Top 10 Films selon Samji
Cette liste de 10 films par Samji est une réponse au sondage Top 100 films des Tops 10
Un top 10 ne se justifie pas. Il se raconte.
10 films
créée il y a plus de 12 ans · modifiée il y a 3 moisLes Sept Samouraïs (1954)
Shichinin no samurai
3 h 27 min. Sortie : 30 novembre 1955 (France). Arts martiaux, Aventure, Drame
Film de Akira Kurosawa
Samji a mis 10/10.
Annotation :
J'ai découvert Les Sept Samouraïs assez tôt dans ma vie de cinéphile. J'ai évidemment pris une énorme claque. Mais était-ce trop tôt ? Durant des années, j'ai eu la boule au ventre de le revoir, de peur d'être déçu de mon premier regard. Je l'ai finalement revu près de dix ans plus tard, au cinéma cette fois… Je l'ai encore plus aimé. Il n'est pas au sommet de mon top, il est au sommet du cinéma. Aucun film ne pourra jamais lui arriver à la cheville.
Voyage à Tokyo (1953)
Tokyo Monogatari
2 h 16 min. Sortie : 8 février 1978 (France). Drame
Film de Yasujirō Ozu
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Deux films japonais aux deux premières places, c'est sans doute un peu trop. Mais c'est l'amour, que voulez-vous. L'amour pour un film que j'ai découvert au théâtre. L'amour pour le plus beau et le plus triste film d'amour qui soit. Une caméra douce, des bons sentiments convenus, une fin où tout pleure. Un voyage à Tokyo qui sonne le glas d'existences, qui ne feront désormais qu'errer en sachant qu'elles ont manqué l'essentiel.
M le maudit (1931)
M - Eine Stadt sucht einen Mörder
1 h 57 min. Sortie : 8 avril 1932 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Fritz Lang
Samji a mis 10/10.
Annotation :
C'est en refaisant le scénario dans ma tête, un jour dans la rue, que j'ai réalisé à quel point ce film m'avait laissé une marque indélébile. Film de l'enfance du cinéma, réalisé aux balbutiements du parlant, il resplendit de maturité avec une technique et un jeu au service d'un plaidoyer politique courageux dans l'Allemagne des années 1930 : la nécessaire abolition de la peine de mort. Nécessaire, M le Maudit l'est aussi.
Pulp Fiction (1994)
2 h 34 min. Sortie : 26 octobre 1994 (France). Gangster, Policier, Comédie
Film de Quentin Tarantino
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Dans Le Daim de Dupieux, une jeune monteuse affirme avoir remonté les scènes de Pulp Fiction dans l'ordre, et le film devient alors naze. Oui mais voilà. Il n'est pas dans l'ordre, ouvrant des perspectives et des lectures impossibles sinon. On s'attache différemment aux détails, aux personnages, à un suspense remodelé. Pulp fiction n'a pas seulement réinventé le cinéma, il a souligné toutes les possibilités que cet art a à offrir au monde.
Porco Rosso (1992)
Kurenai no Buta
1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Porco Rosso est probablement le plus Miyazaki des Miyazaki - et donc son meilleur. Il se détache du reste de sa filmographie par un véritable équilibre, avec un symbolisme et un onirisme cette fois éthérés et au service d'une mélancolie profonde, celle d'un temps de camaraderie à jamais perdu, dans un monde italien méditerranéen aux accents d'éternité. Et moi aussi, évidemment, je préfère encore être un porc qu'un fasciste.
Je t'aime, je t'aime (1968)
1 h 34 min. Sortie : 24 avril 1968. Drame, Science-fiction
Film de Alain Resnais
Samji a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
A la mort de Claude Rich, je découvrais Je t'aime je t'aime, un film d'Alain Resnais qui m'était inconnu, sélectionné à Cannes en 1968. Je ne m'attendais pas à un véritable OVNI qui m'a laissé sur le cul, entre film d'amour à l'intensité folle et puzzle temporel hypnotisant. Je t'aime deux fois, car ce qui est pire que de vivre une histoire d'amour aussi triste et dévorante, c'est de la vivre deux fois - et d'en mourir aussi, deux fois.
La Classe américaine (1993)
1 h 10 min. Sortie : 31 décembre 1993. Comédie
Téléfilm de Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette
Samji a mis 10/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Longtemps, mettre La Classe américaine dans mon top 10 était une sorte de geste humoristique et symbolique, comme un pied de nez. Je suis cette fois très sérieux : c'est un très grand film. En plus d'être un monument comique aux répliques cultissimes connues par cœur et au rythme endiablé, c'est une véritable déclaration d'amour aux films de l'âge d'or d'Hollywood et à tous ses acteurs qui ont marqué des générations entières.
Stalker (1979)
2 h 43 min. Sortie : 18 novembre 1981 (France). Drame, Science-fiction
Film de Andreï Tarkovski
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Lorsque j'ai proposé à un ami philosophe et cinéphile mon interprétation de Stalker, il est pour une fois resté sans voix. Car Tarkovski nous livre ici une fable aussi déprimante qu'optimiste sur la condition humaine. Dans un univers de couleurs d'automnes, filmant l'eau et la nature de manière inquiétante, il met l'être humain en face de sa petitesse, nous forçant à accepter nos limites - qui font probablement notre grandeur, aussi.
In the Mood for Love (2000)
Fa yeung nin wa
1 h 38 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Drame, Romance
Film de Wong Kar-Wai
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Vu pour la première fois dans un cinéma, In the Mood for Love ne m'avait pas fait une si grande impression que ça. Et puis, il m'a poursuivi, et il me poursuit encore, des années plus tard. Un seul visionnage de ce magnifique film d'amour en forme de douce course-poursuite a suffi pour m'imprégner à jamais de cette atmosphère de couleurs chaudes, à la sensualité débordante, et surtout accompagnée de cette musique incessante et lancinante.
Douze Hommes en colère (1957)
12 Angry Men
1 h 36 min. Sortie : 4 octobre 1957 (France). Policier, Drame
Film de Sidney Lumet
Samji a mis 10/10.
Annotation :
Douze Hommes en colère, sans doute le plus classique de mon top, est aussi le film de cette liste que j'ai vu le plus jeune. Et puis il est toujours là, presque indépassable. En plus d'offrir à Henry Fonda son rôle le plus emblématique, il propose un message optimiste sur la rationalité humaine : du débat, rien que des paroles, et à la fin tout le monde en sort grandi. Avec toujours un message politique fort, encore une fois sur la peine de mort.