Juin 2016 / Cinéma

Annotation :

Tiré d'un mauvais livre, donnant un excellent scénario, produisant un film inégal, "Elle" est traversé de séquences fulgurantes de subversion. Émaillé d'une véritable inspiration, le film ne développe pas suffisamment son bunuelisme en germe.

Vu au Comoedia.

Annotation :

"Illegitime" pêche par excès d'improvisation. À moins que ce ne soit un problème de direction d'acteurs. Le regard sur l'avortement et cette histoire vaguement mythologique d'inceste finissent de confondre le film dans un académisme.

Vu en DVD de prévisionnement.

Annotation :

8e film de l'illustre malien S. Cissé, ce documentaire qui emboîte de façon poétique une histoire de famille, de maison ancestrale et de pays réussit parfois des moments forts mais n'évite pas nombre d'écueils (techniques et formels).

Vu au Ciné Mourguet.

Annotation :

Oeuvre d'un dessinateur-danseur, dans la veine de l'animation où le trait fait sens et esthétique, cette histoire d'amour entre deux sourds, où la L.S.F. vaut comme dialogue et comme danse, se voit et se revoit avec un vrai plaisir d'esthète.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Comédie du remariage qui épouse à la fois le romantisme à l'américaine et l'humour à la française tout en célébrant les caractères du Maghreb, ce court-métrage porté par le trublion Alban Ivanov fait mouche mais n'imprime pas.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Nouveau court-métrage de la très talentueuse Alice Diop, ce documentaire produit par Sylvie Pialat brosse un paysage en portraits du rapport des jeunes de banlieue à la tendresse, en passant par le sexe bestiale et l'affection du couple.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Ce film-de-banlieue excède son cadre pour établir une petite fable sur l'apprentissage, au sein de sa propre famille, de la différence. Ou comment un lycéen apprend que son grand frère est homosexuel. Derrière la fable, manque un style.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Parmi pas mal de choses, "Les amants de Caracas" - Lion d'Or à Venise, je le rappelle - confirme que l'acteur chilien Alfredo Castro est excellent ! L'insuccès du film en salle n'est pas représentatif de ses qualités, assez fortes pour un 1er film.

Vu en DVD de prévisionnement.

Annotation :

Ce 1er film, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, mérite d'être vu sans rien savoir de son intrigue avant. La découverte progressive du crime originel de l'adolescent permet l'écriture d'un polar sociologique au cordeau.

Vu au Ciné Mourguet.

Annotation :

Acclamé par la presse en ouverture de la Semaine de la Critique, ce 2e film de Justine Triet souffre des mêmes scories que le 1er (écriture tv, psychologie frenchy, défauts de rythme). Si vous avez aimé "Solférino", vous aimerez. Sinon, non.

Vu au Comoedia.

Annotation :

Avec ce 2e long-métrage, Betbeder confirme sa touche, relevée avec une pointe de resnaisisme (ce qui n'est pas peu dire). Il confirme également, s'il était besoin, le talent farouchement généreux de la splendide Vimala Pons.

Vu au Ciné Mourguet.

Annotation :

Premier film mêlant dessin et animation numérique, mettant sur un pied d'égalité être humain et animaux, le progressisme technique et moral de ce 2e opus en fait une des meilleures suites produites par Disney.

Vu sur Netflix.

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Totalement fabuleux, absolument psychédélique, puissamment exotique par son imaginaire et en même temps terriblement doux, cet O.F.N.I. venu du Japon jette un pont érotique entre Egon Schiele, la sorcellerie française et le génie du japanime.

Vu en lien de prévisionnement (14/06/16).
Vu au Comoedia (26/06/16).

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Suite du déjà épouvantable "99 Francs", cette pseudo-critique du monde de la mode, qui épouse entièrement tous les codes de la pub, se fourvoie dans la confusion entre ironie (salvatrice, généreuse, critique) et le cynisme.

Vu au Pathé Bellecour.

Annotation :

Avec ce 2e long, Peretjatko assoit sa place de cinéaste-cinéphile. Plongeant dans la jungle, il réalise un "Aguirre, le rire de Dieu" mené tambour battant et fusant avec célérité et folie douce dans la moiteur d'une Guyane en théâtre comique.

Vu au Ciné Mourguet.

Annotation :

Ce premier film des Dardenne, tourné pour la télévision, est intéressant dans son emploi étonnant de la voix off, cette forme de commentaire en palimpseste sur le réel, qu'abandonne, voire nie, les films suivants des Dardenne.

Vu à l'Institut Lumière.

Annotation :

Reportage, plus que documentaire, sur l'assassinat de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, la voix que Catherine Deneuve prête à la défunte (raison pour laquelle j'ai regardé ce film) donne une profondeur toute féministe à ce drame.

Vu en DVD emprunté à la B.M.

Annotation :

La grande actrice revient sur les étapes clés de sa carrière. De Demy à Joreige/Hadjithomas, en passant par Truffaut, se révèle une femme discrète et racée. Le format TV donne un écrin un peu cheap à ses témoignages pourtant précieux.

Vu en DVD emprunté à la B.M.

Annotation :

NWR, dont je n'aime qu'à moitié le "Drive" et dont je déteste le "Only God Forgives", m'a là totalement saisi dans la façon dont, en orfèvre cinématographique, il a traité son matériau et scellé dans la lumière ce conte cruel de la beauté.

Vu au Pathé Bellecour.

Annotation :

Pixar confirme qu'il est un des maîtres inégalés dans la "direction de spectateurs". Seulement, ce Monde de Dory se laisse emporter par son spectacle et érode au passage sa profondeur émotionnelle. Reste la belle galerie de personnages.

Vu au Pathé Bellecour.

Annotation :

Superbe animation, empruntant la ligne claire d'Hergé et la poésie romantique de Takahata, cette "Tortue Rouge" dresse un pont entre l'Europe et le Japon de Ghibli. Malgré quelques retenues, on se laisse border par la beauté.

Vu au CNP Terreaux.

Annotation :

Rompant avec ce que je craignais être une consécration de la beaufitude, ce 3, toujours doté d'une photographie laide à pleurer, table toutefois sur la sourde douleur de la nostalgie et sur les plaies intimes de ses personnages.

Vu au Pathé Bellecour.