigibles mélancoliques ont laissé derrière eux une empreinte sur la musique tellement puissante qu'il est difficile de ne pas se rappeler d'eux dès qu'on écoute Oasis, The Stone Roses, Suede, ... Bref s'il fallait trouver une origine au mouvement britpop qui a déferlé sur l'Angleterre dans les années nonantes, c'est chez eux qu'il faut regarder.
Avec ce premier opus éponyme, The Smiths a montré au monde ce qu'était la perfection d'une pop jangly et lo-fi, s'appuyant principalement sur les riffs cristallins de Johnny Marr, et sur la voix (ou la gueule) plus-charismatique-tu-meurs de Morrissey. Je vous laisse ici un extrait, "What Différence Does It Makes?", qui, comme à l'habitude de Morrissey, prend pour thème la sexualité (
https://youtu.be/XbOx8TyvUmI).

The Good Earth
7.4

The Good Earth (1986)

Sortie : 1986 (France). Indie Rock, Rock

Album de The Feelies

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Surpris de retrouver les geeks post-punkers que sont les Feelies sur cette liste? C'est vrai que leur premier album Crazy Rhytms a pas mal occulté le reste de leur discographie. Mais il ne faut pas laisser filer The Good Earth. C'est un vrai trésor délivré par ces nerds du New Jersey. Et comme Crazy Rhytms avait incité les R.E.M. à se sortir les doigts du cul pour enregistrer de la musique, leur guitariste Peter Buck a décidé de rendre la pareille aux Feelies en produisant ce second album. Croyez moi, vous ne resterez pas insensibles aux mélodies pastorales composées par ce duo de génie Bill Million/Glenn Mercer (https://youtu.be/i_iDx-Lfjyk)

London 0 Hull 4
7.5

London 0 Hull 4 (1986)

Sortie : 1986 (France). Rock, Indie Rock, Pop rock

Album de The Housemartins

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

En 1986, The Smiths sortent leur légendaire The Queen Is Dead. Et cet album a immédiatement donné des idées à deux jeunes marxistes venant de Hull, à 120km à l'est de Manchester, du nom de Paul Heaton et Stan Cullimore. En prenant l'esthétique et la sonorité des Smiths, on aurait pu reprocher aux Housemartins un plagiat innommable. Fort heureusement, la formation a eu l'idée de rajouter des influences de soul, voire même de gospel, pour donner ainsi une identité musicale à part entière vis-à-vis de Morrissey et ses potes. Avec pour thème principal la classe ouvrière et une idéologie anti-système, The Housemartins a mis une grosse claque à tous les royaumes unis, rivalisant avec la scène indie pop mancunienne et défiant la capitale anglaise avec un titre d'album mesquin mais bon joueur (London 0 - 4 Hull). Pour l'anecdote : Norman Cook joue de la basse sur cet album. Et oui, ce nom semble vous évoquer quelque chose, et vous avez raison. Il officiera sous le pseudonyme de Fatboy Slim durant les années nonantes et retournera les clubs anglais avec sa Big Beat si reconnaissable. En attendant, il jouait de la batterie dans un groupe de jangle pop. Bref, London 0 Hull 4 a donné naissance à pas mal de petits morceaux classiques des radios britanniques, en tête desquels on citera l'inoubliable "Happy Hour" (https://youtu.be/KfDoPEN7n5k).

Born Sandy Devotional
7.1

Born Sandy Devotional (1986)

Sortie : mars 1986 (France). Alternative Rock, Indie Rock, Rock

Album de The Triffids

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Brisbane avait The Go-Betweens, mais Perth peut se vanter d'avoir vu émerger The Triffids. La formation australienne, ignorée dans son pays, a trouvé en Angleterre et dans les pays du nord de l'Europe un succès non négligeable. Heureusement, l'histoire ne les a pas oublié, et ils sont reconnus aujourd'hui dans leur pays natal comme l'un des groupes les plus importants qui ait existé. Et à juste titre ! Born Sandy Devotional, en apparence simple et joyeux, consiste en des ballades dramatiques supplantées de textes pessimistes sur la vie, la mort, et ce qui se passe entre les deux. Il a une allure presque gothique, et la voix opératique de de David McComb ne fait qu'ajouter de la mélancolie à ses textes. Accordez une écoute au frémissant "Wide Open Road", un désormais classique du répertoire musical australien (https://youtu.be/7N5akOOlGTI).

Forever Breathes the Lonely Word
7.3

Forever Breathes the Lonely Word (1986)

Sortie : 16 septembre 1986 (France). Avantgarde, Indie Rock, Pop

Album de Felt

Gargantues a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Originaires de Birmingham, Felt a su parfaire au terme d'une carrière longue de 10 albums une pop soyeuse et jangly comme personne. Et le pic de leur discographie se rencontre lors de l'écoute de Forever Breathes the Lonely Word. Lawrence, le chanteur, se dit descendant du Velvet Underground et de Tom Verlaine (Television). Le gros point fort de l'album, c'est le clavier hammond joué par Martin Duffy, qui donne ce caractère si sucré à l'album. Cela ne vous étonnera pas si je vous disais que Felt est l'un des groupes préférés de Belle & Sebastian ? Non.
"Rain Of Crystal Spires", le morceau d'ouverture, est tout ce qu'il vous faut savoir de la pop des années 80 (
https://youtu.be/J_0YTROlgJM).

Lolita Nation
7.4

Lolita Nation (1987)

Sortie : 1987 (France). Rock, Power Pop

Album de Game Theory

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Selon Mitch Easter, producteur de Lolita Nation, "Scott said, I want to make a double album so that everybody can say it would have been a great single album". Le Scott, c'est Scott Miller. Le chanteur de Game Theory. Et pas besoin de vous expliquer que c'est un véritable emmerdeur ! 27 morceaux de jangle pop bruitiste et psychedelique, qui a le temps pour ça voyons ? Selon Scott Miller : personne. Selon moi : tout le monde. Lolita Nation, c'est un petit puzzle bordélique issu de la scène Paisley Underground (voyez The Dream Syndicate et Rain Parade si vous avez raté le passage du Paisley). Puzzle bordélique, peut être. Mais à la manière de la tradition angeline, c'est à dire géniale.
Fun fact : même si le titre de l'album fait référence à la Lolita de Nabokov, Scott Miller n'a jamais pris le temps de lire le bouquin en entier. Mais on lui pardonnera cet affront, il a quand même écrit "Look Away", qui est une chanson plutôt badass avouons le nous (
https://youtu.be/zKR0bEysfss).

Foxheads Stalk This Land
7.8

Foxheads Stalk This Land (1987)

Sortie : 1987 (France). Electronic, Indie Rock, Rock

Album de Close Lobsters

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

La présence de "Firestation Towers" sur la célèbre compilation C86 a eu un impact colossal dans la carrière des Close Lobsters. En une minute et quarante-huit secondes, des milliers d'adolescents sont tombés amoureux fou du double jeu de guitares façonné par Donnelly et Willmington. Sur Foxheads Stalk This Land, le groupe écossais a su satisfaire l'attente de la jeunesse anglaise en dix compositions brillantes et frétillantes. "A Prophecy" ferme avec brio la face A de cet album (https://youtu.be/uS21SP66AcQ).

Daddy's Highway
7.2

Daddy's Highway (1987)

Sortie : 1987 (France).

Album de The Bats

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Nouvelle-Zélande ! Nouvelle-Zélande ! The Bats, c'est un groupe néo-zélandais qui a connu une modeste gloire en son temps, mais qui a gagné un statut culte à l'heure actuelle. La scène néo-zélandaise se résumait à l'époque à un seul et unique label : Flying Nuns Records. Dans cette maison se sont retrouvés The Chills, les Tall Dwarfs, les 3Ds, et The Bats évidemment. De leur union est née une scène spécifique, prenant le même nom que la ville dans laquelle elle a émergé, j'ai nommé : le Dunedin Sound. Le "son de Dunedin" est un courant de rock indé porté sur des éléments lo-fi et jangly, qui est tout à fait propre au pays qui l'a vu naitre.
Sur Daddy's Highway, la bande de Robert Scott s'est démené pour faire jaillir de leurs guitares une pop des plus lumineuse et mélodique, sublimée par le violon de Alastair Galbraith. Je vous propose ici une bonus track issue de la réédition CD sortie en 1988, où l'on peut entendre la magnifique voix de Kaye Woodward à l'oeuvre (
https://youtu.be/TqZAXucoZto).

George Best
7.3

George Best (1987)

Sortie : octobre 1987 (France). Rock, Indie Rock

Album de The Wedding Present

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Communément référé comme "le second groupe préférés des fans des Smiths", The Wedding Présent représente la face C86, presque lo-fi, du mouvement jangle. George Best (en l'honneur du footballeur irlandais du même nom, voyez la couverture) est un album rempli de petits hits construits autour des riffs rapides et des textes décapants du leader du groupe, David Gegde. Ecoutez donc le sautillant "A Million Miles", ça vous donnera la pêche, promis (https://youtu.be/z7G3yiG-vMA).

16 Lovers Lane
7.6

16 Lovers Lane (1988)

Sortie : août 1988 (France). Indie Rock, Rock, Pop rock

Album de The Go‐Betweens

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

16 Lovers Lane, l'aboutissement d'une carrière. Alors que Robert Forster, Grant McLennan et le reste du groupe squattaient depuis plusieurs années les studios et bars de Londres, ils décidèrent de rentrer dans leur Australie natale pour y enregistrer ce qui allait laisser une trace indélébile sur la scène rock de l'époque. Forster et McLennan nous régalent de leurs meilleures compositions, sans que les autres membres soient en reste niveau créativité. Amanda Brown fait part de ses talents en violon et hautbois sur "Quiet" Heart", tandis que John Wilsteed, quand il n'assure pas des lignes de basse excitantes, donne le meilleur de lui même pour assurer un solo de son orgue Hammond sur "Love Is a Sign". Je vous laisse cependant avec "Was There Anything I Could Do", mon morceau coup de coeur sur 16 Lovers Lane (https://youtu.be/-mY4CRzIKag).

Starfish
7.4

Starfish (1988)

Sortie : 16 février 1988 (France). Alternative Rock, Indie Rock, Rock

Album de The Church

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

En 35 ans de carrière, The Church s'érige définitivement en tant que groupe caméléon difficile à saisir. Ayant commencé par un jangle pop innocente, Steven Kilbey et sa clique ont tour à tour joué du space rock/néo-psych, de la dream pop, et même du post rock. Vous découvrirez cela par vous même si vous décidez de prendre le temps de vous plonger dans leur discographie massive. Mais leur sommet jangly, il est sur Starfish. L'utilisation dosée d'effet 'écho' rend l'album magique, voire carrément surréel. Voyez par exemple du coté du hit mondial qu'est "Under The Milky Way", mais aussi du coté de "Reptile" et de son intro avec un riff de guitare 'reverb' de l'au-delà (https://youtu.be/uCPC_5j1Few).

The Ocean Blue
7.8

The Ocean Blue (1989)

Sortie : 1989 (France). Alternative Rock, Rock

Album de The Ocean Blue

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Issu de la Pennsylvanie profonde, The Ocean Blue est peut être le groupe qui a mêlé avec le plus de réussite la synthpop, la dream pop et la jangle pop. Imaginez si Echo & The Bunnymen, R.E.M. et Rubin Guthrie avaient un enfant : ce serait cet album éponyme. Porté par la voix de David Schelzel, The Ocean Blue est un groupe et un album dont la force réside en des refrains rêveurs qui rentrent par une oreille, mais qui ne ressortent jamais. Si vous ne me croyez pas, laissez vous tenter par le terrible duo saxophone-basse qui magnifie "Drifting, Falling" (https://youtu.be/SC73d5Q_3ok).

Snowball
7.7

Snowball (1989)

Sortie : septembre 1989 (France). Indie Pop, Pop, Rock

Album de The Field Mice

Gargantues a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The Field Mice, groupe phare du label Sarah Records, c'est la pierre angulaire de la twee pop (la pop "mignonne" en gros) avec Heavleny et Beat Happening. Mais de ces trois groupes, c'est The Field Mice qui a le plus repris du son des Smiths, méritant ainsi la place de Snowball au sein de cette liste consacrée à la Jangle pop. Leurs deux autres albums se valent également, et n'hésitez pas à aller voir du coté de Another Sunny Day (le projet solo du guitariste Harvey Williams) et des Trembling Blue Stars (un groupe twee fondé par le chanteur Robert Wratten).
Voici un le single incontournable "Emma's House", probablement leur morceau le plus "jangly" paru sur la réédition CD de 2005 de l'album (
https://youtu.be/sIppK6kDCUM)

The House of Love
7.5

The House of Love (1990)

Sortie : 6 mars 1990 (France). Indie Rock, Rock

Album de The House of Love

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Londres. Une ville bien trop grande abritant bien trop peu de groupes. Mais quand on se penche, on remarque qu'une pléthore d'artistes méritent qu'on leur tende une oreille. The House of Love fait partie de ces artistes. Les têtes pensantes, elles sont deux : Guy Chadwick et Terry Bickers. Et c'est en un beau mois de mai 1987, après avoir trop écouté les Jesus & Mary Chain, que les deux copains se décidèrent à enregistrer leur premier titre "Shine On". D'abord paru en tant que single sur le label Creation, The House of Love décidera de ré-enregistrer le morceau et de l'offrir à leur nouveau chez eux, Fontana, suite à la sortie de leur deuxième album sur ce second label. Je parle beaucoup de "Shine On", et c'est normal. Mais ne manquez pas d'écouter cet album éponyme, l'album papillon comme le nomment si innocemment les fans, car tous les morceaux se valent. En attendant, écoutez quand même "Shine On" (https://youtu.be/GkXLcRF5V5Y).

Reading, Writing and Arithmetic
7.4

Reading, Writing and Arithmetic (1990)

Sortie : 15 janvier 1990 (France). Rock, Indie Rock

Album de The Sundays

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

The Sundays est un groupe formé autour d'une jeune fille venant du Berkshire anglais, Harriet Wheeler. Et avec cette voix enchanteresse, on comprend comment elle et ses compagnons ont décroché leur contrat chez Rough Trade Records. Mais si la voix d'Harriet est l'esprit du groupe, il ne faut pas oublier de mentionner Gavurin à la guitare, Brindley à la basse et Hannan à la batterie. Quoi, rien que ça ? Ca commençait à manquer les bons vieux groupes voix-guitares-basse-batterie, et chacun manie son instrument à la perfection. Mais la voix d'Harriet Wheeler, putain. Elle est tout bonnement stellaire. Elizabeth Frazer peut aller se rhabiller, les Cocteau Twins ont fait leur temps. Et si Heaven Or Las Vegas est habituellement sacré comme le meilleur album de l'année 1990, mon coeur a tendance à pencher pour donner le titre à Reading, Writing and Arithmetic. Les singles "Can't Be Sure" et "Here's Where The Story Ends" sont prenants, mais mon sommet de l'album se situe surement dans le refrain de "My Finest Hour" (https://youtu.be/AnuDxWHtk2U).

Submarine Bells
7.4

Submarine Bells (1990)

Sortie : 1 septembre 1990 (France). Alternative Rock, Rock

Album de The Chills

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

The Chills, c'est la la suite logique du mouvement initié par The Bats. Une continuité dans la culture du Dunedin sound, avec une touche de synthés donnant cette allure aquatique à la musique des Chills. Après avoir ouvert la face A de Dunedin Double EP, après avoir enregistré leur premier album Brave Words, The Chills a gagné avec Submarine Bells une place dans le panthéon de la musique jangle. Ils font écho à R.E.M., à The Bats, mais également à la scène kiwi rock - comprenez le rock océanien - plus traditionnelle, à la tête de laquelle se situe Midnight Oil. Martin Phillips est au sommet de sa forme sur "Heavenly Pop Hit", entonnant "It's a heavenly pop hit / If anyone wants it". Le single arrivera en seconde position des charts néo-zélandais, tandis que l'album dans son entier se hissera à la première place (https://youtu.be/yvYihKlgzOg).

London Weekend
7.6

London Weekend (1992)

Sortie : octobre 1992 (France). Indie Rock, Rock

Album de Another Sunny Day

Annotation :

Another Sunny Day est le projet formé par le guitariste des Field Mice (et accessoirement du futur guitariste de Blueboy), Harvey Williams. Signé sur Sarah Records, Another Sunny Day n'a fourni qu'un EP et une poignée de single entre 1988 et 1992. Mais ce fut suffisant pour que Sarah juge bon de sortir une compilation réunissant le travail complet de Another Sunny Day (excepté les singles "Genetic Engineering" et "Kilburn Towers"), London Weekend. La patte de Sarah est indéniable, London Weekend réunit 14 morceaux pop lo-fi, mignon comme tout, à l'inverse de ce que pourrait laisser imaginer le titre du morceau phare de la compilation, "You Should All Be Murdered" (https://youtu.be/fnw9swEazeo).

Grand Prix
7.6

Grand Prix (1995)

Sortie : mai 1995 (France). Indie Rock, Rock

Album de Teenage Fanclub

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Teenage Fanclub, c'est l'équilibre absolu entre trois compositeurs : Norman Blake, Raymond McGinley et Gerard Love. Ce fleuron de power pop, admirant les Beach Boys et Big Star, et admiré par Liam Gallagher (les qualifiant de "second best band in the world", le premier étant Oasis évidemment), a sorti son deuxième album sur Creation Records. Ce groupe écossais doit également une partie de sa notoriété à l'adulation que Kurt Cobain avait à leur égard. Et il faut le comprendre : Teenage Fanclub, ce sont des harmonies à couper le souffle et des mélodies radieuses à foison. Et l'aboutissement de leur carrière se retrouve dans ce Grand Prix. Je vous laisse avec le somptueux "Neil Jung", la seule chanson à propos d'une rupture amoureuse qui vous fera sourire (https://youtu.be/WJpBlfJLbRM).

Music From The Adventures of Pete & Pete (OST)
8

Music From The Adventures of Pete & Pete (OST) (1999)

Sortie : 6 avril 1999 (France).

Bande-originale de Polaris

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Chouette histoire que représente cet album. Les producteur de la série "The Adventure of Pete & Pete", diffusée sur Nickelodeon, étaient fan du travail de Mark Mulcahy et de son groupe Miracle Legion. Ils lui ont donc demandé de signer la B.O. de leur série, en résulta ainsi ce petit chef d'oeuvre sobrement nommé "Music from the Adventures of Pete & Pete". Le hic, c'est que le show n'a jamais été diffusé sur aucune chaîne de télévision française, d'où la raison pour laquelle cet album est aussi obscure en France qu'elle n'est adulée outre-atlantique. La sautillante "Waiting For October" est l'un des trop nombreux morceaux présents sur cet album qui se feraient un plaisir d'enjoliver vos playlist pour ce printemps (https://youtu.be/rRrSTBJDFYk).

Anthology
7.9

Anthology (2002)

Sortie : 2002 (France).

Compilation de The Clean

Annotation :

Qu'ont Pavement et Yo La Tengo en commun? Peu de chose. Si ce n'est une admiration commune pour le travail de The Clean. The Clean est souvent considéré comme les fers de lance du Dunedin Sound, orchestré par le label Flying Nun dont j'ai eu l'occasion de parler précédemment avec The Chills et The Bats. A la base, les frères Kilgour se voulaient être les descendants des Television Personnalities ou même des punks Buzzcocks, d'où résulte un son proche d'un post-punk croisé à de la pop twee/lo-fi. Mais peu à peu le groupe à pris la direction de la jangle pop, créant au fil de leurs singles (et à leur insu) l'esprit le plus pur de la génération indé de Dunedin. "Point That Thing Somewhere Else", un morceau totalement barré enregistré au début des années quatre-vingt et concluant déjà leur premier EP Boodle Boodle Boodle, mértie qu'on s'y attarde (au milieu de la quarantaine de chansons regroupées sur cette compil') (https://youtu.be/cQ8C-ndyFXk).

2
7.5

2 (2012)

Sortie : 16 octobre 2012 (France). Rock, Indie Rock, Lo-Fi

Album de Mac DeMarco

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Mac Demarco, ambassadeur de l'écurie Captured Tracks, un petit con adorable qu'on adore détester. Ou qu'on déteste aussi aimer. Faut choisir son camp. N'empêche qu'avec son Rock'n'roll Night Club EP et son premier album 2, il a perpétré une tradition qui semblait perdue jusqu'alors en ce XXIe siècle : créer un regain d'intérêt pour ce doux style dont il est question dans cette liste, la jangle pop. Bien évidemment, Mac combine divers éléments empruntés à la scène lo-fi/DIY, se rapprochant ainsi plus du spectre de la bedroom pop, mais ce travail de guitare qui rayonne tout au long de l'album mérite qu'on inclue 2 dans cette liste. Pour accompagner vos sessions de fumage intensif de tabac blond roulé, écoutez donc l'hymne adressée à la gloire de la cigarette, "Ode to Viceroy" (https://youtu.be/I2_r94MwW18).

Gargantues

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