Variations Poétiques autour du quotidien

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Un peu moins réceptif à ce nouveau recueil de Richard Rognet, plus abstrait, moins ancré dans la nature et les paysages. Pourtant la forme est bien trouvée et la langue très fluide.

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Laborieux et ampoulés, Les Chants de Maldoror souffrent du syndrome du mythe littéraire. On en aime le parfum de mystère et le souffre qui en émane. Mais aime-t-on réellement ces VI chants dont seul le premier me semble vraiment marquant?

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Perdre Claire, c'est le journal d'un deuil, celui d'une amie partie trop tôt, à seulement 27 ans. Mais plus qu'un journal, ce sont des réflexions et des souvenirs baignés de poésie , tout en pudeur, dans une langue sans artifices ostentatoires. Touchant!

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On connaissait ses chansons charmeuses, Lana Del Rey publie cette fois-ci un recueil de poèmes. Très bel objet dans la forme, avec reproductions des pages tapées à la machine à écrire et de polaroids qui donnent une ambiance rétro qui lui va bien. Un peu moins convaincant sur le fond même si le thème de l'émancipation entrera en résonnance avec de nombreux lecteurs, et peut-être surtout lectrices.

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Superbe découverte de ce recueil à la langue minimale, minérale, attentive et qui demande une attention implacable pour ressentir la force du moindre mot. Il est ici question de tableaux, aussi bien en peinture, qu'en mot. Tableaux de paysages de Haute-Provence.

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On connaît Jack Kerouac pour sa prose fabuleuse, déliée comme un ruban d’asphalte, foisonnante comme un ciel bourré d’étoiles. Mais on le connait moins pour sa poésie. Pourtant, entre haïkus et chorus inspirés du souffle du jazz, il a laissé nombre des vers détonants dont ce livre donne un aperçu bienvenu au jour du centenaire de sa naissance. C'est assez inégal d'où ma note mitigée mais il y a quelques pépites: "Ne vous servez pas du téléphone. / Les gens ne sont jamais prêts à répondre. / Servez-vous de la poésie."

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Les Chants de Kiepja est avant tout une expérience vers l’autre, cet être lointain pourtant si proche. C’est un « salut fraternel » tantôt en prose tantôt en vers aux peuples autochtones de la Terre de Feu qu’on croyait, à tort, disparus à jamais mais que l’agonie guette. Franck Doyen nous plonge dans un univers rude et dépouillé, peuplé d’esprits et d’animaux, puis fait revivre, en lui prêtant sa plume en quelque sorte, la voix de Kiepja, la chamane, limpide et lucide. Preuve si l’en est que la poésie tisse une corde de sons et de sens par-delà les âges et les géographies, sans exotisme voyeuriste.

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Tout juste sorti de l'exaltante lecture de "Pays perdu", je me suis tourné vers ce recueil au titre poétiquement malicieux. Malheureusement se cache derrière ce titre un travail bâclé (textes comme dessins); des haikus que seule la rime justifie - rime souvent facile, trop facile. Une déception.

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Après un premier recueil qui ne m'avait touché que par intermittence, Vossot remet le couvert sur le même thème (le souvenir du grand-père) avec, il me semble, plus de force dans la langue et dans l'évocation.

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Carles Dias livre ici un texte au souffle impressionnant, vindicatif et foisonnant. La langue comme un étendard. Pour tous les peuples en marge ou vivant sur un territoire à la marge. Contre l'uniformisation et la standardisation du monde. Un CD accompagne le livre pour un enregistrement à deux voix sur fond de beats électro qui prouve toute la puissance de cette langue qui oscille entre français et occitan dans un mélange foudroyant.

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Olivier Vossot se souvient du grand-père dans des poèmes courts, délicats, tout en retenue. Mais cette poésie des sensations minimes (une lueur, le vent dans les feuilles...) manque de réelles lignes de force pour réussir à m'émouvoir.