Maman j'ai mouillé ma culotte...

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Frankie revient du Viêt-Nam. Frankie retourne à sa femme et son fils, sain et sauf. Sain ? Il n'a plus qu'une seule idée en tête, qui tourne en boucle comme ce synthé bousillé et cette boîte à rythme monolithique, il va tuer son fils. Il va tuer sa femme. Frankie n'est pas rentré de la guerre; Frankie est toujours au Viêt-Nam. Frankie a été entrainé. Frankie ne tire plus sur ce qui le menace, Frankie tire sur ce qui bouge. Frankie en a zigouillé beaucoup comme ça, des niaks. Maintenant il est de retour et son flingue ne l'a jamais quitté. Frankie rentre chez lui, ne remarque pas les cris joyeux de son gamin ni sa femme qui est à deux doigts de défaillir. Frankie fait la guerre, il jauge froidement la situation, empoigne la crosse de son revolver. Frankie n'entend pas les cris devenus hurlements, il tire. Deux fois. Pang pang. Qu'est-ce que j'ai fait ? se demande-t-il. Il hurle, lui aussi. Mais ça ne change rien, les niaks l'ont cerné, il en a maintenant la certitude, ils ne partiront jamais. Frankie pointe le canon de son arme sur sa tempe, pousse un cri de guerre et appuie sur la gâchette.

Frankie est en enfer maintenant. Il le sait car ses cris résonnent bien plus qu'auparavant. Alors qu'il se perd progressivement dans les méandre du supplice éternel, Frankie se demande s'il n'a pas atterri dans l'enfer des niaks. Frankie hurle encore.

https://www.youtube.com/watch?v=B2vUk7dJFvg

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Un disque pareil est un miracle en soi, alors en 1968 c'est juste impensable. Pourtant Vorhaus et Derbyshire l'ont pensé et magnifiquement trituré en studio. Là, c'est l'achèvement d'un long voyage dans la folie psychotropique, quand le mental se déchire en des milliers de petits morceaux isolés, où il ne reste plus rien qu'une décharge : le cri. Une vision métallique de l'enfer, où les hurlements deviennent des voitures qui dérapent, des larsens hallucinés, des signaux d'alarme, des robots qui ricanent. J'en fais régulièrement des cauchemars, je n'avais jamais entendu de tels déchirements vocaux depuis Suicide.

https://www.youtube.com/watch?v=MBS-hmF4_mw

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Avis à ceux qui ont peur du vide, voici un voyage dans l'espace... mais pas du genre où on visite plein de jolies planètes avec de belles étoiles partout. Non là vous êtes tout seul, vous n'entendez rien d'autre que le grésillement de la radio morte de votre combinaison, la Terre n'est déjà plus qu'un lointain souvenir et vous êtes balloté par les vents solaires. Vertigineux.

http://lustmord.bandcamp.com/track/aldebaran-of-the-hyades

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Ouais Kate Bush me fait peur... En même temps dans la série inserts flippants et montage chelou, ce morceau se pose là, bravo Katy

https://www.youtube.com/watch?v=ktkRzVEMQCo

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Pas aussi effrayant que le disque laisse espérer, mais certains passages demeurent bien anxiogènes et le reste est de toute façon brillamment exécuté. Pour les néophytes, c'est un morceau d'une heure (le dernier quart d'heure c'est juste un pauvre métronome) pendant lequel Patton et ses potes fournissent un medley spécial film-d'horreur, ambiances flippantes à la clé.

https://www.youtube.com/watch?v=tz0FjiS5xaU

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Ce moment où tu ne sais pas exactement si tu dois rire nerveusement ou crever de trouille. Les délires indus et les intonations goth hallucinées de Jamie Stewart sont quelques à avoir entendu, ne serait-ce qu'une fois.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=1r89LG9QGsc#t=1175

PS: pour ceux qui veulent saboter l'image de mister Stewart, il suffit de s'imaginer que c'est lui qui double Lemongrab : https://www.youtube.com/watch?v=eiXnx-IXOlI

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Le corps qui nous trahit. Et l'horreur qui s'ensuit, quand une fois de plus tout ce qu'il nous reste à faire c'est crier, crier pour montrer qu'on contrôle encore quelque chose de cette enveloppe charnelle qui nous échappe. Quand on s'écroule, que l'on passe du stade d'humain à celui de bout de viande.

https://www.youtube.com/watch?v=4i-Klr2ea-o

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Sous les mains experte de mister Oneohtrix Point Never, la mélopée diaphane de Antony se mue en une espèce de cauchemar dément, un négatif infernal, au sein duquel le vibrato devient le seul repère. Une jungle terrifiante. Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant...

https://www.youtube.com/watch?v=PCaVPnYCLmg

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La perfidie de cette piste est difficilement descriptible, même si les noms de Stapleton et de Sunn O))) auront su vous mettre la puce à l'oreille. Invocations hallucinées qui ponctuent les drones d'infini désespoir, sursaut au son du verre qui se brise. ... Pas un seul instant de répit dans ce morceau qui fera paraître votre chambre douillette sous les jours d'une salle de torture au mobilier mouvant.

https://www.youtube.com/watch?v=GO3KpyrdM4o

Annotation :

Pour jeter un froid en soirée c'est l'idéal. Ici, c'est la perte de nos repères harmoniques qui terrifie. Toutes ces dissonances, si magnifiques soient-elles, paraissent si étrangères à notre monde qu'on comprend bien pourquoi Kubrick en a fait le thème du monolithe extra-terrestre. Comme l'impression qu'on est parti trop loin et qu'on ne parviendra plus jamais à retrouver le chemin du retour.

https://www.youtube.com/watch?v=-iVYu5lyX5M

Annotation :

Soudain, Scott Walker n'eut plus rien à perdre.

Après une longue dépression, le dandy brelophile se transforma en monstre précieux. Du haut de sa tour d'ivoire, le sorcier au vibrato démoniaque (ouais les vibrato ça me fait un peu peur) s'amuse à jouer avec notre pauvre âme égarée, passant du drone sinistre à l'explosion grotesque sans crier gare. Et nous de crier "argh".

https://www.youtube.com/watch?v=sQHkPnld9cI

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Lnea43oKaIw

Annotation :

Brrr... Belle idée de monsieur Argento que d'engager les proggeux italiens de Goblin pour la BO de son film. Un petit carillon façon boîte à musique, jusqu'à ce que débarque un croque-mitaine qui se fait une joie de vous susurrer des "lalala" malsain. Et ce bruit de basse... c'est quoi au juste ? Quelqu'un qui joue avec des intestins ? Qui tape sur un bongo en peau d'humain ? Moi je frissonne.

https://www.youtube.com/watch?v=vzU3jnNWKbI