"Théâtrohèque" idéale

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Ce n'est plus ici une simple réecriture, c'est une renaissance du mythe. La violence du sentiment amoureux, brûlant comme de l'acier en fusion, s'incarne dans la langue dure et âpre de Sarah Kane. La plus belle réplique du monde est extraite de cette pièce : à sa fille Strophe qui lui demande si elle aime Hippolyte, Phèdre lui répond : "Envie de me fendre de bas en haut tellement je le désire." Tout est dit.

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Sarah Kane encore. Comète incandescente, l'auteure a eu le temps de livrer de son vivant 5 pièces inouïes bien qu'inégales. Celle-ci partage avec "L'amour de Phèdre" la couronne de la réussite majeure. Dur, sans concession, organique, froid, un livre pas sympathique, comme une impossible expression des sentiments et des rapports humains.

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Si Loretta Strong en laissera de nombreux perplexes, il ne faudra pas que ceux-ci en manquent la lecture du frigo. Vibrante partition à 7 mais pour un autour de la lente agonie de L. enfermé chez lui en colocation avec un frigo, un rat, un renard et des fantômes et fantasmes bien nombreux. Comme toujours chez Copi, le rire et les larmes se rejoignent souvent, la tragédie est comique et la mort rôde dans un coin.

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Etouffante, bruissante, déchirante, tranchante, une pièce âpre à l'univers prenant dans lequel la langue merveilleuse de Garcia Lorca nous envoûte.

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Un sommet poétique sensuel et même charnel. Une invitation à la luxure et au désir.

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La plus grande des figures tragiques mythologiques dans une pièce d'une puissance qui traverse le temps et les âges.

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Très (trop ?) exploitée, voilà un epièce qui mérite pourtant d'être lu et relu à bonne fréquence. Tout y est : tous les registres, les univers, les personnages, la vie même.

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Howard Barker n'a pas une écriture évidente d'accès. Mais qui surmontera les obstacles découvrira un humour grinçant, une grande puissance, une capacité indéniable à faire naître des tableaux.

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Puisque l'on parle d'humour grinçant... Voici de quoi rire jaune. Oui, mais à gorge déployée !

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Pièce fièvreuse, maudite, hantée, visionaire. Un sommet.

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Claudel transforme les sens et la lumières en vers dans cette lumineuse pièce. Un ballet pour l'esprit.