Redevenir un cinéphile

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Le film typique de la manière dont on est obligé de montrer la guerre pour être intellectuel et une bonne personne. C'est assez chiant, prétentieux et peu subtil quant au traitement des allemands ( je dis ca parce que je vois des reproches à ce sujet pour "1917" alors que les allemands sont pas aussi mauvais de moitié qu'ici. ) Reste des scènes coups de poings mémorables et réalistes.

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Un film génial ! C'est simple, j'ai jamais rien vu de tel et pourtant on m'a montré pas mal de films étranges quand j'étais plus jeune.
Le plus fou c'est que j'ai commencé le visionnage sans avoir la moindre idée de ce que j'allais regarder et j'ai été scotché du début à la fin.
Karen Chakhnazarov nous entraîne dans une suite virtuose de scènes absurdes et surréalistes. C'est d'abord fort cocasse, d'autant que les acteurs font merveille afin de rendre le tout "crédible" et puis petit à petit, le récit prend une teinte de plus en plus inquiétante. L'inspiration kafkaienne est assez nette.
Ce genre de gemmes qui sont des projets hors du commun sortis du cerveau d'un passionné, qui ne font aucune concession au grand public lorsqu'ils se révèlent être servis par une brochette d'acteurs au diapason et qui semblent eux-mêmes être saisis, coconisés dans cette réalité si différente et pourtant bizarrement familière - car elle agit comme un filtre qui la révèle, comme le négatif des photos - finissent alors par donner naissance de chrysalides cinématographiques, des instants transmutateurs de réalité qui nous en apprennent souvent plus que ne le pourrait jamais des oeuvres didactiques et sérieuses.

J'ajoute que le "la ville zéro" se permet en plus de renfermer quelques très beaux plans et de manière générale une photographie élégante et raffinée.

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Bon petit film de guerre sympathique. Se laisse regarder sans jamais convaincre outre mesure ou faire briller ses acteurs ou ses décors. Quelques moments d'émotions bien rendus.

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Un film assurément très intéressant et qui dégage une authenticité rare dans le traitement de certains sujets de société. Un film qui m'a étrangement fait penser à certains films français sociaux, par la musique notamment et pourtant c'est une anti-thèse de ce cinéma français moderne ou chaque femme ne semble là que pour me dégouter de l'idée de mariage à vie. Dans le traitement, ca se rejoint sur certains points ou l'on suit l'ittinéraire d'une femme qui va devenir directrice après une grossesse imprévue et la déception sentimentale ayant suivi, mais dans la conclusion, c'est là que ca diverge car ici elle est sauvée de la dépression de l'âge mûre par sa rencontre avec un homme qui a une vision très "traditionnelle" de la femme.

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Une purge. Ca n'est jamais parvenu à m'intéresser ni à me faire ressentir quoi que ce soit vu la gueule de cette fameuse zone ou il se passe rien donc à la place à des mecs qui balancent des gadins pour savoir ou avancer, qui ont l'air de faire un concours pour savoir qui sera le plus incrédule et blasé entre des monologues ou des discussions abstraites.
Je supporte pas les films qui choisissent un genre, ici la science-fiction seulement comme un prétexte pour le vider et faire un film d'auteur indigeste à la place.
Faut dire que ca devient un peu plus profond vers la fin mais bon...

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Un bon film policier et qui a surtout le mérite de montrer une situation originale tout en instillant un peu d'humour mais de façon assez naturelle. Et puis ces bonnes scènes de bagarre et ces fronts-kicks m'ont fait plaisir ! Mais ca reste convenu et le côté thriller a du mal à prendre. Ca manque de génie et d'ambiance mais le travail à la caméra est souvent remarquable.

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Un film vraiment solide avec une belle performance d'acteur de Bale. La cinématographie est jolie et la réalisation assez impeccable. Une représentation intéressante et crue d'une certaine Amérique : celle des riches. Ce qui est intéressant, c'est cette recherche du réalisme tout en entretenant un second degré sous-jacent qui culmine dans certaines scènes assez drôles. Mais il manque définitivement quelque chose pour faire prendre le tout et donner une autre ampleur à l'oeuvre. Un traitement finalement un peu trop académique et puis ce qui me gêne, c'est surtout la façon dont le psychopathe est encore dépeint par hollywood, même ici ou il semblait pourtant vouloir enfin le montrer sous un jour plus réaliste, dépassionné et plus "respectable". Au final, ca reste toujours le même méchant : brutal, sanguinaire, avec des rires inquiétants, nerveux et qui dissimule seulement sa différence, d'ailleurs souvent maladroitement, presque comme un enfant.

Pourtant, la plupart des psychopathes ne sont pas comme ca : ils sont VRAIMENT "comme les autres", ils sont tout le temps en contrôle et bien plus confortables et paternalisants dans leur rôle sociétal. J'attends toujours l'oeuvre qui traitera d'eux sans faux semblants tout en sachant que ca n'arrivera pas puisque parfois ce sont eux qui font des films.

"Beware of the ones with the biggest smiles... cause, they're the backstabbers."
Michael Jackson

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Qu'as tu fait, O Alexandre ? Hormis une recherche esthétique certaine et assez réussie sin on excepte certains costumes qui ne cadrent vraiment pas avec l'esprit de l'oeuvre, ce film me fait mal pas parce qu'il est mauvais- ce qu'il est - mais parce qu'il est aux antipodes de ce à quoi on pouvait s'attendre après les ambitieux , profonds, drôles et si bien joués livres 5 et 6. Le long métrage semblait être l'évolution naturelle de Kaamelot, bien que une continuation sous la forme précédente aurait pu être excellente, je pense.
A la place de cette merveille de sensibilité et d'orfêvrerie d'écriture, la continuation de la plus belle histoire de dépression jamais réalisée, car au sein de l'écrin tellement évocateur et chargé de symbolisme et de figures archétypales telle que la légende arthurienne, qu'il avait su si bien respecter tout en le parodiant si merveilleusement, j'ai vu un film plat, mal rythmé, avec des flash-backs impromptus, mal gérés et inutiles et des acteurs à côté de leurs pompes, qui semblaient ne pas y croire. On dirait quelqu'un d'autre qui a écrit le script, un mauvais imitateur qui aurait retenu que les répliques les plus débiles de Perceval et Karadoc. Le personnage de Lancelot, qui était si intéressant dans la série ne sert ici strictement à rien, il a été vidé de sa substance et ca ne m'étonne pas tant que ca malheureusement car je m'étais rendu compte depuis longtemps que le grand public était largement passé à côté de la profondeur et du génie avec lequel sa rivalité avec Arthur avait jusque là été montrée par Astier.
Bref, je pourrais continuer très longtemps ainsi mais par respect pour ce qu'avait été Kaamelott jusqu'ici et pour ne pas enterrer les espoirs d'un sursaut pour le second volet, je vais m'abstenir.

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Un film intéressant, qui prend son temps, peut-être un peu trop parfois et à la cinématographie soignée et qui épouse son sujet : la peinture et les rapports entre les femmes dans ce presque huis-clos ou l'on suivra essentiellement trois femmes.
J'ai apprécié la délicatesse qui brille par moments mais les actrices - loin d'êtres mauvaises- ne m'ont pas totalement embarquées, surtout celle qui joue la peintre, mais la faute aussi à un script très inégal dans les dialogues et surtout dans son incapacité à dépeindre des us et coutumes qui le rende vraiment crédible. En gros, comme si souvent, j'ai trop eu l'impression d'une époque historique qui ne sert que de prétexte à traiter de sujets actuels et surtout d'une mentalité actuelle. J'ai rien contre le fait de faire passer des messages, au contraire, mais c'est toujours périlleux dans un film historique - qui, de manière générale, est par définition bien plus malaisé à réussir.
Malgré de nombreux défauts, la fin du film m'a laissé sur une bonne impression. La réalisatrice tenait quelque chose mais j'ai le sentiment qu'elle l'a laissé s'échapper en cours de route.

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On était pas loin du chef-d'oeuvre. Si ca ne tenait qu'à Joaquin Phoenix, le film aurait pu le devenir mais le réalisateur reste le maître à bord et de ce point de vue là - bien que le film essaie très fort de ne pas vraiment être une autre grosse superproduction hollywoodienne- il finit par tomber dans ses travers et ne conclut pas comme il l'aurait du. Ce film est furstrant, il est à cheval entre plusieurs aspirations artistiques, entre plusieurs sous-textes et de ce fait, en le regardant très attentivement- parce que le sujet le mérite - j'ai ressenti un truc bizarre, assez malsain dans la façon de filmer le joker, son personnage ; comme un attendrissement forcé mais finalement assez mondain, comme effrayé de la sympathie qu'il pourrait éprouver pour lui, alors même que durant certaines séquences, le film nous offre des successions de scènes d'une violence émotionelle ( et sociétale ) absolument immenses envers le joker. Et puis, il y a les choix de caractériser le personnage comme déjà "fou" quelque part, en tout cas sous fortes médications, ou le fait de présenter son rire inquiétant et nerveux comme une "condition médicale", qui sont des mauvais choix d'après moi, pour le développement du personnage et le propos du film. Ou des trucs scénaristiquement improbables qui jurent avec le réalisme et la crudité recherchée pour filmer le joker.

En fait, tous les éléments ou presque sont présents pour obtenir un grand film mais tous ces éléments sont agencés d'une manière trop artificielle, ca manque d'âme. Et pourtant, y a quelques très belles scènes et certaines mises en scènes intelligentes. Rarement vu une oeuvre aussi frustrante.

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Un film sans grand génie mais remarquablement exécuté et qui présente techniquement, tourné en plan séquence, un grand intérêt mais qui surtout offre de ce fait une expérience visuelle spéciale et très réussie. C'est d'ailleurs la plus grande force du film car ni ces acteurs ni son script ne sont particulièrement excitants. Cependant et c'est pourquoi j'ai fini par lui donner un petit 8, j'ai apprécié la forme de retenue que le film prend pour traiter de la guerre, à part la seule scène, très courte, et la seule ridicule du film, ou un des deux héros met la main involontairement dans le trou formé par un obus dans la poitrine d'un cadavre, y a pas de gore inutile, pas de sous- textes lourds et j'ai trouvé les réactions des hommes assez crédibles pour l'époque. Les scènes dramatiques m'ont émues et la tension est bien amenée pour exploser dans une belle scène finale.

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Un autre film frustrant. Déjà, je dois dire que je pense comme beaucoup, que l'approche du réalisateur pour un film de ce genre est assez louable et donne à espérer un cinéma de gros budget un peu différent - avec des codes moins "blockbuster".
La mise en scène est de qualité, souvent épurée, un peu minimaliste et y a une volonté d'éviter à tout prix de surjouer, ce qui m'a beaucoup plus et qui réussit plutôt bien au film dans l'ensemble même si par moments, ca a pu manquer d'intensité, de vie. L'intérêt du film réside en grande partie dans le personne et la performance de Paul Atreides, qui est très juste, et de la relation avec sa mère - qui joue bien aussi.
Bien que j'ai savouré le choix fort lent de la narration, il faut reconnaître que les scènes d'action et de combats sont décevantes et peut-être un peu trop fugitives. Comme d'autres l'on dit, ca reste encore un peu trop lisse, ca manque de sueur, de ressentir la chaleur du désert, etc... Y a une sorte de vide qui habite trop le film, quelque part ca lui donne une aura mystérieuse, très froide et qui renforce notre sentiment de sauter dans l'inconnu d'un nouvel univers gigantesque dont on ignore tout mais au final, c'est pas normal pour un film aussi long de développer aussi peu certains personnages et certaines parties du scipt et de l'Univers en question.

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Magnifique fresque familiale qui m'a beaucoup ému ! Elle est peinte minutieusement scène après scène, par petits coups de pinceaux qui semblent parfois insignifiants à première vue, mais soudain le réalisateur fait de la magie avec le plus profane.
Le genre de film qui met du baume à l'âme : subtil, bienveillant mais réaliste et impartial.

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Un film décevant mais j'ai tout de même apprécié certaines séquences et surtout le choix de Fincher d'éviter le thriller classique la majeure partie du temps et de se concentrer sur la recherche minutieuse des indices de l'affaire. Le jeu d'acteur est inégal et la photographie aussi, avec certains très beaux plans mais aussi un travail des couleurs qui manque parfois de goût. A noter le très bon choix de titres des années 60, ce qui me permet justement de parler d'un des aspects qui m'a le plus gêné : je me suis jamais vraiment senti dans l'époque, ce qui est un problème récurrent dans les films de la dernière génération.

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Lourd : c'est le seul mot qui puisse vraiment décrire ce film. Et pourtant, je reconnais que je me suis bien marré à 2,3 reprises, ce qui est pas si mauvais pour une comédie dramatique.
En plus l'actrice principale est assez remarquable dans son rôle mais on sent que le réalisateur voulait dire trop de choses ou pas assez et il n'a pas su concilier gracieusement les différentes facettes de son ambition.
En fait, on est en face d'une comédie américaine bien grasse à la "Fou d'Irène" ( sans Jim Carrey, c'est tout de suite moins bien ) qui essaye constamment de se donner des airs de film social. Ca fonctionne parfois mais globalement, on est sur un sous-texte mièvre et pachydermique. Si seulement le film avait épousé la satyre jusqu'au bout...

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Ca ressemble furieusement au projet d'un passionné de mythologie qui aurait décidé de faire du cinéma sur un coup de tête. Bon j'exagère peut-être un peu parce qu'il y de bonnes trouvailles de réalisation mais l'impression générale, passée la fascination pour une représentation cinématographique épurée et se voulant historiquement au plus près des sources, toutes les faiblesses du film n'en apparaissent que plus flagrantes : manque de rythme, mauvais découpage, faible script et acteurs un peu hésitants ( en même temps, c'est difficile de trouver le bon ton pour des époques aussi reculées ).

Ca vaut quand même le coup pour la passion et le coeur qui se ressentent dans le projet couplée avec la volonté de trouver le ton le plus juste possible ainsi que pour la photographie qui sait régaler les yeux dans ses grands moments.

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Rien que la géniale séquence initiale nous fait rapidement comprendre que l'on risque de se trouver devant une oeuvre spéciale. Un homme riche et marié à une charmante épouse quitte le domicile familial pour aller travailler, mais à la télé pendant son déjeuner ou à la radio sur la route, il est harcelé par une publicité pour cigarettes. Ces 10 petites minutes devraient être montrées dans toues les écoles de cinéma tant Kazan réussit à rendre la scène tout d'abord drôle avant de révéler toujours plus le malaise sourd qui semble s'emparer de notre protagoniste, qui n'est autre que Kirk Douglass.
Et c'est là un autre plaisir que m'a procuré ce film : voir cet acteur que je ne connaissais que pour ces rôles dans des films d'actions, où il se distinguait surtout grâce à son charisme et sa gueule d'aventurier à demi-fou ( je viens de me dire qu'il aurait pu faire un bon "Aguirre" ) incarner de manière aussi subtile et brillante un riche publicitaire sans histoires m'a soufflé comme je ne l'avais plus été depuis quelque temps.
Un rôle très difficile, surtout pour lui, puisqu'il ne pouvait pas le faire ressortir par des caractéristiques très prononcées.

Une des critiques les plus fines et les plus amères du rêve américain qui se paie le luxe d'avoir une Faye Dunaway toujours aussi magique dans son casting, qui vient offrir la réplique à Kirk dans des scènes incroyablement vivantes.
Kazan ne se refuse rien, changements de plans brusques, effets de montage inventifs et toujours de bon aloi, Kirk qui dialogue avec son double ou son triple. Il prend le temps de développer tellement de personnages que c'est un miracle que le tout se tienne aussi bien, et cette apparente dispersion, au lieu de lui faire perdre en profondeur, lui en fait gagner au contraire !
Un film assurément psychologique, mais jamais sur-intellectualisant ou prétentieux, servi par un casting impeccable et une réalisation audacieuse et inspirée : c'est tout ce que j'aime.

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Cette comédie est drôle ! Mais elle ne pourrait pas l'être sans le talent de mimiques et la gestuelle de Jim Carrey qui se démène comme un beau diable tout au long de ce ramassis de clichés, et grosses blagues bien grasses. Normalement, je mets pas plus de 5 quand il y a autant de mauvais goût mais le but d'une comédie reste avant tout de faire rire, ce qui n'est certainement pas si simple, et pour cette raison, un 6 semble mérité.
Attention, une oeuvre à ne surtout pas intellectualiser...

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Un film coup de poing. Bon, je voulais pas la faire mais c'est vraiment ce qu'est raging bull, autant dans le traitement de son sujet que dans sa photographie, qui semble souvent découpée au scalpel avec son noir et blanc éclatant et ces scènes de boxe très irréalistes mais bien musclées. Scorsese filme sans aménité aucune l'ascension puis la disgrâce de cet immigré italien incarné par un de Niro tout à fait convaincant.

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Un autre film éminemment frustrant. C'est dommage de lui donner ce petit 6 parce qu'il avait vraiment des allures de 7 solide. J'aurais d'ailleurs pu lui accorder cette note si j'en avais pas aussi marre du traitement historique par trop prétentieux de notre époque.

C'est un film qui dispose d'une jolie photographie, avec des plans intéressants déformés et qui suit le destin entremêlé de 3 femmes à la cour d'Angleterre au 18ème.
Les actrices sont au niveau, surtout la reine et la domestique ambitieuse et c'est avec plaisir qu'on suit leur évolution, psychologique entre autre, sous la réalisation au ton grinçant de Lanthimos, lequel se permet quelques audaces dans la mise en scène qui ne font pas toujours mouche mais que je salue dans l'ensemble ( comme cette scène de danse surréaliste avec une chorégraphie sans doute assez anachronique ).
Autant j'apprécie l'audace, autant la lourdeur moderne du traitement historique de l'époque a fini par me fatiguer, d'autant qu'on a quand même droit à toutes les fameuses scènes un peu racoleuses.

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Un film assez bizarre, constamment à cheval entre la comédie potache et le drame engagé.
Le problème est que la greffe étant très maladroitement exécutée, elle ne prend pas. Le réalisateur semble avoir eu de bonnes intentions mais l'amalgame hétéroclite de thèmes et de caractéristiques qu'il veut coller à cette charmante famille est parfois un peu ridicule.

N'empêche que malgré ces défauts et certains acteurs pas tout à fait dedans, il reste quelques belles scènes touchantes et un traitement des gens qui refusent en bloc les affres de la société moderne en bloc qui m'a étonné. Je dois dire que le passage dans l'horrible famille citadine m'a fait assez plaisir. Ils se font dézinguer bien comme il faut !

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Un film assez plaisant mais clairement insuffisant dans son script et plus étonnant : dans sa réalisation. Faut se le dire, sans Daniel-Day Lewis, en chef de gang, accessoirement boucher sanguinaire, l'ensemble aurait du mal à tenir.

Le rythme n'est pas bon et plusieurs scènes sonnent assez faux sans même parler des scènes d'action dont j'attendais bien plus. DiCaprio fait du DiCaprio mais son personnage de jeune vengeur sur le retour manque d'épaisseur. Un autre point notable est la photographie, qui est vraiment assez moche parfois, comme dans les souterrains, la faute à certains décors entre autre.
Cependant, ca reste Scorsese et donc j'ai apprécié le traitement direct et réaliste sur cette époque brutale.

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Hitchcock a encore remis ça !! Dernièrement, je me disais que j'avais peut-être été un peu généreux avec mes notes sur ces films mais force est de reconnaître que sa maîtrise du cinéma et son talent pour le suspense ainsi que son incroyable capacité à instiller le malaise pschologique, tout en nous faisant presque une leçon de psychanalyse comme dans celui-ci, reste inégalé.
C'est parfaitement filmé, c'est beau, c'est flippant, haletant et la fin se permet d'être innatendue ! Hormis deux scènes qui ont un peu vieilli ( dans l'exposition de l'horreur ), y a qu'à contempler les chef-d'oeuvres de réalisation des scènes de la douche ou de l'échange de la voiture pour s'en rendre compte.

A noter la performance époustouflante de Perkins, dans un rôle aussi complexe.

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J'étais juste en train de me dire que les années 2020 rejoignent assez fort les années 70 ou l'inverse... et voilà que je regarde ce film, qui n'est rien d'autre que le "joker" des années 70 !

On voit très clairement l'inspiration pour le film de 2021 dans plusieurs scènes : les déambulations dans les rues, le geste du revolver sur la tempe etc...
Sauf qu'heureusement taxi driver n'appartient à aucune franchise de super-héros et peut donc se concentrer sur son sujet avec une direction artistique et un sous-texte qui m'a semblé à la fois plus direct et plus sensible. Scorsese m'a vraiment impressionné avec celui-là, dans la recherche de sa photographie et la manière dont il a réussi à sublimer la ville nocturne tout en nous faisant ressentir le vide qui l'habite au milieu de son effervescence qui offre un contraste violent avec la solitude du protagoniste joué admirablement bien par Robert de Niro.