William Friedkin

Annotation :

J'ai visionné ce film car je l'ai eu dans les mains, et dans l'unique but d'en savoir un peu plus sur les début de Friedkin, chose finalement inutile puisque c'est une sorte de film de "commande" sans grand effort artistique.

Après une première demie heure très difficile à suivre pour moi (le contexte, l'époque, l'ambiance générale), je me suis surpris à vraiment prendre du plaisir au fur et à mesure de la narration.
Les acteurs sont excellents, les dialogues aussi, et ce petit huis clos gagne en profondeur et en sincérité jusqu’à un final sobre et sans prétention.

J'aurai jamais cru mettre une note pareil à un film comme ça, mais ça me reste encore en tête et c'était très intéressant à suivre.

Annotation :

J'ai essayé 2 fois mais rien n'y fait, je suis absolument insensible à French Connection.
Je trouve le film chiant, inintéressant, et emprunt d'une véritable froideur artistique qui ne me procure aucune émotion.
Bon Gene Hackman est pas mal en effet, mais globalement j'ai du mal à y trouver des qualités.
Tant pis pour moi.

Annotation :

Après avoir vu quelques un de ces films, je constate avec questionnements ma difficulté à saisir convenablement le cinéma de Friedkin, et L'exorciste est surement son film qui représente le mieux mon paradoxe intellectuel, au même titre que Bug, relativement similaire dans sa construction.

Dans sa version longue je ne comprends pas son introduction.
Je m'y attarde pas, aucun intérêt pour moi.

La première heure pose les choses, maladroitement à mon gout, mais c'est mon gout, juste un gout.
Déjà c'est jamais très beau, jamais esthétique, comme ses autres films, d'ailleurs.
Le mec qui fait la photo est un mec fade. On va essayer de me convaincre du style réaliste. Non c'est fade.
Tout va bien vite aussi, même si ça semble long. La petite va bien, puis passe tout à coup des examens, ok, c'est sympa à suivre, mais on c'est encore attaché à personne, alors bon, ça reste sympa à suivre, mais bon.

Pi Friedkin apporte ses petites touches de frayeur. Un truc qui bouge, un bruit étrange, une flamme qui s'allume, un visage qui apparait dans la pénombre.
Bon.
Si tu veux Friedkin.
Je me l’imaginais le zizi à l'air en train de se convaincre que c'est un génie, lui le géniteur intellectuel des REFN et compagnie.
Ce paradoxe incroyable, l'association impensable de deux mots incompatible : Sobriété/Zizi.
Tu aura beau essayer de pisser dans un tube à essai, tu en foutra quand même un peu part terre et les gens le verrons.
Ou comme dirait l'autre, "C'est pas bon, mais c'est bon".
J'aime bien cette phrase.
Juste pour dire, ça parait fin en étant grossier, difficile à expliquer sans parler de zizi, désolé.

Vient cette deuxième heure.
Bim dans mon fion.
C'est malsain, c'est tordu, c'est captivant.
Des petits coup de zizi mal pensé mais difficile de décrocher quand même.
Presque crédible, presque ridicule, mais percutant.
Et ça j'aime aussi.

La qualité du cinéma du Monsieur est peut-être la d'ailleurs.
Faire du chiant, du fade (réaliste mais fade), du sobre-zizi, puis du percutant à l’extrême ridico-réaliste, qui selon le sujet restera plus ou moins en mémoire.

Pour l'exorciste c'est la période de sa vie ou on lui lèche balloches.
Il se sent puissant le mec.
Sous un talent indéniable, il ne peut parfois s’empêcher d'exprimer sa fierté.
Alors attention je lui en veut pas, j’essaie de préciser ce que je ressent, c'est tout.

Je ressent des trucs bizarres d'ailleurs, et je les exprime tout aussi bizarrement.

Reflexion...

Je coupe.

Annotation :

Sorcerer est une œuvre déroutante à plus d'un titre.

Faut dire déjà qu'a la base, le film tourne autour de 4 voyous devant transporter de la nitroglycérine, tu peux tourner ça dans tous les sens, tu peux être un formidable metteur en scène, ça restera 4 voyous devant transporter de la nitroglycérine, et à une époque ou Friedkin est considéré comme un presque dieu, ou les portes de tous les projets lui sont ouverte, sa décision de vouloir faire un remake de cette histoire reste pour moi un grand mystère, surtout après avoir vu le Salaire de la peur, mais bon, soit.

Reprenons.
Dans l'ensemble Sorcerer est un bon film, enfin je pense.
Les acteurs sont excellents, c'est terriblement bien photographié, et la musique de Tangerine Dream apporte un cachet méta-psychique plutôt intéressant.
C'est d'ailleurs ce cachet, utilisé exagérément, qui fait de Sorcerer un assez grand n'importe quoi.

Car les faits sont là, Le Convoi de la peur n'est pas un film intéressant à suivre, jamais.
Et j'ai la mauvaise impression que Friedkin le savait.
Je m'appuis sur plusieurs éléments pour dire cela:
- Le titre, Sorcerer. Arrête William. Soit disant un album de Miles Davis qu'il écoutait souvent. Et alors William? Rien ne justifie ce titre, hormis nous faire croire que...
- Ce visage bizarre creusé dans la pierre, première image du film. Arrête William. Volonté de vouloir surfer sur le doute du titre et probablement sur l'Exorciste. Il y a une feinte mystique qui risque de surgir? Non les gars. Bidon ton truc. Arrête William.
- La musique. Excellente pour le coup. Mais pas vraiment adapté à cette histoire. Mais pareil, ça donne une impression mystique. Arrête William.
- Ses déclarations de merde. Il est prêt à dire n'importe quoi pour justifier les trois points exposés au dessus. Il m'énerve le mec, suis désolé.

Résume-je.
Il a le boulard.
Il peut faire ce qu'il veut, il part sur le remake de Clouzot. Erreur N°1.
Il foire son casting d'origine, par suffisance, et doit se passer de McQueen. Erreur N°2.
Tournage houleux qui fou les boules à tout le monde. Résultat parfois étonnant pour le coup. Ce sera une bonne chose.
Film trop moyen pour lui.
Utilisation d'un titre, d'images et d'une musique atypique afin de donner une dimension méta-physique au métrage. Forme de Manipulation selon moi. Inutile et sans intérêt. Erreur N°3.
Prétention avec nom pour essayer de justifier des trucs injustifiables.
Agacement.

Arrête William.

Annotation :

Pénible à suivre, sans aucun intérêt artistique, le film est à l'image de son titre Français, long et inutile.
Ne me faites pas croire que Friedkin a essayé d'instiller la moindre énergie à ce truc, car y a vraiment pas grand chose à voir, ni aucun plaisir à prendre.
Oubliettes.

Annotation :

Cruising, c'est un peu comme quand le matin ta copine allume le sèche cheveux.
Tu crois au début que ça va te déranger, puis tu finis par te rendormir sous le vrombissement lent et régulier du machin.
Sauf que quand je regarde un film, j'aime bien me sentir dérangé!
Avec un acteur comme Pacino et un sujet aussi glauque, Friedkin avait je pense de quoi pondre une petite bombe, qui ne s’avèrera être au final aussi puissant que le dernier souffle qui éteint la dernière bougie d'un gâteau salé.
Circulez y a pas grand chose à voir.

Annotation :

Un film qui jongle entre vraiment pas terrible et vraiment pas mal, sans jamais devenir ni mauvais, ni bon.
C'est pas trop mon délire quand même, ni dans le genre, ni dans la manière de tourner.
Je ne comprends pas ce que fait Friedkin, que je trouve aussi audacieux que maladroit, mais quoi qu'il en soit ça ne me donne pas envies de développer la question plus que ça.

Annotation :

Une longue mise en place pas vraiment captivante pour un dernier quart d'heure très intense et relativement perturbant.
Les 2 acteurs principaux sont excellents et le film est beaucoup pus profond qu'il n'y parait.
C'est réussi.

Annotation :

Une photographie toujours aussi dégueulasse pour un film sans grand intérêt si ce n'est ses pics de folies jouissives à chacune des apparitions de McConaughey, excellent comme toujours, qui lui seul sauve Friedkin d'une nouvelle œuvre que tout le monde allait oublié.