Les Frères Coen : Le réalisateur à deux têtes

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Entre violence, absurdité, humour noir et magouilles, les frères Coen livre avec Blood Simple un premier film marquant et réussi où ils imposent déjà leur style, talent et savoir-faire. La première pierre de l'une des plus belles carrièresde ces 40 dernières années.

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Oscillant entre naïveté, drôlerie ou encore absurdité, Arizona Junior se révèle être une oeuvre remarquable des frères Coen, ces derniers n'hésitant pas à sublimer une écriture de qualité pour en tirer autant de folies que de loufoqueries, le tout sur les terres plombantes, arides et chaudes de l'Arizona.

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Miller's Crossing représente en partie ce que je préfère dans le cinéma avec son atmosphère sombre, envoûtante et même burlesque où s’entremêle fumée de cigarettes, prohibition, flingue et femme fatale. Gabriel Byrne est tout simplement impérial pour ce très grand cru des frères Coen, où ils se montrent inspiré comme rarement et livrent une oeuvre remarquable.

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Les frères Coen nous emmène brillamment dans leur étrange univers où l'on va peu à peu découvrir une fascinante galerie de personnages emmené par un John Turturro savoureusement perdu. Comme souvent, l'écriture est de grande qualité tandis que les frangins démontrent à nouveau une grande maitrise de l'art cinématographique, emmené par de très bons comédiens et récompensé par une palme d'or amplement méritée.

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Le Grand Saut représente à ce jour la première de mes deux seules (et légères) déceptions avec le cinéma des deux frangins, et pourtant l'immense Paul Newman est au rendez-vous, avec en plus un sujet en or. L'ensemble reste plutôt sympathique et agréable à suivre, mais jamais transcendant, avec la sensation d'un film impersonnel et parfois même maladroit, notamment dans sa morale, c'est dommage mais il aura droit à une nouvelle vision.

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"J'imagine que c'est ton complice qui est dans la broyeuse" : Thriller, film noir, comédie délirante ou encore drame policier, Fargo c'est tout ça à la fois et c'est simplement brillant et savoureux. Surement l'apothéose du duo, tant dans l'écriture que la mise en scène ou la direction d'acteur.

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Comment oublier le Dude et ses complices ?
Les frères Coen nous entraînent dans leur délire et c'est tout simplement jouissif et bien mémorable, un vrai régal qui surprend à chaque vision et dont de nombreuses séquences sont vraiment marquantes, le tout emmené par des comédiens incroyables, tant Jeff Bridges que John Goodman (son personnage est fantastique et hilarant !) ou Julianne Moore.
Les frangins continuent d'explorer le film noir sous toutes les sauces, et signent une œuvre hallucinante, dans tous les sens du terme, dont il est bien difficile de se lasser

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Savoureux et ironique de bout en bout, O Brother, Where Art Thou? est tout le long sublimé par le savoir-faire et le génie des frères Coen, lorgnant vers le musical sans trahir leurs styles et proposant une aventure passionnante et une galerie de personnages hauts en couleurs qui l'est tout autant.

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Hommage aux films noirs de l'âge d'or Hollywoodien (avec un Billy Bob Thornton rappelant régulièrement le géant Humphrey Bogart, surtout avec la clope au bec!) mais sans jamais tomber dans la caricature, le pastiche ou la lourdeur. La mise en scène est élégante et maitrisé, avec une superbe photographie en noir et blanc, des personnages passionnants et des interprètes remarquables.

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Avec Ladykillers, les frères Coen se perdent dans un remake inutile et mou, porté par le cabotinage des comédiens, mention à Tom Hanks, et un ensemble malheureusement trop rarement drôle et savoureux. Là où ils ont souvent brillé, dans la description d'une galerie de personnages où se mêlent absurdités ou autres pieds nickelés, ici c'est malheureusement raté. Ils se rattraperont dès leur prochain film avec le génial No Country For Old Men.

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Paris, je t'aime est une réunion de court-métrage déclarant sa flamme à Paris et l'amour, avec quelques metteurs en scène de renoms signant des segments (les frangins Coen, Gus Van Sant...). S'il y a bien quelques bonnes idées et des aspects bien foutus, ça n'en reste pas moins très inégal, trop long, avec quelques passages inintéressants, et surtout avec aucune sensation (émotion, humour...) ne se dégageant de ces courts-métrages.

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Un rythme lent qui renforce une atmosphère sombre, âpre et violente, une réalisation impeccable, une écriture de qualités et des interprètes tout simplement géniaux font de No Country for Old Men un film tout simplement remarquable, et une nouvelle preuve que les frères Coen peuvent s'attaquer à tous les genres avec brio.

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Avec Burn After Reading, les Frères Coen se payent une galerie de stars prêts à jouer les idiots et ne se marchant jamais dessus pour une oeuvre rythmée et vraiment sympathique. Les dialogues et situations sont souvent savoureux et les acteurs tout simplement excellents, sachant jouer avec leurs images et à ce petit jeu là, c'est Brad Pitt qui tire son épingle du chapeau.

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Entre humour noir et tragédie, rire et larmes, les Coen proposent du grand cinéma avec A Serious Man, une oeuvre très personnelle mais surtout très riche et drôle, extrêmement bien écrite, interprétée et mise en scène.

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Un western à la sauce classique dans lequel on ne retrouve pas forcément la touche des frères Coen mais qui s'avère plutôt sympathique sans jamais être transcendant. L'ensemble manque de sensations (humour, émotion, tension etc) et l'oeuvre est aussi vite vue qu'oubliée, dommage car il y avait tout de même moyen de faire mieux.

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Passionnante chronique sombre et mélancolique d'un chanteur de folk looser, Inside Llewyn Davis se révèle être l'une des plus brillante réussite du duo Coen. Sublimée par une magnifique photographie, l'oeuvre se révèle maitrisée de bout en bout et emmené par une remarquable galerie d'acteurs, Oscar Isaac en tête.

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Si Hail, Caesar! ne se place pas comme l'une des plus grandes réussites du cinéma des frères Coen, notamment à cause d'une intrigue qui part un peu trop dans tous les sens, l'oeuvre n'en reste pas moins plaisante et souvent drôle, avec un vrai charme se dégageant de sa reconstitution, des acteurs en forme et un bel hommage à l'âge d'or Hollywoodien.

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D'abord prévu pour être une mini série, La Ballade de Buster Scruggs est finalement un film, permettant aux frères Coen de nous envoyant dans l'Ouest via six ballades. Malheureusement, on y trouve le défaut récurrent de ce genre de film, à savoir l'inégalité, du parfois à une écriture défaillante (les fins des segments, quelques personnages) ou tout simplement un ensemble jamais transcendant ou même mémorable. Malgré ça, le voyage reste agréable, le sens de l'absurdité des deux frères, leurs tableaux de la nature humaine ou encore une certaine mélancolie et l'impression d'être transporté dans le passé marchent plutôt bien, et on se plaît à suivre ces quelques personnages, qui sont en plus très bien interprétés, à l'image d'un Tom Waits nous apprenant à chercher de l'or. Néanmoins, il y a quand même une impression de paresse de la part du duo, notamment dans l'écriture, alors que l'aspect visuel demeure impressionnant (jeu sur les lumières, façon de capter les paysages ou bien d'à la fois faire ressortir l'immensité de l'Ouest et de se concentrer sur un personnage.