Octobre

Annotation :

"Un blanc peut tuer un noir, sans raison, et ne sera pas punit pour cela."
Le ton est donné dès le début, et rien ne sonne faux. C'est le début d'une histoire. L'histoire d'une famille d'abord, et de l'Amérique ensuite.

"On ne doit pas t'entendre respirer, la pièce doit être vide, comme si tu n'y étais pas"
"Vois ce qu'ils veulent, Vois ce dont ils ont besoin, Donne leur le sourire"
"Tu n'entends rien, Tu ne vois rien, Tu ne montres aucune réaction"

Un père majordome, grâce à son courage et à la chance du hasard ; une mère au foyer, anciennement femme de ménage, s'occupe de deux enfants ; l'un deviendra membre des Black Panthers et l'autre mourra au Vietnam.

Ce n'est pas un énième film qui dénonce le racisme ou qui critique le système américain ; c'est d'abord une histoire que l'on raconte.
L'histoire d'un homme qui commence dans les champs de coton, qui passe par chaque étape de l'évolution de la condition des noirs, qui suit chaque président (de près c'est le cas de le dire) et qui finit devant l'élection d'Obama.
Cet homme, en une vie, raconte, est témoin d'un changement, auquel il ne croit pas jusqu'à la dernière minute (on a du mal à y croire nous même).
C'est pour ça qu'on comprend si bien, ce que représente cette élection pour sa minorité.

On parle de ce qu'Hitler a crée dans les camps, mais comme il est dit dans le film, les camps de concentration ont aussi existé en Amérique.
Personne n'en parle, ou pas assez. En voyant ce film je peux dire que je ne savais pas. Même en ayant vu Hunckleberry Finn et en ayant lu "le temps où nous chantions".
Peut être est ce le cumul des 3.

On est au coeur de la maison blanche. On voit les présidents défiler, et perdre le contrôle par rapport à cette haine envers une minorité qu'on ne considère par comme humaine. Kennedy est président et n'a pas cette haine envers les Noirs. Pourtant il est complètement impuissant, il ne peut pas faire changer les mentalités, alors qu'il est le président. C'est juste terrifiant.
On ne sait pas comment commence cette haine envers d'autres êtres humains, et on ne sait pas vraiment comment elle s'arrête.

Le fils survivant devient membre du congrès, il n'a pas peur de dire les choses, il veut que ça change, et surtout n'est pas là pour haïr les blancs.
Le Majordome, par son calme, sa bienveillance, son travail honnête et sérieux, apaise la haine que peuvent avoir les blancs.
Peut être que c'est comme ça, qu'elle finit par s'éteindre.

Annotation :

Encore un succès pour Jesse Eisenberg.
Une histoire basée sur la morale ... Il est clair que le meurtier n'a pas eu la bonne éducation, peut il aller contre sa nature ? Faire autre chose que ce qu'on lui a appris... D'après le film, non, pourtant il a l'air d'avoir vraiment, vraiment essayé
Je pense qu'il y a une " marge d'erreur ", autrement dit, que ça doit dépendre des cas.
Ca me plait pas trop de l’appeler le meurtrier, on le perçoit plus comme un enfant perdu.
Est ce qu'un enfant perdu est un meurtrier ?
Le film fait réfléchir.

Annotation :

Un beau film.
J'aime de plus en plus Kevin Costner.

Annotation :

Ce film se définit par 3 thèmes et non un, alors je vais développer comme ça :

Aventure : le long trajet jusqu'à la cathédrale, puis jusqu'à la mer finalement. On a une belle description de l'ambiance de ce voyage, qui n'est certainement pas destiné qu'aux croyants. La solidarité entre pèlerins, le côté cosmopolite et melting-pot. Ca donne envie.

Comédie : Rapidement se forme un petit groupe de 4, dont l'acteur principal Martin Sheen. Il est accompagné de Joost from Amsterdam, le rigolo ; Sarah from Canada, la fumeuse ; et jack from Irlande, l'écrivain. Des gens sans aucun lien, qui jamais n'aurait eu l'occasion de se rencontrer dans leur vie de tous les jours, partage un bout plus ou moins important de leur trajet.

Drame : Juste assez présent, sans jamais faire tourner le film en "soupe sentimentale". La base, l'élément qui change la vie de Tom, et le lance dans cette aventure sur "el camino de santiago"