NB: Critique du tome 14 normalement sans spoils, la série aura sa critique à part.


Robert Jordan: “I started thinking about what would turn into the Wheel of
Time more than 15 years ago, and the first thing that I thought of that was really solid was the last scene of the last book.”


Je ne sais pas à quelle scène Jordan pensait en disant l'avoir imaginée depuis le tout début. Mais s'il s'agit de la dernière page, je trouve qu'il aurait mieux valu s'abstenir d'écrire la série si c'est pour la boucler de la sorte...


Un brin de provocation pour commencer. A Memory of Light constitue donc le 14ème et dernier tome paru de la Roue du Temps, rédigé par le talentueux Brandon Sanderson en utilisant les notes laissées par Robert Jordan avant son décès. La première chose que l'on peut dire, c'est que ce tome est globalement une réussite. Brandon a su utiliser une immense majorité des fils créés par le père de la série pour en créer une tapisserie globalement cohérente.


Sur la forme, un fait qui résume pour moi parfaitement la série: le prologue se termine à la page 77. Pour le reste, c'est du solide, de l'héroïque, voire par instants du grandiose. Le chapitre intitulé The Last Battle , ne pesant pas moins de 300 pages, est la clé de voûte du tome. De lourds paragraphes initiaux, mimant parfaitement la mise en branle des forces armées, on assiste progressivement à un enchaînement de plus en plus rapide des scènes, des lieux, au fur et à mesure que des dizaines de personnages plus ou moins secondaires s'écharpent dans des bains de sang et de larmes au milieu de milliers d'anonymes.


Je retiendrais donc comme points positifs pour ce tome sa densité, la narration de la dernière bataille par des points de vue multiples, son rôle parfaitement tenu de conclusion au monument qu'est The Wheel of Time pour la fantasy, et plus anecdotiquement la façon dont est traité le Général des forces ennemies dans le chapitre-clé.


Pour les bémols, principalement les multiples questions laissées en suspens. Si le prologue s'étire en longueur, l'épilogue est à mon goût à la limite du foutage de gueule. Et que dire de ces satanées dernières pages... Je n'ose me mettre à la place des lecteurs ayant attendu patiemment chaque tome comme je peux le faire actuellement pour ASOIAF...


Le livre se referme sur une série qui m'aura accompagné 2 ans durant. Et même si la fin n'est pas totalement à mon goût, le contrat est rempli: c'est un bien beau conte que je range dans l'étagère avec nostalgie.

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le 29 janv. 2017

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