Mai 2017 / Cinéma

Annotation :

Pierre Chenal est un cinéaste français dans la veine des artisans soucieux. Pas loin d'emprunter le lyrisme d'Ophuls, le savoir faire opératique en moins, cette fable sur l'amour aveugle charme par sa fièvre noire.

Vu en DVD-R

Annotation :

L'intelligence sensible de cette adaptation par le duo titanesque Spielberg-Jackson tient à ce qu'il préfère à une traduction béate du style d'Hergé une métamorphose par le CGI de l'art du mouvement propre au maître belge.

Revu en DVD

Annotation :

Même dans des films dont on ne peut que reconnaître la faiblesse (en l'occurrence la réal, le scénario, la photo), il reste quelques éléments forts à sauver : et là ce sont l'interprétation gouailleuse de Piccoli et la musique jazz de Legrand.

Revu en DVD-R

Annotation :

La paradoxe de cette version live est patent : au-delà du white-washing justement décrié, c'est la façon dont le film manque paradoxalement d'âme et, défait de tout "ghost", se contente du "shell" de ses FX.

Vu au Pathé Bellecour

Annotation :

Depuis "Cleveland...", je considère Bron comme l'un des meilleurs documentaristes en activité. En se plongeant dans l'Opéra de Paris, y prélevant des extraits de vie, il affirme son talent d'observateur cinématographique.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Après "La Isla Minima" qui singeait "Se7en", Rodriguez reconduit son mimétisme fincherien en invoquant le ras-de-marée informatif de "Social Network" et le polar secret de "Zodiac". Mais sans le génie, ni les legs ni l'inspiration.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

En peintre et shakespearien au carré, Kurosawa signe dans l'une de ses dernières grandes oeuvres, un Japon impérial et impérieux, pris dans les guerres claniques. Réduit à l'os et en même furieusement épique, une des cimes d'AK.

Vu en DVD

Annotation :

Miike est un des cinéastes japonais les plus passionnants. Contrairement à Wakamatsu, il multiplie les registres et jongle entre les marges et le mainstream. Artisan de la violence doué, avec ce "Fudoh", il signe un bon yakusai-eiga.

Vu en DVD-R

Annotation :

La dimension du génie d'un grand artiste tient à ce qu'il excelle autant dans le lyrisme cosmique ("Kagemusha", "Ran") que dans les petits drames de chambre, comme avec ce "Duel silencieux" où Mifune rayonne une fois de plus.

Vu en DVD-R

Annotation :

Adapté d'une pièce de kabuki, ce petit film par la durée de Kurosawa est pourtant l'un des cristaux de son oeuvre. Réduit à l'os, concentré sur son art des personnages, s'y déploie un art du suspense et un esprit aiguisé de l'Histoire.

Vu en DVD-R

Annotation :

"Get Out" surprend par sa réalisation léchée, sa maîtrise du tempo et de la tension, notamment grâce à la musique. Néanmoins tous les enjeux sont tellement téléphonés que lorsqu'advient le dernier quart, l'attente s'est étiolée.

Vu au Pathé Bellecour

Annotation :

Précédé d'une exécrable réputation avant sa sortie fr., ce nouvel "Alien" réussit sur tous les tableaux. A la seule exception qu'il ressemble un peu trop au grand blockbuster horrifique de son époque pour se démarquer du lot.

Vu au Pathé Bellecour

Annotation :

Dans le canon actuel du cinéma roumain, Adrian Sitaru, auteur de "Picnic" et "Illégitime", entreprend une introspection dans le milieu du journalisme. Traversé par des questions morales, une critique aiguisée sur le voyeurisme des enquêtes télévisées.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

La limite de ce biopic, malgré Reda Kateb, tient au déploiement trop classique d'un bout de vie illustre sans que ne s'y frotte du cinéma. D'un scénario de téléfilm, redoré par des acteurs quatre étoiles, n'en sort qu'un intéressant film Wikipedia.

Vu au Ciné Dyke

Annotation :

En rotoscopie, comme pour maquiller la réalité afin de la rendre présentable, cette incursion dans l'Iran des perversions (corruption, prostitution, adultère) témoigne non sans certaines facilités d'un pays diablement humain trop humain.

Vu à la Salle Debussy du Palais des Festivals

Annotation :

Petite historiette sans prétention mais avec beaucoup de charme d'une cinquantenaire qui traverse le désert argentin avec un homme, à la recherche de son sac. "Gerry" low-fi ou "Valley of Love" feel-good, sympathique.

Vu à la Salle Debussy du Palais des Festivals

Annotation :

Un doc où Caravaca enquête sur la mort de sa soeur avant sa naissance. Malgré tous les soins, le réal fait du film un procès et se perd parfois dans des digressions pour que le film excède le cadre TV des 52min.

Vu à la Salle Debussy du Palais des Festivals

Annotation :

Film assez intelligent, malgré certains stéréotypes, sur la jeunesse au lendemain des attentats. Plutôt retors dans son écriture, les personnages sont très attachants. Film pour prof avec pas mal de qualité. Il n'aurait pas juré en Compétition à Cannes.

Vu à la Salle Debussy du Palais des Festivals

Annotation :

Nanti-biopic (oeuvre biographique iconoclaste mais dotée de moyens), cette variation poétique et brisée autour de la "dame en noir" par Amalric & Balibar surprend, frustre parfois mais étonne joyeusement souvent.

Vu à la Salle Debussy du Palais des Festivals

Annotation :

Découverte de Suzuki pour moi, ce "Vagabond de Tokyo", excessivement considéré comme un yakuza-eiga Pop Art, est un film d'artiste sur la violence du Japon au sortir de la 2nde GM. Entre Wakamatsu et Demy.

Vu en DVD

Annotation :

Véritable coup de coeur ! Ce film girl power, entre Peckinpah et Meyer, sur le désespoir des femmes sous l'occupation américaine au terme de la 2nde GM, signe un grand film plus que d'auteur, d'artiste. Iconoclaste et franc-tireur.

Vu en DVD

Annotation :

Ce premier film sud-africain, concentré autour du point aveugle de l'homosexualité tabou, brosse caméra à l'épaule une tradition ancestrale du pays, sur la circoncision des jeunes adultes pour devenir des hommes. Un brulot éloquent.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Découverte de Suzuki et confirmation de son importance prégnante dans le cinéma japonais. Dans un noir et blanc fabuleux, la tragédie d'une femme de confort pendant la guerre de Chine. Bé mol à Yumiko Nogawa, un peu trop gueularde.

Vu en DVD

Annotation :

Entre une austérité saxone et l'abstraction lyrique, ce premier long foudroie par la cruauté frontale de sa mise en scène et en même temps se complaît parfois dans son récit ironique de l'oppressée devenu oppresseur.

Vu au Lumière Fourmi

Annotation :

Ce premier Kurosawa, sur le développement de l'art du jûdô contre celui du jiu-jitsu, sorte de Bataille d'Hernani avant l'heure dans le milieu du sport, saisit par l'inventivité de ses mouvements de caméra et son lyrisme romantique.

Vu en DVD-R

Annotation :

Si le film traîne un peu sur la fin, ce "Quiet Passion" confirme le grand talent d'orfèvre sentimental de Terence Davies. En élisant cette poétesse américaine comme sujet, il brode un portrait âcre de l'amertume des cœurs solitaires.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

Fan service accompli, cette adaptation en animation de synthèse contient, comme "FFVII Advent Children" parmi les scènes d'action les plus sensationnelles du cinéma contemporain. Ébouriffant mais parfois un peu racoleur.

Vu sur Netflix

Annotation :

Hany Abu-Assad fait honneur au cinéma palestinien. Tant que Suleiman se porte disparu, il est le fleuron de cette cinématographie. Si ce "Chanteur de Gaza" emploie des facilités de scénario, il réussit une agréable success story.

Vu au Cinéma Comoedia

Annotation :

Formaté pour la télé, malgré ses passages en festival, cette traversée sous la pensée de Baldwin de la condition des noirs américains, si elle manque parfois de rigueur sociologique, est un éclairage enrichissant des mécanismes du racisme.

Vu au Lumière Terreaux

Annotation :

En fondant son montage sur le champ-contre champ, Kobayashi fait naître un rituel parmi les plans. Le film emprunte une forme hiératique. Les influences nô qui commandent le jeu des acteurs finissent de rendre certain la liturgie du film.

Vu en DVD