Kitano Style : "Eh mec, j'te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens, j'ai un cadeau pour toi."

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je te colle un pain (le pain inaugural !) ;
- je rajoute quatre baffes, deux kicks, et je te cogne contre un mur histoire que tu comprennes, petit : c'est Takeshi Style, là ;
- je te balance dans les escaliers, avec deux kicks en bonus ;
- je te mets des petits coups dans les genoux en pleine rue, c'est pas méchant, c'est juste pour que t'avances plus vite ;
- je te force à courir en te coursant avec une caisse ;
- je te tabasse : sur la route, dans des chiottes, dans un vestiaire ;
- je t'enfonce un flingue dans la bouche : bah quoi, méthode d'interrogatoire musclée, on va pas chipoter pour ça, hein ;
- je te flingue : dans un bureau, dans un hangar ;
- je te cale un coup de boule ;
- je te plante.

(Bonus hors-Takeshi, parce que la violence doit rester une valeur universelle : je te défonce le crâne avec une batte de base-ball ; je te lacère doucement les doigts pendant que t'essaies de te retenir pour pas tomber du haut d'un immeuble.)

Kitano Style : mise en bouche.
Ouais, je sais : c'est sobre, pour l'instant.
Mais que voulez-vous, la timidité des premières fois..."

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je tape dans ta caisse, puis dans ta gueule ;
- je te tords le bras dans une position équivoque ;
- je te tranche le doigt (laborieusement, c'est plus marrant) ;
- je te balance tes balles de base-ball à la tronche ;
- je... te serre la main (ah ! avoue que tu t'es chié dessus, hein ! avoue que j'avais l'air flippant !) ;
- je te flingue, for fun (oh, ça va : je viens d'écluser mon stock de clémence avec le mec précédent que j'ai même pas tapé !) ;
- je te balance hors de la voiture ;
- je te mitraille... avec un bouquet de fleurs ! (Si ça c'est pas l'ultime classe, quand même.)

Kitano Style : now we're talking !"

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je t'insulte ;
- je te noie... avec une grue, oh yeah ;
- je te flingue – à de multiples reprises et avec le faux pétard le plus cheap jamais vu au cinéma : dans un bar, sur une plage, dans un ascenseur, dans une bagnole, dans une villa où tous les yakuzas (dont évidemment pas un n'est apte à tirer droit) attendent bien sagement en rang d'oignons ;
- je te force à jouer à la roulette russe (enfin, une roulette russe / jankenpon : on peut appeler ça une "roulette japonaise" ?) ;
- je te fous un coup de boule et deux bastos dans le bide ;
- je fais péter ta caisse, avec toi dedans.

Kitano Style : rythme de croisière."

Annotation :

"Eh mec, je suis en train de faire un film sentimental, avec de la belle peinture, une belle histoire d'amour, une super jolie musique de Joe Hisaishi, tout ça... Ça va plus du tout, on va se demander ce qui m'arrive, faut que je compense en meublant avec une série de pains hors-normes. Tiens :

- je te mets un pied au cul pendant que tu laves ma caisse ;
- je te latte la gueule (sur un parking) ;
- je te latte la gueule (dans de l'eau de mer) ;
- je te latte la gueule (sur une plage, avec une crosse de revolver emballée dans un mouchoir) ;
- je t'enfonce mes baguettes dans l'oeil ;
- je te défonce la gorge avec mon pied ;
- je te braque avec mon gun, just for fun ;
- je te laisse tomber un couteau à la tronche, rattrape-le si tu peux ;
- je te fourre une poignée de munitions dans la bouche, puis un pain dans les dents ;
- je te flingue (oh, ça va, hein ! la base, quoi).

Kitano Style : l'âge de raison."

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je te mets un pain – bon, t'es un peu pédophile, faut dire ; mais j'ai toujours trouvé ça marrant, moi, quand j'ai la charge d'un môme, de le laisser seul de nuit dans un parc rempli de pervers pour voir comment il s'en sort ;
- je te laisse quand même tester ton jeu à base d'attouchements de slip, là, histoire de vérifier si t'étais bien un pervers (on sait jamais, les préjugés, tout ça...) puis si jamais le test est positif, je te recolle une baffe pour la route ;
- je te colle une ra... ah, non ? je me la prends, la raclée ?
- je te propose qu'on joue tous ensemble à... "1, 2, 3 soleil !" et... tout plein... d'autres jeux... mignons... avec le gosse ?

(Oui, c'est maigre. Mais quoi, j'ai pas droit de faire un film kawai, de temps en temps ? Non ?! Même si c'est mon meilleur film ? Crise de la cinquantaine, besoin de tendresse : ça vous dit rien, tout ça ?... Z'êtes sans cœur !)

Kitano Style : en pause."

Annotation :

"Eh mec, sur Hana-bi j'avais compensé ma poésie par une bonne dose de brutalités gratuites ; mais sur le dernier, là, celui avec le gosse, tu sais, j'ai complètement dévissé : gentil tout du long, j'ai même pas pensé à flinguer un mec ! Je m'adoucis, putain ! Même ma grand-tante m'a traité de couille molle quand elle l'a vu. Faut que je mette les bouchées doubles. Alors tiens :

- je te crève l'oeil avec un tesson de bouteille ;
- je te mets un pain dans le bide ;
- je te flingue : dans un bar ; dans une bagnole ; contre un grillage ; dans un bureau, en proposant d'en faire un jeu d'argent ; dans une salle de réunion ;
- je donne $100 de pourboire à la femme de chambre (eh, mais c'est encore gentil pour de vrai, ça ! je croyais en avoir fini avec ces conneries depuis Kikujiro ! merde, c'est devenu un réflexe) ;
- je te défonce sur le coffre de la bagnole ;
- je te fourre deux dominos entre les dents et je te colle un pain ;
- je te gueule dessus parce que tu fumes un cigare ;
- je te poignarde dans le dos (pas beau, ça !) ;
- je te ligote et je te fais jouer à un jeu vachement marrant, si, si, tu vas voir, je te jure : tu choisis une ficelle, et y a une chance sur cinq que ça déclenche le flingue qui est actuellement braqué sur toi.

(Bonus hors-Takeshi, parce que les autres aussi ont droit à la créativité : je t'enfonce une baguette pétée en deux dans les narines ; je te tire dans l'œil à travers le judas.)

Kitano Style : back in business !"

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je te pète la cheville ;
- je te tranche / je t'empale / je te lacère / je te démembre / je te fends les yeux / je t'émince / je te poinçonne / je te hache menu avec mon sabre (et avec tout plein de sang en cgi dégueulasses, aussi : j'aime quand c'est cheap) ;
- je te balance une bûche.

Kitano Style : la maturité. Simplicité. Efficacité.
Le sabre, ça a du bon : ça fait revenir à l'essentiel."

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je te menace ;
- je t'insulte ;
- je te saigne par la bouche, avec une fraise dentaire ;
- je te flingue : de dos, pendant ta douche ; dans ton sauna ;
- je te... ah non, je "me" coupe le doigt, tiens, ça change ;
- je te referme violemment la mâchoire sur la langue, c'est super rigolo : après tu ressembles à un distributeur Pez avec un chamallow coincé dedans !

Pour le reste, doigts coupés, pains, guns... j'avoue, je me répète un peu, j'ai pas été au summum de mon inspiration. Mais bon, l'âge, l'essoufflement, tout ça... Allez, avoue que la fraise dentaire et le coup de la langue, c'était quand même sympa, hein ?"

Annotation :

"Eh mec, je te connais pas mais t'as l'air sympa. Tiens :

- je te poignarde... avec un flingue (roh, ce combo !) tout en te filant des patates et un coup de boule (roh, ce combo !), le tout dans un ascenseur (non mais sérieux, ce combo ! ma filmo en une scène !) ;
- je te bute à la perceuse ;
- je t'intimide jusqu'à ce que tu te pisses dessus ;
- je te ligote à une chaise et je te laisse te faire exploser le crâne par un lanceur de balles de base-ball automatique ;
- je te flingue (cinq balles, ça devrait le faire).

Kitano Style : nectar.
Pourquoi multiplier les sévices...
... quand il suffit de les exagérer ?"