TOP 5 de 2014 par OhCaptainMyCaptain

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Et avec beaucoup d'originalité, le lauréat de ce top 2014 est: The Winter Soldier! Quand on vous disait que les tops/flops ne seraient pas d'une objectivité sans faille!! Plus sérieusement, nous voilà en face du film du Marvel Cinematic Universe le plus abouti depuis sa création avec le Iron Man de 2008. Plus mature, plus sérieux. Enfin un film qui donne ses lettres de noblesse à Steve Rogers, après un premier volet trop kitsch pour le grand public, et un rôle de boy scout dans Avengers. Ce Captain America 2 excelle dans tous les domaines, l'infiltration, l'action, l'émotion, l'humour, le politique et le symbolique..., bien épaulé par les compositions musicales et des acteurs vraiment probants. Il se permet même des twists avec un impact énorme, aussi bien pour le film, la saga Captain America, mais surtout pour la phase 2 Marvel amorcée avec les évènements de New York en 2012. Ce film est devenu une référence de l'adaptation des super-héros sur grand écran, poussant le studio à confier aux frères Russo les rênes de la continuité des Avengers après le départ de Joss Whedon, en fin de contrat en 2015. La suite des aventures de Cap', avec Civil War, s'annonce plus que prometteuse avec un Chris Evans devenu une tête de proue de Marvel dans le monde. Cap' vient d'ailleurs de prendre la deuxième place du classement des Vengeurs préférés dans le monde à Thor, derrière l'intouchable Iron Man. Cette année, le boy scout est devenu un homme.

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Et l'ex-aequo pour la deuxième place: Le Juge. Je ne peux pas dire que j'ai apprécié le film qu'en qualité de juriste. Au final, les anecdotes de droit sont certes poussées et pointues, mais passe finalement inaperçues chez les profanes, évitant d'éventuelles lourdeurs. Bon bien sûr, cela reste un film sur une enquête judiciaire. Mais ce n'est pas que cela, et toute la prouesse du réalisateur a été de n'en faire finalement qu'un objet secondaire. Le Juge, c'est avant tout une belle histoire, bien écrite, d'un père et de son fils. Dit comme ça, c'est un coup à faire fuire les spectateurs sentant le gros cliché américain. Mais non, c'est un film magnifiquement interprété et porté par un trio d'acteurs justes et magistraux (Duvall, Downey Jr et D'Onofrio), émouvant sans être tire-larmes, réaliste et fort symboliquement jusqu'au bout. Un scénario assez simple sur le papier (surtout comparé au monstre Interstellar), mais qui m'a vraiment secoué émotionnellement.

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Deuxième place et non troisième. Oui, deuxième vous avez bien lu! Puisque sur ce podium, la seconde marche sera partagée par deux films! Les deux ayant eu le même impact sur moi alors qu'ils sont tellement différents, impossible de les départager. Voici donc le premier, Interstellar. Que rajouter par rapport à ce que j'ai pu dire dans ma critique? Je suis toujours sans voix après trois visionnages. Dans les médias, on voit un Nolan-bashing déferler au milieu des journalistes, ceux-là même qui le portent aux nues depuis cinq ans. Que lui reproche-t-on exactement? Une réalisation trop académique? Il n'a pas changé depuis son Following en 1998. D'expliquer toute la logique et le mécanisme des réflexions tout au long de son film? Il l'a toujours fait, et c'est bien sa grande force, avec en point d'orgue Le Prestige où il explique même, malheureusement, la résolution finale. Il nous prend par la main pendant deux heures, avant de nous lâcher dans les trentes dernières minutes et nous inviter à façonner notre propre choix. Nous sommes donc encore devant un chef d'oeuvre de Nolan, émouvant, magnifique, intelligent. Une claque énorme, malgré quelques défauts évidents mais pardonnables, et mettant la science et l'imagination à portée des profanes. Avec un Matthew McConaughey encore magistrale.

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Et oui, encore un blockbuster futuriste pour cette quatrième position de ce top. Adapté d'un roman japonais dont le concept a été plus que plagié par les séries américaines (revivre à l'infini la même journée jusqu'à la résolution d'un problème), il reste une expérience de cinéma vraiment agréable! Je n'avais pas forcément un a priori positif avant d'aller le voir, craignant encore un film futuriste baclé à la "Tom Cruise", mais au final j'ai été plus qu'agréablement surpris. Bon forcément, il contient les défauts de tous les films de Tom Cruise et des blockbusters en général (la même remarque que pour Pacific Rim l'année dernière en fait!) et il ne peut donc pas tout se permettre. Mais le film est jouissif, précis, rythmé, intelligent. Même quand le réalisateur se permet une facilité, il se moque de lui directement , soit par une ligne de dialogue, soit par sa mise en scène. Tout est justifié et est cohérent dans le film. Les scènes d'action sont époustouflantes, prenantes, et la musique n'y est pas pour rien. Comme quoi on peut faire un film à gros budget pour le grand public en approfondissant un peu. Les échos et références à l'Histoire et à l'actualité sont légions, rendant le long-métrage savoureux. Mention spéciale pour Emily Blunt qui décidément me bluffe à chacune de ses apparitions.

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Curieusement, Robocop, oui. Pour être tout à fait franc, le début de l'année 2014 me parait si loin que dans mes souvenirs le film était sorti en 2013. Et pourtant le film aurait manqué à ce top. Alors, il faut se dire que le vrai Robocop, c'est avant tout le film de Paul Verhoeven de 1987, et pas les deux films marketing-pour-vendre-des-jouets qui sont sortis postérieurement et qui sont de vrais nanars. Ce qui est dommage, c'est justement ce qu'on a retenu du personnage, un Rambo-robot. Or, l'univers du premier Robocop, c'est avant tout un univers d'anticipation et dystopique. Et ce remake de 2014, sans atteindre le niveau du premier volet de la saga, est de très bonne facture, il parvient à moderniser les enjeux de l'univers, prenant dans l'autre sens le problème, tout en s'appuyant sur les bases dystopiques de la saga. Bon, on peut reprocher le syndrome Commissaire Gordon pour Gary Oldman dans son personnage, et les mouvements ninjatesques de Robocop, il reste que le film est très beau, et très intelligent, malsain sur certaines scènes, et réveille en nous une belle nostalgie des années 90.