: TOP 15 ALBUMS (mal aimés / confidentiels / personnellement fondateurs) :

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L'histoire d'une révélation. L'album dont l'écoute a été le coup d'envoi d'une exploration musicale approfondie et qui allait poser les bases de tout ce qui a suivi. Le disque qui a fait comprendre à l'amateur de hard rock / heavy metal que j'étais que se limiter à JUDAS PRIEST, BÖC et MEGADETH relevait d'une grave erreur de stratégie pour qui souhaite s'élever en restant intègre. L'éclectisme même raisonné et structuré est une force. Ou comment une galette préparée par une bande de punks rigolards et grands gamins fut ma porte d'entrée vers les genres qui désormais me sont les plus chers : punk, électronique, krautrock, expérimental, space, psychédélisme, garage.

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A l'été de l'amour contemporain, comprendre tourisme, campings, sourires obligatoires, lâchers ininterrompus de dindes et de beaufs à perpétuité (et encore je suis poli), sans parler du bal des candides hypocrites et des salopes crasseuses (bon là ça vient des tripes) : je préfère l'été de la haine. Et Dieu sait que ce premier méfait des STRANGLERS (le meilleur) est un pur concentré de haine. Pas aussi dévastatrice que l'annihilation nécessaire prônée par les SEX PISTOLS ou la satire glaciale de WIRE : mais ô combien méchante car visant juste et avec les munitions requises (gros sel à bout portant). En un mot : jouissif et dérangeant. Un festival de poings dans la gueule, de mains au cul et de molards balancés à la première tronche de niais qui commet l'erreur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Un défouloir avec un grand D. Une boisson d'hommes façon pelforth brune en plein milieu d'une soirée remplie de kékés de 40 kilos qui carburent à la tourtelle twist. Et ceux et celles à qui ça ne plait pas : direction les égouts.

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La période covid volume I. L'album le plus violent et rageur des années 90 comme remède à la noirceur et à la soif de tueries (de préférence gores avec tortures et mutilations) qui m'animait contre toute la crasse politique, pharmaceutique et leurs légions de maquereaux et de trainées qui défilaient sur les ondes à la manière de cellules cancéreuses déferlant dans un corps sain. Un rock industriel quasi hardcore anti mondialisme basé sur les croyances et l'usage immodéré de la chevrotine.

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La période covid volume II. Après la barbarie : l'humour noir comme un tunnel sans néon. On vous aura bande de crevures : et qu'est ce qu'on va rigoler quand vous serez entre nos mains (pas celles de la pochette). Le punk hardcore US dans ses moments de grâce. Ou les PISTOLS et les DAMNED en plus incisifs et jouant avec la vitesse d'exécution des RAMONES. Un autre défouloir, cette fois-ci plus cérébral, sans jamais céder néanmoins aux postures rasoirs et moralisatrices stériles.

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Non, votre serviteur n'est pas qu'un infréquentable insurgé du quotidien gavé de riffs assassins et de paroles abrasives. La sensibilité à fleur de peau de bons nombres de formations pop ouvragées ou progressives lui a toujours parlé. Le PROJECT + Hipgnosis = trésor oublié.

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Ah, les RAMONES ... Choisir mon préféré parmis pléthore d'opus tous dévorés avec la même passion : peine perdue. Toutefois, il y a de grandes chances pour que ce deuxième volet sorte vainqueur. Celui que j'ai le plus écouté. Celui dont le titre me vient à l'esprit dès lors que mes pensées gravitent autour de l'univers déglingué mais ô combien attachant de ces types qui manquent cruellement à la musique actuelle.

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Impossible d'échapper au MODE lorsque l'on est plongé dans l'underground et l'alternatif des 80's / 90's.
Des journées froides de novembre / janvier et des nuits entières en compagnie de "Ultra" ou de "Violator" n'y pourront rien. Ce live impeccable de A à Z en forme de best of absolu de la première vie du groupe restera mon favoris.
L'album qui m'aura fait prendre conscience de la puissance rock impressionnante que peuvent déployer les synthétiseurs.

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Parce que la fougue juvénile, indomptable et pas encore souillée par de la politique politicienne méphitique de ce premier CLASH ne s'est pas dégradée depuis sa parution. Fédérateur et sans concession. Le genre de piqûre d'adrénaline indispensable lorsque les beaux jours reviennent, afin de faire passer le goût de la cold wave dont on se gave pendant la saison obscure.

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Le même ... en plus dansant, imparable et radical. En un mot : situationniste. De quoi vitrifier sur place quarante spectateurs de Netflix ou encartés notoires.

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Jamais avant l'écoute de ce disque, je n'avais posé une oreille sur une musique aussi noire et surnaturelle. Sans doute le moyen le moins conventionnel de découvrir les berlinois : c'est pourtant à travers ces morceaux poisseux, noirs, étouffants et infernaux que le DREAM m'est apparu. Si le visionnage du film ne s'est pas avéré aussi concluant : sa bande originale s'est implantée à jamais dans mon esprit. Annonçant le début de ma dévotion envers les (bonnes) bandes originales aux synthétiseurs. S'aventurer en territoire lovecraftien avec ces sons comme compagnons d'infortune promet une expérience de lecture des plus marquantes. Pas mal de nuits blanches également.

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Je devais être le seul fan de hard rock de ma région (et de mon lycée) à connaître et défendre le BÖC. Autour de moi pullulaient des zélotes d'ACDC, de METALLICA, de GUNS AND ROSES ou de DISTURBED. Oui. De quoi se sentir bien seul. Autant dire que les débats entre mélomanes pouvaient tourner bien mal. Et avoir l'audace de tailler en pièce des "Back In Black" pour hisser parmis les sommets du hard cet "Imaginos" incompris signifiait un suicide social.
J'en ai consacré des heures à ce curieux album, qui encore de nos jours dévoile un son sans équivalent (il se distinguait du tout venant en 1988 et surprend encore aujourd'hui) et un concept (trop) élaboré que tout lecteur un tant soit peu attentifs à Lovecraft et Vonnegut devrait examiner de plus près. La pochette (et quelle pochette) alimentait mes rêves, tandis que les ambiances déployées par le groupe rivalisaient avec n'importe quelle composition prog ou partition associée au cinéma fantastique ou de science-fiction.
"Imaginos" : une œuvre fondamentalement destinée à une poignée d'individus ... Mais dont il n'est jamais trop tard pour s'y intéresser.

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Chez Colin Newman : la solitude peut s'ériger en art de vivre, tout comme votre moitié peut venir à votre rencontre sans que vous l'ayez anticiper. Dans ce second volet des aventures de WIRE, on traverse toutes les épreuves possibles et imaginables. On pleure, on se marre, on est pris d'une envie de cogner son prochain, on relativise ... Ambiances grises mais perceptions variées. Abstrait mais cohérent (oui, c'est possible avec ces musiciens en chemises blanches à l'époque où tout le monde traînait en cuir et chaînes) : cette oeuvre constitue ma première poignée de main avec le post punk, à l'époque où les découvertes de disques s'effectuaient la nuit aux alentours de deux heures du matin et au casque (combien en ai je décortiqué de la sorte ?). Résultat : une baffe dont les séquelles se sont depuis atténuées, mais pas le plaisir qui découle toujours de l'écoute de ce "Chairs Missing". Le meilleur de WIRE. Malgré "Pink Flag", malgré "154" et la reformation des années 80. Et c'est "Too Late" pour changer d'avis.

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Parce que cette fabrique à tubes me parle toujours autant 27 ans après sa sortie.
Et parce que l'on a tous espérer un jour pouvoir régner sur la rue à la manière de Richard Ashcroft.

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De la synthwave dans une sélection essentiellement rock ? Surtout après une quasi introduction en forme d'apologie de la saturation et de la misanthropie ? Ils vont se demander "mais c'est qui ce type ?" chez mes éclaireurs. Le fait est que personne n'a pu échapper à ces fréquences rétro parcourant le net.
La synthwave est un paradoxe. Un sous genre de l'électronique puisant dans un passé plus ou moins idéalisé, qui contribue à forger le son d'une décennie quasi intégralement sinistrée (les 2010's). Les puristes du clavier la déteste. C'est compréhensible. Bons nombres d'acteurs de la synthwave ne savent faire mouche que l'espace d'un ou deux morceaux. Mais pas HOME. Variant les climats avec un sens de la composition mécanique / onirique et un son plus organique que bien d'autres parmi la concurrence et sans jamais se vautrer dans les clichés : "Odyssey" est plus qu'un plaisir coupable. Une future référence.

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Les excès en tout genre et la décadence morale du groupe depuis les années 2000 ont fait oublier ses débuts tout ce qu'il a de plus dignes d'intérêt. Oui. De 1979 à 1984 : U2 était grand. Même si moins cérébral, marginal et agressif que ses contemporains PIL, THE CHURCH, MAGAZINE, KILLING JOKE, GANG OF FOUR et WIRE : U2 faisait partie de l'aventure afterpunk.
Album de transition et sommet d'une carrière, "The Unforgettable Fire" présente un quatuor au service de chansons mémorables et d'une ambiance crépusculaire de toute beauté (Eno intervient et sublime l'ensemble). C'est bien simple : je n'ai pas l'impression d'écouter le même groupe entre ce volet de 1984 et son successeur passé à la javel "The Joshua Tree", ce dernier étant l'opus qui précipitera le combo vers sa chute vertigineuse encore d'actualité. Reste ce feu inoubliable, dont je ne pourrai jamais me lasser et qui chaque été me sert de bande son, de préférence le soir.