Le Top 100 des 2010's

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L'album ultime de la décennie. Celui qui a changé la donne musicale et donné le ton pour les dix années suivantes - et sans doute plus. My Beautiful Dark Twisted Fantasy est le disque qui a fait passer le rap sur le toit de la pop culture, un pont entre la musique indé et grosse industrie mainstream, devenu aujourd'hui une norme. Sans MBDTF, jamais Beyoncé ne va chercher James Blake, jamais Tame Impala se retrouve sur Travis Scott ou Asap Rocky. Les barrières ont sauté et Kanye a gagné.

Car c'est ce qu'il a toujours voulu depuis le début, se détacher de l'étiquette de rappeur pour embrasser celle de popstar, d'artiste au sens le plus large du terme. Ses deux premiers opus (College Dropout/Late registration) l'ont consacré dans le monde du hiphop, son troisième (Graduation) en machine à hits quand le quatrième (808's), plus risqué et intimiste, l'a installé comme un créateur original, influençant toute une génération à venir. Synthèse de tous, ce cinquième est logiquement le couronnement donc.

Dans une ambiance musicale opulente, véritable brainstorming servant de laboratoire et exutoire pour producteurs, chanteurs ou ingé son en tout genre, Ye s'appuie sur une pléiade de talents, les mixe pour en recracher un rap baroque surpuissant, véritable rouleau compresseur impressionnant que rien ne peut stopper. 1h10 de compositions plus incroyables les unes que les autres, de morceaux dans les morceaux fleuves, d'instants mémorables. Un chef d’œuvre devenu classique instantané et un des disques les plus marquants de tout les temps. L'accomplissement d'une carrière et d'un talent hors-norme, d'un mec aussi détestable qu'incroyable. Souvent le cas des génies.

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Après avoir cristallisé l'attente des amateurs de rap (notamment californien) sur ses différentes mixtapes et un premier album convaincant, Kendrick a fracassé le game avec ce "Good Kid, m.A.A.d City", sommet de storytelling musical.
Le talent intrinsèque de K-dot était déjà évident mais c'est sa créativité artistique qui se révèle ici. Alors qu'il aurait pu choisir la voie de la facilité après sa signature chez Interscope en enchainant les bangers estampillés Dre, il a préféré suivre son propre chemin avec une ambiance entre boom-pap 90's et chill West Coast tout étant ultra contemporain. Le mixage parfait, sans doute dû aux oreilles expertes du "docteur", laisse une impression de sans-faute ponctuée d'uppercuts permanents et des classiques dans la mémoire collective. La définition même d'un incontournable.

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"Comment revenir après un chef d’œuvre ?" Voici une éternelle question dans le monde de la musique qui a permis de distinguer les bons artistes et les génies. Et la réponse est simple: en faisant un autre chef d’œuvre.
Mais là où Kendrick va encore plus loin, c'est qu'il n'a pas hésité à faire évoluer son style, quitte à le rendre totalement casse-gueule en s'employant sur une voie rap/free-jazz/funk, hommage ouvert à tout un pan de la musique afro-américaine.
Le résultat est à couper le souffle, KDot a su s'entourer de musiciens hors-pair pour créer une ambiance sonore au top autour de son écriture sans faille et de sa présence incroyable au micro. Un classique instantané, moins facile d'accès que le précédent mais tout aussi puissant.

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Sur la seule année 2016, la mue opéré en quelques mois par Childish Gambino/Donald Glover a dépassé toutes les attentes entre sa très bonne série Atlanta et ce "Awaken My Love" sorti tout droit des 70's et son hommage au son Funkadelic. C'est vintage, c'est futuriste, c'est funk, c'est rock, c'est soul. C'est tellement jubilatoire qu'on en pardonne les quelques airs de déjà-vu. Un classique pour les fans du genre, une parenthèse avant l'explosion dans la carrière de Glover devenu depuis une icône de ses deux domaines de prédilections. Vivement la suite.

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Mais que peut bien foutre Frank Ocean au milieu du collectif de fou furieux Odd Future ? Eux les adeptes du rap sombre et gore, lui le fabuleux chanteur soul-R&B, l'alliance n'est pas des plus naturels sur le papier.
S'il ne lui aura fallu qu'une très sympathique mixtape pour se faire un nom, il n'a suffit que d'un album pour se faire une place dans le gotha des artistes influents de l'époque. De par sa musique tout d'abord, ce parfait mélange des styles les plus sensuels qu'il allie à une dose bien sentie de pop et hip-hop pour servir une écriture sincère et fine, lui permettant ainsi d'évoquer des sujets existentiels et brise même des tabous (sa bisexualité) dans un univers pas toujours des plus open à la base.
Il aura eu le mérite de faire bouger et évoluer un style musical ainsi que les mentalités. Un indispensable de la décennie pour toutes ces raisons.

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Quatorze ans. Il aura fallu ce très long laps de temps pour que l'immense D'Angelo vainc une partie de ses démons et offre une suite au légendaire "Voodoo".
Mais le génie ne se perd pas et le soulman enchante dès les premières notes de Black Messiah, album politiquement engagé et musicalement riche. Dans l'air du temps et vintage, sombre et sensuel, groovy et électrique, on retrouve une palette complète pour le D qui signe ainsi un retour tonitruant et complète une discographie jusqu'ici irréprochable. On espère juste ne pas avoir à attendre aussi longtemps pour la suite!

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Pour son troisième album, le duo Beach House atteint des sommets de douceur et de beauté absolu. Dix titres d'amour murmurés par la voix si singulière de Victoria Legrand, produits à la perfection. Un pur concentré de ce qui se fait sans doute de mieux en dream-pop. Un véritable classique.

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Fracassant le microcosme musical indé avec leur premier album éponyme en 2008, Vampire Weekend, quatuor de jeunes new-yorkais huppés à la cool, déversait son mélange de rock alternatif sous fond de world music notamment africaine pour rendre fous toute l'intelligentsia mélomane.
Et de confirmer toutes leurs qualités avec "Contra" deux ans plus tard, dès l'aube de la nouvelle décennie où leurs sens de la mélodie de Koenig rencontrait les envies de pop de Batmanglij. Absolument riche musicalement, doux et savoureux.

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Etablis en deux ans/albums seulement comme les petits génies de l'indie-pop, Vampire Weekend avait encore assez de ressources pour surprendre et bâtir sa propre légende avec son troisième disque. Moins facile d'accès, moins à la recherche du petit hit fun, "Modern Vampire of the City" est un véritable tour de force, grand travail d'orfèvres musical où chaque morceau fourmille de milles idées. Et de permettre au quatuor new-yorkais de s'établir une fois pour toute comme un groupe essentiel de l'époque contemporaine.

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En épaississant son spleen et ses capacités vocales hors normes d'une véritable armée de cordes, Angel Olsen change de dimension et apporte une énorme plus-value à son univers pour ce troisième album. Passant de la fragilité la plus totale aux ambiances hybrides, elle puise aussi bien du côté de Kate Bush que de St.Vincent, du folk à la soul et se réinvente diva d'une sorte de pop baroque qu'elle maitrise à la perfection. C'est fin, magnifiquement produit, ça touche l'âme et peut tout à fait parler à un auditeur averti et à une grande masse d'oreilles en même temps. L'apanage des grands disques.

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Après trois albums passé dans une éblouissante dépression, James Blake quitte - un peu - l'ombre pour la lumière par la grâce de l'amour. Et sa musique n'en est encore que plus belle.
Essorant les styles les plus éloignés de la trap à la musique espagnole pour les incorporer à son univers à base de samples pitchés distordus et de piano minimaliste, le britannique obtient un résultat hypnotique une fois de plus et solaire pour la première fois. La maitrise du tempo plus élevée est totale et il peut même se permettre de faire de la place à des invités prestigieux clairement au niveau (Rosalia, Travis Scott, Metro Boomin à la co-production et Andre 3000 pour un couplet de légende). Un des meilleurs producteurs actuels, un des artistes les plus complets même, au sommet de son art.

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Escapade solo pour la tête pensante de The Xx, permettant à Jamie d'expérimenter et tester de nouveaux horizons plus facilement en version instrumental. Résultat: un disque sublime, entre électro et pop où le minimalisme envoutant des productions frappent fort à chaque coup. C'est lancinant, c'est triste mais c'est surtout très beau.

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Avant de devenir l'énorme machine de guerre pour fans de 50 Nuances de Grey qu'il est désormais, The Weeknd défonçait la porte du R&B conventionnel avec sa trilogie de mixtapes dont fait parti ce "House of Balloons".
Une heure de baise auditive où les murmures du canadien se mêlaient parfaitement aux nappes de synthé incroyables et aux samples de musique indé (Beach House, Cocteau Twins, Siouxie & the Banshees). Un tournant et une renaissance pour un genre perdu dans ses stéréotypes jusque là. Drake 2.0, Jeremih et les petits frères lui doivent leur succès d'aujourd'hui.

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Le grand tournant de la carrière et de la discographie des Black Keys a eu lieu à l'entrée de la décennie. Avec Brothers, le duo de l'Ohio s'est fait une véritable place dans le monde du blues-rock, après avoir écumé la scène underground pendant une dizaine d'années. S'appuyant sur la toujours précieuse aide de Danger Mouse à la production, ils ont étoffé leur son et trouvé la recette miracle pour offrir un délicieux cocktail entre modernité et clin d'oeil vintage à base de mélodies imparables. Un très grand disque rock, peut être le plus important même des 2010's.

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Si on considère Speakerboxxx comme un album estampillé Outkast, "Sir Lucious Left Foot" est alors le premier solo officiel de Big Boi. Mais l'ADN de son duo légendaire reste bien présente sur ce disque purement south aux effets funk furutiste hallucinogènes. Ca va à 200 à l'heure, c'est innovant, truffé de bombes en tout genre et représente tout ce que doit être le rap aujourd'hui. Une excellente ration de substitution du groupe.

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Décidée à s'émanciper de l'étiquette "soeur de" pour devenir une artiste soul à part entière, Solange n'aura pas déçu dans sa mue. Le virage s'effectue avec un album musicalement au point, intelligent, finement écrit et d'une homogénéité impeccable. L'ADN Knowles a frappé fort dans cette décennie.

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Après avoir gagné les cœurs des amoureux de musique indie durant les 2000's, Arcade Fire se voyait frapper à la grande porte avec The Suburbs, sommet de musique pop-rock baroque fine et parfaitement produite. Une réussite totale à la reconnaissance mondiale aussi surprenante que méritée avec le Grammy du meilleur album de 2010 et le million de disques vendus. De quoi entrer dans une nouvelle galaxie pour les prochaines années...

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Stakhanoviste notoire de la décennie, Ty Segall a atteint les dix albums solos en dix ans - et on ne compte pas les innombrables albums en groupe, duo, EP. C'est peut être en amoureux des chiffres qu'il a décidé de frapper un grand coup avec ce "Freedom's Goblin". 19 titres, 75 minutes et au final, la sensation d'un véritable tour de force pour rappeler qu'il est bien le meilleur rockeur actuel (ou ce qui s'en rapproche le plus).
Tout y passe: garage, punk, blues, folk, énormes riffs de guitare, effets psychés en tout genre, on retrouve ainsi toute sa large palette. Mieux, il prend des risques et s'essaie à des exercices casse-gueule: le groove de "Every1's a Winner", du disco-rock pour "Despoiler of Cadaver", du rock-valse (?!) sur "The Last Waltz", du freejazz-rock (?!!!). Et réussit TOUT avec une facilité déconcertante.
Du grand Ty.

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Kevin Parker est parvenu à ses fins: avoir un son reconnaissable entre mille. Et il le décline à la quasi perfection sur les treize titres composant l'album, quittant encore un peu plus l'alliage rock pour évoluer vers une pop synthétique psyché parfaitement produite. Un voyage musical où l'australien repousse plus loin ses expérimentations et ses envies sans perdre l'auditeur pour autant. Une évolution logique et maitrisée pour l'une des entités les plus fortes et talentueuses des années 2010.

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Si un artiste n'a pas chômé durant la décennie, c'est bien Ty Segall. Seul, en duo ou en band, le rockeur californien a multiplié les sorties marquantes, dont fait parti ce "Hair", escapade avec son pote White Fence. Un album où l'esprit rock psychédélique des deux compères fait des merveilles. Tour à tour vintage, surf ou énervé, leur complicité saute aux yeux tout autant que leur talent. Jouissif.

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Le meilleur rappeur actuel (de l'Histoire ?) était forcément très attendu pour son nouvel album, lui qui restait sur deux classiques instantanées.
Si la galette est moins poussée musicalement, DAMN. vient démontrer s'il était encore nécessaire, l'incroyable aisance à kicker de son géniteur et ce quelque soit le style de productions devant lui. Une leçon de MCeing et d'écriture, peut être moins artistique mais avec une rage urgente à déverser. Le bougre reste au-dessus de la mêlée et donne le ton pour toute la concurrence.

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A peine redescendu des sommets de l'immense "Teen Dream" que Beach House nous renvoyait sous les cieux avec son successeur, "Bloom". Moins lancinant et peut être moins fragile mais tout aussi beau et grandiloquent, le duo de Baltimore signe un nouveau disque fort sous ambiance dream-pop aux compositions épurées. Aucune concurrence, personne ne fait mieux dans le style.

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Devenu maitre des dancefloors alternatifs en deux albums, LCD Soundsystem n'avait aucune raison de s'arrêter en si bon chemin avec le troisième.
Toujours en juste équilibre entre électronique et rock saupoudré de disco, la bande à James Murphy parvient à créer de nouvelles pépites longue durée imparables. Parfois désarçonnant, toujours jouissif.

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Si Innerspeaker avait fait de Tame Impala l'une des révélations rock psychédélique à suivre de très près deux ans auparavant, ce Lonerism va tout simplement en faire une sensation. Blindé de synthétiseurs, d'effets et de guitare saturée, le disque est un véritable voyage sensoriel hallucinatoire où le génie de Kevin Parker sera de faire cohabiter ce style parfois élitiste avec un sens de la mélodie pop totalement imparable. Un modèle du genre qui va influencer un paquet d'artistes et fera des petits sur toute la décennie..

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En s'entourant des orfèvres Nicolas Jaar et Daniel Lopatin, habiles bidouilleurs électroniques, au côté de Noah Goldstein, Sounwave et Benny Blanco, plus habitués aux sirènes pop indie, Twigs faisait le choix de mélanger une fois encore ses vocalises R&B à un ensemble très minimaliste.
Le résultat est à la hauteur des espérances et de la longue attente avec un second disque parfaitement travaillé où les compositions à première vue très simplistes sont en fait d'une grande puissance et mettent parfaitement sur orbite une voix incroyable. Tout bonnement beau.

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Avec 99%, le magicien Kaytranada offre son véritable premier album et c'est peu dire qu'il était attendu. Quelque part entre électro et rap chill, entre Disclosure et J Dilla, Kaytranada ne déçoit absolument pas et offre une quinzaine de titres imparables, entourés d'invités prestigieux. Un disque indispensable dans le style, marqueur fort de l'esprit Soundcloud dont il est sans doute l'un des artistes les plus représentatifs.

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Sensation musicale dès son premier album, James Blake confirmait tout le bien que l'on pensait de lui avec son second "Overgrown" où ses expérimentations musicales empruntes de R&B-soul électronique atteignaient des sommets d'émotion, portées par cette voix incroyable. L'album de l'installation parmi les artistes les plus sollicités pour les années à venir..

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18 ans plus tard, le légendaire crew ATCQ revient avec un ultime album. Inespéré. Il aura malheureusement fallu attendre le décès de l'éminent Phife Dawg pour voir le projet monté sur pièces. Il ne faut pas bien longtemps pour retrouver le style et l'univers du groupe et ses ondes positives. Une heure de bonne musique, de bon rap, ni trop old school, ni trop 2010's. Le bon équilibre pour les fans et les néophytes. Merci pour tout les mecs.

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En solo, Anohni (Antony & the Johnsons) livre un premier album (d)étonnant, d'un pessimisme proportionnellement aussi profond que musicalement grandiloquent. Construit avec Hudson Mohawke et d'Oneothrix Point Never, "Hopelessness" est une œuvre engagée sous fond d'écologisme, d'inégalités et de discriminations sociales, le tout dans une ambiance électronique triturée très soignée. Fort.

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Figure de proue de la folk alternative américaine depuis deux décennies, Sufjan Stevens aspirait l'âme de tout être vivant équipé d'un coeur avec "Carrie & Lowell", album en hommage à sa mère disparue quelques temps auparavant. Un disque d'une beauté saisissante, musicalement minimaliste mais tellement riche, où l'écriture de son auteur atteignait des sommets. A faire pleurer un caillou.