Livres lus en 2024

Annotation :

La suite de l’adulé Celle qui devint le soleil !
Zhu et Ouyang ont atteint une partie de leur objectif. La première est à la tête de sa propre armée rebelle, le second a pris le contrôle des troupes de son bien-aimé Esen après l’avoir assassiné. Pour eux, il ne reste qu’à se rendre à la cité impériale et renverser le Khan : par vengeance, ou pour satisfaire un désir de grandeur. Mais l’ombre de Baoxiang, le frère d’Esen, guette, et pourrait bien leur mettre des bâtons dans les roues.
Trois personnages sublimes qui font de ce roman une épopée haletante et forte en émotions.
Pour ma part, j’ai trouvé ce deuxième opus plus rythmé que Celle qui devint le soleil. On suit maintenant quatre personnages - Zhu, Ouyang, Baoxiang et Madame Zheng - tels quatre pions d’échecs défendant chacun leur cause bec et ongles, sacrifiant plumes et chair sans compter pour atteindre leur but - et c’est jouissif. Le degré de charisme chez chacun d’entre eux est hallucinant. Et ne parlons pas de leur complexité… À lui seul, Baoxiang incarne l’obstination dans la souffrance, l’aveuglement, le désir absolu - des éléments que l’on retrouve de manière éparse chez les trois autres protagonistes. L’un des personnages de fiction les plus fascinants des dernières années !
Et l’intrigue ne nous laisse pas en reste. Batailles, trahisons, duels, complots, manipulations, c’est un combat de noirceur qui nous laisse abasourdis et pantelants. Difficile de passer par toutes les cruautés que l’autrice inflige à ses personnages avant d’arriver au bout. Mais quel plaisir, une fois qu’on est dans cette scène finale où tous les fils de l’intrigue sont impeccablement liés !
Pour moi, c’est donc une suite sans faute, voire même meilleure à Celle qui devint le soleil. Et dire que ces deux romans ne sont que les premiers de l’autrice ! Avec ce talent, on a hâte de découvrir de prochains récits !

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Un recueil de nouvelles toutes mignonnes qui s’inscrit dans la lignée des Anne.
Anne de Green Gables et Anne d’Avonlea sont deux romans qui mettent en scène l’histoire Anne Shirley, adorable orpheline bavarde et rêveuse recueillie par les Cuthbert. A travers les aventures de la petite fille dans son village d’enfance, on découvre une galerie de personnages et de familles plus ou moins respectables qui demeurent à Avonlea. C’est un petit monde à part que cette communauté ancrée sur l’Île-du-Prince-Édouard, et Les Chroniques d’Avonlea tâchent justement de lui rendre hommage.
Aussi, dans ce recueil - car il s’agit bien d’un recueil composé de douze nouvelles, et non d’un roman - L.M. Montgomery met en scène des personnages qui orbitent loin d’Anne, mais dont les expériences et histoires vous rappelleront avec tendresse la sage de la petite orpheline rousse. Histoires d’amour sur le tard, d’occasions manquées bien vite rattrapées, de dévouement, de bonté, de nostalgie et d’espoir, on retrouve ici les éléments qui caractérisent les récits pleins de douceur et de malice de l’autrice.
Forcément, le lecteur doit se replacer dans un contexte plutôt positif pour apprécier ces nouvelles, car le monde d’Anne est quand même caractérisé par une abondance de bons sentiments et d’humour.
C’est donc une pause bienvenue, mais pas un coup de cœur. Les petites chroniques finissent par devenir répétitives. A noter que je l’ai lu d’une traite, ce qui n’est probablement pas la meilleure façon de s’y prendre… Mon conseil : savourer les Chroniques une à la fois, vous n’en pleurerez et n’en rirez que plus.

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Le jour de son mariage arrangé, Adeline décide de passer un pacte avec l’obscurité : en échange de son âme, elle pourra vivre éternellement, sans contrainte, libre de rêver comme elle le souhaite. Mais très vite, Addie se rend compte qu’elle ne pourra plus laisser aucune trace dans la vie des autres : aussitôt aperçue, elle est tout aussi vite oubliée. Incapable de marquer sa présence dans l’Histoire et le monde. Jusqu’au jour où elle rencontre Henri Strauss.

Enorme coup de coeur ! et pour plusieurs raisons :
- le style de Schwab est si beau qu’on se laisse porter. Chaque mot est incisif et percutant, et nous laisse ressentir la réalité de la tragédie d’Addie avec plus d’impact.
- Addie : de naïve rêveuse à fantôme indépendant et déterminé, quelle évolution ! Si certains personnages principaux d’autres oeuvres paraissent fades, il n’en est rien de notre héroïne. A côté d’Henri, plus ennuyeux, elle brille.
- l’esthétique : l’art est omniprésent, car Addie est elle-même muse et mécène. Sa malédiction l’empêche de créer elle-même, mais cela ne l’empêche pas de souffler quelques idées à des artistes et des créateurs ! Ce qui nous donne l’occasion de croiser des figures mythiques…
- l’aspect historique : avec Addie, on traverse trois siècles d’Histoire ! Et plus du côté du quotidien du commun, ce qui rend le texte bien plus intéressant et riche en détails. De plus, cette traversée du temps renforce la tragédie d’Addie LaRue, fantôme insoupçonné qui assiste à tout, et surtout à la dégradation des personnes et des lieux autour d’elle, sans pouvoir la stopper.

Pour résumer, un roman enchanteur et fantastique avec une héroïne fascinante. D’autant plus fait pour vous si vous aimez l’Histoire et l’Art !