Cover Masaru Konuma : La corde, c'est pour mettre autour du cou ou à l'entrejambe ?

Masaru Konuma : La corde, c'est pour mettre autour du cou ou à l'entrejambe ?

Étudiant en art, Masaru Konuma entre à la Nikkatsu en 1961 avec toute une génération “sacrifiée” d’assistants qui attendirent dix longues années – la faute au ralentissement de la production – et le début de la production du Roman Porno pour accéder au poste de réalisateur. Au moins, ils débutent ...

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32 films

créee il y a presque 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Sometimes... Like a Prostitute

Sometimes... Like a Prostitute (1978)

Toki ni wa shōfu no yō ni

1 h 32 min. Sortie : 23 septembre 1978 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Mon préféré.
Le scénario écrit par un parolier porte des métaphores plus subtiles qu’habituellement et une poésie des dialogues en accord avec le sens de la fulgurance lyrique de Konuma. Ainsi l’on active les essuie-glaces quand on pleure et des considérations sur les bateaux et poissons lointains répondent à une déclaration d’amour.
Ou bien c’est juste les yeux tristes d’Eri Kanuma et son petit thème tire-larmes au piano.
https://youtu.be/NP0ikcANE8I

Le système de domination est le plus subtil de sa filmographie dans cette romance immature aux humiliations détournées et jeu de masques. En vrac : Magnifique scène d’épiphanie durant un festival qui éclate un masque pour laisser place à un autre ; unique marque des obsessions sadiennes avec un ménage à trois aux tableaux de corps emmêlés ; et des scènes d’amour variées dans la douceur du malade cardiaque, la frustration et souffrance.
Voir avis pour plus de détails

La chanson éponyme
https://youtu.be/irOZ3NDwRig

La Vie secrète de Madame Yoshino
6.7

La Vie secrète de Madame Yoshino (1976)

Kashin no irezumi: ureta tsubo

1 h 14 min. Sortie : 25 septembre 1976 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Un lien me semblait évident entre Masumura et Konuma dans l’émancipation par le masochisme des héroïnes et l’amour du mélodrame. Une sorte de lignée du masochisme féminin de plus en plus décadente de Mizoguchi à Konuma. Avec celui-ci, y'a plus de doute.

Le pseudonyme Naomi Tani(-zaki, un prénom repris du plus fameux personnage du romancier) prend tout son sens dans cette variation autour de la première nouvelle de l'auteur : Le Tatouage. Plusieurs plans citent ceux du Masumura (1966), en bien plus bourrin évidemment : nudité franche et crue pour un Roman Porno, le tatoueur descend jusqu'à l'entrejambe, et Naomi prend ouvertement le pouvoir dans les séquences oniriques avant de sauter violemment sur tout ce qui bouge.
Bref pareil que le Tatouage de 1966, en moins subtil. On retrouve aussi la théâtralisation de la version de Masumura, à laquelle s'ajoutent morsures de passion dévorante et miroirs typiques de sa filmographie.

Inceste mère-fille, jalousie inter-générationnelle, viol et identité complètement débridée où la victime remplace son agresseur. Un bon cocktail de perversion qui n'évite pas quelques passages un peu ridicules mais cela reste fascinant dans l'ensemble même si je suis peu sensible à l'érotisme de Naomi Tani.

Belle idée : quand sa fille brise un miroir de rage, Naomi rampe dans un râle d'agonie-jouissance comme si elle avait été tué par la destruction de ce monde double où elle a plongé.

L'Enfer des jeunes filles
5.8

L'Enfer des jeunes filles (1977)

Yumeno Kyûsaku no shôjo jigoku

1 h 32 min. Sortie : 20 août 1977 (Japon). Érotique, Épouvante-Horreur

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Un rape and revenge fantastique, une jolie romance adolescente éthérée dans le beau style poétique de son auteur et parmi ses scènes dramatiques les plus marquantes, dont un avortement à coups de...
piano à queue.

Saphisme, robes enflammées et avortement(s) violent : ça m’a rappelé le beaucoup plus timide Portrait de la jeune fille en feu et ses injonctions à regarder alors qu’il ne montre rien.
Quelques scènes grotesques surtout dans l'humour mais pas de quoi gâcher le plaisir.

D’après une sympathique nouvelle du grand fou Kyūsaku Yumeno au féminisme et à l'antimilitarisme provocateurs dans les tristes années 30.

ost
https://youtu.be/1e69mgSZ0HU

Love in Kyoto

Love in Kyoto (1973)

Hirusagari no joji Koto-mandara

1 h 08 min. Sortie : 4 avril 1973 (Japon). Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Inventif, dommage qu'il n'ai pas encore eu le droit à une restauration. Le générique fait penser à un cinéma classique avec ses vues sur les toits et ruelles de Kyoto (Mizoguchi et surtout le Kyoto de Nakamura) avant de partir dans la déviance totale du triangle amoureux entre un jeune banquier niais, Yuri Yamashima aux lèvres et ongles d'un rouge tellement brillant que même la piètre qualité de la vidéo n'atténue pas et son père artiste porté sur le SM.
Le SM n'est heureusement pas le cœur du film qui ne se perd pas dans les oripeaux du genre, juste ce qu'il faut de fétichisme et de rapport de domination incestueux. Ça déborde d'idées. Comme la séduction du niais avec Yamashima habillée façon Sasori qui traverse les 20m qui les séparent en 3 raccords sur le même mouvement. Ou encore les séquences oniriques à coups de fétichismes sur les pieds qui écrasent et d'étranges balles de ping-pong comme des ovules que l'adolescente commence à produire à son premier viol. Pour un Konuma il y a énormément de tournage en extérieur dont des scènes nus dans un cimetière, au milieu des bambous ou des fameux toriis de Kyoto (en plein jour, osé à moins que ce soit une reconstruction en studio mais j'en doute).

Les Nuits bleues d'Osaka

Les Nuits bleues d'Osaka (1983)

Blue Rain Ôsaka

1 h 19 min. Sortie : 8 juillet 1983 (Japon). Drame, Érotique, Romance

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Vu le nombre de points communs thématiques, de lieu, de personnages et de situations, Le Club des divorcés, manga de Kazuo Kamimura, influence le film.

Un mélodrame comme je les aime. Des femmes souffrant de l'inconséquence d'hommes avec dans les rôles secondaires une emphase sur le suicide se répercutant sur l'héroïne. J'aime beaucoup à ce propos la jeune artiste de cirque et ses mîmes porteurs de sa rage.

Les scènes de sexe sont toujours très variées et attentives aux émotions féminines. Dans cette grande réussite du Roman Porno à caractériser et à raconter à travers le sexe Konuma est probablement le meilleur. La gêne, la souffrance, l'impatience, la libération de la jouissance, tout y passe aidé par le jeu des actrices et la caméra comme ce plan porté allant chercher un extrême gros plan dans la bouche.

ost
https://youtu.be/wmV5rFym4vI

Call of the Pistil

Call of the Pistil (1971)

Kashin no sasoi

1 h 06 min. Sortie : 18 décembre 1971 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Une journaliste réapparait en état catatonique probablement en conséquence d'un viol. Le médecin suggère qu'une reproduction du choc qu'elle a subi pourrait la réveiller. Ni une ni deux, son frère et petit ami attentionnés lui font subir une série de viol par : un chauffeur de taxi, des yakuzas, un GI. Soit le travail, le crime et les américains tous coupables potentiels de cette violence. Le tout sous la "surveillance" attentive des deux “protecteurs” évidemment.

Ce premier film porte déjà l'esthétisation caractéristique de son auteur. Et pas seulement, ses obsessions fétichistes et sadiques sont aussi de la partie et bien sulfureuses à une époque où la censure rend les producteurs prudents.
La résurgence du souvenir traumatique se fait en grande pompe lyrique (littéralement, avec un opéra en bande-son). Les obsessions de Konuma pour la pureté salie sont présentes : la belle emménage vêtue de blanc dans un appartement encore vide aux murs immaculés. Bien sûr, son corps sera vite tâché et Konuma prend un malin à plaisir aux travellings jusqu'au gros plan de ses dents pourries. Le couple d'oiseaux blanc et noir annonce la résolution du mystère : un viol par un GI noir devant la caméra d'un japonais. Cette idée de la pureté salie par un afro-américain a quelque chose de sensible. L'idée semble avant tout pour l'esthétisme des couleurs opposées, sans racisme au 1er degré dans sa manière de les filmer (le 1er viol se concentre plus sur l'ignoble japonais à la caméra ; le second, engagé pour la réveiller de son trauma, n'est pas déshumanisé). Au 2d degré c'est autre chose, surtout pour un réalisateur de la corruption, même si l’idée première est probablement de parler de domination américaine.

La séquence centrale des yakuzas dans un mélange d'orgie et de rituels religieux est déjà une grande réussite du réalisateur sadien.

Une fois sortie de catatonie Maki a deux scènes de dialogues face à son reflet, son identité retrouvée. Intéressant de noter qu'elle refuse la consolation maladroite "Ce n'était qu'un mauvais rêve" et fuit l'appartement. Une belle fin dans la rue, émouvante sans en faire trop, qui change du viol émancipateur, vite subi vite apprécié.

Cette mise en abîme du viol devant la caméra, le voyeurisme, le sadisme etc. ont instantanément posées des bases et influencé l'évolution du Roman Porno. D'ailleurs ces thématiques et le métier de journaliste rappellent fortement Angel Guts: Nami.

Fleur carnivore

Fleur carnivore (1974)

Kashin no takamari

1 h 10 min. Sortie : 2 mars 1974 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Konuma, tout à son obsession sadienne de pureté salie, enveloppe ses personnages de blanc et une tâche apparait bien vite. Ici par une frustration explosant violemment, accompagné d’images de taches, fruits éclatés et rêves de tortures au fer à repasser.

Un apprenti tache la robe d'une prostituée toute de blanc vêtue pour ses rdv avec des américains. Le frère de cette dame, amputé des deux jambes, se masturbe sur des mannequins de vitrine (la perfection complètement factice) et attend de sa sœur qu'elle rabatte de pures écolières à violer. Le jeune apprenti est un tantinet frustré, ses patrons paternalistes l'aiment bien mais veulent le virer quand ils apprennent que leur fille en pince pour lui. Ni une ni deux, il part violer la prostituée qui le traite en gamin, puis la jeune fille.

On voit où Hasebe a puisé son inspiration à son entrée dans le Roman Porno tant les ressemblances sont grandes entre les deux réalisateurs avec la même idée de filmer les corps en très gros plan pour érotiser et contourner la censure pubienne.

C'est un pur enchaînement de scènes de sexes entre celles de l'apprenti, de la prostituée et de l'handicapé capable de sauter de son fauteuil, moignons droit devant. Konuma, maître pour transmettre des émotions à travers ces scènes, montre bien le caractère de chacun entre frustration, douleur, libération etc. Ce n'est pas son film le plus formaliste mais il y a toujours plein d'idées renouvelant chaque scène et évitant la répétitivité (dont un plan subjectif en pleine action, plutôt bien intégré même s'il fera mieux dans Runa).

Le tout culmine dans un double viol en parallèle où chacun regarde vers l'autre duo leur véritable objet de désir.

Journal érotique d'une secrétaire
5.4

Journal érotique d'une secrétaire (1977)

OL kanno nikki: Ah! Watashi no naka de

1 h 12 min. Sortie : 22 février 1977 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Une fille indépendante qui ne peut se satisfaire ni d’un mariage arrangé de l’ancien monde avec un mec vierge comme son col blanc, ni de sa vie de salariée indépendante dans une relation libre, et littéralement stérile, avec son patron marié. L’emphase sur la solitude de cette nouvelle femme moderne et indépendante et ses contradictions entre recherche de plaisir et désir de famille est intéressante, mais peut-être un peu faiblarde dans ses métaphores de la maternité avec des poussins (rien à voir avec les rappels omniprésents et plus ou moins discrets de Sometimes...)

Je parlais d'un talent pour érotiser les actrices, il faut saluer Asami Ogawa, des seins aussi petits que ses yeux mi-clos et toute frémissante, qui pour son premier rôle s'avère douée pour jouer de longues scènes de jouissance en gros plan.

Fleur secrète
5.7

Fleur secrète (1974)

Hana to hebi

1 h 13 min. Sortie : 22 juin 1974 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Le SM : Son chef opérateur déclare judicieusement que Konuma a un sadisme doux comparé à celui brutal de Sone. Je n’y avais pas pensé mais il y a du vrai là-dedans, le romantisme de Konuma prend le dessus même dans ses pires séquences. Ses sadiques aiment affectueusement à leur manière perverse.

Une variante autour de La Bête aveugle (version Masumura). Un Œdipe vivant chez sa mère capture une belle et la torture. Celle-ci se prend au jeu, tente de prendre l'ascendant et d'écarter la mère.
Oniroku Dan est un médiocre auteur qui a salopé le Roman Porno répétant l'histoire mince d'une fille torturée dans un sous-sol souillée par sa propre pisse et merde, et les rapports de domination sont sans intérêt. S'ajoutent très vaguement des trucs sur la domination américaine avec un trauma d'enfance d'un gros noir qui effraie le fils et le rend impotent mais c'est plus que léger et déjà vu (chez le cinéaste même).
Dommage parce que Konuma a un grand talent et l'humour fait mouche quand il quitte la scatophilie comme dans les grandes séquences romantiques entre fils et mère. C'est souvent beau et percutant en dehors du décorum SM, comme une scène de bagarre à coups de roses ou même dans des scènes plus simples comme une promenade en laisse dans le parc (qui finit par une scène de baise dans une cabine téléphonique au milieu d'une rue passante, la caméra cachée au loin).

Et il filme particulièrement bien et dans de longs plans Naomi Tani aux multiples expressions de souffrance-jouissance.

Une femme à sacrifier
5.6

Une femme à sacrifier (1974)

Ikenie fujin

1 h 11 min. Sortie : 26 octobre 1974 (Japon). Drame, Romance, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 3/10.

Annotation :

Le truc de Konuma c'est salir la beauté jusqu'à ce qu'elle aime ça. Donc Naomi Tani blanche comme un cul propre avant de se chier et pisser dessus, ligotée par son ancien mari pédophile. On notera que l’organisme de censure du cinéma japonais – très pointilleux – a fait réduire à 8 images l’évacuation d’un étron.
Probablement l'histoire sadienne la plus épurée de Konuma (donc la plus chiante). Y'a un petit ajout nécrophilie pour le rebondissement aux deux tiers du film.

Lady Karuizawa
6.7

Lady Karuizawa (1982)

Karuizawa fujin

1 h 33 min. Sortie : 6 août 1982 (Japon). Érotique, Drame

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

L'histoire trop souvent ressassée de la bourgeoise lisse dont le vernis va craquer une fois infiltrée par un élément prolétaire avec une métaphore littéralement cruche dans l’ouverture.
La popularité du Roman Porno attire d'anciennes célébrités, chanteuses pop ou actrices expérimentées, cherchant à renouveler leur heure de gloire. Ici Miwa Takada, 20 ans de métier. C'est un peu vicieux de les faire débuter sous l'œil du sadique Konuma. Même si ce film reste très classe et peu dégradant pour son premier rôle (c’est autre chose pour l’intrigue secondaire avec la nièce dépravée) le cinéaste est réputé pour être un tyran.

Comme pour accompagner la frustration de ses personnages – sociale pour le garçon, sexuelle pour la femme – et jouer avec le voyeurisme du spectateur attendant impatiemment l’ancienne star nue, la première scène érotique n‘arrive qu’à 40min de film. Une exception dans le Roman Porno et son minimum imposé d’une scène toutes les 10min.

Y’a de belles idées qui jouent à fond la carte du lyrisme mais gâchées par des mannequins mousse dégueulasses filmés en gros plan.
Je retiens un bel usage du flou de focus. Ça me gonfle quand les réalisateurs l'utilisent comme moyen d’attirer grossièrement notre œil sur ce qu’il FAUT voir. Mais là, comme vrai point de focalisation des pensées romantiques du héros ça marche.

Three Wives: Wild Nights

Three Wives: Wild Nights (1972)

Tsuma san-nin: Kyoran no yoru

1 h 10 min. Sortie : 28 octobre 1972 (Japon). Érotique, Thriller

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Un peu laborieux au début. L'intrigue décolle sur le tard quand les trois femmes : la jeune épouse du père, celle du fils et la servante (l'occupation du lit ne s'embarrasse pas de respecter les couples pré-formés) s'installent toutes dans la maison et complotent pour éliminer les rivales. Cela devient drôle, un peu fou avec numéro de danse pour montrer qui domine et quelques coups bas. Le montage s'emballe façon expérimentations du Roman Porno entre cassures, emphase du dramatique et humour.
Malheureusement la conclusion tombe un peu vite sans nous laisser le temps d'apprécier le suspens ou d'en voir les conséquences.

Cloistered Nun: Runa's Confession

Cloistered Nun: Runa's Confession (1976)

Shudojo Runa no kokuhaku

1 h 14 min. Sortie : 8 janvier 1976 (Japon). Drame, Romance, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

1ère fois qu'une célébrité rejoint un Roman Porno. Plusieurs le feront ensuite (hommes comme femmes). Donc Runa Takamura, ancienne chanteuse d'un girls band de métisses, apparaît dans cette Confession de Runa. Débarquer sans avoir pris la température, directement dans un Konuma doit pas être facile. Elle se fait fourrer le cul par une barbe et un gros nez, puis est violée dans un mélange de boue et lait. Konuma quoi. Runa n'est pas vraiment la meilleure actrice au monde, son jeu froid et ses yeux fatigués lui donnent un air de camée.

Sinon Konuma ennuie avec son jeu de manipulation et d'orgie. Le final est attendu mais désamorcé par l'épilogue, où les deux bi kidnappent un mec pour leurs besoins. Faut bien conclure par une autre orgie. Plusieurs idées par-ci par-là comme une caméra subjective qui revient plusieurs fois (et assez bien utilisée au lit où elle bouge de façon réaliste).

ost
https://youtu.be/b51Z9DEAHz8

Dans l'arène du vice

Dans l'arène du vice (1977)

Sei to ai no korîda

1 h 26 min. Sortie : 23 avril 1977 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Vieil avis. À revoir, je l’apprécierais probablement un peu plus maintenant.

Un titre VO qui surfe sur le récent succès d’Oshima. Si Konuma a un grand talent pour esthétiser ses plans, ses personnages tournent un peu à vide. Dans l'arène du vice illustre ce problème. Deux femmes : une suicidaire recueillie par deux hommes pour un ménage à trois et une gentille employée de bureau kidnappée par un violeur auront un parcours inverse.
Asami Ogawa va se sortir du vice et mener une vie tranquille en gardant son vide existentiel en elle sans que l'on sache trop pourquoi. Une folie passagère vite guérie par une vision de la mort, et la voilà secrétaire rangée.
Natsuko Yashiro assiste impuissante à la mort de ses poissons rouges dévorés par un poisson phallus et grâce à son violeur quitte la sécurité de son bocal pour vivre au grand air.

Le côté autoréflexif dans l’usage de ces deux tropes est renforcé par un personnage comique et destructeur brisant le 4ème mur et rencontrant même les stars du Roman Porno dans leur propre rôle. Yuko Katagiri se prostituant déguisée en écolière et Naomi Tani pour un sketch avec inversement des rôles : au lieu d'être attachée, c'est elle qui restreint le trublion pour le fouetter. Disons que c'est moins pire que les blagues de caca.

Hong Kong Requiem

Hong Kong Requiem (1973)

Shikijô ryokô: Hong Kong bojô

1 h 11 min. Sortie : 4 août 1973 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Mélo, aucun souvenir.

Mr. Dilemma Man: Lunatic for Lust

Mr. Dilemma Man: Lunatic for Lust (1979)

Mr. Dilemman: Shikijô-gurui

1 h 10 min. Sortie : 6 octobre 1979 (Japon). Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 3/10.

Annotation :

Pendant humour beauf de Konuma

Grosse comédie qui tâche avec parodie de films comme Miyamoto Musashi et scatologie. Adapté d'un maga certainement pas très fin.

ost
https://youtu.be/Ug5_SKIxRtQ

Love Hunter: Hot Skin

Love Hunter: Hot Skin (1972)

Rabu hantâ: Atsui hada

1 h 07 min. Sortie : 29 mars 1972 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma et Seiichiro Yamaguchi

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Mari Tanaka a la fâcheuse habitude de provoquer des accidents de voiture, un amant haché menu et son mari devenu impuissant. Ce dernier grand bourgeois prend un malin plaisir à se venger par la torture sous les yeux jaloux du jardinier. La grande maison et tableaux muraux de démons donne un beau lieux pour les tortures où se mêlent sang et vin qui tâchent encore le joli blanc.
Petit regret, comme souvent c'est une histoire de révélation à soi et d'émancipation mais cette fois dans la simplicité avec un départ en taxi. Un fin en sourdine qui ne cherche pas la grandiloquence habituelle de Konuma.

Noble Lady Bound Vase

Noble Lady Bound Vase (1977)

Kifujin shibari tsubo

1 h 13 min. Sortie : 10 décembre 1977 (Japon). Drame, Romance, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Les scènes de SM sont inventives et délirantes. Un frère et une sœur sadiques dressent leurs compagnons. Autant l'histoire de la sœur est convaincante, autant Naomi Tani qui retourne à son mari en se rendant compte qu'elle a pris goût au cordes beaucoup moins.

Libre à chacun de lier ce sadisme à la montée du militarisme et le masochisme au peuple qui l'accepte mais le lien ne se fait que grâce à la date donnée par un carton en début de film (1928), rien de vraiment très fort dans l'histoire.

Wet Vase

Wet Vase (1976)

Nureta tsubo

1 h 09 min. Sortie : 19 mars 1976 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Une scène chez un fabriquant de mannequins qui aime bien les tripoter, un long passage sous les regards de yakuzas qui attendent la libération d'un boss devant la prison et quelques autres passages forts mais ça reste l'habituel film avec Naomi Tani qui reprend goût à la sexualité par la violence.

Wife's Sexual Fantasy Before Husband's Eyes

Wife's Sexual Fantasy Before Husband's Eyes (1980)

Tsuma-tachi no seitaiken: Otto no me no maede, ima...

1 h 09 min. Sortie : 22 octobre 1980 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

L’intrigue de départ est naze comme tout : un riche propose le viol de sa femme en paiement à un maître chanteur. Le mari prend plaisir à regarder ; la femme, après avoir un peu tiré la tronche, s’éveille aux joies de la violence. Passons sur le suspens à retrouver les maître-chanteurs, de son côté la femme va allumer du jeune et ça dérape de façon spectaculaire à la Konuma. Parce qu’au lieu d’un seul garçon, 20 gars débarquent la violer dans une orgie inouïe recouvrant la pauvre de foutre. Ça fait bander le mari attaché, et happy end ils pimenteront désormais leur couple dans la recherche de petits jeunots violeurs potentiels.
C'est surtout pour cette fin hallucinante que le film vaut quelque chose.

Sadistic & Masochistic

Sadistic & Masochistic (2000)

1 h 31 min. Sortie : 2000 (Japon). Érotique, Biopic

Documentaire de Hideo Nakata

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Après l’énorme succès de Ring, Nakata, assistant réalisateur de Konuma à la fin des Roman Porno, réalise ce documentaire sur son vieux maître. Présent du début à la fin de la production (1971-1988) pour 47 films, ce sont les méthodes de travail du Roman Porno qui sont abordées à travers Konuma et les intervenants (réalisateurs, actrices, costumiers, décorateurs, scénaristes, assistants etc.).

Les quelques restrictions (budget 100 000$, 60-70min, une scène de sexe toutes les 10min), les astuces pour tourner une scène dénudée en pleine rue passante de Tokyo ou même les tournages en extérieur en général, la façon de diriger les actrices débutantes ou expérimentées, grâce à l'absence de prise de son elles pouvaient mettre des disques pour jouer la petite mort (une image particulièrement adaptée au Roman Porno), le rapport aux assistants réalisateurs...

Bref une mine d'or d'informations. Dans cette forme très sage d’interviews croisées et d’extraits de films, la violence des propos tenus sur le tyran, loin d’une hagiographie, surprend.

Wandering Lovers: Dizziness

Wandering Lovers: Dizziness (1978)

Sasurai no koibito: Memai

1 h 14 min. Sortie : 4 mars 1978 (Japon). Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Gentillet. Un garçon rencontre une jolie fille, ils s'aiment et vu qu'ils sont affamés (littéralement avec une scène de restau la nourriture avalée en gros plan) ils deviennent exhibitionnistes pour de l'argent. Bien sûr l'argent tout le monde en veut et ça va leur attirer quelques soucis. Sur cette base pas grand chose ne se développe et on se retrouve avec un drame qui n'a pas plus de consistance que ses trucs SM. En plus l'actrice est moche.

Fallen Angel Gang

Fallen Angel Gang (1981)

Akujo gundan

1 h 28 min. Sortie : 23 octobre 1981 (Japon). Action

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Double projet d'exploitation : le sex-film d'action. Une veuve et ses deux (belles-) filles vengent la mort de leur mari et père en usant de leurs charmes pour piéger les commanditaires. Y'a ce que Konuma sait faire : du drame sur le deuil et la solitude (vite fait), du sexe violent, du grand guignol (l'ouverture sur Jun Izumi qui tend son cœur), etc. Mais cela reste un ensemble de sketchs en enchaînant les cibles. Et les scènes de fusillades ne sont pas son fort pour le dire pudiquement. Au moins la dernière finit par l'image forte d'une amoureuse éplorée qui enduit son corps nu du sang du jeune mort.

Portraits de la beauté soumise
5.6

Portraits de la beauté soumise (1980)

Dan Oniroku shoujo shibari ezu

1 h 11 min. Sortie : 1 mars 1980 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Le retour du scénario de Dan Oniroku avec qui il s'était fâché sur leur première collaboration Flower and Snake. C'est pas pour me mettre en joie car on retourne à une histoire minimaliste de corde et pisse dans un réduit. Les actrices sont trop limitées pour créer quoique ce soit d'intéressant avec si peu, comme pouvait le faire Naomi Tani.

Slave Contract

Slave Contract (1982)

Dorei keiyakushu

1 h 10 min. Sortie : 22 janvier 1982 (Japon). Érotique, Drame

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Un homme dresse des femmes qu’il envoie à des riches pour leur servir d’esclave. Jusque-là rien d’anormal pour Konuma qui montre complaisamment l’humiliation de la femme dans le mariage. On sent tout de même le dérapage arriver quand les dialogues font allusions à l’esclavagisme américain. Et effectivement, on a le droit non pas à un blackface mais à un blackbody (dans un très beau noir ébène) au cours d’une orgie spectaculaire. Quelques autres scènes surnagent dans cet empilement d’humiliations par un vieux bourgeois de sa nouvelle esclave : une scène de balle que la “chienne” (nue, en laisse et à quatre pattes) n’arrive pas à prendre dans sa bouche, et surtout les extérieurs - caméra cachée au loin pour bien capturer les réactions naturelles des passants - dans les rues bondées ou des parcs près d’enfants avec promenade en laisse et pisse au milieu du carrefour et même de la nudité complète sur un terrain de sport (vide mais en plein jour).

Rope and Breasts

Rope and Breasts (1983)

Nawa to chibusa

1 h 09 min. Sortie : 7 janvier 1983 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Des attentes basses, vu le titre qui implique du SM cheap de Konuma, mais finalement une relativement bonne surprise avec une véritable histoire qui n’est pas juste la découverte du plaisir d'une coincée humiliée. Deux artistes SM ambulants, couple qui a prévu de se séparer à la fin de leur tournée dans quelques jours, se disputent et discutent de leur art. Le SM mis en abîme n’est pas violence mais un jeu pour adulte qui doit avoir ses limites et ne pas blesser. Bien sûr, ça dérape quand ils sont reçus par un vieux riche, lui aussi raisonnable mais sa jeune et fougueuse épouse moins.
Un Konuma assez punchy et sensuel (traduction : j’aime bien l’actrice principale) pour les médiocres années 80 avec une longue scène de spectacle en ouverture, quelques “beaux” tableaux sadiens pour conclure et entre les deux l'errance de ce couple fatigué.

Les Femmes en cage

Les Femmes en cage (1983)

Joshû ori

1 h 08 min. Sortie : 16 septembre 1983 (Japon). Drame, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

D'un film de femmes en prison basique Konuma tire quelques petites choses. Déjà une chaleur à crever (petit parallèle avec cette journée qui aide à entrer dans le film) étouffe ces femmes sans hommes. Puis il y a une mécanique de la manipulation, de comment retourner un groupe contre l'une d'elles jusqu'à l'isolement, bien menée. Bon ça finit de toute façon encordée la peau sale et humiliée après.
Et y'a quelques scènes marquantes dans cette mécanique de groupe et aussi d'autres trucs typiquement Konuma comme une orgie où les prisonnières affamées sautent sur des ouvriers de passages.

Final Scandal

Final Scandal (1983)

Final Scandal: okusama wa okatai no ga osuki

1 h 21 min. Sortie : 23 décembre 1983 (Japon). Romance, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Sous son pitch d'humour grivois un peu lourd, une prêteuse sur gage mariée héberge des étudiants gratuitement et leur offre même ses faveurs sexuelles, Final Scandal propose déjà de belles scènes comme celle du bain les 10 étudiants se branlant dans mousse et bulles de savon face à madame ou une tentative de suicide suivie d'une branlette en haut d'une cheminée.
Plus surprenant il développe un beau portrait de cette femme mûre hésitant à tout lâcher pour un bel homme ou à continuer son travail et l'aide qu'elle apporte aux jeunes garçons.

Flight Attendant: Scandal

Flight Attendant: Scandal (1984)

Shuchuwâdesu sukyandaru: Kemono no youni dakishimete

1 h 07 min. Sortie : 16 mars 1984 (Japon). Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Très décousu entre l'humour graveleux et le lyrisme, à l'image des talons aiguilles à la fois utilisés dans une scène de bains aux gags fétichistes et masochistes lourds et dans une belle rencontre amoureuse sous la pluie (homme et femme en chaussure à talon).

Entre les deux ont s'ennuie un peu, voulant voir plus de cette hôtesse de l'air inquiète qui cherche à s'envoyer en l'air (ne me jetez pas la pierre pour l'image usée, c'est dans le film) et moins des scènes de comédies avec ses collègues idiotes, même si leurs scènes érotiques sont bien réussies.

Woman in a Box: Virgin Sacrifice

Woman in a Box: Virgin Sacrifice (1985)

Hako no naka no onna: shojo ikenie

1 h 22 min. Sortie : 7 septembre 1985 (Japon). Épouvante-Horreur, Érotique

Film de Masaru Konuma

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

De mémoire : "Roman Porno X" est la ligne de films spécifiquement pour la vidéo, format qui fait beaucoup de concurrence au cinéma. Ce Woman in a box est peut-être même le 1er (à vérif), utilisant le prestige et l'extrémisme de Konuma pour se lancer en grande pompe.

Le tournage en extérieur, pour des raisons d'économie, bénéficie de l'utilisation de la vidéo beaucoup plus souple que les vieilles caméras 35mm de Nikkatsu. S'enchaînent des scènes dans un van au milieu de la rue, dans les égouts (particulièrement crade, surtout connaissant les anecdotes), à la mer, etc. avec un poste de police et une salle de torture.
La torture est tout ce qu'il a de plus banal et chiante mais le p'tit jeune de scénariste apporte à l'habituel rapprochement BDSM/société un peu plus d'ampleur. Des kidnappeurs qui font ça pour le plaisir de la gloire et pour d'hypothétiques spectateurs, le retournement qui fait que ces suceurs de sangs marginaux ont été dépassé par les grands médias sexualisant à l'outrance l'adolescence.

Homdepaille

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