Mystique, brouillard et charcuterie : les romans qui prennent Lyon pour toile de fond

Annotation :

" Dans le sombre Lyon, aux avares et jaunes réverbères, la nuit n'apportait plus, comme au fond du bois, qu'une angoisse presque funèbre. "
" cette ville paradoxale, puissante mais noircie, bâfreuse, forniqueuse, enchifrenée, cette ville noyée dans des brumes hamlétiques, alors qu'à sa porte, à l'autre coude du Rhône, commencent les pays du soleil latin. "

Annotation :

" De hautes maisons couleur d'averse y traçaient déjà ce gluant labyrinthe où, pour mieux se cacher, la fortune emprunte le visage de la misère. Chez nous, rien ne change, ni le ciel, ni la pierre, ni les âmes. Sur les pavés toujours gras, qui semblent renvoyer au ciel plus de clarté, le jour tombe à plomb comme une pluie de cendres."

Annotation :

" les cerveaux y sont fumeux ainsi que les brouillards du Rhône qui couvrent, le matin, les rues. Cette ville semble superbe aux voyageurs (...) mais Lyon est aussi le refuge du mysticisme, le havre des idées préternaturelles et des droits douteux. C'est là que les envoûtements sévissent, car à la Guillotière, on fait maléficier, pour un louis, les gens ! C'est également, malgré sa foison de radicaux et d'anarchistes, un opulent magasin, d'un catholicisme protestant et dur, une manufacture janséniste, une bourgeoisie bigote et grasse. Lyon est célèbres par ses charcuteries, ses marrons et ses soies ; et aussi par ses églises. "

Annotation :

" Putain de ville ! Putain de brouillard ! "