Les meilleurs films de 2019

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Je n'ai pas véritablement de mots à mettre sur ce que j'ai ressenti devant ce film, simplement une profonde tristesse, un sourire d'enfant, des larmes, et un au revoir.

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Si j'écris ces lignes aujourd'hui, c'est parce-que j'ai vu Taxi Driver de Martin Scorsese, et tous ces grands films du Nouvel Hollywood, et que je me suis dit : C'est ça, un film ? C'est génial !
Ce film est imparfait, tant sur le plan technique qu'au niveau de sa narration trop touffue, mais il m'a fait dire adieu à une génération d'acteurs et de réalisateurs qui sont ceux qui m'ont intéressé au cinéma en premier lieu, et il m'a laissé sur une porte entrouverte qui ne s'ouvrira plus, un dernier plan qui me hante encore alors que j'écris ces lignes. Au revoir.

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Vous ne trouvez pas ça triste quand un genre de cinéma devient désuet, et que plus personne ne fait de film du type, et s'il s'y essaye, se voit qualifié d'esthète prétentieux ? Eh bien moi oui, et j'aime ce qu'on peut faire avec l'expressionnisme, donc merci Eggers, de m'avoir encore une fois confirmé mon amour pour Dafoe et Pattinson, de m'avoir plongé dans une nouvelle de Lovecraft à la sauce pétomane, et de m'avoir donné envie de prendre une douche à la sortie de ton film.

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Une fable parfaitement autocentrée, mais surtout un conte si délicieux à savourer. Du postulat d'un buddy movie tout ce qu'il y a de plus touchant se dégage un véritable conte sur l'Age d'Or d'Hollywood, une volonté de savourer cette période plus longtemps, de la faire durer encore un peu. C'est plaisant de voir un film autant s'autoréférencer sans tomber dans le cynisme, et quand ça le fait avec une forme si réussie et avec une histoire si plaisante à suivre, je dis oui, et merci.

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Tout le monde adore Parasite, que dire de plus ? Eh bien la même chose que tout le monde, quitte à être grégaire, autant assumer. C'est très rare aujourd'hui de voir un thriller qui surprend, dont on ne peut anticiper la prochaine minute, et indépendamment de la maîtrise spectaculaire du film, de sa façon de jouer avec les tons, en en ressortant, c'est aussi ça qui marque.

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Une sonate sur pellicule, douce, par petites touches, dont chaque infimes notes et imperfections se fait sentir et résonne très profondément, jusqu'à, sans que l'on s'en rende compte, prendre une ampleur terriblement puissante. Ce film c'est de la musique, c'est tous les sens à la fois, c'est la sensation de la peau, c'est l'odeur d'une belle robe, et c'est tout ce qu'un sourire peut faire de merveilleux chez une personne.

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Je suis assez peu objectif en ce qui concerne les biopics, et Elton John, mais... On parle si peu de ce film c'est terrible non ? Au-delà de la formule classique, Rocketman c'est une grande maîtrise de la part de Fletcher, une volonté réussie d'utiliser sa musique (ENFIN), et un parti pris de comédie musicale qui sert et transcende absolument toutes les intentions du film. Un biopic qui raconte non pas une vie mais une histoire, et qui le fait en ayant conscience qu'il le fait sur un artiste qui fait de la musique, c'est oui, merci, ça faisait longtemps.

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C'est beau, c'est incroyablement sensible et sensuel, ça te fait bien comprendre que la nature oui ça a de l'éros, et pas qu'un peu, et ça a une histoire, ce qui est louable au vu des derniers films du cinéaste. Ce film c'est beau comme un main qui touche une autre main, doucement, presque timidement, c'est si doux, tu ressens les moindres frémissements, et à la fin tu pleures, et tu es tombé amoureux.

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Je l'ai vu hier à Châtelet
Il était beau derrière sa vitrine
On aurait dit qu'il me regardait
J'espère qu'il plaira à ma cousine
Avec lui je serai plus fort
Il m'aidera dans les moments durs
Avec lui je frimerai à mort
Il m'aidera et guérira mes blessures

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Je pensais pas être sensible aux problématiques qui entourent le divorce, je pensais pas aimer ces petits drame new-yorkais un peu cyniques et un peu jaunes que j'ai toujours considéré prétentieux sans même m'y attarder, boy I was wrong. Ce que j'aime chez Marriage Story, c'est son casting qui délivre une performance incroyable, c'est son écriture très fine, c'est sa mise en scène effacée mais bien présente, c'est d'en parler qu'en superlatifs, et c'est surtout de me raconter une véritable histoire d'amour, tragique certes, en partant du moment où tout s'effondre.

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J'aime pas trop parler de film important, surtout que j'en sais rien moi, en tant qu'étudiant bobo autoproclamé de la Côte d'Azur, mais quand j'ai animé un débat dans la salle d'art et essai de mon patelin, ça m'a ouvert sur les yeux sur l'impact que ce film peut avoir sur un public qui est très loin d'être sensible à ces problématiques. Donc oui bon, ok c'est un film important, mais c'est aussi un très bon film, et franchement un coup de maître comme premier long-métrage de la part de Ladj Ly, mais pour ça pas besoin de me faire confiance, c'est Michael Mann qui le dit.

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Tout le monde attendait ce film, certains comme le messie, d'autres pour le détester. Critiques politiques à part (la promotion des armes et de la violence dans un film américain c'est pas ici que je la retrouve le plus étonnamment), Joker est un bon film qui atteint ses objectifs esthétiques même s'il pèche clairement davantage sur le plan de l'écriture, surtout en comparaison à ses influences.

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J'adore la rotoscopie. Enfin non, j'adore quand ce procédé est bien utilisé, voilà c'est mieux. Autant dire que dans une mise en scène recentrée sur les mains, sur le moindre détail de leurs mouvements infimes, c'était plus qu'adapté. En ressort un film d'animation simple mais vibrant, particulièrement porté par sa musique et sa mise en scène, avec des scènes de flottement qui m'ont laissé sur la lune.

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C'est la fin d'une trilogie qui a profondément marquée mon enfance, mon rapport à l'épique, à la fantasy, à l'aventure. Dragons c'est aussi mon Toy Story, c'est cette saga générationnelle qui m'a fait m'intéresser à l'animation et à ses codes, et elle me quitte à temps, avec un film certes imparfait, trop rapide, mais magnifique sur le plan formel et, terriblement touchant.

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Un visionnage compliqué que celui de Ang Hupa de Lav Diaz. C'est mon premier et pour le moment seul Lav Diaz, et j'ai été... plutôt secoué. Attention, le visionnage de ce film n'a pas été mon plus agréable de l'année, et l'épreuve du temps se fait parfois ressentir, mais l'immersion dans cet univers apocalyptique à l'esthétique noir et blanc sublime ne m'a pas déçu.

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Petite mention honorable pour celui-là qui commence à être un peu lointain, car je l'ai vu en 2018 ! Vraiment une bonne surprise, un film rempli de tension et avec une ambiance sonore vraiment impressionnante. J'étais allé à l'avant première sans attentes particulières, et je n'ai vraiment pas été déçu.