Mostra de Venise 2024

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In Concorso - Lion d'Or

Almodovar réussit avec beaucoup de brio son passage à l'anglais pour les long-métrages. Une véritable poésie se dégage de la Chambre d'à côté sur la manière d'aborder la fin de vie. On y retrouve un sentiment de film testamentaire comme si ce bon vieux Pedro à l'instar de ces 2 protagonistes faisait le point sur sa vie et tout les choix qu'il a pu effectuer tout au long de celle-ci en y opposant 2 personnalités pouvant être 2 faces d'une même pièce. J'ai su apprécier un film au ton politique prononcé qui nous rassure quant à la question de la mort imminente mais nous effraie sur la tournure du monde. La Chambre d'à côté est aussi un film sur l'amour, la sexualité ou tout simplement l'amitié et comment cela peut nous servir de bouclier contre les guerres au sens propre comme au sens figuré.

C'est vraiment cet humanisme et la multiplicité de thématiques riches et poignantes qui font de ce film un des meilleurs films pour commencer 2025.

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In Concorso - Lion d'argent du meilleur réalisateur (Brady Corbet)

Un gros morceau de cinéma que propose donc Brady Corbet ici et qui a déjà fait beaucoup parler de lui. The Brutalist réussit en partie le pari de proposer une oeuvre de 3h30 sans véritable temps mort, jamais ennuyante grâce a un habile travail de montage et de découpage rappelant donc les fresques des années 50-60.

Pourtant, The Brutalist n'est pas une fresque et se révèlera être un film plus intimiste sur l'artiste constructeur et le chef d'entreprise destructeur en n'oubliant pas d'évoquer l'immigration, le rêve américain, la famille déconstruite et la religion. Et c'est peut-être là que pour moi le film va atteindre sa limite, en arrivant au final pas plus à transcender ses thèmes que ce que le synopsis annonce, ce qui me donne quand même le sentiment d'un film aux enjeux "attendus" et de fait peu surprenant.

Que dire sinon de l'interprétation de Adrien Brody, parfait en cet homme fragile, parfois violent et plein de doutes, le rôle a vraiment été écrit pour lui tandis que Felicity Jones et Guy Pearce lui donnant la réplique font un travail tout aussi remarquable.

Je ne sais pas vraiment si The Brutalist restera dans l'histoire, ni même si Brady Corbet deviendra un réalisateur à suivre mais même si je l'ai trouvé perfectible (il faut tout de même rappeler que le film n'a bénéficié que de 10 millions de $ de budget ce qui est risible pour un film de cette ampleur), c'est quand même en soi une petite réussite bien agréable à parcourir.

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In Concorso - Prix du meilleur scénario

Joli film qui permet de se rendre compte de l'histoire politique du Brésil de façon plutôt ludique à travers les yeux d'une famille devant se reconstruire, surtout quand on est comme moi et qu'on ne connaît ce pays qu'à travers ses stéréotypes. Le retranscription des 70's passant par la BO, l'image et les décors est très réussie, on arrive à ressentir la chaleur du Brésil et l'envie de liberté de l'époque devant notre écran.

Cependant j'aurais peut-être préféré un film qui mette plus les pieds dans le plat pour critiquer le système qu'une étude familiale, satisfaisante certes, mais qui devient quand même un peu lassante au bout d'un moment.

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In Concorso - Prix du jury

Très bonne fresque familiale mettant les différents protagonistes face aux épreuves tout aussi complexes que sont le mariage, la guerre, l'éducation, la pauvreté ou encore l'omniprésence de la religion dans un contexte rural en tant de conflit international.

C'est assez grisant de constater que malgré un rythme très lent, un aspect contemplatif bien que somptueux et des actions réduites au minimum laissant la place au silence, Maura Delpero réussit à être véritablement pertinente dans sa mise en scène et son écriture.

L'aspect le plus réussi sera sans contexte ce sens de l'image, où l'on arrive à ressentir la succession des 4 saisons dans ce petit village de montagne chacune apportant véritablement quelque chose à l'ensemble.

Une bien belle réussite pour le cinéma italien.

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In Concorso - Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine (Vincent Lindon)

C'était sympa, la relation entre Vincent Lindon et ses 2 fils dont l'excellent Benjamin Voisin est très réussie.

De fait on est plus proche du drame familial que du film militant ce qui n'est pas forcément pour me déplaire mais ça prend quand même un peu trop son temps à mon goût avec pas mal de scènes inutiles (le match de foot, la scène de danse rock...). La mise en scène est également très sobre mais habille habilement le film sans déplaisir.

C'est dans la moyenne des drames sociaux français en somme.

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In Concorso

Première déception chez Guadagnino dont j'apprécie plutôt le travail en général.

J'étais pourtant enthousiaste au début du film parce que j'avais l'impression d'assister à un Call Me by your Name plus mature, témoin d'une véritable évolution dans son cinéma avec toujours ses visuels si particuliers presque oniriques. Pourtant le soufflé est retombé bien vite lorsque le film prend son virage "aventure psychédélique", me laissant le goût amer d'un exercice de style boursouflé et beaucoup trop long. Une sorte de "style over substance", principale critique du style de Guadagnino dont je suis obligé d'être en accord cette fois. Je comprends le propos de la difficulté d'accès au désir mais Guadagnino n'en ressort au final qu'un film poussif et grotesque. Dommage j'y croyais au début.

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In Concorso

Bof, on est vraiment en face du film de plateforme typique sans véritable idée, ça se suit mais ça ne vole jamais bien haut.

Un peu l'impression que ce film a fait partie de la sélection de Venise par quota "film de plateforme". Même SC ont oublié de le mettre dans leur liste officielle sur la Mostra pour dire l'intérêt.

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In Concorso

Ouais, ça a confirmé le peu d'intérêt que je nourrissais pour cette suite. Le film ne cherche rien à apporter de neuf par rapport au premier déjà clairement surcôté. Je dirais même pire que ça puisqu'il prend à revers son ambiguïté et cherche à expliquer ses zones d'ombre. J'ai trouvé que les numéros musicaux étaient la seule originalité du film, enfin sur le papier puisque dans l'exécution on se rend vite compte des limites du parti pris choisi ici. Les numéros musicaux étant quand même très mal amenés et ne s'incluant pas dans le récit. Le reste est un enchaînement de scènes qui se répètent ad nauseam pendant 2h on l'ennui arrive très vite.

On est devant le film de franchise inutile par excellence mais toujours servi par un vrai travail de photographie et des acteurs qui essayent au maximum de faire le job.

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In Concorso - Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir (Paul Kircher)

Grosse déception qu'est ce film se voulant être une fresque générationelle mais étant complètement fade sans véritable virtuosité que ce soit au niveau de la narration, de la réalisation ou de l'interprétation. L'ennui se fait vite ressentir, dire qu'il s'agit d'une adaptation d'un bouquin ayant reçu un des prix les plus prestigieux de la littérature francophone (que je n'ai pas lu comme à mon habitude) me fait doucement penser que les Boukherma n'ont pas compris l'essence du livre.

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Fuori Concorso - Film d'ouverture

Assez fan du premier film, je dois avouer avoir été très agréablement surpris par cette suite tardive et prévue de longue date. J'ai eu l'impression de voir un délire beaucoup plus poussé que l'original et surtout le témoignage d'un amusement réel de son réalisateur et de son casting. Le film est beaucoup plus ouvert que l'original ce qui permet de varier les situations et développer son univers avec de réelles bonnes idées visuelles et conceptuelles.

Chaque personnage ayant son propre arc narratif, cela permet au film de traiter beaucoup de thématiques pas seulement au niveau du rapport à la mort mais aussi sur les problèmes générationnels, les relations de couple et l'industrie cinématographique mais avec moins de subtilité pour cette dernière.

Alors oui le film est foufou, part dans tout les sens, le relation entre Ryder et Theroux est ratée, leurs scènes communes sont une tare et les effets ne sont pas toujours extra mais j'ai vraiment senti Burton authentique et honnête dans sa démarche, comme si ce film lui permettant de se retrouver après des années d'errance. Le film est rempli de bonnes intentions et j'ai trouvé le pari réussi.

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Fuori Concorso

Comme souvent chez du Welz, le côté thriller fonctionne très bien et le rythme est maitrisé pour nous accrocher pendant 2h35 mais je regrette un peu que le film s'intéresse plus à son protagoniste qu'à l'affaire qu'il traite, ce qui n'est pas forcément la chose à faire quand on veut relancer le débat sur un sujet de société aussi important que celui-ci.

C'est un peu une occasion manqué mais en termes de pur cinéma cela fonctionne assez bien même si rien de très original au demeurant.