Les suites audacieuses

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Une suite avec un scénario auquel on peut tout reprocher sauf un manque d'ambition, faisant basculer la franchise du genre fantastique contemporain à celui de la SF extrême (et du comique involontaire).

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Donner une suite (non officielle) à un film se suffisant autant à lui même que Spartacus de Kubrick, et dont tous les héros sauf un bambin sont morts (certes cela résout le problème de recherche de sosies, déjà qu'ils ont pas trouvé de fils ressemblant à Kirk Douglas)... Et faire enfin de ce fils qu'on croyait envoyé au loin pour goûter à liberté loin de Rome un centurion...

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Après deux Superman se prenant presque au sérieux, Richard Lester se charge d'enterrer la franchise avec un film comique commençant par cette scène d’anthologie digne du cinéma des années 20 : https://www.youtube.com/watch?v=P9BwmdEfrDk

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Produire un film jouant plus dans le registre action movie comme suite à un film d'horreur. Pour une fois une suite audacieuse qui aura vraiment marché, et quasiment créé un genre en matière de franchises d'horreur, qu'on pourrait baptiser le genre "après un premier film basé sur un monstre unique multiplions les et envoyons l'armée".

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Pour redonner vie à une franchise moribonde, les scénaristes décident de la faire virer au merveilleux en faisant des requins blancs des monstres vengeurs dotés d'une omniscience surnaturelle, celui de ce film traversant la moitié de la planète pour aller poursuivre le dernier rejeton de la famille ayant tué ses prédécesseurs jusqu'aux Bahamas (s'il avait pu au moins avoir l'idée de s'enfuir dans les Alpes plutôt qu'en bord de mer, le film eut été plus original). On notera aussi l'audace de Michael Caine dans son choix de film pour payer ses impôts.

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Prenez un univers qui en plus de films comptait un certain nombre de livres et un comics comptant des centaines d'épisodes faisant suite à la saga filmée, tous étant d'accord pour qu'à l'Empire succède une période appelée Nouvelle République, république dont l'ex alliance rebelle, sous les ordres de héros des films comme le général Han Solo deviendrait les forces armées, héros qui auraient aussi beaucoup de diplomatie à faire pour réunifier la galaxie face à de nouvelles menaces. Décidez qu'après tout zut ces histoires de démocratie et de diplomatie c'est trop chiant pour faire un bon film, que le public va plus rien y comprendre s'il y a plus d'alliance rebelle (même si elle n'a plus rien contre quoi se "rebeller" depuis 20 ans) et que tant qu'à mettre fin à cette saloperie d'idée de république autant atomiser le sénat (+ la planète et même tout le système où il se trouve tant qu'à faire). Ça c'est fait !

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Cameron est décidément un spécialiste des suites audacieuses ayant réussi, celle ci se transformant le monstre du premier film en allié des héros, et se basant sur un paquet de demi-incohérences au niveau de paradoxes temporels qu'il serait trop long d'évoquer.

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Donner à une franchise iconique (mais très surcotée) des années 80 une suite 20 ans après, et baser la plupart des ressorts "comiques" sur des personnages ayant évolué de manière inverse à celle qui était attendue d'eux (Jean-Claude Dusse a conclu !).

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Décider de faire entrer Lorant Deutsch dans la grande histoire du cinéma français (?) en produisant une suite 20 ans après à une série comique des années 80, encore plus ratée que celle des Bronzés. Consacrer enfin une grande partie de cette suite à la reconstitution d'un cambriolage en l'émaillant d'aussi peu de gags que possible, comme si on allait voir un Ripoux pour un suspense policier.

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Donner une suite à un film d'horreur dont la fin ambigüe laissait entendre que même l'héroïne était morte, et faire survivre une autre protagoniste en prime (ou deux ? j'ai un trou de mémoire), bien qu'elle(s) ai(en)t été abandonnée(s) des semaines dans des cavernes pleines de demi-humains cannibales.

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Produire une suite (enfin ou préquel, pas évident de classer les films dans la série Terminator) à une série où Shwartzie joue un androïde, et ce malgré le vieillissement de l'acteur principal.

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Avec la complicité d'Anthony Perkins, et à une époque où faire des franchises à retardement à partir de films célèbres n'était une habitude que des producteurs de série Z italo-espagnoles, Richard Franklin se charge de donner une suite au classique d'Hitchcock, le roman de Robert Bloch l'ayant inspiré ayant eu droit entre temps à une suite littéraire. Mais au final (et bien que les droits en aient été achetés) n'adapte pas du tout cette suite (ce qui lui aurait fait prendre 30 ans d'avance, Psychose 2 de Bloch ayant un scénario évoquant celui de Scream 3), préférant produire une suite hommage, de qualité honnête, mais décriée tant par ceux qui voient comme un sacrilège de continuer l’œuvre d'Hitchcock que par ceux qui ont lu les bouquins.

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Après 6 films aux scénarios quasiment similaires (en dehors de l'identité du monstre), décider de donner un vrai adversaire à Jason, et plutôt inattendu, faisant du film une espèce de Jason rencontre Carrie, et accessoirement un des seuls ayant un intérêt dans cette très répétitive franchise.

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Après deux films inspirés des 50 premiers épisodes de l'histoire originelle de Spiderman (et pas mal d'allusions dans Spiderman 2 à ce qui aurait dû suivre, voir par exemple la mention de l'expédition lunaire du fils de J.J Jameson laissant imaginer que Man-Wolf serait de la partie), Sam Raimi renonce à ce qu'il avait prévu et fait sous la pression des producteurs un bond de deux centaines de numéros du comics en avant pour faire de Venom son méchant (et un bond d'une certaine quantité de qualité filmique en arrière, par ailleurs). A noter aussi que le coté "Spiderman devient mauvais" peut être vu comme un clin d'oeil à Superman III, autre franchise de super-héros finissant par une quasi-comédie.

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Suite audacieusement commerciale. Ou comment faire tout un film pour essayer de vendre du "slime" aux gamins, substance gluante et répugnante dont personne n'a encore compris l'utilité (et ruiner au passage une franchise prometteuse).

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De l'art de décevoir les expectations jusqu'à rendre fou les fans du saga. L'audace est ici de prendre tout ce qui était prévu par les spectateurs suite au film précédent de la saga (comme apprendre que Rey était une parente de personnages connus, voir Luke accepter son sabre, voir l'arc de Finn mener à quelque chose, en apprendre plus sur le mystérieux Snoke, etc...) et faire le contraire de ce qu'ils prévoyaient. Le tout non sans oublier d'ajouter au film tout un sous-texte destiné à provoquer une certaine catégorie de fans. Le troll le plus magistral de l'histoire du cinéma.