La montée du FN en chanson, ou comment les punks et les jeunes de cité vous avaient prévenus depuis longtemps.

Annotation :

1989 : 11 % aux Européennes !

"On s'en fout, la jeunesse emmerde le Front National !"

"Plus jamais de 20 % ! Plus jamais !"

"Et l'enculé de gros Le Pen ?
Porcherie !"

Annotation :

1991.

"Car j'inspire, j'espère Mec, à faire taire
Dans l'instant tous les soi-disants prophètes
Les propagateurs, adulateurs d'une race parfaite
C'est clair et net, la démonstration est faite
10% pour Le Pen aux élections, c'est une défaite"

Annotation :

"L'assistance ravie reparlera demain
D'un taré réjoui au charisme divin,
Qui rien qu'à son odeur reconnaît l'envahisseur
A la base du chômage et de tous vos malheurs,"

"Le FN alimente la haine entre les communautés
C'est lui qui pose problème
Ne pas oublier ce qui c'est déjà passé
L'histoire va se répéter
Certains ont beaucoup de problèmes alors ils votent la haine "

Annotation :

1995, donc.

Je pense qu'il parle des européeennes de 1994, mais peut être des présidentielles de 1995 ; bien que niveau timing, ça soit un peu chaud.

"Ah non ! Cette fois non, plus jamais ça, seulement voilà, là
Il semblerait que des cas d'amnésie caractérisée soient
Relevés, tendant à prouver qu'avec facilité
Les erreurs du passé peuvent se renouveler
Et faire l'affaire des supporters de la croix de fer
Le bras tendu en l'air, le sigle rebelle en bannière
Boom boom ! Bang bang ! Shoote moi ça double R
Avec plaisir, je les shoote dans la tête, même à terre
National est ce front, international est l'affront
Voilà pourquoi je fais front, fronçant les sourcils
Quand le plus grand sénile s'amuse à faire un score de 25% dans ma ville
Non, plus jamais ça, stoppons tout ça"

Annotation :

1995 : 15 % aux Présidentielles, plein d'avenir !

"Un autre jour en France
Des prières pour l'audience
Et quelques fascisants autour de 15%
Charlie défends-moi !"

Annotation :

1997 : le FN gagne la mairie de Vitrolles, quatrième ville de sa carrière - qui allait devenir si prometteuse.

"C'est bien beau de fumer des joints toute la journée comme des novices
Sachez user du haschich avec plaisir et malice
[...]
Car pour l'instant le peu de liberté volatile
Qu'on défend contre leurs idées hostiles
Sera englouti demain par une violence rare
Par le Front National, par Le pen et ses idées barbares
[...]
Ouyep !ouyep ! J'en appelle à la banderole
Ouyep, manifestez, on nous a volés Vitrolles."

Annotation :

Et pour le contexte comme il semble nécessaire : cette chanson a été écrite le lendemain des élections municipales de 1998 à Marseille où, comme indiqué dans la chanson, le Fn obtenait 30% des suffrages.

(Merci Max0.)

Annotation :

1998 : 275 élus aux Régionnales !

"N'écoutez plus, braves gens,
Ce fléau du genre humain,
L´aboiement écœurant
De cette bête à chagrin
Instillant par ces chants de sirène
La xénophobie et la haine.
Laissons le soin aux lessives
De laver plus blanc que blanc.
Les couleurs enjolivent
L´univers si différent.
Refusons d´entrer dans cette ronde
Qui promet le meilleur des mondes."

Annotation :

Rends-toi compte du danger ou relis tes livres d'histoire
Car pour moi c'est clair
Le borgne ou Hitler
C'est du pareil au même
L'un a eu l'pouvoir l'autre pas encore mais c'est la même de-mer
Les mêmes mensonges, les mêmes magouilles, le même amour de la haine

Annotation :

"Plus d'excuses, les gens savent très bien pour qui ils votent
52% de fils de putes à Vitrolles"
"Le racisme pourrit l'esprit faible, qui ça gêne ?
Surtout pas l'Etat, surtout pas Le Pen qui se démène"

Annotation :

2002 : 17 % aux Présidentielles, c'est le deuxième tour cette fois !

"Que Paris est beau, quand chantent les oiseaux,
Que Paris est laid, quand il se croit Français."

Annotation :

Où étions-nous ce jour, nous les langues si fertiles
Perdus dans le message de ce scrutin d'Avril
Qu'elle est triste la rose minée de l'intèrieur
Et quand la flamme est trop vive, elle consume la fleur !

Annotation :

"Au royaume des aveugles, tu sais bien ce qu’on dit, les borgnes sont les rois."

Et sa fille alors ? Ca arrive !

Annotation :

Et une touche de bonne humeur, en attendant un nouveau tube.

http://www.youtube.com/watch?v=LFa-Qs-GK1g

Annotation :

2008 : Municipales, youhou.

"Elle conchie les politiques, les jeunes qui vont à vau-l'eau
et les mœurs pas très catholiques, et les pédés et les bicots.
Elle rêve d'un ordre nouveau. Elle est facho."

"Elle a surtout la nostalgie du sabre et du goupillon.
De la nation, de la patrie, débarrassée d'l'immigration.
Dit qu'l'ancien temps était béni, comme disent la plupart des cons."

Annotation :

2014 : 25 % aux Européennes après de grandioses Municipales !

"Ma colère !
Ma colère n'est pas un front,
elle n'est pas nationale.
Ma colère !
Ma colère à peur aussi,
c'est la peur son ennemie.
Ma colère !
Ma colère n'est pas un front,
elle n'est pas nationale.
Ma colère !
Car ma colère à tout l'honneur
de combattre la leur !"

Annotation :

Et la chanson officielle :

http://next.liberation.fr/musique/2014/05/28/l-hymne-anti-fn-de-benjamin-biolay_1028877

Annotation :

"Ding ding ding donne l'alerte sonne le carillon
On profite du microsillon pour scalper les nazillons
Ceux qui dans leurs sillons ressuscitent la Waffen-SS
Au nom de la liberté de presse, bah faut qu'ça cesse
Ils se cachent plus, pas plus que je cache la haine qu'ils m'inspirent
Beaucoup d'sentiments et pas tellement d'mots pour le dire
Quand 15% d'matière grasse d'viennent 50
Pas d'régime à la Vichy, faut l'dire : nique les nazis"
"Une chasse aux sorcières, je renvoie le FN dans des charters"

"Crevons l'deuxième oeil de Le Pen pour qu'il voit moins d'Arabes
Transformons-nous tous en Noirs qu'il s'réveille dans son pire cauchemar
Le mettre dans des chiottes sans papiers qu'il se torche à la musulmane
Réhabilitons Le Pen de mort, rendons le martyr comme Jeanne d'Arc !"
"Qui donne au FN 30% des voix à Trifouillis-les-Oies
Là où y'a que des Français de souche à la noix "

Annotation :

Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie:
Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie.

Elle a pignon sur rue, des adeptes, un parti...
La voilà revenue, l’historique hystérie!

Anne, ma sœur Anne,
Si j’ te disais c’ que j’entends,
Anne, ma sœur Anne,
Les mêmes discours, les mêmes slogans,
Les mêmes aboiements !