TOP 20 : les meilleurs sons de B2O

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Avec un sample de "Mistral Gagnant" (dont je parlais justement), on est, enfin, face à un son introspectif, vrai, émouvant. Ce ne sera pas le seul dans sa carrière, mais évidemment le meilleur. Parlant coup sur coup de sa jeunesse difficile, de la prison, "comment ne pas être un pitbull quand la vie est une chienne", l'une des plus belles punchline du DUC, qui en dit long sur le pourquoi du comment de la violence de ses textes mais aussi renseigne sur le moteur de son talent. Entre racisme, petite criminalité, difficultés familiales. Un titre très pessimiste, pourtant la douceur de la prod. tant vers une forme d'espoir. S'adresserai-t-il, comme le faisais Renaud, et comme il fera 10 ans plus tard à une future descendance ? On peut le penser. En tout cas il troque le doux souvenirs des confiseries contre l'amertume de la rue. Du reste ce titre montre bien qu'à travers la violence exutoire de ses textes se dégage tout de même une mélancolie, une sensibilité. Et ça c'est merveilleux.

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Dans cet autre classique, Booba aborde sa domination du rap game sous la métaphore sportive qu'il file tout du long. Un son où il revendique fièrement son statut d'indépendant, ou plus vraisemblablement d'affranchis.

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Clavecin, rimes embrassés, double sens... un véritable bijoux. Le texte entier est un véritable poème aiguisé.
Ma punchline préféré : "Je fait du son à la Kurt Cobain, son à fond dans la Merco-Benz", Booba même si il fait du rap est l'une des plus grandes rockstar française, mais vise-t-il l'auto-destruction ?

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Grand classique du rap français. C'est dans ce morceaux qu'à mon sens Booba utilise le mieux ses fameuses "images", "métagore" comme l'écrivait Thomas A. Ravier. Le son est à écouter et réécouter pour discerner les fantastiques réseaux de vers et des punchlines dont certaines sont les plus marquantes du rap français. "Repose en Paix" est bel et bien "un puzzle de mot et de pensées".

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Un morceau. Un état d'esprit. Peut être le titre le plus egotrip de sa carrière. Néanmoins derrière la mise en valeur de son palmarès, incroyable, d'après ses mots.; il y a aussi le constat, terrible, de l'incompris, de l'homme que les actions ont mis au banc de la société : "je reste incompris", "la hain'zer que je train'zer est insoignable". Autre punchline, provocante et riche de sens, l'une des meilleures : "J'suis la branche Al Qaïda du game, j'les fait sauter eux mêmes" : violence, attentat, suicide mais surtout maîtrise du rap game. Tout un programme.

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L'un des meilleurs son du rappeur (et meilleur clip). Au détour d'un château de style baroque où une secte hyper sexy semble se rassembler autours d'un charismatique chef et ses acolytes, Booba signe ici un morceau de bravoure qui résume son style, sa pensée, son univers. Un pur son d'ambiance où les punchlines comptent moins que la façon dont elles sont dites. En outre pour ce qui est de la prod on retrouve le piano pour le côté bourgeois, le 808 pour le côté truand. Les références cinématographiques s'enchaînent (Al Pacino, Rambo, Eyes Wide Shut pour ce qui est du clip) et les piques ultra violentes se déchaînent. Le fantasme de l'anarcho-capitaliste à la tête d'un empire du crime empêtré dans des guerres incessante qui n'attend pour en finir qu'une chose, la mort : "faudra me tuer" répète-t-il. Génial.

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Un couplet unique vif et sanglant. Une fois de plus le rap est brandit comme une arme de poing. L'afflux de sonorités gutturales couplé aux insultes qui fusent rendent le tout ultra agressif, plus proche de la street.

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Encore un titre très cinématographique dans son ambiance aidé par un clip très amusant où il se la joue "The Dark Knight", du reste la noirceur du monde du crime prime et rappelle le destin tragique voué aux truands, entre argent facile et fin dramatique. On ressent aussi une certaine solitude, une servitude involontaire à la rue : l’occurrence de la première personne du singulier et cette phrase : "les billets sont dans le fourgon, les pieds dans le goudron", coulés dans le béton comme la technique mafieuse mais du même coup bloqués dans la rue, le crime.

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Booba ne se refuse rien. Pour imposer au reste du monde sa place de boss du rap game il doit parfois distribuer des claques, rappeler à ses adversaires qu'il existait bien avant la 3G, et si par là il peut emmerder le bourgeois il le fait. "Ma life est d'humeur palestinienne", "Fuck Mozart...", "mon dernier single dans un char, tombe dans les rues de Tripoli". Pas de doute, c'est ici le chef de guerre qui s'exprime et il sait se faire écouter. Un morceau de musique en forme de boulet de canon.

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Véritable combat de boxe entre les deux frères ennemis. Difficile de dire qui entre le maître et l'élève gagne ce match. De fait ce titre dérange, c'est d'un côté le mauvais côté du rap, violent, grossier, excessif, irréfléchi. Mais aussi le meilleur de ce qu'il propose et montre de la société : la violence est partout (surtout dans l'art) et la technique est impeccable. Kaaris y démontre une recette qui fera son succès : des punchlines à prendre pour argent comptant, toujours en dessous de la ceinture et peu ragoutantes. Du reste n'oublions pas : ce n'est que du divertissement !

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Ce titre n'a pour but que d'être efficace et violent. Il l'est.

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Une utilisation de l'autotune très surprenante pour un trip bizarroïde.
C'est l'alliage de la plume ultra violente et d'une technique parfaite pour un egotrip sans fioriture dans lequel l'univers du gangstérisme est largement abordé et côtoie avec succès un univers plus païen, chamanique plus diabolique aussi. La comparaison avec des genre musicaux hardcore comme le métal tient ici la route, surtout si on se penche sur le clip (l'autotune éraillé = les guitares saturées, l'ambiance ultra sombre, les thématiques lugubres et j'en passe). Extrêmement divertissant.

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Un titre coloré et violent qui rapelle la filiation ancienne de la plume de Booba avec le groupe assassin et l'encre aussi dans une pure perspective moderne puisqu'il s'agit d'un son typique de la trap tendance. Du reste quelques punchlines qui pourraient passer pour passables sont si bien placées quelles sont devenus cultes (je fait référence à cette histoire de roue arrière dans le cul de certaines "madre").

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Ouverture brute et barbare de "Nero Nemesis", notez que toutes les paroles finissent dans des rimes en -ok, -ot, -op, etc (les deux seuls vers qui n'entrent pas dans cette logique se trouvent au milieu du son, pas par hasard puisqu'il est fait référence à un Grizzly, animal totem depuis le fameux clip...). Preuve supplémentaire s'il en fallait une de la richesse de vocabulaire du DUC.

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L'un des titre les plus fun de "0.9", album visionnaire qui n'a pas tout de suite connu le succès escompté.

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Premier son de B2O que j'ai entendu (premier clip que j'ai vu). L'un de ses titre les plus cinématographique, le titre évidemment joue en ce sens. Derrière les rimes facile et les punchlines un peu simples se cache à mon sens un story-telling dramatique : une amourette impossible entre un gangster et une femme. Le mal-être engendré par l'impossibilité du choix : le crime, les filles et l'argent facile, la solitude contre la vie rangé et la femme de rêve. Aussi dansant que sombre. Un totale réussite.

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Véritable classique de part l'utilisation samplé de la musique de "Hold the Line" de Toto. Le texte formidablement bien écrit, parle directement de sa musique et à travers elle de lui.

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Continuation du très énervé "3G", l'ambiance violente d'un parking remplit de truands, bien représenté par le clip, se couple à une prod futuriste aux basses explosives qui clôt parfaitement l'album "Nero Nemesis".

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Véritable hymne où l'utilisation d'une autotune délicate et assez inédite ajoute une atmosphère à la fois planante et noire. Un son simpliste mais terriblement efficace duquel on tireras même quelques unes de ses meilleurs punchlines.

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Un son extrêmement introspectif et fort, ici Booba s'adresse à ses enfant, particulièrement à sa fille dans une sorte de "Mistral Gagnant" du rap. Il y expose sa vision du monde, les épreuves qu'il a parcouru, il prévient quelquepart ses enfants et au terme d'un dernier couplet egotripesque, il dédie quelques vers très puissants à ceux pour qui il se "bat". C'est très finement écrit et il faut bien l'avouer le morceau est assez émouvant.