Janvier 2017 / Musique

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Sum 41 restent les mêmes. Rock californien, doré par un soleil de pop et bronzé sur le lit d'une énergie juvénile, ce dernier album en date ne déroge pas à la règle. Egal aux qualités du groupe, pas de dépassement. Sage comme 41.

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Pas très loin d'Autechre, cet album de krautrock expérimental trouve des sonorités mates pour plonger son auditeur dans un interespace hypnotique. Sibyllin en diable, il a aussi quelque chose de secrètement festif.

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Porté par la belle voix d'Imany et travaillé par des textes aux velléités doucement révolutionnaires, ce "Wrong Kind of War" s'écoute avec plaisir. Il y a plusieurs morceaux notamment qui marquent l'oreille et font bouger les coeurs.

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Ce qui fait peut-être un bon morceau, c'est avant tout sa qualité de composition, sa sincérité d'interprétation et surtout sa façon de rencontrer le coeur de son auditeur à un instant t chez lui. C'est mon cas avec "Où va le monde".

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Appendice d'outre tombe exhumé du spectre de la star glamrock, cet EP contenant des inédits et s'ouvrant avec le prophétique "Lazarus" signe, entérine et grave une épitaphe stellaire dans l'histoire de la musique.

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Avec cet EP, aux allures modestes, Nine Inch Nails affirme sa singularité et assoit son style. Post-rock à l'heure du numérique, les chéris de Fincher réussissent la troublante symbiose du rock fiévreux et de l'heure numérique déréglée.

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Surpris que Sadek, découvert dans "Tour de France" de Djaïdani, réussisse un album de rap de belle volée. Sans être au-dessus de la mêlé ou original au point de marquer, cette obsession autour de la métaphore du casino réjouit à sa mesure.

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Comme sa pochette l'exhale, ce CINEPHILIA, moins visité par l'amour du 7e art, est surtout une plongée dans un fossée obscur, irradié par une lumière central. Parfois exaltant, souvent intéressant, un vortex joyeux.

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Dans le giron de Booba, mais en moins bien (ce qui a l'effet, par contraste, de rehausser la qualité de B2O), Gradur remplit sagement le cahier des charges du rappeur français des 2010s. Allez, on retourne à PNL !

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Qu'est-ce qui vaut mieux : un album studio excellent mais qui ne donne rien en live ou un album studio qui ne contient que les promesses délivrées sur scène ? Celui-ci est plutôt du 2e même si avec une bonne enceinte, on peut se griser.

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L'écoute de "Migration" peut se faire à plein tube dans les oreilles pour que ses beats puissent s'imprimer directement sur l'énergie du coeur. Mais la mémoire, coeur de l'esprit, n'imprimera rien d'impérissable.

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Rae Sremmurd, sensation rap US de 2016, comme a été la découverte il y a quelques années de Kendrick Lammar, signe un bel éclectique, travaillé par les voix du duo et des flows singuliers, joyeusement différents d'un morceau sur l'autre.

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Alternant entre un spleen pop et des incursions ludiques vers un rock expérimental,cet album d'Ed Harcourt s'écoute avec énergie. En appelle et en donne. Légère perte d'inspiration sur la fin du LP mais le tout est d'une belle force.

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En un seul track, Brian Eno compose un jeu de miroitements sonores, délicats et en même temps vertigineux. Pas la meilleure compo du génial Eno, un morceau qui réussit à plonger ses auditeurs dans une ambiance nébuleuse.

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Cette compilation de remixes des meilleurs morceaux d'Alicia Keys rappelle à quel point la diva pop US est une chanteuse remarquable. Un presque sans faute des 8 morceaux, sauf le dernier, remixe lourdingue pour fête foraine.

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La dernière fois que j'ai ri comme ça en écoutant un album, c'était avec "Vacances à vos frais" de Didier Super. Parodique (pussy n' dick), bien produit, fabuleusement potache, comme si Columbine était drôle et faisait de la bonne musique.

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Album quasi-définitif pour que veut composer, comme on ordonne un tableau ou on orchestre un repas, une soirée endiablée où les corps sont les instruments du désir. A chaque morceau sa vitesse et sa montée de plaisir.

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Rageur, parfois soutenu par des jetées mélodiques et soufflé par une véritable âme metal, ce mal-nommé "Cold World" respire en fait une chaleur grisante. Terreux à l'image de sa pochette, on peut en ressortir les oreilles chargées.

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Si ce voyage à "Foreverland", cousin éloignée de la contrée de Peter Pan, glisse un goût sucré à l'oreille, il laisse aussi un arrière-goût de sous-Rufus Wainwright. Musique heureuse pour bar lounge en phase d'"ambiancement".

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En reprenant le meilleur de ses 3 albums, Moderat galvanise sa puissance de feu électro par la caisse de résonance du live. Exaltant, enfiévré, ce live assoit haut la place de Moderat sur la scène électro internationale.

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Entre douceur et enthousiasme, cette découverte sortie de nulle part pour ma part est une belle trouvaille. Généreux et savamment produit, manque une descente plus marquée dans les profondeurs des sensations.

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Parti des C2C, 20syl en reconduit la composition des "tubes" élaborés pour le dancefloor et en même temps forts d'un véritable savoir-faire d'artisan électro. Des morceaux pour la fête des oreilles, du coeur et des corps.

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Le retour du grand punk de l'électro, avec sa pochette de dancefloor camp des 80s, donne un album composé de beats bien fat et en même temps de vrais envolées superbes (au meilleur de M83), comme avec "Eternity".

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Le retour de Tristesse Contemporaine est toujours une joie (vous avez l'astuce ?). Parce que leur musique se trouve toujours à la crête d'une nostalgie neurasthénique et d'un beat balancé à grand renfort de basses suaves.

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Ce 3e opus de Run the Jewels entérine, je crois, ma désaffection pour le groupe. Jamais le rap US n'y trouve sa réinvention (façon Kendrick Lamar) ou un élan industriel qui le placerait dans les meilleurs beats (façon Dre).

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Fersen est indécrottablement égal à lui-même. Avec son flegme britannique et son talent à la croisée de Brassens et de Prévert, il orchestre un nouvel album savoureux. Loin des inspirations des débuts, certes, mais gouleyant.