Les Films que j'aime et que "Tout le Monde" Déteste

Annotation :

Alors oui, le film est handicapé par quelques incohérences scénaristiques, des personnages ultra stéréotypés et des meurtres qui baignent dans l'autocensure la plus dérangeante.

Mais ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est TOUT le reste.
Le film sait délivrer un suspense solide de A à Z, tout en s'imposant avec son esthétique au top, et des acteurs qui, à défaut d'avoir des rôles exceptionnels, s'investissent sans soucis (mention spéciale pour le duo principal dont Brittany Snow et Johnathon Scheach, qui possèdent un vrai potentiel dramatique).

Un slasher inoffensif mais attachant, sorte de cousin chronologiquement éloigné de "Souviens-toi... l'été dernier" et autres slashers des 90's, voire du début des années 2000.
Mince, j'aurais vraiment voulu une affiche nous présentant les personnages principaux sur un fond noir... Comme à l'ancienne, quoi !

Annotation :

Si cet opus n'exploite malheureusement pas le twist final de l'épisode précédent (une belle erreur !), j'ai quand même eu la chance de passer un bon moment devant celui-ci, et qui s'avère beaucoup plus sombre que le 4ème.

Le gros point fort de cette suite, c'est qu'elle livre à nouveau des éléments qui ont fait que "Halloween" est l'une de mes sagas préférées : l'angoisse, la tension, le suspense.

On s'attarde un peu plus sur le thème du voyeurisme tout en créant de la tension (la longue scène où Myers observe Rachel dans sa maison en est le parfait exemple, et viendront d'autres passages efficaces comme celui de la grange).

Mais la tension réside aussi dans les courses poursuites (celle avec Jamie dans la maison des Myers, plus précisément dans le conduit, ou encore celle en voiture dans le champ avec Tina, Jamie et Billy).
Ces scènes de traque font partie des meilleures de la saga avec celles de "Halloween 2" (1981) et "Halloween 20 ans Après".
Et peut-être même de mes préférées dans le cinéma d'horreur tout court.

On retrouve cette colorimétrie qui m'a toujours plu, ces couleurs froides, bleues, grises, et sombres.
Même si Myers a obtenu un masque d'une rare laideur, l'angoisse était encore là, grâce à la colorimétrie, à la tension et au suspense qui s'est ficelé de façon efficace tout au long du film (que ce soit avec le voyeurisme, la traque ou le mystère dégagé par l'Homme en Noir).

Autre chose : le film m'a surpris en tuant rapidement Rachel, l'un des personnages principaux du 4ème volet... et du début de ce 5ème épisode.
Une certaine frustration pour la plupart des spectateurs, mais quelque chose de génial pour moi car ce fut totalement imprévisible et effrayant.
Et on nous rappelle à quel point personne n'est à l'abri de Michael, et qu'il se fiche de savoir s'il est sur le point de tuer un personnage principal ou secondaire.
Nous sommes avant tout dans un film d'horreur, et H5 appuie dessus.
Rachel était attachante, et elle avait eu son quart d'heure de gloire dans H4.
Un déchirement de la voir mourir, tout comme Tina, personnage introduit le temps de cet épisode seulement, véritable folle mais dans le bon sens du terme, à savoir rigolote et fêtarde.
Elle est morte en sauvant Jamie, et j'ai été satisfait de la conclusion de son arc narratif.
Au passage, l'interprète de Jamie, Danielle Harris, est toujours une aussi bonne actrice, toute mimi et vraiment adorable. Sacrée gamine !
Une Scream Queen en Or.

Bref, un épisode qui m'a bien plu.

Annotation :

S'il a complètement bousillé la fabuleuse trilogie spécial Laurie Strode que H20 avait clôturée avec sa fin tout simplement parfaite (H1, H2 et H20 formaient un trio quasi parfait), je dois dire que j'ai quand même de l'affection pour cette Résurrection...

Cette énième suite, je la vois un peu comme un "What if...", sorte de suite non officielle : Et SI Michael était encore vivant ? De quoi parlerait le futur épisode ?

J'ai particulièrement aimé l'idée que Myers soit devenue plus célèbre que jamais et qu'on en vienne à faire une émission de TV-réalité dans sa maison d'enfance.
Un divertissement correctement mis en scène, un huis clos vraiment bien rythmé.
Michael est d'enfer, il possède l'un des meilleurs looks que la saga ait pu lui donner (selon moi).
Il est à nouveau flippant, le masque est cool, sa carrure est parfaite (ni inoffensive, ni too much) et la violence est présente, mais sans pour autant plonger dans la boucherie.
L'ambiance froide, sombre et tendue des anciens films est à nouveau de la partie, avec du voyeurisme et des scènes de traque suffisamment longues.

Bref, petit spectacle fun, à part la scène d'ouverture, à la fois incohérente (dans le raisonnement de Laurie qui l'a conduite à sa perte), et émouvante (parce que bon, c'est Laurie, et que la réalisation est bien foutue).

Annotation :

J'ai bien conscience que ce film est énormément rempli de références, de faux raccords, qu'il y a certains moments WTF et que l'humour est parfois lourd (en même temps, je le pense pour toutes les comédies horrifiques que j'ai pu voir, même celles qui ont séduit les 3/4 et demi du public), mais ça reste un très bon divertissement pour moi.

Même si l'histoire est très simple, je me suis amusé.
La chasse à l'homme est quelque chose qui m'a toujours plu.
Ici, le rythme est solide, c'est relativement sanglant, les effets spéciaux sont excellents, les scènes de combat sont vraiment bien chorégraphiées, les paysages naturels sont à tomber et installent directement ce sentiment d'isolement chez le spectateur grâce à la façon dont ils sont filmés, et l'humour fonctionne vraiment bien du côté des dialogues (notamment les punchlines).

Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est la galerie de personnages.
Je pars du principe que quand un film a une histoire hyper basique, il doit se rattraper avec ses personnages.
Et c'est chose réussie puisque, même s'ils ne sont pas originaux pour un sou, ils restent suffisamment développés et identifiables.
D'autant plus que les actrices sont charismatiques et s'en donnent à coeur joie.
De plus, j'aime énormément le fait que même des personnages secondaires accomplissent des actes héroïques, des choses qui ont un impact sur le scénario, là où dans d'autres films de ce genre, on aurait eu que les personnages principaux en tant que héros.

Bref, un bon plaisir coupable, malheureusement privé de DVD et de Blu Ray.

Annotation :

Enfin de la vraie nouveauté dans une saga qui s'était épuisée dès le 2ème opus.
Une grosse prise de risque donc pour ce 9ème chapitre, et finalement, j'ai bien accroché.
Cet épisode va encore plus loin dans le fantastique, enclenché par le 6ème volet, qui a fait de Jason un mort-vivant.
Mais ici, on repousse les limites du surnaturel en parlant de l'âme démoniaque du psychopathe.

C'est certainement l'un des rares épisodes de la série que j'ai vraiment aimés.

Alors oui, Jason n'apparait qu'au début et à la fin dans son look habituel, ce qui en a déçu plus d'un, et/ou dérouté d'autres.
Entre temps, c'est-à-dire la majorité du film, l'âme de Jason voyage de corps en corps, mais sans oublier le côté slasher.
Et ce fut un spectacle assez brutal, l'un des plus violents de la franchise, avec ou sans censure (mais il est tout de même préférable de se jeter sur le dvd français proposant la version intégrale).
D'autant plus que le côté surnaturel, démoniaque, rend le film encore plus gore, plus crade, et ça fait plaisir.
L'ambiance est réellement poisseuse.

Bref, un slasher violent et saignant comme je les aime, mais ici teinté de surnaturel fortement assumé.
Divertissant.