Top Films perso sortis en 2024

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2 ados ont un coup de foudre au milieu des années 80 à la sortie du lycée .
Elle est belle, sérieuse et bonne élève. Il est beau, vif et tourmenté .
C'était le point de départ d'une inoffensive comédie romantique . Mais celle-ci se muera en une gigantesque fresque cinématographique et romanesque en suivant les destins bouleversés et bouleversants des 2 tourtereaux sur une quinzaine d'années.
Je ne m'attendais pas à grand chose de ce troisième film de Gilles lellouche en tant que réalisateur. Si j'avais gentiment apprécié Narco il y a une vingtaine d'année , j'étais resté de marbre le succès du Grand Bain dont je n'ai encore aujourd'hui ni compris l'intérêt , ni l'engouement qu'il a suscité. De plus son titre , "l'amour Ouf" , ne me disait vraiment rien qui vaille
C'est dire si j'ai pris une immense claque , tant les 2h40 du formidable spectacle de cinéma offert par Lellouche, m'ont séduites.
Jamais je n'aurais imaginé que le cinéma Français était en mesure de proposer un tel film!
Avec un traitement et une narration visuelle dignes d'un croisement du meilleur de "James Gray" et "Brian de Palma" mêlés à l'esthétisme et la puissance du Coppola d' "Outsiders" et "Rusty James" et d'un zest de "Scorcèse", Gilles Lellouche réussit un véritable coup de maitre et nous offre indiscutablement le film de l'année.
A la fois onirique, émouvant , dur, violent, romanesque , L'amour Ouf est en outre porté par une formidable bande un son, un montage et une photographie virtuoses.
Le casting est incroyable ! Si les têtes d'affiches (Francois Civil et adele Exachopoulos) sont excellents, elles sont mises en valeur par une meute de personnages secondaires tous aussi justes et étonnants les uns que les autres ( Chabat, Poelvoorde, Lacoste, Quenard ...) mais se font voler la vedette par les jeunes acteurs qui incarnent leurs personnages dans la première partie du film avec un talent et un magnétisme impressionnants.
A la fois film de genre, drame et romance , "L'amour Ouf" détonne dans le microcosme de la production cinématographique française par un traitement , finalement très hollywoodien. On parle ici du "nouvel Hollywood", celui des années 70/80/90 et pas celui du XXIeme siècle .
Si cinématographiquement, son style représente tout ce qui me fait vibrer au cinéma, il ne plaira sans doute pas aux chantres du réalisme intimiste à la française et aux tenants de la cinéphilie "made in CNC et Télérama".
Mais qu'importe ! Quel Film ! Quel Talent ! C'est du vrai cinéma !

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Si cette nouvelle version du Comte de monte Christo n'est pas un chef d'œuvre inaltérable du 7eme art , elle n'en reste pas moins une belle réussite à bien des égards.
En premier lieu, cette nouvelle production de Dimitri Rassam est un vrai spectacle de divertissement grand Public, au sens noble du terme.
On ne s'ennuie pas une seconde durant les 3 heures d'un film qui vous propose de l'aventure, de vrais personnages , des décors à couper le souffle, des dialogues bien écrits et une histoire dont on ne peut remettre en cause la qualité puisqu'elle est adaptée, librement et intelligemment, d'un des plus grands romans Français.

Pierre Niney incarne parfaitement les 2 facettes d'Edmond Dantès: le charme candide d'un jeune capitaine en devenir et la rancœur vengeresse, froide et implacable d'un homme trahi à qui l'on a volé ses espérances , ses illusions et quinze ans de sa vie .
Patrick Mille compose avec brio un détestable Danglars.
Laurent lafitte, comme à son habitude, est très bon dans le rôle du procureur Villefort.
Et Bastien Bouillon complète le tableau des antagonistes en campant un Morcerf plus que crédible.
S'ajoutent à cela quelques très bonnes scènes (le diner), du rythme, de l'aventure et un complot machiavélique.

Si la réalisation est bien meilleure que celle des récents 3 mousquetaires, Il ne nous échappe pas que Matthieu Delaporte et qu'Alexandre de la Patelierre manquent un peu de métier puisque c'est leur premier film. Et si l'ensemble tient bien la route, il manque la personnalité et le supplément d'âme d'un grand metteur en scène. On regrette qu'un tel projet n'ait pas été confié à des réalisateurs plus chevronnés comme Xavier Gianolli, Florien emilio Siri ou jean Jacques Annaud.

Bien sur, certains pisse-froids ergoteront sur les libertés prises avec le roman, les quelques incongruités historiques.
Nous les condamneront du coup à s'infliger l'intégralité des marvel sortis depuis 10 ans avant de critiquer à nouveau ce très bon blockbuster Français, dont les libertés prises ne gâchent en rien le spectacle qui nous est proposé ..

Il n' y a donc aucune de raison de bouder ce Nouveau compte de Monte Christo qui fait figure d'atoll dans le désert de la production cinématographique de cette année 2024.
Alors profitons pleinement et savourons cette très bonne production de divertissement. On aimerait voir d'avantage de films de cet acabit.

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Le retour à la réalisation de kevin Costner pour un nouveau western est forcément un évènement cinématographique majeur puisqu'avec« Danse avec les loups » et « Open Range », il avait signé les 2 meilleurs westerns de ces 35 dernières années.
Et ce Horizon est un sacré projet !
Il ne s’agit pas d’un film, mais de quatre films ayant pour objectif d’offrir sur grand écran une gigantesque fresque sur la Conquête de l’ouest
Ce premier chapitre de 3 heures pose les bases d'une quête qui semble aimanter tous les protagonistes du film vers Horizon, un terrain du grand ouest qui sera amené à devenir un village puis une ville, et qui sera le théâtre de bien des péripéties tout en représentant un espoir de liberté, de salut et d’une vie meilleure .
Le film commence par l’arrivée des premiers colons à Horizon et leur confrontation hostile avec les Indiens qui vivaient et chassaient depuis des siècles sur cette terre promise.
La première heure du film nous plonge au cœur de l’action avec un réalisme et un esthétisme fou .
Puis peu à peu d’autres segments se créent, et l’on suit tour à tour une caravane qui chemine vers Horizon, l’entrée en guerre de sécession d’une garnison de soldats, la cavale d’un cowboy poursuivi par des tueurs , les exactions de chasseurs d’indiens ainsi que le regard contrasté des indiens sur l’arrivée des colons et d’un monde qui est en train de changer.
Kevin Costner filme cela en décors naturels sublimes avec une vraie maestria et une superbe photographie.
On se laisse donc Happer par cette immense fresque en passant d’un segment de l’histoire à l’autre avant que l’ambition de ce projet pharaonique ne se heurte à certaines limites .
A vouloir raconter trop d’histoires en même temps, Costner finit par par complexifier sa narration au regard de la multitude de personnages qu’il met en scène.
Ce film de 3 heures n’est que le premier chapitre d’une saga qui va en compter quatre. Et à l’issue d’un film assez dense, nous n’en sommes finalement qu’au premier quart de l’histoire.
Et la conclusion assez abrupte de ce premier chapitre se termine par un teasing des 3 épisodes suivants, sans que la plupart de la multitude des péripéties des destins croisés qui nous ont été proposés pendant 3heures n’ait réellement franchi une étape .
On quitte donc la salle , à la fois ébloui par l’ampleur du film et la beauté de sa mise en scène , mais aussi décontenancé par l’ambition de ce que cherche à nous offrir Costner, mais aussi très curieux de la suite

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On attendait pas grand chose de ce film qui avait le le pedigree de tant de films francais du même acabit dont la postérité ne dure que quelques jours voir quelques heures.
A l'arrivée, en Fanfare est une des bonnes surprises de l'année !

Le réalisateur nous offre un film aussi fin qu' émouvant .
L'histoire de ces deux frères séparés à la naissance, qui se découvrent une complicité à travers leur passion pour la musique, est transcendée par l'interprétation brillante de Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin.
A la fois Drame, Comédie, feelgood movie, chronique sur le déterminisme social, En Fanfare est habilement scénarisé.
Jamais le film ne cède à la facilité ou n'emprunte les sentiers battus qui auraient pu s'offrir à lui.
Il déjoue ainsi tous les écueils des genres qu'il aborde.

Grâce à ce ton singulier, simple et chargé en émotions ,le film emporte le spectateur au delà, ou à coté, de ce qu'il pouvait en attendre .
Tout cela fait de ce petit film l'un des très bons films Français de cette année 2024 .

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Nombres de doutes et de craintes étaient de mise alors que Furiosa s’apprêtait à envahir les écrans du monde entier.
Faire un film de Mad Max sans Max était-il viable ou une concession au wokisme ambiant ?
Faire un préquel d’un film sorti 10 ans plutôt sans un acteur commun ( ou presque )était-il judicieux ?
Transposer un personnage secondaire en personnage principal d'une saga était-il viable ?

Si ces questions étaient toutes légitimes, elles sont balayées en un battement de cil par George Miller.
A l’image de Lucas et Star wars, de JK rowling et Harry Potter, Miller est l’architecte, le créateur et le gardien des clés de l’univers sauvage post apocalyptique de Mad Max.
Mille fois imité et jamais égalé, Miller nous prouve une nouvelle fois qu’il maitrise avec une singularité unique et assez folle son sujet et son univers.

C’est l’itinéraire de Furiosa avant sa rencontre avec MAX et son destin d’impératrice qui nous est raconté dans ce nouvel opus.
On y retrouve tout ce qui fait le sel de ce que l’on aime dans les Mad MAX (surtout le 2 et le 4)
On est dans narration en mode comics book à mi-chemin entre un Bip Bip et le Coyote et massacre à la tronçonneuse.
Tout se déroule dans l’esthétisme d’un monde désertique et sauvage ou s’affrontent des guerriers aussi patibulaires que cruels.
Ils s'entretuent pour un bidon d’essence, synonyme de survie, dans de gigantesques courses poursuites ponctuées de cascades invraisemblables.
Chaque plan pullule d’idées ou d’un humour noir à la fois burlesque et punk.

Bref Furiosa tient pleinement ses promesses pour peu que l’on soit sensible à l’univers de Mad Max.
Miller, du haut de ses 80 piges, prouve une nouvelle fois qu’il évolue dans une dimension à part, et qu’il a plus d’idées, de sauvagerie de liberté et de talent de mise en scène que 99% des réalisateurs de films d’actions du monde réunis.
Furiosa fait donc une entrée en grande pompe dans le panthéon des amateurs films de genre, d’actions, d’exploitation, car ne nous y trompons pas, si Furiosa a la saveur d’une série B, c’est très loin d’en être une ….
Furiosa est le fruit d'un véritable auteur !

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Le moins que l'on puisse dire c'est que les 2 DUNE ( partie 1 et 2 ) sont de vrais films de grand écran .
Ce deuxième épisode est spectaculaire et visuellement éblouissant !
La direction artistique est incroyable des décors aux costumes en passant par le casting, la musique , le son , la photographie ,les effets spéciaux ....
Si la quête mystico -guerrière épique à grand spectacle qui nous est proposée est ce qu'elle est , en étant plus ou moins fidèle aux livres de FrancK Herbert ( que je n'ai pas lus), les films de Villeneuve sont un véritable tour de force en dépits de quelques longueurs .
Les personnages sont tous réussis et charismatiques. Ils ne sont jamais gratuits , notamment l'antagoniste incarné par Austin Butler et la courte apparition de Christopher Walken ou son terrible regard est éloquent.
Après , il ne faut pas être réfractaire à la science fiction car la saga qui nous est proposée en est la pierre angulaire.
Il faut aimer les guerres de pouvoirs, la recherche de la liberté , le soulèvement d'un peuple contre leur tyran , le poids et la force de destins prophétiques qui sont devenus l'apanage des grandes sagas ( Star Wars, Harry Potter, Narnia , le seigneur des anneaux ...).
La banalisation de ces grandes fresques est probablement l'un des rares écueil de ces 2 films qui ne laissent que peu de doutes quand à la construction et à la conclusion de l'intrigue.
Mais encore une fois, ce que nous propose Denis Villeneuve est absolument hors normes....
On ne s'aventurera pas sur les divers degrés de lecture que peuvent potentiellement proposer DUNE( relecture de Lawrence d'Arabie, transposition biblique ou coranique , métaphores du conflit israélo-palestinien ou des processus de décolonisation de l'empire britannique au XX eme siècle..) ,mais on savourera comme il se doit la fresque épique et romanesque qui nous est proposée car c'est du vrai et bon cinéma qui respecte le spectateur et son intellect contrairement aux productions disney , marvel et aux comédies bas de gamme à la française .

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Multirécompensée au Oscars, à Cannes et en Angleterre, La zone d’intérêt est un film aussi glaçant qu’exceptionnel !
Il met en scène la trajectoire de Rudolph Hoss, le commandant du camp d’Auschwitz par le prisme de sa vie familiale.
Vivant dans une grande maison dont le jardin verdoyant, est délimité par les murs du camp de concentration, la vie semble paisible et bucolique pour Hoss et sa famille.
Cette tranquillité apparente porte toutefois les stigmates d’un malaise grandissant alors que se déroule derrière mes murs de leur jardin l’un des plus grands massacres de l’histoire de l’humanité.
Le traitement cinématographique que propose Jonathan Glazer de ce sujet est particulièrement fin, pudique et inventif.
En ne montrant jamais ce qui se passe au-delà des murs, il joue sur la perception grandissante du drame à travers les bruits sourds qui s’échappent du camp, le regard des personnes extérieures à la famille, et sur les questionnements professionnels de Hoss .
Au fur et à mesure que le film avance, le déni et la deshumanisation deviennent les guides des aspirations et de la vie du couple Hoss.
Rudolph Hoss gère l’extermination des juifs comme un industriel en quête de gain de productivité et de rentabilité dans le but d’obtenir une promotion de sa hiérarchie.
Sa femme ne vit qu’à travers le confort matériel que lui offre cette maison mise à sa disposition, qui lui semble être le cadre idyllique de l’épanouissement de sa famille et le graal de son ascension sociale.
Tout cela offre un film troublant, tout en contraste suggéré dans lequel chaque détail, chaque son ou chaque ligne de dialogue ont leur importance et agissent comme les stigmates de l’horreur cautionnée par cette famille Nazi.
Il donne une explication et une vision froide, clinique et imparable de la mécanique qui a conduit à la mise en œuvre et l’accélération de la solution finale.
Bref, vous l’aurez compris, la zone d’intérêt n’est pas vraiment un film du dimanche soir, mais clairement un film à voir !

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Film Pamphlet sur les jeunes années de Donald Trump, The Apprentice est une réussite aussi bien sur le fond que sur la forme.
En nous plongeant dans les 70's et les 80's grâce à une superbe direction artistique (Photographie, Musique, decors, costumes) , le réalisateur suit l'itinéraire du jeune Donald Trump sur ses premiers coups immobiliers et médiatiques réalisés avec l'aide de son mentor, l'avocat Roy Cohn.
Dénués de tous scrupules et de toute morale et guidés uniquement par une avidité et une ambition sans limites, les duettistes enchainent les succès dans le new york du début des années 80.
Trump est dépeint comme un être d'une ambition sans limites, porté par un égocentrisme et un égoïsme qui nourrissent un arrivisme aussi hors normes que son gout pour le luxe , le mauvais gout et les billets verts .
Bien sur l'élève finira par dépasser le maitre et poursuivra son itinéraire sulfureux qui le mènera là ou on sait ...

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Avant toutes choses, il est important d'écrire que cette adaptation du Prix Goncourt 2018 donne lieu dans sa forme à un très bel objet cinématographique
Cette évocation d'une jeunesse désœuvrée dans une région en déshérence de l'est de la France pendant les années 90 est magnifiquement filmée et mise en scène.
Il y est question de déterminisme social, de drames familiaux , de violence, de délinquance , de nostalgie et d'amour .
Une fois que l'on a dit cela, il est impossible de ne pas faire le parallèle entre ce film et l'Amour Ouf.
Et leurs enfants après eux s'apparente au rhésus négatif , ou à la version approuvée par Télérama du film de Gilles le Lellouche (qui est impliqué comme acteur et Producteur dans ce film) tant l'histoire , la temporalité et les thèmes abordés sont jumeaux.
Là ou l'amour Ouf offrait une fresque onirique, stylisée sous haute influence d'une vision cinématographique à la Coppola/ de palma, "Et leurs enfants après eux" est encré dans un réalisme cru et une vision à la Jacques Audiard, elle aussi parfaitement maitrisée.
Les ados du film de Lellouche étaient aussi beaux et solaires que ceux du film des frères Boukherma sont rustres, ingrats et désenchantés.
L'amour représente une quête salvatrice dans le film de Lellouche quand il n'est ici qu'une succession de rdv manqués et de frustrations
Si l'on pouvait quitter la salle de l'amour Ouf avec une certaine forme d'enthousiasme , on la quitte ici plombé par la noirceur sans espoir de lendemains qui chantent , malgré le soulagement qu'offre un final qui aurait pu être encore plus dramatique.
Comme dans l'amour ouf, Et leurs enfants après eux capitalise sur une interprétation brillante de l'ensemble du casting, même si le jeu de Paul Kircher, ou le personnage qu'il incarne, finit par être pénible de part une désinvolture niaise et une élocution cannabique qui donne envie de lui mettre des claques. Gilles lellouche en revanche est époustouflant dans son rôle de père alcoolique aussi aimant qu'il peut être brutal, tout comme le principal antagoniste peut être flippant ou touchant
Si le film et son parti pris réaliste fonctionnent parfaitement et proposent même une certaine poésie dans quelques jolies scènes, il n'en subsiste pas moins un pessimisme et le poids et d'une atmosphère plombante et deprimante qui font que l'on préfère nettement l'Amour Ouf .

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Sofia Coppola est bien plus que la fille de son père .

Sa filmographie témoigne d'un véritable style personnel. Basée sur une superbe photographie, et une ambiance sonore ( Musique, sonorités, silences...) ultra léchée , l'esthétisme impressionniste qui s'en dégage en est l'élément central et le véritable moteur d'une narration visuelle comme il en existe peu.
L'intrigue et les personnages apparaissent souvent comme des éléments d'un décor soigné portés par l'univers qui les régit. Les dialogues ne sont finalement que des agréments d'une représentation visuelle qui se suffirait presque à elle même.

Si tous les films de Sofia Coppola ne se valent pas ( il y en a de plus brillants que d'autres ) , ils bénéficient tous de la singularité du travail d'orfèvre brillant de son autrice.
Priscilla n'échappe pas à la règle et offre un spectacle visuel éblouissant pour retracer l'itinéraire de celle qui fut la femme d'Elvis Presley .

De leur rencontre en Allemagne , alors qu'elle n'avait que 15 ans , à leur séparation une dizaine d'année plus tard, Sofia Coppola nous en offre une représentation picturale incroyable. Priscilla semble être une poupée prisonnière à la fois des desideratas d'un Elvis charmeur ,doux mais totalement patriarcal et des murs de Graceland, leur incroyable villa qui est quasiment un personnage du film comme pouvait l'être Manderlay dans Rebecca.

Les décors 50's 60's 70's , les tenues vestimentaires , les voitures , les couleurs sont magnifiques et semblent sortir d'un magazine d'architecture en papier glacée au service de la représentation éthérée du destin de Priscilla.

Tout cela nous propose un très bel écrin cinématographique qui oscille entre nature morte, roman photo et impressionnisme pop .

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L’idée de proposer une pure fiction en mode thriller autour d’un conclave (l’élection d’un nouveau pape) était une idée plus qu’intéressante.
Compte tenu de son déroulé à huis clos, de son rite immémorial et de l’écho mondial qu’il suscite, il recèle tout ce qu’il faut de fantasmes, mêlant lutte de pouvoir, mystères, secrets et sacré, pour proposer un bel objet de cinéma.

C’est le cas de ce film porté par un scénario et une mise en scène solide, galvanisés par un esthétisme de tous les instants, des rebondissements et par la prestation plus que réussie de Ralph Fiennes.
Forcément, comme à chaque fois que l’on approche de près le fait religieux, le film ne fera pas l’unanimité.
Si l’on peut apprécier ce film comme un thriller romanesque plus qu’efficace, certains pourront être heurté par les visages et motivations données à certains cardinaux, qui restent les protagonistes et parfois les antagonistes d’un scénario bien huilé qui n’a d’autres vocation que celle de tenir le spectateur en haleine.
A cela vient s’ajouter un final que certains assimileront à une provocation quand d’autres le considèreront juste comme un nouveau rebond scénaristique, voir même, pour d’autres, comme une leçon spirituelle.

Bref la subjectivité de ce film, en forme d’inéquation à plusieurs inconnues, divisera fatalement un public en fonction des différents prismes ou degrés de lecture qu’il lui consacrera …
Mais il reste envers et contre tout un thriller efficace!

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S'il est une figure iconique incontournable, l'œuvre et la vie Bob Marley sont en réalité souvent réduites à quelques chansons entendues et réentendues jusqu' à l'écœurement ( "No Woman no cry", " get Up Stand Up") et à l'incarnation de l'image du fumeur de ganja peace and love pour collégiens en mal de sensations.
Marley est en réalité bien plus que cela, et sa personnalité bien plus complexe et sulfureuse que celle d'un vulgaire baba cool gratouillant une guitare au coin du feu sur une plage avec un joint dans le coin de la bouche .

Le mérite de ce film est d'aller plus loin que le cliché en mettant en exergue son rôle politique , la portée de son rôle religieux ,tout en insistant sur sa création musicale et l'envol d'un succès planétaire.
Pour cela , le film se concentre sur 2 années de la vie de Marley, celles de l'album Exodus et de la tournée mondiale qui s'en suivit et de son rôle dans la pacification de la Jamaïque.
La reconstitution des années 70 est admirablement réussie .
Les Costumes, les décors, les voitures, la reconstitution des concerts sont éblouissants .
La retranscription des moments de créations des morceaux est ultra efficace .
Si l'incarnation de Marley se veut angélique ( le film est produit par sa famille), elle n'élude cependant pas la violence et la légèreté de l'homme , notamment dans son rapport aux femmes , à la célébrité ou au business.

Lorsqu'on est un peu au fait de la vie de Marley, le film est une réussite mais peut laisser sur la route des néophytes qui ne comprendront pas nécessairement toute la portée ou tous les évènements évoqués dans le film .
Le tenants et les aboutissants du rastafarisme sont survolés et certaines références qui y sont liés auraient pu être traité de manière plus pédagogiques. C'est dommage car elles sont au cœur de la personnalité de Marley .
On insiste pas assez sur la dinguerie que représente l'explosion mondiale de la musique reggae alors qu'elle vient des bas fonds d'une ile sans ressources et à peine plus grande que la bretagne.

Tout cela donne un film bien fait mais un peu frustrant mais qui a le grand mérite de pousser le spectateur à acheter et d'écouter en boucle et de danser l'album exodus dès la fin de la projection.

Annotation :

Une famille au bord de la rupture à l'heure ou l'on se confronte aux illusions perdues se donne un week end pour racrocher les morceaux .
De ce pitch ressort une comédie douce et amère avec de vrais personnages, des dialogues bien ciselés et des péripéties assez drôles.
Les acteurs sont tous très bons et servent magnifiquement un film qui se démarque intelligemment et habilement des comédies françaises formatées en offrant un vrai supplément d'âme par le biais d'un réalisme qui mêle humour et désespoir sans tomber dans le pathos.
Bref ce fut une bonne surprise qui ne marquera cependant pas l'histoire du 7eme art.

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Un film de Robert Zemeckis est toujours un évènement !
En signant Retour vers le Futur, Forrest gump, Seul Au monde, Contact, Roger rabbit , A la poursuite du diamant vert ou Flight, sa capacité à maitriser son art et à bien raconter une histoire n'est plus contestable .
Here est une adaptation d'une bande dessinée qui place le décor fixe du salon d'un appartement comme le personnage principal d'une saga qui mettra en scène la vie de ses différents occupants à travers les siècles.
Zemeckis signe un exercice de style pointu à travers le champ d'un même plan qui verra évoluer ses personnages à travers les grands et petits évènements de leurs vie.
La narration se composera d'une multitude de petites scènes éparpillées qui finiront par raconter plusieurs histoires en même temps au prix d'un montage assez audacieux. L'histoire principale sera portée par le Duo Tom Hanks/ Robin Wright qui interprète un couple de leur enfance jusqu'à la fin de leur vie grace à l'apport d'un effet special de rajeunissement plutôt réussi.
Si l'on est au départ un peu désemparé par la narration, on finit par se laisser happer par l'histoire et touché par les émotions qu'elle suscite puisque l'on finit par passer dur rires aux larmes. A l'arrivée, Here ne rivalisera pas avec les grands films de son auteur mais offre toutefois au spectateur un joli moment plein de sentiments et d'émotions , qui ne marquera cependant pas l'histoire du cinéma

Annotation :

Chaque semaine ou presque, des comédies dites à la française, sortent sur les écrans.
Elles sont souvent formatées, bâclées, portées par une ou deux tête d'affiches qui cachetonnent ( Bourdon, Lhermitte, Boon, clavier, Younn, Lacheau, jugnot, dubosq... )et malheureusement rarement drôles.

Sur la masse indigente qui nous est proposée, chaque année , il y en a traditionnellement quand même une une qui sort un peu du lot ( que dis -je du marasme)a et décroche la timbale au Box Office.

En 2024, l'heureux élu sera donc ce "Ptit truc en plus" avec plus de 10 millions d'entrées .
Malheureusement succès ne rime pas toujours avec qualité et si certaines comédies le méritent ( le Sens de la fête, Tanguy, OSS117, le diner de cons, Astérix mission Cléopâtre ...) d'autre profites d'un appel d'air provoquées par le vide intersidéral dans lequel elles sont lancées ( Bienvenue chez les chtis , Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu, Les tuches , Alibi.com...) car elles sont un peu meilleures ou moins mauvaises que les autres .

Vous l'aurez compris , "un ptit truc en plus" fait partie de la seconde moitié .
S'il y a de bons sentiments et une certaine fraicheur grâce à la galerie de personnages Trisomiques à la fois touchant et drôles qui nous est proposée, le reste se résume une accumulation de dialogues flirtant entre vulgarité et la médiocrité, un tartinage epais de "politiquement correct" au service d'un scénario prévisible porté par la charmante Alice Beiladi, mais aussi par les pénibles Artus et Clovis Cornillac.

Ce film tout public qui reste cependant distrayant et plaisant ne marquera ni l'histoire du cinéma , ni celle des comédies françaises.
On lui préfèrera nettement les comédies de Francis veber, de Toledano et Nakache, de Bacri/jaoui de Funes/oury ou des films inaltérables comme "Mes meilleurs copains", "Don Camillo", "les bronzés font du ski", "La vie est un long fleuve tranquille", "l'auberge espagnole"...

Annotation :

On devrait avoir honte de se laisser avoir une fois de plus par une comédie Française bas de gamme !

On le savait à l'avance que ce ne serait pas un "Veber" ou "le sens de la fête"...

Bien sur que Bourdon et Clavier cachetonnent sans vergogne sur un scénario aussi consistant qu'un résumé du verso d'un livre de la bibliothèque Verte

Et pourtant, je confesse avoir pris du plaisir devant les minauderies de Bourdon et surtout celles d'un Clavier en forme olympique qui n'est jamais aussi bon que quand il se frotte à un personnage stéréotypé de droite bourgeoise .
Force est de reconnaitre que ce mec nous fait rire depuis près de 50 ans et nous offre une fois de plus , dans ce film plus que mineur, un numéro que lui seul est en mesure de faire . (un peu comme un Louis de Funès de second rang comme les grandes vacances ou le gendarme en ballade)

A l'arrivée il vaut mieux un film moyen avec Clavier et Bourdon qu'avec Dubosc, Commandeur, Lachaux, Youn, Cornillac, Ducret , Abittan, Ivanov ....car à l'arrivée Clavier a un "ptit truc en plus"
Bref Cocorico peut s'assimiler à un plaisir Coupable ....

Annotation :

Vendu comme un mélo, voir même un feel good movie, le Roman de Jim répondra à ces postulats en empruntant des chemins de traverses.

L’histoire de cet homme poussé à assumer pleinement un rôle de père d’adoption avant d’être laissé sur le bord du chemin avec sa tristesse et son amour inconditionnel pour son fils est particulièrement touchante.
Les frères Larrieu, de par la simplicité et le réalisme de leur narration et de leur mise en scène, sont à l’opposé du regard qu’aurait pu proposer Nakache et Tolédano, ou Richard Curtis sur un tel sujet.
Transposée à l’écran de manière âpre, minimaliste et avec une absence totale d’effluves romanesques, cette histoire saura pourtant toucher le cœur du spectateur grâce à la belle interprétation toute en sobriété de Karim lecloux et de son regard de cocker neurasthénique.

Tout cela donne un petit film plein d’émotions mais qui ne marquera en rien l’histoire du cinéma.

Annotation :

Un restaurateur veuf , alcoolique en perdition se lance dans le projet fou de faire le Vendée Globe Challenge sur le jeu "Virtual regata" en solitaire à bord d'un bateau stockée dans son jardin.

Cette expérience, initiée comme un SOS , se muera en une thérapie introspective dont les conséquences auront une portée et des impacts bien au delà de ce qu'il aurait pu imaginer .
Jean Paul Rouve livre une prestation touchante dans le rôle de ce marin du fond du jardin .
Il est soutenu par Pierre Richard qui , dans le rôle de son père, apporte un élan et une certaine tendresse à cette folle équipée .

Tout cela donne un petit film touchant et plein d'espoir mais dont la portée et la postérité cinématographique resteront plus que mesurée , d'autant qu'il n'est pas aidé par un titre trompeur qui ne lui rend pas justice.

Annotation :

Depuis kingsmen on attend toujours avec impatience les films de Matthew Vaughn.
Toujours déjantés, drôles , créatifs et gavés de coolitude et de second degré , ils sont de pures distractions qui s'affranchissent de toutes prise au sérieux et de tous schémas établis.
Argylle était donc attendu et même doublement attendu puisque la rumeur faisait état de ponts avec la Saga kingsmen...

Avec son nouveau film Matthew Vaughn est fidèle à sa marque de fabrique et pousse même le bouchon encore et toujours plus loin.
Son film est donc un sommet de créativité et de démesure.
Il y a 20 à 30 idées par plans servies par une mise en scène et un montage délirant et d'une inventivité à nulle autre pareil.
Il ya plus de rebondissements dans les 2H15 du film que dans 95% de la production cinématographique d'une année entière.

Malheureusement cette surabondance de créativité finit par se retourner contre film et devenir aussi indigeste qu'un gros plat de profiteroles au chocolat gâché par une surabondance de Chantilly .
Le spectateur est tellement gavé et étourdi par le rythme frénétique des élucubrations qui lui sont infligées qu''il n'a plus l'impression de regarder un film , mais d'être spectateur d'un jeux video qui serait entre les mains d'une colonie d'enfants suractifs au sommet de leurs capacités .

Les aventures d'espionnage de l'agent Argylle son donc vraiment "Too Much", à l'image de "everywhere , everything all at once", même si elles offrent un spectacle à nul autre pareil....

Annotation :

Sorti directement sur la plate-forme Amazon prime sans passer par la case grand écran, le nouveau film en tant que réalisatrice de l'actrice Mélanie Laurent se penche sur le destin hors normes de Bruno Sulak.
A la fois braqueur, provocateur et un peu robin des bois , Bruno Sulak défraya la chronique au début des années 80 par son audace , ses évasions rocambolesques et une existence menée comme une fuite en avant mais avec un certain panache...
Lucas Bravo (le fils de Daniel pour les amateurs de foot) incarne particulièrement bien cet Arsene lupin 80's grâce à son charisme , son charme et une fraicheur qui séduisent immédiatement le spectateur et devraient légitimement lui ouvrir la porte d'autres beaux rôles.
On se laisse donc gentiment entrainer par les péripéties improbables de l'itinéraire de ce personnage.
Mais, malgré une volonté d'offrir au spectateur une réalisation rythmée et ambitieuse portée par de beaux décors et des plans stylisés au service d'une bonne histoire , la mise en scène de mélanie Laurent se heurte à un plafond de verre.
N'est en effet pas Richet, Lellouche ou Tarantino qui veut !
Dans de meilleures mains, cette histoire aurait largement pu rivaliser avec l'intensité et l'ampleur du dyptique de "Mesrine", de "Ne le dis à personne" ou de "la french".
Il en est malheureusement bien loin, car tout est trop gentil et parfois un peu fade , à l'instar de le romance et des scènes d'amour un peu gratuites...
"Libre " ne restera en définitive qu'un bon petit film de genre à regarder tranquillement un dimanche soir
Ce n'est déjà pas si mal mais peut être pas assez non plus ...

Annotation :

Pendant une dizaine d’années au début des années 2000, Night Shylaman était « le Tycoon » d’Hollywood.
Fort des succès de 6eme sens, Incassable, Signes et le village, il s’asseyait alors à la même table que Spielberg ou Zemeckis avec une signature personnelle grâce aux invraisemblables twists finaux de ces films
Malheureusement, il perdit peu à peu l’inspiration et depuis l’échec retentissant du « dernier maitre de l’air » il se contente, depuis une quinzaine d’années, de nous offrir d’aimables série B.
Pour autant, sa maitrise technique et sa mise en scène restent plus que solides et permettent à certaines de ses séries B de bénéficier de son style et de se démarquer quelque peu de la concurrence.


Avec Trap, nous suivons un serial killer, qui s’aperçoit qu’il est traqué et pris au piège par la police, alors qu’il accompagne sa fille à un concert de Pop.
Bien sur celle-ci ignore tout de ses écarts et le voit comme un père modèle.
S’en suit un jeu « du chat et la souris » assez malin puisque le spectateur prend tour à tour le parti de la police ou du serial Killer …


Tout cela donne une série B rondement menée qui a le mérite de tenir en haleine le spectateur du début à la fin du film, même si à l’arrivée cela ne casse pas trois pattes à un canard.
On espère cependant que Shylaman se retrouvera à nouveau impliqué dans des projets de plus grande envergure

Annotation :

Claude Lelouch vit son cinéma comme personne d'autre.
Prolifique, creatif parfois génial mais aussi énervant, moraliste et autocentré, son cinéma regorge de grands films et de films ratés dans lesquels il y a pourtant toujours quelques instants magiques ou à sauver.
A 87 ans, c'est avec la même envie et la même passion pour son art qu'il nous offre son cinquantième long métrage.
"Finalement" est un condensé de tout ce que l'on aime et de tout ce qui nous agace chez Lelouch.
On y retrouve ses thèmes de prédilections: le destin, l'abandon, l'amour , la recherche de la simplicité , le hasard et les coïncidences, les rencontres, la shoah, la vie en musique.
On y retrouve ce sens des dialogues qui lui est propre , cette volonté de peindre l'humanité sous un regard optimiste, son amour pour les comédiens, les femmes et l'alchimie de la séduction .
Dans "Finalement", tout cela nous est servi en mode "crème chantilly en surabondance" et nous fait friser l'indigestion.
Pour autant, tout cela est assumé et fait avec une sincérité de tous les instants de la part d'un auteur qui n'a plus de comptes à rendre à personne.
Kad Merad se prête au jeu de Lelouch avec envie et délectation , emporté par les cameras qui tournent, les dialogues propres à Lelouch et une jolie photographie.
"Finalement" et heureusement , Lelouch n'arrêtera jamais de faire du cinéma, ... son cinéma...
Il n'est peut être pas encore à l'abris de nous offrir d'autres beaux moments de cinéma et même de grands films...
Même si ce cinquantième est un Lelouch mineur et un peu raté , il reste un Lelouch quand même !
Longue vie cinématographique à Claude car lui seul détient la formule d'un film "de ou à la" Claude Lelouch"...

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Le réalisateur Cambodgien Rithy Panh revient sur les abominations du Régime Communiste de Pole Pot.

Quelques années après l'avènement de Pol Pot , qu'ils viennent rencontrer, 2 journalistes Français et un intellectuel sympathisant de la révolution marxiste se heurteront à la réalité d'un pays économiquement exsangue sous le joug de tortionnaires idéologiques perpétuant l'un des pires génocides de l'histoire.


Souffrant d'un manque de moyen évident ( Figurants, décors, montage, interprétation ...), le film n'aura pas la portée cinématographique de "la déchirure" qui traitait du même sujet.

Il reste cependant un témoignage glaçant mettant en scène la deshumanisation au nom de l'idéologie la plus extrême.
Celle qui , à Phnom Penh comme à Auschwitz , finira par être la clé de voute funeste de l'horreur la plus indicible au nom des illusions perdues.

Un tel sujet, tellement fort, aurait mérité d'autres moyens que ce film, certes courageux et troublant, mais qui flirte trop avec l'amateurisme.

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Dans les premiers jours de la 2eme guerre mondiale, les nazis envahissent Prague et entament leur politique d'épuration et de déportation. Un groupe de jeunes anglais engagés et idéalistes met alors tout en œuvre pour organiser l'exfiltration vers l'Angleterre de centaines d'enfants promis à un destin funeste.

Des années après, au crépuscule de sa vie, l'un de ces anglais idéalistes oubliés de tous vit avec le souvenir douloureux de cette période trouble , le poids de la culpabilité de ne pas avoir pu en faire d'avantage, et dans l'ignorance des bienfaits réels de son action et de son engagement jusqu' à ce que le passé ne le rattrape.


Adapté d'une histoire vraie et porté par Anthony Hopkins, le film est un bel hommage au courage et à l'engagement de Nicholas Winton, habilement construit pour provoquer chez le spectateur une effusion d'émotions en mode "tire -larmes".

Le film remplit donc pleinement ses objectifs et ne peut qu'émouvoir et inspirer le respect pour ces hommes dont le courage, l'humanisme et les idéaux auront participé à sauver des vies et à garder foi en la vie dans les périodes les plus barbares de notre temps.

Si tout cela est pleinement louable et mérite d'être vu et érigé en exemple, il me semble qu'une vie n'est pas nécessairement le meilleur témoignage cinématographique sur l'opposition du courage face à la barbarie. Des Films comme "la déchirure", "l'armée des ombres", "La liste de Schindler" m'auront objectivement nettement plus marqué

Annotation :

Depuis Nid de Guêpes, l'ennemi intime et cloclo, on suit toujours attentivement le parcours de Florent Emilio Siri.
L'homme sait en effet tenir une caméra , donner du rythme à ses films et particulièrement bien filmer les scènes d'action.
Et de l'action, clairement il y en a dans Elyas !
Cette odyssée d'un garde du corps qui cherche à sauver une fillette pourrait s'apparenter à un John Wick tant le carnage perpétué par le dénommé Elyas est impressionnant. Et si le film se résume malheureusement un peu à cela, il aurait pu en être autrement.
En effet lors de la première moitié du film le scenario est habilement monté et emporte le spectateur dans une série de faux semblants assez bien ménés .
On aurait aimé voir le film continuer dans cette voie plutôt que de se muer en un film d'action nettement plus classique.

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Avec un pitch totalement incongru mettant en scène, sous forme de comédie musicale hispanophone, l’accompagnement par son avocate de la transition de genre d’un Chef de cartel mexicain, on était plus que perplexe à l’idée de voir ou non le nouveau film de Jacques Audiard.
Néanmoins, à la vue de la pluie de récompenses et de nominations recueillies par Emilia Perez depuis sa sortie, il fallait se forger notre propre avis.

Bien sûr, il n’y avait pas de doutes sur le talent de metteur en scène d’Audiard.
Sa filmographie est sans équivoque et ne souffre d’aucunes discussions, même si à titre personnel, je trouve que ses derniers films n’ont pas tutoyé les mêmes sommets que « de battre mon cœur s’est arrêté », « un prophète » ou « un héros très discret ».

Dans Emilia Perez, on retrouve d’emblée la singularité et le travail d’orfèvre propres à la signature de la mise en scène de Jacques Audiard.
Le traitement du film en comédie musicale est une vraie réussite et semble couler de source le plus naturellement du monde, sans jamais porter le moindre contraste au fil directeur du scenario.
Les acteurs sont tous particulièrement bien dirigés avec une mention spéciale pour Selena Gomez dans un contre-emploi absolu.

En revanche, je suis resté de marbre quant au propos du film.
A aucun moment je n’ai cru, ni même été ému par la transition de ce caïd de la pègre, et à la « pseudo » rédemption engendrée par celle-ci.
La relation partagée avec l’avocate m’a semblé bien simpliste, tout comme le dénouement inévitable de cette improbable histoire.

A mes yeux, et malgré toutes ses qualités techniques, Emilia Perez est à l’arrivée un film surcoté qui surfe allègrement sur le wokisme ambiant mais dont le plus gros défaut est de pas susciter d’émotions, ni même d’intérêt réel quant à la destinée de ses personnages, que l'on trouve finalement tous assez détestables

Tout cela ne fait pas d’Emilia Perez un mauvais film, mais certainement pas un grand film immémorial, ni le film de l’année ….

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A de très rares exceptions, les biopics ne riment pas avec chef d'œuvre!
Ils ont cependant le mérite d'apporter un éclairage sur le parcours ou la vie d'une personnalité et de parfois donner l'envie au public de la découvrir, de la redécouvrir ou de prendre la mesure de la résonnance de on parcours ou de son œuvre.
Ils sont aussi un véhicule nostalgique qui permettent de retranscrire l'ambiance et l'esthétisme vooire la nostalgie d'une époque.
Monsieur Aznavour s'inscrit clairement dans ce cahier des charges sans pour autant nous séduire complètement

Le fil narrateur du film était de faire le lien entre les chansons d'Aznavour et leurs sources d'inspiration dans la vie du "grand" Charles .
Si l'intention est louable , elle souffre à l'écran d'une représentation aussi aventureuse qu'une image d'Epinal et de vraies carences dans le jeu des comédiens .(le personnage de Piaf sonne tellement faux)
Si cela s'améliore au fur et à mesure que le film avance , et que certains aspects de la mises en scènes proposent de joli tableaux , Ce Monsieur Charcles n'atteint pas la puissance émotionnelle, ni le rythme , ni l'audace des meilleurs films du genre (Amadeus, Cloclo, man on the moon, le loup de wall street, Mesrine, Gainsbourg vie héroïque ...).

Il reste bien sur les chansons et l'œuvre considérable d'Aznavour , mais avaient elle vraiment besoin de ce biopic qui ne rentrera pas dans les annales ?

Annotation :

La transposition des aventures de Largo Winch au cinéma était intéressante et avait bien débuté, il y a une quinzaine d'années, avec un très bon premier film , suivi d'un 2eme opus qui tenait aussi la route .
La mise en scène de Jérôme salles, l'incarnation réussie du milliardaire par Tomer Sisley conjuguées à des adaptations scénaristiques intelligentes de la BD avait posé les bases d'une sympathique franchise d'action.
La remise en route de la franchise,13 ans plus tard, était assez inattendue.

Si Tomer Sisley reprend son rôle sans difficultés, Jérôme Salles a passé la main à Olivier Masset Depasse pour la mise en scène de ce nouvel opus .
L'action, les décors et l'exotisme sont au rdv mais le scénario est poussif et souffre de trop d'invraisemblances et de quelques ellipses . La réalisation d'Olivier Masset Deplace est assez impersonnelle, un peu trop clipesque et bien inférieure au savoir faire de Jérôme Salles .
Certaines scènes, comme la poursuite d'un 4X4 en moto font plus que flirter avec le ridicule (les méchants aurait du mal à gagner une peluche dans un stand de tir à la fête foraine).
Tout cela fait que l'on finit par se désintéresser des péripéties du justicier milliardaire au fur et à mesure que le film avance.

On ne comprend donc pas l'utilité de relancer la franchise, tant d'années plus tard, en proposant une version décevante et sans valeur ajoutée par rapport aux opus précédents.
Ce constat est renforcée par une fin ouverte qui ne clot pas vraiment l'intrigue du film.
L'impression de voir une production Netflix ou Amazon plutôt qu'un film de cinéma est plus que pregnante

Annotation :

Ce Quatrième opus de Ghostbusters ( pour rappel l'immonde film de 2016 a été rayé des cartes) intervient après l'habile renaissance de la franchise opérée en 2021 par Jason Reitman.

On retrouve donc l'ancienne équipe de Dan Ackroyd et bill Murray et la nouvelle équipe de Paul ruud dans ces nouvelles aventures . Elles devront unir leurs forces pour venir à bout d'un très mauvais génie d'une époque oubliée.


Si l'esprit, et l'humour propre à la franchise sont bien présents , la formule et l'intrigue sont un peu éculées tandis que chaque personnage tente de marquer son territoire.
Les effets spéciaux sont sympathiques, le scenario frise le copier / coller d'une franchise qui surfe malheureusement désormais paresseusement sur ces acquis.
De Ghostbusters à Woke busters il n'y a qu'un pas allégrement franchi.
Et Plutôt que de chercher des subterfuges pour faire de l'inclusion, le réalisateur auraient gagné à sortir des sentiers battus et à offrir un scénario plus construit.

On ne s'ennuie pas vraiment car les ghostbusters sont plus funs que tous les marvels possibles, mais on est quand même dans le minimum syndical, et c'est bien dommage!

Annotation :

Bien sur l'histoire de ces 2 frères qui , enfants , survivent plusieurs années abandonnées et seuls dans la foret est incroyable tout comme les liens fraternels hors normes qui les souderont dans leur vie des adultes sont puissants et émouvants.

Mais malgré beaucoup d'ambitions et probablement de bonne volonté, le film qui est tiré de cette histoire vraie ne fonctionne pas .


On ne croit jamais à l'épopée de ces jeunes enfants.

Cela semble " Fake" , alors que des odyssées comparables dans l'empire du soleil ou dans Lion savaient nous toucher et nous emporter

Au delà de l'enfance, les personnages devenus adultes ne sont guère attachants dans cette transposition cinématographique. Si l'on perçoit quelque peu le lien viscéral qui les unit, on n'est jamais vraiment séduit par leur complicité et par leur complémentarité.

Les personnages secondaires manquent de poids et de crédibilité. A aucun moment on ne croit vraiment aux bohémiens magiques, à la cruauté de la mère campée par la magnifique Alma Jodorowski, ni aux faits et gestes de la grand mère.

Pourtant le casting est ambitieux , la photographie est jolie et tout est est orchestré pour que ce film puisse être un efficace "tire-larmes".

Mais à l'arrivée c'est trop peu pour que l'on y croit et que l'on se laisse embarquer .

Dommage !
Et malheureusement quand on y croit pas , cela ne peut pas faire un bon film.