Recherchons-nous

Imaginez un oignon. Cet oignon est votre cœur et Dominique Maes, le cuisinier, qui l’épluche couche après couche, à la recherche, peut-être, de la quintessence même, ou de l’aspect le plus vrai, le plus pur de nos sentiments. Il dispose ensuite chaque morceau, pourtant irréductible au tout, dans le plat littéraire qu’est « Amour à mort ».

Dominique Maes est né en 1957. Il est écrivain, on s’en doute, mais aussi dessinateur. Il est l’auteur de plus de quatre-vingts albums pour la jeunesse et plusieurs nouvelles pour adultes. Musicien, gastronome, trait que l’on ne peut que remarquer dans « Amour à mort », Dominique Maes, en bon vivant, touche à tout.
« Amour à mort » est un recueil de treize nouvelles. L’auteur zigzag, édifie, enroule les sentiments amoureux, au fil des récits, autour d’une même fourchette : la recherche. Inconsciente ou non, c’est la recherche de l’autre, du plaisir, du bonheur, mais surtout de soi-même face à tout cela. On suit plusieurs personnages, tous différents, voyant, vivant le monde différemment mais pourtant ancrés dans la même quête.
L’amour sans âge, l’amour sans sexe, l’amour imprévisible, l’amour multiple… Chaque nouvelle dévoile une facette d’une chose qu’il est si dur de prendre dans son ensemble. Que l’on soit un enfant, un homme en pleine crise de quarantaine, une femme mûre au foyer ou un vieux couple… une flamme irréductible est en nous.
C’est comme cela que j’ai compris et appréhendé cet ouvrage de Maes. Cette thématique de la recherche m’a touché par sa diversité et son application autour de nous, en nous. Pour une fois l’aspect recueil de nouvelles ne m’a pas dérangé. Loin de là, cet aspect est tout aussi constitutif que les différents récits dans ce qu’il représente par rapport au thème.
Une ombre au tableau pourtant. Si j’ai aimé les différentes histoires je ne suis pas attiré plus que cela par la plume. La manière d’écrire de l’auteur n’est pas ce qui me fait vibrer en général. L’impression d’être occupé à regarder un roman-photo me gêne. Trop encadrer, j’aurais préféré plus de fluidité. Mais cela n’enlève rien à la qualité de l’œuvre.
Je conseille donc ce livre à tous ceux qui… a tous. Il y a de quoi capter l’attention de n’importe qui, car on ne peut que se reconnaître à travers les différentes facettes des personnages.

EFSTRATIADIS Théodore

« Amours à mort » de Dominique Maes
Éditions Murmures des soirs
2012, Esneux, Belgique
238 pages