Deux aspects intéressants dans ce roman. Tout d’abord, La centaine d’années de différence entre les deux garçons de l’histoire n’est au début que peu sensible : leurs préoccupations, si semblables (amours adolescentes, obtention du brevet / certificat d’études, conflits avec les parents etc.) font passer leurs disparités de langages presque inaperçues. Tout au plus pensera-t-on d’un côté qu’Adrien écrit bien mal, tandis que de l’autre, Hadrien passera pour être légèrement snob. L’écriture d’Adrien se situe bien dans notre XXIe siècle, et l’identification au personnage est assez facile.
D’autre part, si le propos du roman tourne autour du 1er conflit mondial, on s’évite les récits de guerre sanglants. On touche davantage au quotidien de cette époque, au travers des lettres envoyées par Hadrien, à la micro-histoire dans la Grande Histoire.