Cover Le Guess Who 2015 : Live report intégral (pour vous faire pleurer)

Le Guess Who 2015 : Live report intégral (pour vous faire pleurer)

... et aussi pour vous donner envie de vous joindre à nous l'année prochaine !

Edit : Ajout de notes, exceptionnellement pour ce festoche.

Liste de

14 albums

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Leyfðu Ljósinu (Single)
8

Leyfðu Ljósinu (Single) (2012)

Sortie : 14 mai 2012 (France). Electronic, Classical, Modern Classical

Single de Hildur Guðnadóttir

T. Wazoo l'a mis en envie.

Annotation :

JEUDI

Hildur Gudnadottir : Nous sommes dans une église bardée de projecteurs de couleur. Peu importe ce qu'on me jouera ce soir, ça aura forcément de la gueule. Et c'est une petite demoiselle seule qui monte sur scène, avec son violoncelle et son Mac. Le choix était judicieux, de faire se produire cette jeune Islandaise dans une église. Ses morceaux, doux et mélodiques, sont magnifiés par l'acoustique de l'endroit, riche en réverb. Son premier morceau est simple ; une mélodie triste ponctuée par quelques notes graves pré-enregistrées du plus bel effet. Le second me laissera plus perplexe, une petite étude pour voix (où l'Islandaise vocalise avec elle-même grâce à son ordi) qui se termine brusquement, comme au milieu de la construction du morceau. Mais le troisième et dernier morceau saura amplement me faire pardonner. Le plus long, une quinzaine de minutes au bas mot, se maintient en apesanteur, en jouant avec les parties pré-enregistrées et celles jouées live. Là, comme ça, je pense tout de suite à une version low-budget et humble des essais néo-classiques de Klaus Schulze sur X. Un charme dont l'envoûtement dépasse en intensité ce à quoi je m'attendais pour une « mise en jambes » de cette première journée du festival.

3.5/5

Skullsplitter
6.1

Skullsplitter (2015)

Sortie : 16 février 2015 (France).

Album de Eric Chenaux

T. Wazoo a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Eric Chenaux : Mon contact avec le troubadour excentrique de Constellation sera plutôt bref : 10 minutes tout au plus car Julia Holter va bientôt entamer son propre set à l'Eglise, avec l'assurance de faire salle comble. Eric est seul sur scène, à jouer avec moult grimaces ses petits solos dissonants au son bizarroïde, chantant de son doux falsetto... En fin de compte, retraduisant assez fidèlement le feeling déroutant de ses albums studios. Le live ne lui rend pas forcément justice, car dans mon cas je préfère m'allonger et fermer les yeux quand j'écoute sa musique cotonneuse.

2.5/5

Have You in My Wilderness
7.3

Have You in My Wilderness (2015)

Sortie : 25 septembre 2015 (France). Pop, Rock, Indie Pop

Album de Julia Holter

T. Wazoo a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Julia Holter : De retour à la Janskerk. Quelle belle idée, quelle beau projet ! L'angélique Julia Holter et sa musique rêveuse, dans une église... J'en avais l'eau à la bouche, surtout après la prestation remarquable de la violoncelliste de tout à l'heure. Bonne idée certes, mais il faut croire que l'enfer est vraiment pavé de bonnes intentions... Oups on a le droit de le dire ça, dans une église ? Bref, le problème dans ce mariage trop parfait sur le papier pour être honnête, c'est que l'auditeur habitué à l'écoute attentive des disques de Holter prend le risque de perdre toute une part de leur richesse sonore. Sa musique repose en partie sur une grande maîtrise de cet espace borné qu'on nomme « studio », et qui lui permet d'équilibrer patiemment et méticuleusement ses touches mélodiques et le mix de chacun. Dans cette église, la voix de Julia s'envole certes dans les cieux de la plus belle des manières, mais le reste sonne trop confus. L'équilibre entre les voix de Julia et de sa violoniste est précaire, et c'est surtout criant lorsque la batterie rentre en scène couvrant le reste et ajoutant à la confusion. Les morceaux demeurent, mais perdent en puissance sous cette forme, peut-être à cause de la trop grande réverbération naturelle de l'acoustique du bâtiment. Exemple : la chansons « Silhouette » qui possède un crescendo terrassant sur disque se finit de façon confuse et inoffensive. Le set s'achève cependant sur ma performance favorite du set : « Vasquèz » qui sur disque diffère tant de ses comparses avec son spoken word et son habillage instrumental de film noir insondable, marche bien ici. Peut-être parce qu'elle est basée sur un léger jeu de cymbales... Mais il est déjà temps de filer car...

3/5

Neon Golden
7.6

Neon Golden (2002)

Sortie : 14 janvier 2002 (France). Electronic, Indie Rock, Leftfield

Album de The Notwist

T. Wazoo a mis 7/10.

Annotation :

… The Notwist a déjà bien entamé son scène dans la bien-nommée « Grote Zaal » (qu'on appellera désormais la Grotte), immense salle à la vaste fosse et aux balcons innombrables. Je ne connais pas le groupe, à part leur disque Neon Golden (et encore, de loin), mais de toute évidence cette bande de nerds voûtés à lunettes connait bien son affaire car ils m'emportent avec eux sans trop avoir à forcer. Leur set brille par un éclectisme de tous les instants, qui peut passer du gros rock à basse survoltée à l'expérimentation glitch, du funk à l'électropop en allant jusqu'à la plus pure techno. Deux de leurs morceaux notamment (dont « Pilot ») se verront considérablement rallongés et assénés comme si la Grotte s'était transformée en boîte géante. Pas désagréable, même si ça tend à traîner en longueur. Mention spéciale à leur jeu de lumière à tomber, assez féérique par endroits. On s'éclipse lors du rappel car c'est le moment d'aller voir un outsider en puissance, j'ai nommé...

3.5/5

Zubberdust!
7.7

Zubberdust! (2014)

Sortie : 30 septembre 2014 (France). Post Rock

Album de Avec le soleil sortant de sa bouche

T. Wazoo a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

… Avec le soleil sortant de sa bouche, a.k.a. les Québécois responsables du /!\SPOILER ALERT/!\ meilleur concert de ce jeudi soir. Découverts peu avant le festival, ces quatre là m'ont conquis assez immédiatement avec leur kraut-funk dansant et super énergique. Sur scène, forcément, tout ça prend encore une autre ampleur. Après nous avoir accueilli avec un message flower-power en regard des évènements du 13 novembre, façon « diffusons notre amour ce soir les gars ! », le quatuor (guitare basse guitare batterie) appuie immédiatement sur le champignon, et ne décèlera que lorsque sera venu le temps de passer au morceau suivant. Quatre chansons, quatre tueries, crescendo. Cascades de motifs de guitares répétés à l'envi, rythmique puissante assénée sans trace de fatigue, chant entre choeurs fédérateurs et hurlements galvanisants... Et le public de se trémousser au diapason. Pas impossible qu'on ait ressenti l'énergie de ces trois quarts d'heure terrassants jusque dans le QG de Daech. Et le bassiste de lever le point au ciel en nous tournant le dos. Freddie Mercury style.

4.5/5

Faust IV
7.8

Faust IV (1973)

Sortie : 1973 (France). Krautrock, Rock expérimental

Album de Faust

T. Wazoo a mis 9/10.

Annotation :

Marrant d'enchainer avec Faust directement après Avec le soleil... Ce serait l'occasion d'une étude comparative entre les nouveaux venus du kraut et... les vieilles crottes. J'exagère à peine, tant pour moi ce concert était, plus qu'une déception, la chute d'un mythe. Celui d'un groupe épatant de longévité malgré une carrière agitée et des débuts bordéliques (et géniaux) à souhait. Un groupe dont je n'attendais certes pas qu'ils me jouent leur morceau « Krautrock » dans une version rallongée de 30 minutes, mais dont j'espérais au moins qu'ils tiennent debout. Au temps pour mes espoirs. Le bassiste, seul français de ce groupe germanique, est probablement l'élément le plus catastrophique de ce concert : incapable de suivre le batteur (qui, lui, se défend, avec ses airs de La Boule de Fort Boyard), étranger à toute notion de tempo, il tâche de compenser son inaptitude notoire en gigotant sur scène. Ses improvisations instrumentales et expérimentales, Faust les rend tout bonnement inaudibles, avec leur vielle à roue (comme une guitare à manivelle) et leur instrument à vent bouché dont je peine encore à saisir l'intérêt si ce n'est celui de vriller violemment mes tympans. Lorsque le bassiste (qui ressemble à une mémère barbue) prend sa gratte acoustique pour nous jouer une ballade, c'est sans la moindre grâce et avec une fausse lucidité dans les paroles : « à quoi servent les mots ? » « je chante dans un micro ». Au tout devant de la scène : trois filles tricotent face au public, sans se soucier de ce qui se passe sur scène. Constraste amusant : Faust est devenu sénile, mais il semble au moins en avoir pleinement conscience. Tant mieux pour eux, tant pis pour moi. Ecoeuré par le son de mes rêves qui volent aux éclats, je me retire pendant le rappel pour prendre une courte pause avant le dernier concert de ce soir...

1.5/5

Advaitic Songs
7.7

Advaitic Songs (2012)

Sortie : 24 juillet 2012 (France). Rock, Experimental, Psychedelic Rock

Album de Om

T. Wazoo a mis 8/10.

Annotation :

… à savoir Om, au De Helling. Le De Helling, c'est notre calvaire de ce week-end glacial et pluvieux : la seule salle se situant à une demi-heure de marche. Celle qui nous fera réviser notre emploi du temps pour tâcher de rater le moins de concerts possibles (on dira notamment au revoir à Chelsea Wolfe pour ces raisons). Mais ce soir, rien ne nous empêche d'aller voir le célèbre trio de stoner avant d'aller nous coucher. Il n'est que 1h du matin après tout. Om, donc. Mon dos s'en souviendra, de ce concert. Immuable, monolithique, assommante, la musique de ces gars là n'est pas dansable, surtout lorsqu'on est aussi nombreux que ce soir dans la petite salle (qu'on devine être coutumière des concerts métal). Immobile, j'assiste à un set aussi sobre que monstrueux. Sobre car le jeu de scène du bassiste est inexistant, il se contente de nous balancer passivement son écrasante présence (et son jeu de basse à nous faire vibrer les entrailles), cela suffit amplement. Sobre aussi car le son de batterie est sec au possible, efficace, sans fioritures inutiles. Monstrueux néanmoins car encore une fois, les vibrations nous soulèvent le cœur (je suis bien heureux qu'on m'ait passé des boules quiès) et les breaks du batteur sont étourdissants de puissance canalisée. Monstrueux enfin car la dernière piste, de près de 15 minutes, nous plonge dans la torpeur la plus totale avec sa formule basse/voix, jusqu'à exploser comme savent le faire les meilleurs des groupes post-rock, en un final propre à nous foutre par terre. Mention au claviériste et son look de fakir, qui aurait très bien pu ne pas être là, mais dont les apports divers (guitare, clavier, voix) apportaient des touches bienvenues au décor sonore monolithique.

4/5

The Neck Is a Bridge to the Body
7.4

The Neck Is a Bridge to the Body (2014)

Sortie : 2014 (France).

Album de Kaki King

Annotation :

Je connaissais Kaki King de réputation, grande guitariste éclectique (enfin grande c'est une façon de parler, elle atteint difficilement les 1m50), ma copine étant raide dingue de cette nana. J'avais d'autant plus hâte que c'est ma période « guitare seule » avec les John Fahey, Robbie Basho & Cie. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas du tout à ça. Kaki est bien seule sur scène avec sa guitare, mais le setting déjà étonne : un grand écran derrière elle diffuse des images psychédélique, et les mêmes images sont diffusées sur sa guitare elle-même (toute blanche la guitare), qu'elle utilise comme une partie intégrante de ses jeux de lumières. Musicalement, au lieu d'un set acoustique comme je m'y attendais (la folk toussa) c'est plutôt d'une alternance entre passages électriques saturés et divagation cosmico-futuristes dont je suis gratifié. Inattendu et très gratifiant ! Un des concerts les plus étonnants du festoche, et pas le plus désagréable. Avec en guise de clou du spectacle l'interlude où Kaki nous passe une vidéo narrant la vie de sa guitare et la façon dont elle a cherché son propre son au milieu de proches qui désapprouvaient ses expérimentations bizarroïdes... le tout était plutôt hilarant !

3.5/5

In Plain Speech
7.7

In Plain Speech (2015)

Sortie : 19 mai 2015 (France). Rock, Experimental, Psychedelic Rock

Album de Circuit des Yeux

T. Wazoo a mis 7/10.

Annotation :

Un petit aller-retour au De Helling (la salle super loin) s'impose, pour aller voir Circuit des Yeux, groupe de néofolk de Chicago (ne vous laissez pas avoir par leur nom) qu'un type avisé m'avait conseillé. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre lorsque le groupe entame son set. Ce qu'on remarque avant tout, ce qui marque, ce qui choque, c'est la voix de la chanteuse. Fine et frêle de corps, les yeux cachés derrière ses cheveux, Haley Fohr – puisque c'est son nom – envoie du bois, pour ainsi dire. Loin d'un filet de voix timide, c'est une impressionnante baryton au vibrato tendu qui nous glace le sang des les premières notes. Le set sera assez doux, hanté tout du long cette voix qui sera le centre du show. Je garde un souvenir très fort de la fin, ce dernier morceau où Haley se lâche complètement et pète un câble en bonne et due forme, hurlant à genoux dans son micro qu'elle menace d'avaler en ouvrant tout grand le bec, venant se poster au dessus des spectateur comme pour nous hurler sa rage ou sa folie. N'empêche... haley forte cette chanteuse.

3.5/5

The Song of Galadriel
8.6

The Song of Galadriel (1984)

Sortie : 1984 (France).

Album de Lubomyr Melnyk

T. Wazoo l'a mis en envie.

Annotation :

Ratant faute de temps et de motivation le set de Josh T. Pearson seul dans son église, je m'installe confortablement dans la salle Hertz que je découvre : une salle de concert tout ce qu'il y a de plus classe, avec un grand piano au milieu et des sièges au poil. C'est que ce n'est pas n'importe quel bonhomme qu'on attend ce soir : nul autre que Lubomyr Melnyk, barbu réputé le pianiste le plus rapide du monde (jusqu'à 19.5 notes par minutes d'après le programme). Et franchement j'ai hâte, ayant entendu l'anecdote de la soirée Gonzai ou ce gars là passait en « première partie » de Charlemagne Palestine, un minimaliste/maximaliste original, qui a écourté son set après avoir été visiblement dégoûté de passer juste après Lubomyr. J'attendais ce concert avec toute la meilleure volonté du monde. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu, et c'est toujours risqué de fantasmer à l'excès les capacités d'un artiste dont on ne connait rien. Là où j'attendais une technique époustouflante mise au service de compositions révolutionnaires, voire hypnotiques, j'ai eu... de jolis morceaux avec beaucoup de notes entre les notes. Certes, Lubomyr épate avec ses allers-retours inépuisables d'un bout à l'autre du clavier, qui semble presque trop étroit pour lui, certes son toucher est d'une légèreté incomparable, mais... c'est tout. Et surtout, contrairement à ce que le bonhomme annonce pompeusement avant de s'installer, les compositions n'ont rien d'extraordinaire. Ce ne sont pour la plupart que des suites d'accords assez classiques, avec des arrangements luxuriants et une fâcheuse tendance à s'éterniser. Ce que Lubomyr appelle sa « Musique continue », et qui lui permettrait de jouer ce que « personne d'autre n'est capable de jouer », ce qui lui permettrait de jouer des morceaux « au delà de ce que pourrait jouer n'importe quel pianiste classique » (je n'invente rien, c'est texto ce qu'il nous a dit) ; tout cela au final n'amène qu'à peu de chose, rien de vraiment nouveau. Juste quelque chose de plus rapide, et de plus long. Par exemple le dernier morceau, l'apothéose, ce qu'il considère être son morceau définitif, celui qui décrit le mieux la « Musique continue », est vraiment un beau morceau, je dois l'admettre malgré toute ma mauvaise foi et tout l'écoeurement que provoque chez moi la prétention insupportable du monsieur.

The Voice of Trees
8.1

The Voice of Trees (1985)

Sortie : 1985 (France).

Album de Lubomyr Melnyk

Annotation :

Mais voilà, c'est beau, mais c'est surtout loooong... Je n'en voyais plus la fin, ce que Lubomyr avait réussi à soulever d'une bien belle manière avec un sacré panache, se fane tristement tandis que l'ennui s'installe. Un beau gâchis. Le pire dans l'histoire, c'est que je n'arrive pas à détester tout à fait Melnyk. Quand il parle, il semble être simplement éperdument amoureux de sa musique, tellement fier, non à la façon d'un savant méprisant mais plutôt à la manière d'un enfant excité par sa découverte et persuadé qu'il est le plus fort du monde. Au fond, l'homme est touchant. Et son concert était tout de même joli. Mais je pense mieux comprendre maintenant la réaction (certes immature) de Charlemagne Palestine entendant ce type palabrer avant que lui s'installe pour jouer férocement ses deux notes sur son clavier. Reste donc demain le concert dudit Charlemagne, en espérant que lui ne me décevra pas.

3/5

Every Color of Darkness
6.7

Every Color of Darkness (2015)

Sortie : 10 juillet 2015 (France).

Album de Prefuse 73

Annotation :

Sortant de chez Lubomyr, occupé à se prendre une standing ovation que je ne voulais pas lui accorder (parce que je suis un petit con borné), je dois renoncer à Chelsea Wolfe – qui a eu la mauvaise idée de jouer au De Helling, trop loin pour mes petites pattes – et je file à la petite salle du Ekko pour aller y voir Prefuse 73, DJ hip-hop adepte des collages sonores à base de samples et de beats variés. Bonne surprise ici, je ne m'attendais pas à me remuer autant sur une musique ressemblant à s'y méprendre à de la musique de boîte. Sûrement parce que ce que faisait l'ami Guillermo Scott Herren (son petit nom) c'était précisément de l'anti-musique de boîte : toutes les deux ou trois minutes, l'ambiance changeait du tout au tout, le tempo était bousculé et de nouveaux samples venaient remplacer les précédents en jouant sur un contraste bienvenue qui posait un véritable challenge au danseur du dimanche. Un set varié entre d'autres mots, et un moment très agréable. Mais on ne peut pas s'attarder jusqu'au bout, car dans quelques minutes c'est monsieur Blanck Mass qui doit démarrer son set.

3.5/5

Dumb Flesh
7.1

Dumb Flesh (2015)

Sortie : 12 mai 2015 (France). New Beat, Techno, Ambient

Album de Blanck Mass

T. Wazoo a mis 6/10.

Annotation :

Et Blanck Mass voyez-vous ce n'est pas n'importe qui. Déjà, pour ceux qui ne seraient pas familier avec sa discographie, c'est la moitié de Fuck Buttons, plus glorieux groupe de beautiful-noise encore en activité. En allant là-bas, ayant déjà écouté quelques fois son disque de 2015 Dumb Flesh, je m'attends à du lourd. Et du lourd j'en aurai eu. Le premier morceau me colle à terre. Littéralement : je suis obligé de m'asseoir pour assimiler ce que je me prends dans la gueule. Tous les compteurs doivent être dans le rouge du côté de l'ingé son, le volume au max, les aiguilles prêtes à exploser. C'est énorme, il n'y a pas d'autres mots. Et c'est à la fois fantastique et malheureux. Fantastique parce que je garderai probablement longtemps un souvenir très vif de ce premier morceau. Malheureux parce que je me peux pas vraiment enchainer avec la suite. J'ai l'impression d'avoir eu tout ce que j'avais à avoir de Blanck Mass en à peine 5 minutes. Le second morceau m'intéresse déjà beaucoup moins, avec sa coloscopie psychédélique géante en guise de visuel. Comme dans ces repas où on se gave tellement d'apéritifs qu'on est déjà repu au moment de passer à table, j'ai été gavé de bruit en trop peu de temps et je ne parviens pas à m'intéresser à ce qui se passe après. Tout cela commence à m'oppresser plus que de raison, je quitte la salle, épuisé et les paupières lourdes, pour me diriger vers un groupe dont on me vante les mérites lives depuis longtemps...

3/5

Transfixiation
6.3

Transfixiation (2015)

Sortie : 15 février 2015 (France). Indie Rock, Shoegaze, Rock

Album de A Place to Bury Strangers

Annotation :

… A Place to Bury Strangers. J'ai très peu suivi la carrière du groupe, connaissant les trois premiers albums et n'appréciant vraiment que le second Exploding Head. Et même si j'avais les yeux qui se fermaient sporadiquement sous le poids de la fatigue (il est plus de 2h du mat tout de même, après s'être couché à 3h30 la veille), j'ai beaucoup apprécié ce que j'ai vu. Rien de révolutionnaire musicalement, c'est du noise furieux sans grande originalité, mais le jeu de scène de Oliver Ackerman vaut clairement le détour. Le mec n'arrête pas, il se contorsionne dans tous les sens comme s'il était la réincarnation trashy de Jimi Hendrix, travers la scène de part en part, balance même sa guitare en l'air à un moment, au risque de tuer une partie du premier rang. Malgré le panache de cette prestation enthousiasmante, je partirai avant la fin pour aller me pieuter en bonne et due forme. La moitié du trajet est faite, rendez-vous demain samedi pour quelques unes des plus belles sensations de ce « week-end » de 4 jours.

3.5/5

T. Wazoo

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