Magnoliaceae 2025

Annotation :

J'ai trouvé ça dommage que Barthes reprenne le canevas de l'amour malheureux (l'amour littéraire, fictionnel) - même si c'est logique, puisqu'il parle de "l'amour-passion" tel qu'il est pensé dans la littérature (en particulier Werther) et imité dans la vie. [Chercherais-je en vain un livre sur l'amour heureux, sinon l'amour "vrai" ?]
Néanmoins, j'ai trouvé beaucoup d'idées intéressantes, me faisant réfléchir - pour mes recherches ou non. Approche parfois linguistique, donc qui me nourrit.
Je n'ai pas beaucoup aimé la forme, type dictionnaire avec différents "exemples" (fragments il faudrait dire).
J'ai quand même beaucoup aimé ce livre - prendre pour sujet l'expression amoureuse reste rare...

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Toujours un peu difficile de lire les brouillons et fragments des écrivains - mais je suis intéressée par la manière dont elle écrivait et pensait.

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J'ai beaucoup aimé l'idée - mais au bout de la moitié, j'en avais marre car j'avais compris le concept et ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur de changer de "personnage" (même si le propos final donne une perspective encore meilleure) à chaque chapitre. J'étais frustrée en quittant un discours qui m'intéressait et en sachant que je ne le lirais plus ensuite...
Par ailleurs, les propos sont très "modernes" et certains ne m'intéressaient pas plus que ça. Mais c'est intéressant de voir comment une autrice s'empare de thématiques que j'entends souvent.

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Relecture - j'ai trouvé cela moins bien qu'avant - la différence entre aimer et être aimée... Obsession et amour ?

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Le sujet est essentiel - mais l'écriture "clinique" d'Annie Ernaux ne me convient pas forcément. Elle dit pourquoi elle choisit cela plutôt que quelque chose de lyrique ou d'émotif - et je le comprends. Simplement, cela ne correspond pas tout à fait à mes goûts littéraires.
NB : j'ai eu très mal au ventre au milieu de m lecture - mais peut-être était-ce liée à un événement qui m'était cher et pas aux descriptions...

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Toujours des difficultés à lire des journaux intimes. A la fois nécessaires : voilà donc l'humaine qui ressent comme moi, - donc qui m'apprend à vivre. Et lancinant, avec des choses qui ne font écho qu'à celui qui écrit (et la difficulté du fragmentaire à lire, même si j'aime les fragments).
En tout cas, Passion simple et ce livre, qui sont les deux facettes d'une même passion, m'auront confirmé dans l'idée de ce qu'est une passion ratée, qui n'élève pas autant qu'un amour partagé... donc cela me plaît.

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Peut-être mauvaise idée d'avoir attendu deux/trois semaines entre les deux parties... Je n'ai pas aimé la seconde partie, en tout cas.
Trop de paradoxes que je trouve trop "gratuits" même si certains font réfléchir - mais là, il y en a trop et c'est plus indigeste qu'autre chose.
Je n'ai pas compris s'il y avait une histoire ou s'il n'y en avait pas non plus - je n'ai pas compris ce que le livre voulait dire, là où il voulait aller, c'est bien le problème...

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Relecture - mais la première lecture a été faite quand j'avais 15, 16 ans ?
Je suis très déçue - le postulat de base m'intéresse et j'ai bien aimé le premier tiers. Ensuite, même si je comprends à peu près la méthode de Camus, je me suis rendue compte que ce n'était pas ce qui m'intéressait (et je ne parle pas des quelques failles logiques dans son discours).
Je ne comprends pas pourquoi réduire l'absurde à la question de Dieu (et de la vie éternelle après la mort - comme si postuler la mort éternelle était plus rationnel, alors qu'on ne sait rien...) - ni pourquoi condamner toutes les illustrations ou philosophies de l'absurde qui ont choisi de "faire le saut" - là où choisir de maintenant la tension, rester lucide, choisir la révolte, la liberté, la passion et la création me paraissent aussi des choix - donc des sauts en quelque sorte. Peut-être que certains philosophes de l'absurde ont fait le choix conscient de ce "saut" d'en finir avec l'impasse absurde - est-ce pour cela une sortie totale de l'absurde ? Je ne sais pas.

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Fascinant. Un des premiers livres qui m'a "prise" : j'avais envie de savoir ce qui était arrivé au personnage de Jean... alors que d'habitude, les histoires et le sort (extérieur, pas intérieur) des personnages ne m'intéresse pas.
J'ai adoré la réflexion sur l'image qui traverse tout le livre - celle sur la politique des démocraties libérales m'a paru cohérente (même si je suis lassée des analyses politiques) - et les commentaires sur la Bible ne font que confirmer mon envie de la lire vraiment...

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Dans la continuité de la pensée de Bataille que j'aime - toujours entre théorie et poésie/récit. Les mêmes idées ont parfois été mieux écrites dans d'autres textes, mais j'apprécie bien sûr tout de même.

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Un livre que j'aurais apprécié si je l'avais lu il y a 8 ans. Je l'ai pris pour me distraire, dans l'avion, une lecture "facile" car j'aurais l'esprit dissipé. Dans ce type de livre, l'intrigue l'emporte sur le style - ce qui forcément me semble moins intéressant. C'est une histoire d'argent, une critique sociale (lié à la richesse mais aussi au fait d'être étranger). Ce n'est pas mauvais, c'est simplement que cela ne m'intéresse pas.

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Une fois qu'on a lu un livre de Jean-Pierre Martinet, j'ai l'impression qu'on les a tous lus - et c'est le défaut principal de ce livre (et des autres, donc) : la première fois qu'on en ouvre un, c'est une nouveauté et un bijou de pessimisme et de causticité. Ensuite, on a l'impression que l'auteur pourrait multiplier à l'infini les images, les phrases frappantes, les destinées noires sur le même sujet. C'est bien fait, bien sûr. (J'avais préféré Jérôme). Les personnages sont un peu différents, avec leur histoire - mais le personnage n'est jamais vraiment ce qui m'intéresse dans un roman.
J'ai aimé le décor d'août et le motif de l'obscurité - même si j'aurais aimé que ce soit encore approfondi et qu'on sorte du discours intérieur pour développer cela. J'aurais aimé que le motif de l'ombre des forêts soit aussi plus important, peut-être plus explicite, et/ou plus poétique.

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L'argument est superbe : une femme qui tombe accidentellement à l'eau en pleine mer et qui, pour survivre dans l'eau, se souvient de personnes rencontrées - ayant fait la promesse de tenir par écrit cela si elle survit.
Après c'est "juste" une galerie de portrait qui est bien menée mais le plus intéressant, ce sont les propos de la personne qui nage et cela s'efface derrière les vignettes (même si c'est fait exprès...)

Annotation :

Lu car je compte travailler sur cette autrice dans le cadre d'un cours.
Je salue le livre parce qu'on sent qu'elle écrit parce que cela lui est nécessaire (et c'est ce que je comprends le plus dans le fait de faire de l'art...), ce qu'elle dit sur la psychiatrie ou son rapport au corps de femme est intéressant, les incursions d'une langue imagée "en liberté" sont superbes aussi - mais le tout manque de quelque chose à mes yeux.
(L'image de la loméchuse est mal ou pas assez exploitée - ou plutôt il aurait fallu ne pas en faire le titre !)
Et en tout cas, l'intention me fascine.