Le bouleversant Peter Hammill

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Il faut considérer cet album comme le premier album solo de Peter Hammill, car il est sorti sous le nom de Van der Graaf Generator uniquement pour satisfaire des obligations contractuelles à l'égard de Mercury Records.

En effet, son goût pour les mélodies élégiaques, simples et tristes est ici mis en avant, ainsi qu'une certaine épure aux antipodes de ce qu'il produira avec son groupe.

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On peut donc considérer cet album comme le premier véritable du groupe et la densité en est beaucoup plus importante, les textures plus sombres ... le spectre musical est plus large, on sent qu'ils sont influencés par le free jazz et la musique classique .... tout en étant du rock progressif ... le son du générateur est en place ... il n'ont pas à rougir face au roi cramoisi ... la voix de Peter Hammill vaut bien en intensité celle de Greg Lake ...

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En intensité, on monte encore d'un cran, voire de deux d'un coup ... même si les deux groupes ont leurs singularités, le parallèle entre King Crimson est évident, surtout que Robert Fripp vient leur prêter ses services sur un morceau ... tout le monde y gagne au final ... on atteint déjà ici des sommets de créativité et d'originalité ... le saxophone rugissant et l'orgue majestueux étant à côté de la voix les meilleurs armes du groupe ...

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Dés son premier album solo, on est captivé par l'ambiance, la profondeur qui se dégage de ces morceaux hors du commun ... peut-être pas l'album par lequel commencer pour aborder son oeuvre, mais un incontournable ... on reste dans un format de chansons folk assez classique, mais d'une grande variété, aussi bien au niveau de l'instrumentation que du travail sur la voix, principale caractéristique de l'originalité des albums de Peter Hammill ...
Comme sur les albums du groupe à cette époque, Robert Fripp participera à l'album sur cinq morceaux ...

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On gagne encore en subtilité et puissance, les contrastes de la voix et de la musique entre douceur et folie sont encore plus marqués, l'orgue et le saxophone sont par moments saturés et nous plongent dans un univers dantesque ... on assiste à l'apogée du groupe dans sa première mouture ... épuisé par les tournées Peter Hammill décidera de quitter le groupe en bons termes pour se consacrer à sa carrière solo, les membres du groupe participeront d'ailleurs à ses albums ... comme l'album précédent on peut remarquer la présence de Robert Fripp ...

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Pour cet album il s'aventure un peu plus dans l'expérimentation des pédales d'effets de manière subtile, ajoutant de l'ampleur à sa voix et renforçant le côté dramatique ou élégiaque ... créant ainsi une tension génératrice d'émotions ...

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Si ces deux albums précédents étaient plutôt acoustiques, ici, même s'il n'abandonne pas complètement cette sphère, il y ajoute une dimension électronique en utilisant un oscillateur, ainsi qu'un mellotron, échantillonneur avant l'heure, tout en manipulant avec dextérité ses pédales d'effets et en modulant sa voix dans tous les sens possibles et imaginables ... on gagne encore en intensité ...

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Un album tout en contrastes révélant la créativité exaltée de Peter Hammill où il fait se côtoyer un morceau mélodieux et un morceau plus rock, une ballade et des éléments de musique concrète, le tout entrelardé d'un morceau utilisant la majesté de l'harmonium où d'autres manipulant avec subtilité le synthétiseur ARP 2600 ...

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Un format plus rock et percutant, même si on y trouve un nombre conséquent de ballades suaves ... sur certains morceaux les instruments sont si rugissants et sa voix si écorchée que certains, dont John Lydon des Sex Pistols y ont puisé leur énergie pour créer le courant punk ... faisant de Peter Hammill un des précurseurs du mouvement ... il suffit d'écouter par exemple les morceaux "Nadir's Big Chance", "Nobody's Business" ou "Birthday Special" pour s'en convaincre ...

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Le groupe décide de se reformer pour présenter une série de trois albums en une année et chacun de ces albums sera marquant dans l'histoire de la musique progressive ... même si d'emblée il se démarquent de ce mouvement ... on a ici un album puissant, fiévreux et subtil tout à la fois, la marque de fabrique du groupe ...

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Sur leur lancée, ils nous pondent un second chef d'oeuvre, plus mélodieux mais tout aussi puissant, contrastant avec la dureté et la rage du précédent ... leur album le plus accessible et celui par lequel je conseillerais de commencer et si vous passez le cap c'est que vous êtes prêt pour le reste ...

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Pour terminer la trilogie un album un peu moins marquant qui révèle les dissensions au sein du groupe et marquera la fin de la collaboration ... cela n'en reste pas moins un album intéressant mais où la folie de Godbluff ou l''aspect mélodieux de Still Life sont moins présents ...

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La pochette suggère une ambiance plus feutrée ... et c'est trompeur, dans le sens où on trouvera des textes, par moments, d'une terrible noirceur, abordant le thème de la rupture amoureuse, ce que suggère bien le titre de l'album ... les chansons majoritairement constitués d'instruments acoustiques, mettent en valeur la force et les subtilités de sa voix ... choses assez rares que pour être signalées, la chanson centrale fait appel à un orchestre, et PH joue de la guitare électrique sur deux chansons ... on obtient ainsi un résultat à la fois introspectif, percutant, poignant et poétique ... tout en profondeur ... un résultat atteignant le niveau des meilleurs chansons de Nick Drake ou Tim Buckley ... la puissance vocale en plus ...

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Nouvelle formule, le Generator en moins ... on perdra au passage la symbiose ravageuse de l'orgue et du saxophone ... des chansons au format plus simple, parfois de simples ballades où le violon subtil tient sa place ... et malgré que la folie créatrice soit déjà du passé, cela reste à écouter pour la sensibilité qui s'en dégage, mais en sachant qu'il ne s'agit plus exactement du même groupe ...

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Peter Hammill donna son autorisation en 1978 pour que sa prestation du 16 février soit enregistrée et diffusée à 100 exemplaires ... on n'a donc aucune chance de trouver cet album de manière officielle ... pourtant l'album a la réputation d'être un de ses meilleurs en public ... disponible sur YouTube, je n'ai pas boudé mon plaisir et effectivement, à part le bruit de fond de la bande passante et une voix trop mise en avant, ces morceaux sont souvent à la hauteur de leur réputation ... même si je leur préfère parfois leur version studio, habillée, arrangée et peaufinée, j'apprécie cette manière spontanée, brute et passionnée qu'a PH de nous les livrer ... squelettes de chansons ...

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Un enregistrement brut révélant toute l'âpreté du groupe en concert ... hargne contrebalancée par la douceur du violoncelle et du violon ... définitivement inclassable, le groupe de rock progressif le plus punk dans l'attitude nous livre son chant du cygne ... et quel chant ! ...

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Un sommet de créativité ... une exploration rythmique et sonore jouissive avec des textes mordants et poétiques... son album le plus expérimental à ce jour contrebalancé par de magnifiques balades : les deux faces de l'album ... une réussite totale .... une pensée contestataire authentique et originale alors que vibre en plein le mouvement punk ...

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La sensibilité exacerbée de Peter Hammill nous gratifie ici de mélodies toutes plus fortes et belles les unes que les autres, avec quelques morceaux expérimentaux en faisant le digne successeur de "The Future Now", même s'il est dans l'ensemble plus accessible ... on est conquis par la qualité de la production, des arrangements et de l'instrumentation au service d'une voix toute en modulations ... on ne quitte pas les sommets ...

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Un album surprenant après les quelques ballades limpides des deux albums précédents, il montre ici sa face sombre, à l'image du titre ... sur la face A on trouve des morceaux à l'ambiance inquiétante, pesante ... la face B proposant une longue suite de 20 minutes intitulée "Flight" (un titre qui laisse rêveur) et qui dans un esprit différent est pour moi un autre sommet de créativité ... un travail introspectif qui en déboussolera plus d'un ... mais une fois qu'on y est accroché on en redemande ...

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Un son direct et percutant, plus insolite et une voix moins torturée accompagnée tantôt par une basse ronflante, tantôt par un synthé qui apporte une touche new wave plutôt brute, une batterie par moments martiale (Hesitation) ou une boîte à rythmes qui peut se montrer robotique (My Experience) ... Peter Hammill en ce début des années 80 n'oublie pas de se renouveler et nous surprends une fois de plus ... son album le plus abordable et par lequel je conseillerais de commencer ...

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Le plus pop-rock de ses albums ... même si l'on est encore loin d'un album commercial, ses productions deviennent plus accessibles pour un amateur de rock classique ... le "K Group" qui s'est constitué autour de lui est contrairement à Van der Graaf Generator au service de ses compositions plus qu'à celui de l'ensemble ... on peut regretter les improvisations collectives, et même si l'album paraît un peu décousu, il faut bien avouer que la plupart de ses chansons ont du caractère ...

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Un album d'expériences disparates basé sur des recherches sonores constitué de 2 chansons, 2 pièces pour danse et 4 instrumentaux ... il est d'abord sorti de manière confidentielle sur cassette et n'intéressera que les amateurs de musique expérimentale ... on a quand même droit a son morceau le plus world qu'il a réalisé pour le disque WOMAD de Peter Gabriel (A Ritual Mask), les autres morceaux sont soit des recherches sur bande constituées de boucles analogiques (The Moebius Loop), soit des morceaux instrumentaux abstraits et irréels ... du point de vue de Peter Hammill cet album est une production en parallèle au reste de son œuvre ...

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Noir et profond ... et même si sa voix s'est assagi et que le format est plus classique ... on gagne en épaisseur et le son est d'une chaleur bienfaisante ... on navigue dans une perpétuelle tension émotionnelle ... on est dans le plus pur clair/obscur ... puissant et pénétrant ... l'album de la maturité ...

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Cette compilation de ballades réenregistrées dans de nouvelles versions, toutes retravaillées, nous fait prendre conscience (si cela s'avérait nécessaire), à quel point Peter Hammill peut composer des chansons de toute beauté et sensibles, délicates ...

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Album live de 1985 réédité en 2002 avec un second disque bonus.

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Remise en question en profondeur, la technologie ayant évolué, il lui aura fallu 3 années pour pondre un nouvel album où il axe le son sur son synthétiseur numérique DX7, manipulant des ordinateurs tout en ne négligeant pas les sons acoustiques, on a même droit au didgeridoo sur un morceau ... et malgré que le disque souffre de quelques faiblesses, il s'en sort plutôt bien, nous proposant des chansons proches de l'esprit d'Enter K ...

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Après son aventure technologique plus rythmée et clinquante, il décide de tout épurer et de s'accompagner au piano acoustique, électrique ou système MIDI, ce qui pourra en horripiler certains ... sensibilité et profondeur sont au rendez-vous pour des chansons plus introspectives ... il en décevra peut-être certains, mais en réjouira d'autres ... n'apparaissant finalement jamais là où on l'attend ... ce dépouillement est surprenant et il me faudra plusieurs écoutes pour en sonder toutes les richesses ...

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Guy Evans et Peter Hammill, c'est toute une histoire ... en effet, cela fait 20 ans qu'ils sont complices, aussi bien sur les albums solo de PH, que sur les albums du groupe Van Der Graaf Generator, Guy Evans n'a râté que 3 albums sur une petite période de 2 années et n'a, bien sûr, pas participé aux 3 albums de PH qu'il a enregistré complètement seul. Alors, tant de complicité ne pouvait qu'aboutir un jour à un album comme celui-ci, où ils n'ont finalement comme seul objectif de se faire plaisir, sans tenir compte des contingences extérieures ... l'album, complètement improvisé, est bien entendu inégal, comme souvent dans ce genre d'expérience, des moments de génie, d'étincelles, de plaisir, beaucoup, et puis quelques moments plus insignifiants ... mais comment bouder notre plaisir, on a déjà l'énorme privilège de pouvoir rentrer dans leur intimité ... on n'en a que faire des conventions, écoutons ... ah oui, un détail, PH a décidé de ne pas chanter, donc piano, guitare et claviers, samples et synthés et de l'autre côté batterie acoustique et électronique ...

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Même la face moins sombre de Peter Hammill a des attraits, on reconnaît toujours sa patte, les textes surtout sont intéressants, comme d'habitude .... musicalement c'est son album le moins puissant et le son est daté ... contrairement à ses productions précédentes aucun morceau ne reste gravé dans la mémoire ... un album de transition ... lui-même l'a avoué ...

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Album inégal ... on perd un peu le fil entre ses ballades, toujours intéressantes et les morceaux plus rythmés, souvent plus anecdotiques ... alors, même si l'inspiration est toujours là, il nous perd quand même en cours de route ... espérons que ce soit passager ...