Panthéon cinématographique 2019

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Clint Eastwood continue sa virée dans une Amérique dont il devient lui aussi ce héros du quotidien dépeint dans ses précédents films, tout en nous livrant une vision désabusée de la société en proie au politiquement correct sans jamais jouer les ronchons, ainsi qu’une grande introspection sur sa vie et l’image qu’il en a renvoyé aux bien-pensants. Quand on réunit tous ses éléments dans une histoire haletante servie par de brillants acteurs, on se tait et on s’incline devant le grand Clint.

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Enfin échappé des Marvelades dans lequel son talent se morfondait, James Mangold nous offre une leçon de mise en scène sur un sujet et un milieu toujours casse-gueule à traiter au cinéma, mais quand on y croit et que le reste de sa distribution absolument remarquable y croit avec vous, cela ne peut que faire des étincelles.

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Lorsque le cinéma français nous offre un spectacle aussi immersif que prenant, on ne peut que se gargariser et en même temps regretter d’avoir fait partie des seulement 50000 spectateurs ayant vu cette claque en salle. Mais Dieu merci, le film existe et avec lui continue de perdurer l’espoir d’un cinéma ambitieux posant ses baloches sur la table dont on louera longtemps le réalisateur Fred Grivois d’en avoir été l’un des précurseurs.

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Pas le meilleur Bong Joon-Ho, loin de là, mais une oeuvre qui aura tout écrasé sur son passage de par la maitrise absolue de sa mise en scène et de son discours ne prenant jamais son spectateur pour un crétin, tout en explorant les travers de ses deux classes sociales (Riches et pauvres) sans jamais tomber dans le manichéisme bas du front.

A l’inverse d’un film avec un guignol déguisé en clown.

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Le grand huit émotionnel de cette année nous vient du documentaire avec ce film magistral et bouleversant allant bien au delà de son seul titre et dont le sacerdoce est la mise en avant de saines valeurs d’entraide, de solidarité et de partage. A montrer dans toutes les écoles.

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Parce que si Mallick ne fera jamais l’unanimité, il faut admettre qu’une année ciné sans l’une de ces oeuvres dont il a le secret manquera toujours d’une certaine saveur.

Débarrassé de ses expérimentations, le voila revenu à une histoire bouleversante en ne mégotant pas sur la beauté de ses plans, la puissance de ses thématiques et l’émotion qui en découle.

Bref tout ce qui a toujours manqué au cinéma dit « d’auteur » français.

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Fort heureusement, il n’y a pas que Bong Joon-Ho au pays du matin calme et le cinéma coréen regorge de pépites inestimables qui continuent à nous faire saliver d’année en année. Violent sans jamais être vulgaire ou gratuit, drôle sans jamais être dans le second degré et palpitant tout en ne nous laissant jamais imaginer ce qui va arriver, il serait vraiment temps qu’on leur demande la recette pour faire des films pareils.

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Les 5 ans d’attente avant d’avoir droit au deuxième volet de la saga n’auront pas été vains. Prenant une voie totalement autre que son prédécesseur en délaissant l’horreur pour le pur film à suspense, le métrage multiplie les trouvailles et autres ressorts narratifs pour nous coller à notre siège pendant plus d’une heure et demie. Ça marche et on en redemande, en espérant ne pas avoir à attendre aussi longtemps cette fois.

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Que l’on aime ou pas Quentin Dupieux, voilà au moins un réalisateur faisant montre d’une vraie personnalité en nous proposant de nouveaux univers à chaque métrages.

Ça casse plus que ça ne passe diront les médisants, mais en ces temps de conformisme latent où des oeuvres aussi froides qu’un macchabée venant d’arriver à la morgue nous endorment dès la première minute, voir un film qui divise autant et qui suscite le débat ne peut que faire du bien par où ça passe.

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Des défauts certes et la cruelle sensation de voir un film qui s’interdit de vivre mais à travers lui l’on peut entrevoir tout ce que le cinéma français pourrait et surtout devrait offrir à son public quand il s’intéresse à son histoire, qu’il réunit la crème de la crème des techniciens et le gratin de l’actorat francophone pour se donner la réplique.

Il aurait sans doute fallu que ce film se fasse il y a 20 ans pour que son réalisateur, loin de toutes polémiques, cloue le bec à l’assemblée avec pour seul et unique mot d’ordre, le cinéma et rien d’autre. Ce qui a cruellement manqué cette année.