Tout ce buzz m'a fait fuir des salles de cinéma.

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Steve Rubin est alors à la tête d’UGC Fox Distribution (UFD), notamment chargé à l’époque de distribuer les films Fox en France. Trois mois avant la sortie de Titanic, la direction française se retrouve à Londres pour découvrir le film. « Nous avons gardé les yeux rivés sur l’écran pendant toute la durée, soufflés par une proposition que nous n’avions plus l’habitude de voir. Nous étions alors conscients d’avoir entre les mains une œuvre promise à un grand succès. » La campagne marketing est alors lancée, essentiellement à travers de l’affichage – fleurissent sur les transports en commun et les panneaux les visages de Kate Winslet et Leonardo DiCaprio, alors loin de la notoriété qu’ils s’apprêtent à atteindre – et des spots radio, la France étant à l’époque l’un des rares territoires à interdire la publicité cinéma à la télévision. « L’idée était d’annoncer un film événement autour de cette légende qu’était le Titanic. Nous avons travaillé à remettre ce naufrage devenu mythe sur le devant de la scène, et, donc, faire preuve d’une certaine pédagogie vis-à-vis d’un public plus jeune », raconte Steve Rubin. " Banco! après 23 semaines consécutives d’exploitation, le film devient le premier à atteindre la barre des 20 millions de spectateurs en France (depuis, seul Bienvenue chez les Ch’tis a réitéré cette performance en 2008). Près de dix mois après sa sortie, l’épopée fleuve de James Cameron termine sa première expédition en salles avec plus de 20,7 millions d’entrées.

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la campagne promo d'Idependance Day coûte une somme énorme (entre 24 et 30 millions) en plus de son budget de 75 millions de dollars de l'époque (114 millions d'aujourd'hui, dans la moyenne basse des blockbusters qui coûtent plutôt 150 millions). L'Armée américaine retira son soutien logistique promis à cause des scènes se déroulant dans la Zone 51. Le film sort donc le 3 juillet, la veille du week-end du 4 juillet qui fête l'indépendance américaine. Et ID4 -le surnom est trouvé parce que Warner détenait les droits du titre Independence Day- sera le plus gros hit de 96 aux USA comme sur toute la planète, loin devant Twister et le premier Mission : Impossible. Et ce sera le plus gros hit yankee de la Fox hors Star Wars, Avatar et Titanic. Will Smith confirme son statut de star après le hit Bad Boys l'année d'avant. En décembre 96, Mars Attacks ! (dont les scènes de la Maison Blanche ont été tournés dans les décors d'Independence Day) de Tim Burton, copie quasi conforme d'ID4 mais version comique, est par contre un coûteux échec pour Warner. Incroyable, quand on connait le fossé artistique abyssale qui existe entre Mars Attack et Indépendance Day! Mars Attack est vrai bon film! Comme quoi le buzz ne veut pas toujours signifier grand chose à part que l'argent attire l'argent et que le matraquage dans ce cas, semble bien porter ses fruits, oups ses dollars...

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Once Upon a Time in Hollywood est le neuvième film de Quentin Tarantino, qui aurait passé au moins cinq ans à l'élaboration de son scénario. Il s'agit également de sa première collaboration avec Sony. En avril 2018, son président Tom Rothman déclarait qu'il s'agissait du «meilleur scénario qu'il [lui] a été donné de lire».

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Soutenu par un hallucinant matraquage publicitaire, le film « Barbie » remplit les salles obscures depuis sa sortie ce mercredi 19 juillet. La réussite d'une habile stratégie marketing de l'entreprise Mattel, dont le but n'est plus seulement de vendre des poupées.
Difficile de passer à côté. Une vague rose déferle sur le monde ces derniers jours à l'occasion de la sortie en salles de Barbie. Le film, où apparaissent les vedettes Margot Robbie et Ryan Gosling, a réalisé le deuxième meilleur démarrage de l'année en France, avec 360 000 entrées pour le seul premier jour de diffusion, ce mercredi 19 juillet. Ce succès tient notamment au déploiement d'une campagne de promotion colossale. « Je n'ai pas le souvenir d'un film aussi visible que Barbie », observe Clément Carouge, spécialiste des stratégies de marketing, en notant toutefois que les recettes utilisées sont assez classiques : « des collaborations avec des marques, du merchandising, des événements, de l'affichage… ».
Ce qui frappe l'expert, c'est « la quantité d'actions menées ». « Mattel, l'entreprise qui détient Barbie, a noué plus de cent partenariats avec d'autres marques, ce qui donne une impression de gigantisme », poursuit Clément Carouge. L'univers Barbie a brusquement envahi une large partie de l'espace marchand. Cet été, on mange Barbie chez Burger King, on boit Barbie à Starbucks, on dort Barbie avec Airbnb, et on se brosse même les dents avec Barbie via un kit fourni par Moon. « On voit tellement le rose Barbie partout que cela risque de devenir écœurant », pointe même Clément Carouge.
NOUVELLE STRATÉGIE
Évidemment, cette campagne a coûté très cher. Si aucun chiffre officiel n'a été dévoilé, plusieurs sources ont évoqué dans la presse américaine un budget marketing avoisinant les 100 millions de dollars (90 millions d'euros), pour un coût total estimé à 245 millions de dollars avec la réalisation du film en lui-même. Cette folie des grandeurs n'est toutefois pas une exception dans l'univers des blockbusters américains : 145 millions de dollars auraient par exemple été dépensés pour promouvoir La petite sirène de Disney en mai dernier, selon le média américain Deadline. « Les budgets ont beaucoup augmenté, notamment parce que les studios de production doivent se battre avec les plateformes comme Netflix pour avoir l'attention des spectateurs », explique Nolwenn Mingant, historienne spécialiste de la diffusion du cinéma américain et auteure d'un livre sur les évolutions du marketing au cinéma.