sommes philosophiques marginales ou excentriques pour s'abreuver le jour où il n'y aura que ça à faire

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Matérialiste et athée, grosse saucisse du siècle des "Lumières", le baron d'Holbach a une conception fataliste du monde : tout, même l'esprit humain, serait régi par une causalité implacable, excluant la possibilité d'un acte libre ou d'une action divine. Il pense qu'un empirisme rigoureux, purifié de toute prétention métaphysique, peut délivrer les hommes des superstitions religieuses, et que la morale doit être fondée sur des principes naturels. Mouais... pas sûr qu'on soit toujours copains, lui et moi.
http://classiques.uqac.ca/classiques/holbach_baron_d/systeme_de_la_nature/systeme_de_la_nature.html

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Pour Spencer, il y a de l'inconnaissable, dont s'occupe la religion, et du connaissable, dont s'occupe la science. À partir de ce postulat platement empiriste, la connaissance et la morale s'avèrent résulter d'un processus d'évolution biologique, d'une sélection naturelle... C'est sans doute à lui qu'on doit ce qui est appelé aujourd'hui darwinisme social. Il a surtout recyclé les autres, était peu rigoureux, et Nietzsche aimait se moquer de lui. Heu... beurk.
http://classiques.uqac.ca/classiques/spencer_herbert/premiers_principes/premiers_principes.html

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Représentant de l'idéalisme français au début du XXe siècle, Brunschvicg veut démontrer la portée universelle de la rationalité, et en faire le fondement de la morale. Depuis qu'il a été brocardé par Nizan, copain de Sartre, c'est devenu plutôt difficile de trouver ses livres, peu, voire pas réédités. 'La modalité du jugement' est sa thèse de fin d'études, et la base du système développé dans ses œuvres ultérieures. Je ne vois pas où serait l'arnaque, ça a l'air propre mais faut voir si ça sent pas un peu trop le kantien, ou pire, le pascalien...
http://classiques.uqac.ca/classiques/brunschvicg_leon/modalite_du_jugement/modalite_du_jugement.html

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Surnommé "le Hegel du XXe siècle", Lupasco veut élaborer une logique plus vaste que la logique classique, adaptée au réel dans son mouvement et ses contradictions. Donc il rejette les principes d'identité, de non-contradiction et du tiers exclu, et, au fond, souhaite réaffirmer l'affectivité comme seul absolu... De quoi se contorsionner la pensée, il vaudrait mieux être de très très bonne humeur.

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Sous la forme d'un canular, Ruyer expose sa philosophie finaliste et quasi religieuse... Espérons que la forme puisse donner un minimum d'intérêt à ce fond de veau. En lisant la page wikipédia de Raymond, je suis très inquiet.

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L'un des plus grands mathématiciens du XXe siècle démissionne après avoir reçu la médaille Fields, fonde une communauté écologiste, règle ses comptes avec ses anciens collègues universitaires, puis part vivre en ermite dans les Pyrénées. R&S est une récapitulation autobiographique et théorique d'un millier de pages... Le résultat a l'air péniblement romantique, je me demande si ça peut intéresser quelqu'un d'autre que lui-même.
http://www.math.jussieu.fr/~leila/grothendieckcircle/RetS.pdf

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Un tel sommet de mégalomanie sur plus de mille pages, c'est magnifique. Et dans le fond la démarche est louable : en exerçant intensément leur volonté de créer, tous domaines confondus, les hommes pourraient surmonter tous les conflits en douceur et améliorer leur existence, atteindre une utopie... sans oublier de vouer un culte à la figure messianique d'Isou, forcément. C'est sympa à feuilleter, très drôle, mais je me demande vraiment si quelqu'un se l'est déjà farci du début à la fin. Défi.

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C'est simple : Chalmers se demande pourquoi les physiciens n'arrivent pas à expliquer le phénomène de la conscience humaine, et comment on pourrait essayer de l'intégrer à une théorie du tout. Selon lui, l'esprit et la matière dériveraient d'un principe commun qu'il faudrait découvrir, mais hors du matérialisme. Où ? Je me le demande : à consulter.