Les Hussards (mouvement littéraire)

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Le livre qui a donné le nom au courant.
Le livre est la suite de "Les Epées" (qui est aussi dans la liste). Le personnage de ce livre, François Sanders, est un personnage-clé de "Le Hussard Bleu".
Je vous conseille donc de lire "Les Epées" avant "Le Hussard Bleu" (surtout qu'il est court).

"Moi qui affecte tant de dégoût pour les hommes, je suis heureux de leur ressembler dans les actions essentielles de la vie. J'aime leurs églises, leurs tableaux. Je proteste contre le monde moderne mais j'adore ses femmes minces. "

"Avec l'amour, peu à peu, l'univers tombe en lambeaux comme un malade que la gangrène a travaillé, puis une vie neuve, un jour se révèle. Mais cette vie qui tend les bras recule devant vous, et plus, vous avancez, plus elle s'écarte, brillant toujours d'un feu parfait. La poursuite vous exalte, le rouge vous monte au visage, et ce bonheur incomparable, cet absolu royal, vous le suivez à la trace, fidèlement, heureusement, jusqu'au jour où vous sentez enfin que la solitude est la plus forte. Car le vieux monde, ses habitudes, ses lois, ses plaisirs, dorment sous la poussière mais encore rien ne les remplace et l'on est comme ce voyageur écœuré des siens qui a vécu longtemps du départ : il s'embarque, il aborde l'ile dans la nuit, il ne peut trouver le soleil car demain ses yeux verront, mais un mal inconnu l'a frappé, jamais il connaitra le jour, dans l'ombre il souffle et désespère."

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La Parisienne est une revue littéraire mensuelle proche des Hussards qui a paru à Paris de 1953 à 1958. Dans l'objectif de promouvoir un type d'intellectuel échappant tant à l'influence de Jean-Paul Sartre et des existentialistes qu'à l'idéologie de Louis Aragon et du PCF, sa ligne éditoriale s'est ouverte à toute sorte d'écrivains, y compris des surréalistes et des hommes qui furent engagés aussi bien dans la Collaboration que dans la Résistance. (Wikipédia)

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Pour comprendre ce mouvement

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Pour comprendre ce mouvement

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Pour comprendre le mouvement

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Le premier roman publié de Nimier.
On suit François Sanders un adolescent d'avant-guerre.
Pendant les années d'occupation, il deviendra résistant puis rentrera dans la Milice.

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Nimier à Morand Le 6 Novembre 1961 :
"Je crois comprendre qu'Hélène a lu Perfide. C'est un livre que j'ai écrit en une semaine, tout en travaillant dans la journée, à la suite d'une lettre de Gallimard, m'apprenant qu'il avait perdu Le Hussard Bleu."

Chardonne à Morand le 22 avril 1950 :
" Cher Monsieur,

Tandis que je lisais votre Grand d'Espagne, mon fils se délectant, dans les neiges de l'Autriche, avec Perfide ; de retour, il m'impose la lecture. Comme il a bien fait ! Marcel Arland [l'auteur de l'Ordre, Goncourt 1929], qui est parrain de Perfide, m'en parlait ansi, avant-hier, comme il faut. Vous avez trop d'esp^rit, déjà trop d'amis, et trop d'éditeurs."

Par ailleurs, j'en ai écris une critique. La seule qu'on peut trouver sur le net de cet ouvrage : https://www.senscritique.com/livre/Perfide/critique/238759140

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" Le roi de France, Napoléon, le bon Dieu étaient des être de tous les jours, auxquels on pouvait parler, raconter ses affaires sans s'entendre répondre comme le ferait un idéal moderne :
"Monsieur, votre honorée du 10 courant nous est bien parvenue. La loi du 8 septembre 1935, modifiée par le décret du 7 août 1946, vous donne toutes précisions sur la question. Reportez-vous au Journal Officiel". "

"Dans Les Dialogues des Carmélites, Bernanos mettra sur les lèvres d'un révolutionnaire de 89 une phrase devenue fameuse depuis que la résistance en a fait sa devise :
"Il n'y a pas de liberté pour un ennemi de la liberté". Cette affirmation innocente contenait en germe tous les crimes et tous les emprisonnements. Mais qui s'était écrié, dès 36, dans Les Grands Cimetières : "Epuration ! Epuration ! Epuration !Tel est le mot favori de ces fanatiques..." ? "

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« Le seul avantage serait d’acheter une voiture de course qui me permettrait de me tuer : cela me donnerait ce côté humain et touchant qui me manque prodigieusement, si j’en crois les critiques. »

"Dominique possédait par cœur la science du monde. Elle savait marcher, elle dansait admirablement, elle écoutait au besoin. Personne comme elle ne savait habiller ce qu'elle portait. Enfin on croyait fermement à son intelligence. Par un étrange malheur, elle se conduisait mal d'une façon assez gauche. Dès qu'elle montrait ses jambes ou perdait une de ses robes sur l'épaule, on s'apercevait tout d'un coup de son âge. Ce n'était plus une vamp, mais une écolière mal élevée. les excentricités ne démentaient pas sa timidité. Elle avait, à la fois, besoin d'être remarquée et passionnément horreur d'être dévisagée. Ces deux familles de sentiments font assez bon ménage. On aurait retrouvé ce couple chez Olivier qui détestait attirer l'attention et qui ne songeait pourtant qu'à la gloire. On peut dire de ceux-là qu'ils sont des amoureux platoniques de la plus abstraite des passions. Ombre sur ombre, néant sur néant, ils accumulent l'impossible et, dans cette atmosphère raréfiée, ils parviennent à brûler sans se consumer, spectacle qui étonne à distance."

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"Le temps, c'est les autres. [...] Se retirer du temps et se retirer d'entre les hommes ne font qu'une seule entreprise."

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Adapté au cinéma sous le titre "Les grandes Personnes" starring Maurice Ronet et Jean Seberg : https://www.senscritique.com/film/Les_Grandes_Personnes/465721

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Petit recueil de textes

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"Le style du hussard, c’est le désespoir avec l’allégresse et la piété avec l’humour. C’est l’honneur avec le courage et le courage avec la désinvolture. C’est ce qui ne sert aucune carrière sous aucun régime. C’est la solitude et le danger. Bref, c’est le dandysme."

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Cahiers Nimier

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Biographie de Nimier

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" Paul [Morand] : Je m'arrête. Il faut aller au lit.
Hélène [Morand] : A qui écris-tu ?
Paul : A Chardonne
Hélène : C'est une vrai correspondance amoureuse
Paul : Non, il n'aime que Nimier, et il a raison "

Membre du gouvernement à Vichy, Paul Morand s'exile à Vevey en Suisse après la seconde guerre mondiale. Dans sa villa luxueuse, désabusé, il ne veut plus écrire. L'enthousiasme porté par ces jeunes écrivains le donne de l'espoir. Il se lie d'amitié avec Jacques Chardonne, un écrivain de sa génération, qui vit à 500km de Vevey. Cette correspondance est quotidienne et a duré une quinzaine d'années. La NRF a publié, en 2013 et 2015 (il était temps!), cette correspondance en deux volumes. Chaque livre fait plus de 1000 pages.
Certaines lettres de Morand sont antisémites, que Chardonne qualifie de "délire célinien".
Ceci est le premier volume.

"Nos lettres pourraient être publiées en l'an 2000, sous le titre, Après nous le déluge"
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Deuxième volume des correspondances

Morand à Chardonne le 1er octobre 1962 (3 jours après la mort de Nimier) :
"Cher ami,

Je pense à ces êtres où le malheur s'installe ; il est chez lui ; il s'installe sans résistance, comme le ver dans une substance homogène, où tout a été rongé par quelque chose de beaucoup plus virulent que le taedium vitae romantique, et qui est de notre époque; bien plus atroce; le désespoir d'être. "Des êtres pas construits, dit Hélène, on ne sait jamais ce qu'ils vont faire" "

"Il m'est arrivé quelque chose de très grave. Nimier est mort"
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"Le guide du parfait hussard"
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Lettre de JC à RN datant du 1er septembre 1958 :
"
Cher ami,

"Ah ! Quand refleuriront les roses de septembre !..." " Une rose d'automne..." A présent, elles fleurissent durant six mois ; seulement un peu fatiguées en septembre. [...] C'est dur, l'âge. [...]
Les amoureux d'inclination, c'est à dire par simple penchant, dont j'étais, craignant toujours de s'engager (ayant écrit pendant 40 ans des milliers et milliers de lettres, en toute direction, je ne laisserai pas une lettre d'amour) vieillissent plus doucement. Ce n'est pas qu'ils changent ; toujours plus romanesques. Mais ils ne sont pas torturés. ils rêvent. Leur nature n'est pas impérieuse. [...]

Le jardin décline ; personne ne l'aura vu ; cette splendeur perdue. "

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Publié en trois livraisons dans la Parisienne