En 2005, je formais des bibliothécaires bénévoles dans une médiathèque d’hôpital et j’avais retenu ce livre comme exercice de « Comité de Lecture ». Il va sans dire que je partage et approuve pleinement le commentaire de Kajin. Le débat qui a suivi la lecture de cet ouvrage a été des plus intéressant, provoquant des réactions très contrastées entre les « élèves bibliothécaires » (6 ou 7 dames très comme il faut). Devant les exactions de plus en plus infâmes commises au cours de la télé-réalité décrite dans le livre, comme le souligne Kajin, qui sont les plus coupables ? Les kapos ? Les organisateurs ? Les politiques ? Les téléspectateurs ?... Ou l’auteur d’un livre aussi scandaleux ?
Les « contres » (une majorité) se sont acharnées à détruire l’auteur, la traitant de tous les noms d’oiseaux possibles (ou contre l'animateur qui avait choisi cet abominable livre) ! Réaction normale de rejet : il faut trouver un bouc émissaire ! Pratiquement personne n’a condamné les merveilleuses émissions de télé-réalité dont se régale un public qui fait exploser l’audimat à la plus grande satisfaction des chaines de télévisions qui peuvent faire s’envoler le prix de la minute de publicité !
J’exècre ce type d’émission abêtissante qui rabaisse le téléspectateur au rang de voyeur le plus bas en l’amputant de tout sens critique. Et là je ne remercierai jamais assez Amélie Nothomb d’avoir écrit ce livre qui dénonce, de façon outrancière, sans doute, cette pratique détestable. Si ce livre peut ouvrir quelques yeux… c’est gagné ! Si ce livre peut apprendre aux téléspectateurs qu'il existe un interrupteur sur leur récepteur... c'est doublement gagné !