Cover Les meilleurs chansons de Johnny Hallyday (pour comprendre la crise de la civilisation occidentale)

Les meilleurs chansons de Johnny Hallyday (pour comprendre la crise de la civilisation occidentale)

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4 morceaux

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

L'Envie (Live)
7.4

L'Envie (Live)

04 min.

Live de Johnny Hallyday

Annotation :

Importance ici du discours nietzschéen dans la crisis hallydayienne:

"Le plaisir et la douleur sont des conséquences, des phénomènes concomitants ; ce que veut l'homme, ce que veut la moindre parcelle d'un organisme vivant, c'est un accroissement de puissance. Dans l'effort qu'il fait pour le réaliser, le plaisir et la douleur se succèdent ; à cause de cette volonté, il cherche la résistance, il a besoin de quelque chose qui s'oppose à lui... » .

Johnny c'est vous mais Johnny c'est aussi Nietzsche

Vivre pour le meilleur
5.4

Vivre pour le meilleur (2003)

Vivre pour le meilleur

04 min. Sortie : mai 2003 (France).

Morceau de Johnny Hallyday

Annotation :

Mais persistance d'un échappatoire schopenhauérien préconisant de
"Vivre pour le meilleur
Se vouloir pour tout se donner
Plus riche de ne rien garder "

Schopenhauer paraphrasera immodestement ainsi : “Ce qui connaît tout le reste, sans être soi-même connu, c’est le sujet. Le sujet est, par suite, le substratum du monde, la condition invariable, toujours sous-entendue, de tout phénomène, de tout objet ; car tout ce qui existe, existe seulement pour le sujet. Ce sujet, chacun le trouve en soi, en tant du moins qu’il connaît, non en tant qu’il est objet de connaissance”

Requiem pour un fou
7.5

Requiem pour un fou (2003)

Requiem pour un fou

04 min. Sortie : mai 2003 (France).

Morceau de Johnny Hallyday

Annotation :

"Éteignez tous ces projecteurs !"
Il serait fou pour Johnny, dieu de paillettes, dieu du cuir, inventeur des imprimés loup sur les t-shirts, de vouloir s'éloigner des projecteurs. Johnny est un être de lumière artificielle, produit d'une génération qui demandait une idole à l'américaine, qui ne fasse pas que chanter.

"le diable est passé de bonheur, mais mon âme n'est plus à vendre"
On continue dans l'introspection : Johnny s'est vendu, Johnny aurait voulu faire du violoncelle mais il fallait créer de toutes pièces un porte monnaie yéyé. C'est la douleur d'un être que l'on condamne à s'appeler "Johnny".

"à quoi me servirait ma vie sans elle ?"
Il s'agit ici de dépasser le mirage du coeur. "Elle" n'est pas une femme - Johnny a connu trop de femmes pour aimer encore crier l'amour en chanson. Le pincement qui étreint son ventre malade (une cirrhose biliaire encore plus primitive que ses textes) n'est pas celui dû à une âme-sœur qui s'approcherait, non, "elle", c'est la lumière du projecteur. Définitivement. L'aller retour Hallydayien ressemble en ceci à l'introspection proustienne : elle mime un éloignement affectif en évoquant un temps révolu mais elle finit toujours par revenir au fondement de la blessure.

Sang pour sang
7

Sang pour sang

04 min.

Morceau de Johnny Hallyday

Annotation :

"Au delà de nos différences, des coups de gueules, des coups de sang, à force d'échanger nos silences"

Le spectre Freudien réveille ici de vieux fantômes : le père ne se tue pas car le père ne meurt pas, le géniteur est immortel et c'est bien là le drame. En ceci, le silence hallydayien affirme une paternité invincible : fils, tu peux me haïr mais je serais toujours ton père ; ton silence m'appartient, ton refus de me ressembler ne fait qu'asseoir mon emprise sur toi ; et même si tu veux te lancer dans le reggae, fils, tu seras toujours le fils de Johnny. A que Oedipe si tu veux mais a que mon nom gravé sur ta tombe.

Alexsith

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