Cover Les Arcanes du conte

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5 livres

créee il y a environ 6 ans · modifiée il y a presque 6 ans

Initiation et sagesse des contes de fées

Initiation et sagesse des contes de fées

Sortie : 1988 (France). Essai

livre de Dennis Boyes

Gülzade a mis 7/10.

Morphologie du conte
7.4

Morphologie du conte (1928)

Sortie : 1 juin 1970 (France). Essai, Littérature & linguistique

livre de Vladimir Propp

Gülzade l'a mis en envie.

Symbolique des contes et mystique persane

Symbolique des contes et mystique persane

Sortie : janvier 1988 (France).

livre de D. Mortazavi

Les Impardonnables
8.8

Les Impardonnables (1987)

Gli Imperdonabili

Sortie : 1987 (Italie). Roman

livre de Cristina Campo

Gülzade a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

" A qui échoit, dans le conte, le sort merveilleux ? A celui qui sans espoir s'en remet à l'inespéré. Espérer et faire confiance ne se confondent pas. Ce sont deux choses différentes, comme l'attente de la fortune ici-bas et la deuxième vertu théologale. Il ne se fie as, celui qui répète avec une obstination aveugle " espérons " : il mise sur un coup de chance et place son espoir dans le jeu momentanément propice de la loi de nécessité. Celui qui se fie, en revanche, ne parie sur aucun événement particulier, car il ne doute pas d'un ordre qui contient tous les événements et surpasse leur signification, de même que le tapis symbolique surpasse les fleurs et les animaux qui le composent.
Dans le conte, la victoire revient au fou qui raisonne à l'envers, retourne les masques, discerne le fil secret d'une trame ou l'inexplicable jeu d'échos d'une mélodie ; elle revient à celui qui se déplace avec une précision extatique dans le labyrinthe des formules, des nombres, des allusions, des rituels - un dédale commun aux évangiles, aux contes et à la poésie. Celui-là, comme le saint, croit à la marche sur les eaux, à la traversée des murs par un esprit ardent. Comme le poète il croit à la parole : avec elle il crée, il en tire des prodiges concrets. Et in Deo meo transgrediar murum "

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" Et pourtant j'aime le temps où je vis car c'est le temps où tout s'évanouit et que c'est peut-être, justement pour cela, le vrai temps du conte. Certes, je ne fais pas allusion ici à l'ère des tapis volants, des miroirs magiques, détruits par l'homme dans l'acte même de les construire, mais à l'ère de la beauté en fuite, de la grâce et du mystère sur le point de disparaître, comme les apparitions et les arcanes des contes : tout ce à quoi certains hommes ne renonceront jamais, portés par une passion encore plus profonde quand cette présence semble vouée à la perte, à l'oubli. Tout ce vers quoi l'on part pour le retrouver, fût-ce au péril de sa propre vie, comme la rose de la Belle en plein hiver. "

La Femme éternelle

La Femme éternelle (1933)

Die ewige Frau

Sortie : 2008 (France). Essai

livre de Gertrud von Le Fort

Gülzade a mis 8/10.

Annotation :

" La mère du conte, c'est toujours la même mère. C'est avant tout quand la mère est morte que le conte montre le mieux l'intangibilité de son amour, le fait qu'il lui soit impossible de se séparer de son enfant. Au fond, aucun conte ne croit que la mère puisse mourir. La mort n'a aucun pouvoir sur l'amour, encore moins sur ce qui ne change pas. La mère morte du conte revient la nuit et berce ses enfants ou se fait remplacer par la nature accueillante et aimante. Les branches de l'arbuste, qui poussent sur la tombe de la mère, sont comme un signe vivant de la mère à l'orphelin, à qui elle tend ses mains chargées de présents. La légende bretonne nous raconte la " Berceuse " de la femme morte, qui chuchote aux marins naufragés en train de mourir les berceuses que leurs mères leur chantaient dans leur enfance : ici la poésie populaire saisit l'écho des secrètes harmonies reliant la naissance à la mort. Si la mère personnifie la nature, la nature aussi personnifie la mère. Parfois, la mère s'identifie vraiment à la nature comme dans le conte de la belle Mélusine. Dans les contes, la relation de la mère à la nature est vécue si intimement que l'on comprend ce préjugé contre la marâtre. Seule la vraie mère peut être la bonne mère. La marâtre, qui n'est pas mère selon la nature est invariablement méchante. Par contre, la soeur, du même sang que le frère, représente dans les contes la maternité de la mère disparue comme dans le conte Les sept corbeaux. "

Gülzade

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