Les incontournables films italiens

Et si on faisait ici la liste des quelques films italiens à voir dans sa vie de cinéphile (à commencer par moi) ?

Liste de

14 films

créee il y a 5 mois · modifiée il y a environ 1 mois

Le Voleur de bicyclette
7.9

Le Voleur de bicyclette (1948)

Ladri di biciclette

1 h 29 min. Sortie : 26 août 1949 (France). Drame

Film de Vittorio De Sica

John Peltier a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : une journée à Rome
Contexte : la pauvreté d'après-guerre

Très beau film à hauteur d'homme et peut-être encore plus d'enfant. Comme Rome, Ville ouverte, le film porte le mouvement du néo-réalisme, se passe à Rome et parle du peuple. Non, il ne parle pas du peuple, il vit le peuple.
Comment nous emmener, 75 ans plus tard, dans un film au rythme trépidant, sur le simple pitch d'un vélo volé.

La scène : la toute fin (je ne peux pas raconter, ça briserait l'émotion)

La strada
7.6

La strada (1954)

1 h 48 min. Sortie : 11 mars 1955 (France). Drame, Road movie

Film de Federico Fellini

John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme expressioniste
Géographie : la Toscane
Contexte : les forains dans l'après guerre

A cette époque, le cinéma italien parle essentiellement de ses contemporains, de la pauvreté d'après guerre. C'est le cas là encore. Mais il semble que Fellini s'éloigne quand même du néo-réalisme de Visconti ou Rossellini. Il y met plus de poésie, plus de burlesque. Pas moins de tristesse, pas moins de tragique. Le personnage principal de Gelsomina est merveilleux d'ingénuité et d'empathie. Une sorte d'Easy Rider misérable, dans lequel le Chianti remplace les drogues.

Allemagne année zéro
7.6

Allemagne année zéro (1948)

Germania anno zero

1 h 18 min. Sortie : 2 février 1949 (France). Drame, Guerre

Film de Roberto Rossellini

John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Berlin
Contexte : l'après-guerre, Berlin en ruines

Le dernier de la trilogie de guerre néo-réaliste de Rossellin, après Rome, Ville Ouverte et Païsa. Cette fois-ci, on est à Berlin. On ne rigole vraiment pas. C'est encore plus tragique que les deux premiers dans lesquels subsistait quand même de l'espoir avec la libération. Les images réelles des ruines de Berlin sont terribles à voir, rien ne nous est épargné de la misère noire de la famille d'Edmund. Mon préféré de la trilogie.

La scène : la fin, évidemment

Umberto D.
7.7

Umberto D. (1952)

1 h 29 min. Sortie : 10 octobre 1952 (France). Drame

Film de Vittorio De Sica

John Peltier a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Rome
Contexte : la pauvreté d'après-guerre

Décidément, Sica est le peintre du peuple pauvre. A tel point que le gouvernement italient l'a accusé d'être un ennemi de la reconstruction de l'Italie. Umberto n'est pas loin du héros du voleur de bicyclette. C'est juste le même, mais plus tard. Qui aurait cru que le fait d'être fonctionnaire était une protection à vie. Mais en fait, non, ça ne l'est pas. Les pensions de retraites ne suivent visiblement l'inflation. Et la bourgeoisie marchande de sommeil n'a cure de ces sujets, elle veut juste que les loyers soient payés. L'histoire poignante d'un homme qui n'a plus que son chien.

La scène : on ne dira pas le contexte, mais c'est évidemment celle du passage à niveau.

Les Nuits de Cabiria
7.9

Les Nuits de Cabiria (1957)

Le notti di Cabiria

1 h 50 min. Sortie : 16 octobre 1957 (France). Drame

Film de Federico Fellini

John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme expressionniste

Fabuleuse interprétation de Cabiria par Giuletta Masina. Cabiria cache son désespoir par une colère quasi permanente. Colère de la misère des faubourgs romains qui la condamnent à la prostitution, colère de la trahison des hommes. Une première partie qui a éveillé un intérêt curieux en moi, une seconde partie beaucoup plus convaincante. Une fin à l'espérance désespérée.

La scène : la toute fin

Les Amants diaboliques
7.1

Les Amants diaboliques (1943)

Ossessione

2 h 20 min. Sortie : 2 octobre 1959 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Luchino Visconti

John Peltier a mis 7/10.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : entre Ferrare et Ancone (le centre de l'Italie)

1er film de Visconti. 1er film du mouvement néo-réalisme. Ca démarre fort. Ajoutons à cela un bon petit polar, une adaptation non assumée pour une question de droits du roman "le facteur sonne toujours deux fois". Des scènes marquantes, indéniablement, d'autres un peu audacieuses pour l'époque et le pays.

La scène : la cuisine remplie d'assiettes sales après la méga-teuf

Gendarmes et Voleurs
7.3

Gendarmes et Voleurs (1952)

Guardie e ladri

1 h 49 min. Sortie : 10 octobre 1952 (France). Comédie

Film de Mario Monicelli et Steno

John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : comédie à l'italienne (i.e. inspirée du néo-réalisme)
Géographie : Rome
Contexte : la misère d'après-guerre

Il sera dit que les meilleurs films italiens de l'après-guerre traitent de la misère. Ce film sera également sous la menace de la censure italienne, car on ne peut faire naître l'amitié entre un gendarme et un voleur. Rien que pour ça, le film est à regarder. Mais, dans le mouvement néo-réalisme, même si la vie des protagonistes reste tragique, le regard comique est un peu reposant par rapport à ce que propose Rossellini, cinéaste beaucoup plus âpre.

La scène : la course poursuite au quart du film

Le Pigeon
7.7

Le Pigeon (1958)

I soliti ignoti

1 h 46 min. Sortie : 11 septembre 1959 (France). Comédie, Policier, Gangster

Film de Mario Monicelli

John Peltier a mis 7/10.

Annotation :

Mouvement : comédie à l'italienne (i.e. inspirée du néo-réalisme)
Géographie : périphérie de Rome
Contexte : la création des banlieues (comme en France, on voit des immeubles moches et perdus, construits ou en construction)

15 ans après la sortie de la guerre, il est intéressant de voir que les films italiens majeurs continuent de traiter de la misère sociale. Elle est sans doute moins crasse qu'en 1945, le miracle italien commençant à surgir, mais la galère et les logements miteux sont encore là. Ici, les gentils sont les voleurs. Tripotée de stars, Gassman, Mastroianni, Cardinale (quelle beauté), Toto, pour un film italien mythique.

Rome, ville ouverte
7.6

Rome, ville ouverte (1945)

Roma città aperta

1 h 43 min. Sortie : 13 novembre 1946 (France). Drame, Guerre

Film de Roberto Rossellini

John Peltier a mis 7/10.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Rome
Contexte : la résistance

Drame de la résistance se voulant au plus proche de la réalité, pas de fioritures. On va à la moelle. N'y a-t-il pas un peu d'ironie dans le fait que Rossellini tourne ce film plutôt pro-résistant (le premier de sa trilogie anti-fasciste), après avoir tourné une trilogie fasciste, en bon ami du fils de Benito qu'il était ?

La scène : la course de Pina (Anna Magnani) dans Rome

Païsa
7.2

Païsa (1946)

Paisà

2 h 06 min. Sortie : 26 septembre 1947 (France). Drame, Guerre, Sketches

Film de Roberto Rossellini

John Peltier a mis 7/10.

Annotation :

Mouvement : néo-réalisme
Géographie : Sicile -> Naples -> Rome -> Toscane -> Appenins ->le Pô
Contexte : la libération

Film à sketches (évidemment, pas drôles, c'est du Rossellini) qui montre la remontée des armées de libération de l'Italie du sud vers le nord. Vision assez franche de ce qu'a été cette période, pas si rose que ça, évidemment, et ce à travers une galerie de personnages qui personnifient à chaque fois des conséquences de cette période. Pas passionnant, mais utile. Et puis, on visite le pays.

Cabiria
6.9

Cabiria (1914)

2 h 07 min. Sortie : 18 avril 1914 (Italie). Aventure, Muet, Péplum

Film de Giovanni Pastrone

John Peltier a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : péplum muet
Géographie : entre Catane (Sicile) et Carthage (Tunisie)
Contexte : 2ème guerre punique (Rome contre Carthage)

Visiblement l'un voire le premier peplum. Evidemment, il faut regarder cela comme un objet un peu préhistorique. On alterne, grosso modo, des scènes en plan fixe et des tableaux descriptifs de l'action. C'est intéressant pour l'histoire du cinéma, mais les moyens techniques ont quand même, parfois, de l'importance. C'est par ailleurs ici qu'apparaît Maciste, qui deviendra ensuite un personnage récurrent du cinéma italien (pas forcément le plus exigeant). Un Maciste en black face, mais on ne peut pas toujours juger une époque à l'aulne des moeurs actuels.

La scène : l'éruption de l'Etna

Django
7

Django (1966)

1 h 31 min. Sortie : 9 novembre 1966 (France). Western

Film de Sergio Corbucci

John Peltier a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : western-spaghetti
Géographie : frontière mexicano-américaine
Contexte : le chaos de la conquête de l'ouest

Un film certes culte. Plein d'idées de mise en scène. Pas sûr qu'on puisse le catégoriser en chef d'oeuvre. Mais la musique est quand même vachement sympa.

La scène : comment trimballer une mitrailleuse

Pain, amour, ainsi soit-il
6.2

Pain, amour, ainsi soit-il (1955)

Pane, amore e.....

1 h 50 min. Sortie : 14 mars 1956 (France). Comédie romantique

Film de Dino Risi

John Peltier a mis 6/10.

Annotation :

Mouvement : comédie romantique, un peu néo-réaliste
Géographie : Sorrente (Campanie)
Contexte : contemporain de la sortie du film

Petite comédie sans prétention, mais quand même avec Sophia Loren, méga sexy. Et puis, il y a le décor de Sorrente, ça rajoute un peu de plaisir. De Sica fait le crétin, mais bien (ce qui me permet de découvrir, qu'il n'est pas que le réalisateur des dramatiques voleurs de bicyclette et Umberto D). Ne pas s'attendre à un chef d'oeuvre, mais à une petite pochade comico-romantique. Et puis, une fin que l'on peut, selon que l'on soit plus féministe, ou plus anti-catho, considérer soit comme honteuse, soit comme satisfaisante. Mais dans tous les cas, une fin pour boomer.

La scène : la danse de mambo de Sophia Loren

El Chuncho
7.2

El Chuncho (1967)

Quién sabe?

1 h 58 min. Sortie : 26 juillet 1968 (France). Western

Film de Damiano Damiani

John Peltier a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mouvement : western-spaghetti
Géographie : Mexique
Contexte : la révolution mexicaine des années 10

Pas de personnages aimables. Ca se laisse regarder, mais on commence à approcher de la série B.

John Peltier

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