***Lectures de 2020***

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Pas réellement convaincue par "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" même si j'ai apprécié la plume poétique de Jean-Paul Dubois. Certes, c'est parfois touchant mais par sa construction et son univers, quelque chose sonne souvent faux dans cet ouvrage.

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"Les Mandible : Une famille, 2029-2047" livre un intéressant discours (souvent proche de l'essai) sur notre monde économique et social en installant son intrigue dans un futur proche. Hélas, la forme est souvent indigeste. J'ai connu Lionel Shriver plus inspirée.

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"Martin Eden" est un roman aux accents autobiographiques absolument brillant. Face à sa quête d'identité et son émancipation intellectuelle, Martin Eden, dans sa lutte sociale et intime, est un antihéros attachant, sensible tout en gardant en lui une véritable noirceur.

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Séduite par mon premier Philip Roth. "La Tache" est un roman très riche et dense, bénéficiant d'une écriture mordante, qui met en avant avec une réelle perspicacité les tares de l'Amérique, face à son politiquement correct, son passé et son racisme.

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"L'Insoutenable Légèreté de l'être" est un texte brillant, un roman-essai-philo sur les rapports amoureux... et en même temps, la réflexion va bien au-delà de ça. Des questions complexes qui ne deviennent pourtant jamais contraignantes grâce à une habile narration.

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"Andromaque" de Racine est une oeuvre passionnante et riche. La beauté de la langue, évidemment magnifique à clamer, souligne tous les sentiments complexes des personnages inscrits dans le tourbillon d'une chaîne amoureuse amoureuse.

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"La Ferme des Animaux" est une valeur sûre. Eclairant avec justesse l'échec de l'idéal communiste, la fable de George Orwell séduit d'autant plus par son propos diablement d'actualité sur les mécanismes de la manipulation des masses et des abus de pouvoir. Percutant.

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"Le Garçon en pyjama rayé" comporte quelques imperfections mais le roman de John Boyne, aux allures de conte, a eu le mérite de me toucher et de me surprendre. Il réussit à toucher un large public avec sa dimension cruelle sans heurter la sensibilité d'un jeune public.

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Très partagée sur "Mémoires d'Hadrien". D'un côté, l'écriture de Marguerite Yourcenar est un véritable délice et on oublie qu'il s'agit d'une fausse autobiographie; de l'autre côté, son austérité m'empêche d'adhérer totalement à cette oeuvre indéniablement remarquable.

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"White" de Bret Easton Ellis est un objet littéraire fascinant, réussissant à alterner les genres avec aisance. Parfois un essai souvent drôle et pertinent sur un progressisme bien-pensant et sectaire, parfois une autobiographie de la part d'un écrivain en panne d'inspiration.

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Des interrogations sont parfois intéressantes dans "La Femme Gauchère", notamment sur la liberté dans une expérience de solitude. Mais je n'accroche décidément pas au style froid et distant de Peter Handke même si je ne remets pas en question son prix Nobel.

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"Les Muses parlent" se situe entre le témoignage historique et l'enquête journalistique. Le mélange est assez intéressant, le ton de Capote toujours aussi percutant, l'ensemble est indéniablement sympathique. Cela dit, l'oeuvre a quelque chose d'assez anecdotique.

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Séduite par "Reconstructing Amelia", le 1er roman de Kimberly McCreight. Certes, il y a quelques petites facilités et éléments prévisibles mais le récit est si captivant qu'on met de côté les quelques défauts. Un récit intense, parfois touchant.

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"Captive" de Margaret Atwood est un excellent roman, particulièrement bien documenté, autant sur les conditions des employés de maison que sur le terrible fait divers autour de la figure de Grace Marks, personnage qui suscite l'attention par son ambiguïté.

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"Le Vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sepúlveda est un conte formidable qui loue à la fois le pouvoir de la littérature et la beauté de territoires sauvages détruite par les hommes. La communion entre le personnage principal et la nature est particulièrement touchante.

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Même s'il souffre de quelques petites longueurs, je suis assez séduite par "Samedi", un roman puissant sur la lâcheté et l'égoïsme de l'homme occidental et le pouvoir de la littérature. Ian McEwan devient décidément au fil du temps un de mes écrivains préférés !

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Très sympathique bouquin qu'on m'a prêté il y a quelques jours ! Des chroniques sympathiques et souvent drôles (voire même grinçantes) se déroulant dans le monde joyeux de l'enseignement.

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Je découvre (enfin) "Orgueil et Préjugés" et pas du tout déçue par mon premier Jane Austen ! Je comprends beaucoup mieux l'engouement qui continue de régner autour de cette lecture. C'est à la fois drôle et fin tout en livrant un regard pertinent sur la condition féminine.

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Un peu déçue par les nouvelles de Laura Kasischke réunies dans le recueil "Si un inconnu vous aborde". Le refus de la chute a beau être volontaire, il crée une certaine frustration à la fin des récits. Par contre, je reste sensible à son écriture et son regard sur le monde.

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Partagée sur "Les Particules élémentaires". Houellebecq vise parfois juste avec son cynisme, son écriture est globalement plaisante malgré les grands effets de distance. Mais l'ensemble est si pessimiste et même nauséabond, difficile d'adhérer réellement à cet ambitieux roman.

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"Tu n'as jamais été vraiment là" de Jonathan Ames est d'une efficacité redoutable, une lecture qui sait prendre aux tripes. On doit certainement ses effets de brutalité à sa forme courte. Je redonnerai sa chance un de ces quatre à son adaptation ciné (assez fidèle).

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J'ai (enfin) rattrapé la lecture de "Petit Pays", le 1er roman de Gaël Faye qui mérite entièrement son succès. Entre pudeur, simplicité et poésie, ce récit sur la fin brutale de l'innocence et le besoin de panser ses plaies m'a captivée et émue.

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J'ai adoré "Neuf histoires et un poème", recueil de nouvelles qui a inspiré l'excellent "Short cuts" de Robert Altman. Raymond Carver parvient à mettre subtilement en place un déséquilibre au sein d'un quotidien banal et médiocre devenant ainsi parfois tragique, parfois lumineux.

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"L'Eté meurtrier" de Sébastien Japrisot est un roman captivant grâce à sa mise en place narrative. Une polyphonie qui permet alors de mieux cerner la psychologie des personnages et leur quête de vérité, autant sur eux-mêmes que sur autrui, quitte à en payer les conséquences.

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Bouleversant, puissant, impossible de lâcher les pages : "L'autre moitié du soleil" est un grand roman mettant en scène le destin de deux soeurs aspirées dans le tourbillon tragique d'une guerre atroce et oubliée. Chimamanda Ngozi Adichie est décidément pour moi une valeur sûre.

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Agréablement surprise par "C'est le coeur qui lâche en dernier", une dystopie cynique dans laquelle Margaret Atwood interroge sur la place du libre-arbitre dans une société qui préfère la sécurité à la liberté. Cette oeuvre mériterait une adaptation ciné ou télé.

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"Les Aérostats" est une fiction délicieuse aux accents autobiographiques. Amélie Nothomb y offre une réflexion pertinente sur l'impact de la lecture dans notre vie et les relations entre maitre-élève. Complètement satisfaite par mon rendez-vous littéraire annuel !

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Si j'ai parfois été perturbée par les nombreuses digressions (qui servent pourtant à révéler la noirceur des âmes), je dois reconnaître que "La Pastorale américaine" de Philip Roth est une oeuvre d'une grande richesse sur la chute du mythe de la réussite.

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Véritable ode à la liberté, surtout à celle d'être soi-même dans une communauté, "Jonathan Livingston le Goéland" de Richard Bach est un incontournable conte philosophique qui sait séduire un large public en offrant une riche réflexion sur la transmission.

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Ravie de découvrir l'oeuvre de J. Baldwin avec "Si Beale Street pouvait parler". J'avais déjà beau connaître le récit (via la magnifique adaptation de B. Jenkins), le roman m'a tt de mm bouleversée. Une oeuvre qui sait parfaitement mêler sentiments intimes et critique du système.