Le renouveau du cinéma américain : Arthur Penn

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Quelle entrée en matière pour Arthur Penn dans le monde du cinéma ! Celui qui sera par la suite reconnu et plébiscité (à juste titre) pour des œuvres comme "Bonnie & Clyde" ou "Little big Man" s'approprie le mythe américain de Billy the Kid, dépoussière l'ouest et offre une vision crépusculaire, torturée et mélancolique du western. Paul Newman incarne à la perfection un Billy the Kid à la fois ambigu, torturé, violent, un peu naïf, insouciant et attachant.

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Pour son second long-métrage, Arthur Penn propose un face à face psychologique difficile, éprouvant et surtout bouleversant. Il explore avec justesse les pensées et la profondeur des protagonistes, deux femmes où une psychologue va tenter d'aider une enfant dénuée de paroles. Anne Bancroft et la jeune Patty Duke sont en tous points remarquables.

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Troisième long-métrage pour Arthur Penn avec Mickey One, depuis tombé dans l'oubli de l'histoire du cinéma. Il livre là un film noir tout droit inspiré de la nouvelle vague où, il va mettre son personnage principal au cœur d'une ambiance parano et cauchemardesque. Parfois maladroit, l'œuvre résulte tout de même d'un véritable savoir-faire de la part de son auteur, qui arrive à nous y immerger et ce, dès les premières secondes.

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Magistral de bout en bout... J'aurais mis du temps à m'en remettre mais "The Chase" se révèle être d'une puissance incroyable et presque indescriptible à l'image de cette longue fin qui prend aux tripes et se montre d'une grande noirceur parfois mystique et souvent fascinante, comme l'ensemble du film. Bénéficiant d'une distribution exceptionnelle, Arthur Penn se montre inspiré et met en place une ambiance de plus en plus hypnotique où il étudiera l'humain et dénoncera la société américaine où se mêleront hypocrisie, haine, racisme et violence.

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"Voici Miss Bonnie Parker. Je suis Clyde Barrow. Nous volons les banques." Provocant, fascinant, violent, intelligent, libre, captivant, poétique... Arthur Penn offre une magnifique et tragique histoire d'amour superbement mis en scène et interprété par un charismatique et magnétique duo.

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Arthur Penn nous immerge ici dans la vie d'un jeune hippie tout en dressant un portrait subtil, tendre et intelligent de l'Amérique des années 1960, divisé entre plusieurs modes de vies alors que la jeunesse ne se retrouvait plus dans un état en guerre et conservateur. A travers cette galerie de personnages, il retranscrit tout un panel d'émotion et rend son œuvre attachante.

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En mettant en scène la vie de Jack Crabb, Arthur Penn se montre fort inspiré et en profiter pour nous faire passer par tout un panel d'émotion, à l'image de toutes les aventures que connaitra un grand Dustin Hoffman. Il en profite aussi pour mettre à mal la conquête de l'ouest et oscille entre rire, lyrisme et émotion.

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Arthur Penn s'approprie les codes du film noir comme il le faisait avec le western et livre une oeuvre sombre, puissante, tourmentée et fascinante avec une totale maitrise, étudiant un Gene Hackman parfait et troublé entre sa vie privée et son enquête.

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Après The Left Handed Gun et Little Big Man, Arthur Penn continue de s'approprier les codes du western et livre là une œuvre aussi originale que réussie, où il va dresser de complexes, justes et passionnants tableaux humains. Marlon Brando et surtout Jack Nicholson sont fidèles à eux-mêmes, c'est-à-dire immense, tandis que Penn sublime l'ouest américain.

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C'est à l'aube des années 1980 qu'Arthur Penn propose Four Friends, ma seule déception dans son cinéma où le metteur en scène ne trouve jamais vraiment le bon équilibre entre portrait d'un pays, dramaturgie, romance et amitié. Dommage, car la première partie était réussie et le projet était prometteur.

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Arthur Penn ne se montre guère ambitieux avec Target mais signe-là un petit polar bien sympathique et efficace, porté par un impérial Gene Hackman et un jeune Matt Dillon arrivant à rendre leur relation attachante, et leur objectif captivant.

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Arthur Penn livre un décevant chant du cygne, une oeuvre surprenante mais ne provoquant jamais les effets voulus, avec une ambiance perdant peu à peu de sa puissance et ne rehaussant jamais ce Dead of Winter, qui demeure tout de même intéressant dans ses pistes explorées.