Littérature islamique

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Le Livre fondateur de la religion islamique, divisé en 114 sourates composées de versets. La succession des sourates n'est pas chronologique.

Cette traduction éditée chez Albouraq semble privilégiée par les lecteurs et lectrices du Coran.

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La traduction de Kazimirski est à rejeter visiblement. Mais cette édition est précédée d'une préface de Mohammed Arkoun, grand philosophe et islamologue.

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Ibn Hazm (994-1064), poète, historien, juriste, théologien et philosophe andalou. Il signe ici un ouvrage beau et raffiné, touchant et courtois sur l'amour. Les deux derniers chapitres prennent cependant une teinte très culpabilisante, qui contraste avec ce qui précède. C'est sans doute cette dernière partie qui plaît aux conservateurs, mais je retiens surtout les historiettes amoureuses. La composition de l'ouvrage a donc un aspect surprenant, où le désir est célébré puis l'auteur se défend de toute pensée hédoniste.

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Ibn Tufayl (1110-1185), philosophe, médecin et astronome andalou. Maître et collègue d'Averroès, il écrit le roman Le Philosophe autodidacte (ou L'Éveillé) pour montrer à quelles connaissances peut parvenir la raison naturelle sans l'influence sociale. Ce roman a marqué les philosophes anglais des XVII-XVIIIe siècles, ainsi que Daniel Defoe, l'auteur de Robinson Crusoé.

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Averroès (1126-1198), philosophe, juriste, médecin et théologien andalou. Il défend ici l'usage de la philosophie pour les savants, et justifie l'étude des sciences du raisonnement et de la nature, à savoir la logique et la physique.

Averroès fut condamné et assigné à résidence à la fin de sa vie, pour avoir défendu la pratique des sciences profanes au sein des cercles savants.

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Commentaire controversé du De Anima d'Aristote, dans lequel Averroès suggère qu'il existe un Intellect unique et séparé pour tous les hommes. C'est la fameuse thèse du monopsychisme, qui a largement été caricaturée et ostracisée jusque dans la philosophie moderne. En réalité c'est l'une des plus belles lectures d'Aristote et des plus solides psychologies.

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Anthologie d'extraits des grands ouvrages juridiques et théologiques du philosophe andalou. Dans ces textes, Averroès s'engage plus personnellement que dans ses commentaires d'Aristote, dans lesquels il parle sous l'autorité du Stagirite. Ici il y a des extraits de l'Incohérence de l'Incohérence, du Discours décisif et du Dévoilement des méthodes de démonstration des dogmes de la religion musulmane.

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Ibn Arabi (1165-1240), poète, philosophe et mystique andalou, praticien du pèlerinage mort à Damas, pilier du soufisme. Cet ouvrage est un chapitre de son immense somme Les Illuminations de La Mecque, il contient tout ce qu'il y a à savoir selon son auteur sur la psychologie amoureuse et l'expérience unitive de Dieu.

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Cet extrait du Livre des chatons des sagesses est une étude des grands prophètes de la tradition et leur signification, depuis Adam jusqu'à Mahomet en passant par Jésus.

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Il s'agit d'un ouvrage mystique qui décline toutes les analogies entre le voyage intérieur et extérieur. Il utilise la symbolique astrologique et alchimique.

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Traité attribué à tort à Ibn Arabi, son auteur serait en fait Awahad al-dîn Balyânî (?-1288). Sa philosophie de l'unité est beaucoup plus sèche et rigide que celle du maître à mon goût.

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Rûmî (1207-1273), théologien et maître persan, devient mystique après la rencontre et le compagnonnage de Shams, lequel part définitivement quelques années après. Rûmî choisit la poésie comme mode d'expression privilégié de l'amour de Dieu. Il s'agit ici d'extraits de ses principales œuvres : les Odes mystiques, les Quatrains, le Mesnevi et le Livre du dedans.

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Nasreddine Hodja (1208-1284), personnage légendaire de nombreux contes de la civilisation islamique, aurait vécu en Turquie. Ses ressemblances avec son prédécesseur Diogène le Cynique en Grèce sont remarquables. Nasreddine fait preuve d'une grande sagesse ou bien tourne en dérision les vaniteux, il est quelquefois maladroit et subit des réprimandes. Ses aventures comiques sont ici contées par Jihad Darwiche et David B.

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Saadi (1210-1292), poète persan. Ses contes et ses poèmes sont magnifiques, à goûter d'un point de vue esthétique, philosophique et religieux. Ils contiennent des analogies, des réflexions et des leçons de sagesse.

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Ibn Taymiyya (1263-1328), théologien et juriste né en Turquie et mort à Damas. Il a mauvaise réputation en ce début de XXIe siècle car il est souvent cité et récupéré par les fondamentalistes, les conservateurs et même les organisations terroristes. Il se méfie des philosophes rationalistes. Ses interprètes modernes en font une lecture anhistorique et anachronique, semble-t-il.

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Abou Abdallah Mohammed Ben Omar Nefzaoui est un écrivain arabe, auteur de ce traité d'érotisme qui date d'environ 1420. La sexualité y est étudiée sans tabous, dans un esprit d'éducation. C'est une sorte d'équivalent arabe du Kamasutra. Il contient des contes satiriques très drôles, et systématise la nomenclature des choses du sexe. Ce livre rappelle, comme le répète souvent Malek Chebel, que l'islam comporte une importante tradition littéraire sur l'amour et le plaisir charnel, qui ne se limite pas aux Mille et une Nuits.

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Mohammed Arkoun (1928-2010), philosophe, historien et islamologue algérien, qui écrit aussi en français. Ce petit livre est un must-read pour comprendre l'histoire de la pensée arabe, et les différents courants islamiques. Il m'a beaucoup éclairé, notamment sur la période dite médiévale mais aussi sur les mutations contemporaines liées à la colonisation.

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Zeinab Abdelaziz (née en 1935) est une professeure de lettres égyptienne. Même si elle a raison de condamner l'usage belliqueux qui est fait du terme "jihâd", son discours complotiste et son manque de rigueur sont dommageables.

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Une bonne introduction par Malek Chebel, défenseur d'un islam des lumières.

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Zahra Ali, sociologue spécialiste de la question des femmes dans le monde islamique. Ce livre est un recueil d'articles de différentes autrices, qui visent à montrer la possibilité et l'existence d'un féminisme fondé sur des références religieuses. Il dés-essentialise l'islam en expliquant que le patriarcat est historique et non pas consubstantiel aux idées coraniques.