Les chefs-d'œuvre de Lovecraft ET de Gou Tanabe

Annotation :

Cthulhu sait qu’il n’est pas évident d’adapter les écrits du grand maître. Gou Tanabe s’en tire avec les honneurs dans la première partie de son diptyque. Il prend le temps de poser l’ambiance dans un découpage cisaillé et pesant, enchaînant plans larges et très rapprochés. Son style fourmille, parfois à la limite du compréhensible, ce qui colle parfaitement au matériau originel.
Tous les éléments sont maintenant en place pour rentrer dans le vif du sujet et sombrer avec les personnages dans une indicible folie. Vraiment hâte de lire la suite.

Annotation :

Si le premier tome prenait le temps de poser les bases, celui-ci passe à la vitesse supérieure et offre un récit haletant de bout en bout.
Tanabe est habité par son sujet et parvient à saisir l'essence même de l’œuvre tout en y ajoutant sa propre vision de l'indescriptible. En ressort un diptyque magnifique, largement à la hauteur du matériau originel.
Un gros coup de cœur également pour le travail d'édition de Ki-oon qui propose pour une somme très honnête ce très bel écrin. Merci !
Une excellente adaptation tout autant qu’une excellente BD.

Annotation :

Gou Tanabe continue son exploration de l’œuvre de l’auteur de Providence et c’est encore une fois de très haut niveau.
Découpage, dessins, narration, rythme, ambiance générale… L’auteur parvient à parfaitement saisir ce qui fait Lovecraft tout en apportant sa touche personnelle dans l’adaptation. J’ai par exemple beaucoup apprécié la réintroduction du Professeur Dyer, personnage principal des Montagnes Hallucinées et dans mes souvenirs uniquement évoqué dans l’œuvre originelle.
Vraiment de l’excellent boulot qui donne envie d'en voir plus. Et l’objet est toujours aussi cool, merci Ki-oon !

Annotation :

Adapter une nouvelle qui tourne autour d’un couleur indescriptible dans un medium en noir et blanc semblait plutôt casse-gueule. Et pourtant, Tanabe réalise un travail exceptionnel, peut-être sa meilleure adaptation de Lovecraft jusqu’ici, du moins la plus angoissante.
Tanabe saisit parfaitement la montée en tension de la nouvelle et retranscrit de manière palpable le lent chemin vers la folie de la famille Gardner. On est tout aussi mal à l’aise et impuissant que le narrateur principal, Ammi Pierce, face aux terribles évènements de plus en plus dingues au fil des pages. Le rythme est parfaitement maîtrisé jusqu’à un final dantesque.
Le trait minutieux et le découpage cisaillé de Tanabe retranscrivent à merveille les évolutions des personnages et de la Lande Foudroyée, avec juste ce qu’il faut d’incompréhensible pour cette dernière afin de coller au texte de Lovecraft.
Une nouvelle preuve du talent des deux bonhommes pour un résultat tout simplement excellent.

Annotation :

Nouvelle adaptation réussie pour Gou Tanabe.
L’effet de surprise est certes maintenant un peu passé - et on n’atteint pas les sommets des Montages Hallucinées (haha) - mais l’ensemble continue de faire honneur à l’auteur de Providence, toujours dans ce style appliqué et fidèle. Une autre façon de relire l’œuvre de Lovecraft en somme.
Cerise sur le gâteau, le Skaï rouge est du plus bel effet sur l’étagère :D